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J'avais découvert avec grand plaisir le volume précédent de David Young , " Stasi Child " et c'est tout naturellement que je me suis tourné vers la suite , "Stasi Block". L'action se déroule toujours en Allemagne de l'Est , en 1975 , dans une ville modèle de la République , Halle-Neustadt , ville sans SDF , sans criminalité , ville dortoir pour les ouvriers des usines voisines , ville aux rues sans nom , ville secrète où règne la propagande , ville où seule la productivité est la raison de vivre...Déjà , ce livre , c'est une belle esquisse de la vie en RDA avant la chute du mur et le développement du capitalisme. Un livre bien documenté , donc.
L'héroïne , c'est Karin Muller , déjà rencontrée dans " Stasi child ". Elle est Oberleutnant de la police d'État , la " police du peuple " et vient de Berlin enquêter sur la disparition de jumeaux , affaire dramatique , bien sûr pour les parents et terrible pour son impact sur la population . Elle va tirer , avec ses adjoints , les fils d'une sordide affaire qui la mettront aussi face à sa propre et terrible histoire , le tout sous le contrôle permanent de la Stasi , peu complaisante , il faut bien le dire à l'idée de voir ses compétences remises en cause , voire plus......
L'intrigue est originale et bien menée du début à la fin , alerte , parsemée de "pauses" nous guidant habilement vers d'autres problématiques. Bien écrit ( traduit ) , sans temps mort , c'est un livre qui se lit facilement , une sorte de page-turner que j'ai dévoré au cours de la journée d'hier (il faisait froid , il pleuvait , il neigeait , pas de match à la télé ......)
Alors , me direz vous , peut-on le lire sans avoir lu "Stasi Child "? Ma réponse est oui , mais....
Les deux volumes sont sortis " en poche " donc pourquoi commencer par le second ? De plus , nous apprenons bien des choses concernant Karin dans le premier , pourquoi les ignorer puisqu'elles nous permettent vraiment de compléter la connaissance d'un personnage qui est loin d'être" lisse " et loin de laisser indifférent ? Je vous conseille donc d'agir dans l'ordre et ce d'autant plus que les deux romans sont très intéressants , à mon avis....
Bon , je vais changer de destination , moi , 2 romans à Hambourg , 1 en RDA , mes dernières lectures sont un peu " orientées ". Je sais que les grues remontent vers le Nord ( si, si , c'est vrai , je vous assure ) mais il fait encore bien froid et....un petit roman qui se déroule au soleil , ça serait pas mal , non ? Vous ne croyez pas ? Allez , je "plonge" dans ma PAL et je vous donne rendez vous bientôt.
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Bienvenue à Halle-Neustadt, cette superbe ville nouvelle construite selon les règles communistes de la RDA et qui logent des milliers de travailleurs socialistes ! de rudes travailleurs qui se rendent chaque jour dans les grandes entreprises chimiques de ce beau pays qui n'a rien à envier aux capitalistes de l'Ouest. Dans cette superbe ville où chaque immeuble se ressemble, où chaque logement est la réplique exacte de celui du voisin, tout est bien dans le meilleur des mondes. Mais, soudain, deux bébés -des jumeaux- sont enlevés, l'un d'entre eux est retrouvé mort. Pour régler cette affaire, on fait appel à Karin Müller, inspectrice en disgrâce à Berlin, mais cette dernière s'aperçoit rapidement qu'on lui met des bâtons dans les roues. Elle doit trouver qui a enlevé et tué un des bébés sans faire de vagues : interdiction de lancer un appel à témoin, de perquisitionner, d'interroger les voisins, etc. Dans ces conditions, l'enquête s'enlise, patine voire ronronne.

Si j'ai trouvé le contexte passionnant -comment menait-on une enquête de police dans un pays où la Stasi régnait-, je me suis ennuyée à lire l'enquête policière. Certes, Karin Müller a peu de marges pour travailler mais j'ai trouvé que le rythme était mollasson, les personnages sans consistance. de plus, l'auteur fait vivre une histoire d'amour à son héroïne et lui ajoute, pour faire bonne mesure, une recherche sur son passé. du coup, il se passe trop de choses pour Karine et pas assez pour l'enlèvement. Une petite déception.

Challenge Multi-défis 2022
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Les thrillers sont plutôt minoritaires dans ma PAL mais j'ai choisi de lire « Stasi Block » car il nous entraîne dans un univers dont on parle assez peu : la R.D.A.

Moi qui ai fait allemand première langue dans les années 70, dans ce qu'on appellerait aujourd'hui une classe européenne, ce retour en arrière m'a beaucoup plu.

Lors de l'été 1975, dans ce qui se veut une ville pionnière de la République Démocratique Allemande, la disparation de jumeaux nés prématurés est signalée. L'enquête semble délicate puisque les autorités la confie à une jeune inspectrice, Karin Müller, que l'on fait venir spécialement de Berlin-Est.

Toutefois la jeune femme n'a pas les coudées franches pour enquêter : chacun de ses déplacements est surveillé par un membre de la Stasi, elle doit assister impérativement aux réunions du Parti et respecter scrupuleusement la hiérarchie entre toutes ces polices (du Peuple, de l'Etat..).

Un quartier entier de la ville lui est interdit d'accès. Mais c'est sans compter sur la détermination de la jeune inspectrice qui fera preuve d'énormément de ressources et de courage physique pour découvrir la réalité.

Ce roman, en plus de l'intrigue, dévoile aussi un aspect de l'Histoire de l'Allemagne de l'Est : à l'arrivée des troupes russes, de très nombreuses jeunes femmes ont été victimes de viols collectifs. Beaucoup ont eu recours à des avortements ou des abandons d'enfants. Mais l'Etat, qui surveille et enregistre tout, a dressé des listes nominatives de ces femmes. Trente ans plus tard, ces listes tomberont dans des mains malveillantes.

L'auteur décrit de manière parfaite l'ambiance , l'emprise de la propagande sur la population et la volonté de la maintenir dans une parfaite ignorance de ce qui se passe réellement. Tout est fait, y compris l'architecture de la ville nouvelle, pour que chaque individu se sente écrasé par le poids de l'Etat.

Excellent moment de lecture.

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Eté 1975, RDA, ville nouvelle de Halle-Neustsadt. Siège de l'industrie chimique est-allemande. Deux bébés ont disparu, et voici le lieutenant Karin Muller, fraichement divorcée, dépêchée de Berlin pour enquêter sur cette disparition. Cette enquête réveille chez elle des blessures anciennes mais va marquer aussi un nouveau départ pour ce personnage sympathique. Cette enquête est en tout cas l'occasion pour l'auteur, comme dans le précédent opus «  Stasi Child », de nous immerger dans l'ambiance constamment suspicieuse et sous contrainte de l'Allemagne de l'est. L'auteur, anglais, s'est bien documenté et truffe sa fiction de détails réalistes. Une enquêtrice attachante, en proie à des déboires sentimentaux, une atmosphère délicieusement surannée, une enquête avec des rebondissements et des chausses-trappes ( forcément, quand la Stasi s'en mêle...) : le tout se lit très bien. le bémol se situe au niveau du dénouement : l'auteur veut en faire un peu trop et fait coïncider, de façon trop romanesque, la fin de l'enquête avec la découverte par Karin Muller de ses origines. Cela, pour le coup, n'est pas très réaliste et invalide quelque peu le reste de la fiction : c'est dommage.
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Une bien belle suite, efficace aussi.

On retrouve notre inspectrice Est-Allemande dans une autre ville.
Un ville nouvelle, une ville moderne, la vitrine de la RDA.

Mais on plonge aussi dans un passé pas si lointain, où l'armée Russe traverse l'Allemagne à fond la caisse jusque Berlin.
Un passé qui a laissé des traces.

L'inspectrice Muller doit enquêter sur plusieurs meurtres sordides. Des nourrissons.
De quoi motiver toutes les forces de police.
De quoi effrayer la population aussi, et avoir la pression dans cet état totalitaire...

Un enquête qui la ramène du temps de la (fin de la) guerre. du temps de son passé aussi.
Ce deuxième opus m'a un peu plus troublé que le premier je pense, mais les deux se valent.
Des valeurs sûres pour ceux qui aiment les enquêtes un poil compliquées.
(plus d'avis sur PP)
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Quand l'occasion se présente, j'aime lire des romans écrits en anglais et ce pour plusieurs bonnes raisons. La première, c'est que cela me permet de maintenir un semblant de niveau d'anglais, surtout pour le vocabulaire, la syntaxe et l'orthographe, que je complète par le visionnage tout aussi vorace de séries télévisées, pour maintenir l'oreille. La seconde raison est que je lis moins vite, donc j'ai l'impression de plus savourer ma lecture que lorsque j'achève un roman français en deux ou trois heures. Enfin, la dernière raison, et non des moindres, est que cela me permet de lire des titres qui ne sont pas encore publiés en France, une sorte d'avant première, si l'on peut dire.

Second roman d'une saga d'au moins trois tomes, Stasi Wolf fait suite à Stasi Child, qui avait été publié en France chez Fleuve éditions en novembre dernier et qui a remporté le CWA Endeavour Historical Dagger Award 2016 (un prix de l'association des auteurs de polars). A noter que l'auteur précise en préambule que Stasi Wolf peut être lu de manière indépendante, même sans avoir lu le précédent tome, ce qui est par ailleurs mon cas.

L'histoire se déroule donc en 1975, en Allemagne de l'Est, alors officiellement République Démocratique Allemande (la RDA ou DDR en allemand), territoire issu de la zone d'occupation soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Karin Müller est une officier de la police criminelle de Berlin, la Kriminalpolizei, ou Kripo. Suite à un refus d'intégrer la Stasi, elle se retrouve mise au placard, obligée de gérer des infractions de droit commun.

Quand elle est envoyée dans la ville modèle de Halle-Neustadt pour enquêter sur la disparition de deux jumeaux d'à peine quelques semaines, dont l'un a été retrouvé mort dans une valise au bord d'une voie ferrée, elle n'a pas d'autre choix que d'accepter si elle veut reprendre en main son unité. Aidée d'un technicien de police scientifique et de la police locale, elle va vite comprendre qu'elle n'aura pas les coudées franches pour mener son enquête, car la Stasi lui demande d'enquêter sans faire de vague… Elle sera même chaperonnée par un duo d'enquêteurs du Ministère de la Sécurité d'État, nom très officiel de cette police politique que l'on a appelé la Stasi.

Roman historique mais également polar, ce second roman de David Young réussit à conjuguer avec succès une intrigue qui nous tient en haleine jusqu'aux dernière pages, à un cadre historique inédit, celui d'un régime aux allures totalitaires. le personnage de Karin Müller est attachant, et plus particulièrement dans cette enquête qui tournera autour de la filiation et de la maternité, sujet qui la concerne à bien des égards. Une lecture originale et captivante, servie par une plume talentueuse et richement documentée.
Lien : https://www.hql.fr/stasi-wol..
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J'ai apprécié le contexte historique de ce roman ( une enquête policiere en RDA dans les années 70) mais je me suis un peu perdue dans les différents services policiers.
Concernant l'intrigue, je l'ai trouvée très longue et fastidieuse et certains passages m'ont paru confus même si l'idée était intéressante.
Le personnage principal est attachant, mais pas assez développé pour moi, ni ses relations avec ses collègues et son petit ami.
J'ai trouvé que les coïncidences finales rendaient le tout pas très plausible.
Bref, une lecture en demi-teinte pour moi.
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Stasi block : suite des enquêtes de Karin Müller, Oberleutnant à la police criminelle de Berlin-Est en RDA ( la Kripo relevait de la Police du Peuple, Volkspolizei, et non pas de la Stasi, Staatssicherheit, Ministère de la Sécurité d'Etat chargé de la police politique, du renseignement, de l'espionnage et du contre-espionnage) . Karin a été rétrogradée, réduite à des taches subalternes, suite à son refus de rejoindre la Stasi après son enquête menée début 1975 ( voir "Stasi Child" ). On ne décline pas ce genre de proposition, en plus elle a divorcé, son mari a été autorisé à passer à l'ouest suite à de supposées activités antirévolutionnaires.

Karin a l'occasion d'être remise en selle, la Stasi veut qu'un officier de la police du peuple lui vienne en aide pour retrouver deux bébés, des jumeaux. Mais ce n'est pas seulement une tragique affaire d'enlèvement. Cette disparition a eu lieu dans la ville de Halle-Neustadt. Cette ville telle qu'elle est décrite par David Young a réellement existé, ce fut sans doute un des symboles les plus forts de la propagande est-allemande : une ville construite de toute pièce pour montrer et démontrer la toute puissance du socialisme, une ville du futur, des grands ensembles à la numérotation difficile à déchiffrer et des appartements les plus confortables, des parcs, les services les plus variés qui soient à disposition des travailleurs ( principalement ceux de la puissante industrie chimique ) et des avenues interminables et ... sans nom. La Stasi ne veut pas ébruiter l'affaire, un enlèvement d'enfants ne peut pas avoir lieu dans une ville censée représenter la supériorité sur l'Occident ! Mais comment enquêter sans interroger, sans pouvoir faire d'enquête de voisinage ? Comment avoir les coudées franches face à l'intransigeance de la Stasi locale ?

Karin reconstitue son équipe, Jonas Schmidt de la police technique et scientifique et dans un second temps Werner Tilsner son ancien adjoint. Ils vont collaborer avec la Kripo locale. Leur travail consiste surtout à contourner les restrictions de la Stasi. Des analyses graphologiques sont menées. Un inlassable travail de fourmi s'engage, avec des satisfactions fugaces d'une avancée qui se révèlent finalement des impasses. Pourtant le temps presse car d'autres enfants disparaissent, sans motif clair, sans suspect flagrant et aucune perspective d'en finir avec l'enquête ne se profile. Les recherches de Karin Müller bien qu'elles soient vaines permettent une visite approfondie de Halle-Neustadt ( pour laquelle le diminutif familier de Ha-Neu est utilisé ) et cela a été pour moi d'un immense intérêt. Même une visite officielle de Fidel Castro et d'Erich Honecker y est relatée ( elle a réellement eu lieu mais c'était en 1972 ). Ce roman repose sur une solide documentation de l'auteur.

Le portrait de Karin Müller est affiné, elle rencontre ses parents qui habitent à Oberhof dans les montagnes boisées de Thuringe, à l'époque c'était une station de vacances pour les plus méritants du régime. Son enfance refait surface, elle s'interroge sur la maternité et rencontre un sympathique médecin. Par contre comme dans le premier opus, Karin Müller se transforme à la fin de ce roman en super-héroïne, des lecteurs la trouveront peut-être assez peu crédible.

Le contexte géopolitique de cette époque, le continuel sentiment d'angoisse conséquence de la censure politique et ces villes sans âme constitue un formidable cadre pour un polar noir. L'auteur l'exploite au mieux dans cette série dont la parution en France semble malheureusement arrêtée ( 4 titres restent à traduire ).

David Young - Stasi block , titre original "Stasi Wolf", Angleterre (2017). Traduit de l'anglais par Françoise Smith pour Fleuve Éditions en octobre 2017. ISBN 9782265117013. Réédition en poche octobre 2018, Éditions 10-18, ISBN 97822644073204 .
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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il y eu stasi child, voila stasi block où on retrouve Müller dans une nouvelle enquête mettant en scène de hauts fonctionnaires (encore) dans la disparition d'enfants, de jumeaux plus particulièrement, faisant écho à sa propre histoire.
lecture facile, rapide et documentée tant dans la description du Berlin des années 50 à 76 et de ses environs que dans la construction des personnages.
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Comme pour le premier opus de l'auteur, ce roman se passe en RDA en 1975.

En suivant Karin Muller, lieutenant de police, dans la ville futuriste (vu de RDA) de Halle-Neustadt, on plonge dans ce monde gris, terne et triste de l'ancienne Allemagne de l'Est. Voyage dans le temps qui vaut le détour !

Par contre, j'ai trouvé l'intrigue n peu tirée par les cheveux ...
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