Avant ce livre, je pensais dur comme faire que je ne lirais jamais Nana de
Yazawa car il ne pouvait mêler que des clichés sur les ados et la mode.
Mais je viens de finir le tome 1 de cette autre oeuvre de
Yazawa. Certes, c'est un shojo tout ce qu'il y a de shojo ! Romance Power à tous les étages.
Mizuki est amoureuse de son Adam et réciproquement et la petite Hotaru de son Masaki.
Mais ce serait simpliste de réduire ce manga à une simple histoire d'amour. Je n'aime pas les romances mais j'ai pourtant été captée par celle-ci. Pourquoi ? Je n'ai que des indices.
D'abord les dessins, superbes, des portraits d'une finesse, d'une expressivité en quelques traits. L'alternance des scènes sombres et lumineuses, la caractérisation des personnages, le découpage des planches très dynamique pour une histoire où il se passe peu, en fait. Beaucoup de points positifs au niveau esthétique.
La narration ensuite, qui est sans aucun doute linéaire mais avec des sauts dans le temps qui ne se dévoilent que peu à peu. Là encore les différences entre les sombres et clairs sont des indications de temporalités. le jeu sur les points de vue narratifs, d'abord celui de
Mizuki, l'adolescente faisant son passage à l'âge adulte, puis d'Hotaru, encore fillette permettent de jouer sur des registres différents, des atmosphères différentes.
Le drame, qui est bien plus central à l'histoire même que l'histoire d'amour. Enfin pour moi. Sur ce manga souffle un vent de mélancolie constant sur les amours déçues, les amours mortes que ce soit pour un parent, un enfant, un chat, un amant...
Et dans tout cela, la mangaka parvient à finir sur un cliffhanger !
Bref, je sais que mon commentaire est très fouilli mais il y a tellement de niveau de lecture possible que je ne sais par quel bout les organiser. Je pense que j'achèterai les autres tomes de cette série courte et j'espère simplement vous avoir donné envie de feuilleter le premier.