Jamais document plus terre à terre n’a eu les honneurs de la publicité; mais les noms auxquels est associé celui de Maso di Bartolommeo dit Masaccio sont si illustres, que le pauvre scarpellino qui l’a porté doit bénéficier d’une si heureuse rencontre. Toutes les circonstances que nous venons d’indiquer font qu’on devra prêter attention aux moindres documents personnels qui peuvent, à un degré quelconque, refléter l’existence des artistes de la première Renaissance.
Il ne s’agit aujourd'hui, dans le travail que nous présentons aux lecteurs, que d’un artiste bien humble, dont on connaît à peine le nom, et qui n’a ni la fortune ni le talent d’aucun de ceux que nous avons cités. La nature de ses travaux, la part qu’il a prise aux oeuvres importantes de son temps à Florence, à Urbin, à Rimini et ailleurs, n’est pas bien définie : on se demande même à quelle catégorie il faut le rattacher; mais c’est cette confusion même qui fait le prix du journal qu’il nous a laissé, journal que nous publierons dans toute sa naïveté après en avoir donné la clé et le commentaire.