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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avoue que j'ai apprécié ce roman, et je ne m'y attendais pas.
Il nous fait réfléchir, et franchement j'ai compris le point de vue des gens sur le sujet du sida à l'époque de sa découverte. Il est très instructif même si ce n'est pas mon romane préféré, j'ai beaucoup aimé découvrir l'époque et l'arrivée de cette maladie en France.
• Les personnages sont bien développés et l'histoire se déroule autour d'un groupe d'amis soudés et liés par de forts liens. D'ailleurs, c'est LE point fort du roman.
Je le conseille vraiment, ne serait-ce que pour la culture générale et les connaissances qu'il peut nous apporter.
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Les rares fois où je fais une incursion en littérature jeunesse, je me fais la même réflexion : il faut que j'en lise plus !!

« Un trait de fusain » est un roman ado qui avec des mots simples et justes nous ramène dans les années 90, les années sida.
Mary, Monelle, Julien et Sami, sont lycéens, ils étudient le dessin. Quand le beau Joos, modèle, vient faire une séance de pose dans leur école, la simple histoire d'amitié glisse progressivement vers des sujets forts comme l'homosexualité, le sida, le militantisme, les préjugés, la première fois, le plaisir féminin. Les thématiques adolescentes (amour, relations familiales) enrobent le tout mais l'auteur n'esquive pas les réalités. Les personnages du roman prennent conscience de la fragilité de l'existence et d'une fin possible avec l'arrivée de cette maladie qui véhicule encore beaucoup de mythes, d'incertitudes et de peur. Cathy Ytak nous fait revivre la naissance d'Act Up et le combat de ces membres à une époque où notre société n'avait pas conscience des vies brisées par le Sida. Que que la jeunesse est belle quand elle s'engage !
Un roman d'une grande dignité, très émouvant et très réaliste. Une jolie découverte.
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Premier livre que je lis sur le sujet et c'est une réussite.

Le cadre en lui-même n'est pas banal pour un livre pour ados. On retourne dans les années 90 avec des lycéens dans une école d'art, et juste ça, ça permet de faire la différence. Très vite, on est immergés dans l'histoire, et on suit l'aventure des différents protagonistes (bien que certains soient plus en retrait que d'autres, et notamment Monel et Julien).

Leur histoire, mais surtout ce qu'ils ressentent, ce qu'ils traversent, et c'est à la fois pas évident, mais tellement bien retranscrit. Les amours naissants, les questionnements liés à la sexualité, ce livre cherche à dénoncer les préjugés et les pensées rétrogrades qu'ont pu avoir beaucoup trop de personnes. A l'époque, mais également encore aujourd'hui. Parce qu'il s'agit d'un sujet actuel, et encore aujourd'hui, le sida continue à tuer.

Le problème est posé. Ou même les problèmes. Parce qu'il ne s'agit pas seulement du sida ou du VIH, mais aussi de la sexualité, de l'homosexualité. de la mort. de la vie. Et de comment faire avec. Ce livre offre de vraies réflexions, mais si elles ne sont malheureusement pas toutes posées en profondeur. Peut-être à cause du militantisme assumé, mais il aurait pu être intéressant d'avoir un peu plus le point de vue de Julien et d'essayer de comprendre pourquoi celui-ci rejetait son (ex) meilleur ami, juste à cause de sa sexualité. Parce que pour vaincre l'homophobie, ne serait-il pas plus simple d'essayer de la comprendre ?

L'histoire est maîtrisée, et toute en émotions (et surtout la fin bien sûr, même si forcément on s'y attendait, ça ne perd rien de son petit effet). le récit poignant et emprunt de réalisme. Vraiment une très bonne lecture.
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1992, dans un lycée parisien, un groupe d'amis se retrouve en cours de dessin face à des modèles vivants, nus. D'abord une femme pas très jolie, puis un jeune homme rayonnant, dépourvu de pudeur, parfaitement à l'aise dans son corps quand eux, garçons et filles, peinent à gérer l'équilibre entre la tâche à accomplir et les émois d'une sexualité naissante.

C'est à travers les yeux de Marie-Ange, qui se fera surnommer Mary pour se démarquer de la famille conservatrice qu'elle rejette, que l'on fait la connaissance du charmeur Joos, qu'on découvre sa relation avec le meilleur ami Sami, qu'on apprend le drame de sa séropositivité.
Mary se découvre audacieuse, pleine de désirs et de questions sur la vie ; elle s'écarte du chemin qu'elle s'était tracé pour militer au sein d'Act Up avec ses amis.

Ce roman est lui aussi écrit d'un trait de fusain : comme une esquisse, à la fois rapide et terriblement vivante, à la fois poignante et douloureusement fragile. Une écriture percutante, une histoire émouvante, qui nous parle des années Sida, de tolérance et d'intolérance, d'amour et d'amitié. On ne tombe pas dans le mélodrame : c'est plutôt comme un grand cri d'émotion et de vie, à pousser de toutes ses forces tant qu'on le peut.
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Un roman jeunesse qui nous replonge dans les "années sida", et dans lequel sont glissés de nombreux détails qui nous font vivre un vrai "revival" de cette époque.
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Un roman qui, même s'il se déroule dans les années 1990, relance le problème toujours actuel du sida ("On n'en guérit toujours pas !") et de la discrimination liée aux homosexuels.
Marie-Ange n'est pas bien dans son corps, pas bien dans sa vie. Avec ses parents "coincés au 19e siècle", les interdits sont nombreux, les tabous encore plus et la discussion impossible : "L'avortement, ma mère est contre. La pilule, elle est contre. Les homos, faut les soigner." Or, Joos l'homosexuel vient d'entrer dans son petit groupe d'amis, apportant avec lui un souffle de liberté et de révolte. Peu à peu Marie-Ange se détache du carcan familial ("Trop de frustrations, trop de choses ravalées, trop de rancune"), apprivoise son corps et symbolise cette métamorphose en changeant de prénom : désormais elle est Mary.

Mais voilà que la terrible nouvelle tombe : Joos est séropositif. Avec les premiers symptômes qui apparaissent, c'est l'amitié qui éclate, les larmes qui pointent, la mort qui se profile. Car l'annonce "n'en finit pas de bousculer sa vie" : il y a les silences pour éviter le sujet, les mensonges pour préserver le secret, éviter le jugement des autres, la solidarité à préserver tout en respectant les réactions, l'épuisement moral et physique à un âge où l'on est sensé rire et penser à l'avenir. Mais quel avenir peut-on espérer quand on se sait condamné?



Alors Mary se lance dans le militantisme aux côtés des membres d'Act Up pour "alerter l'opinion publique sur l'épidémie de sida qui décime les homosexuels". Il faut se remettre dans le contexte de l'époque (les préservatifs, c'est "un truc de pédés"), où les tabous entretiennent "la loi du silence". Pour l'héroïne, "ses propres réflexions et colères ont trouvé un écho dans celles de ces luttes collectives", "ses petits problèmes personnels sont devenus un peu dérisoires à côté de tout ça" et ses priorités de vie s'en trouveront changées irrémédiablement.

Ainsi on se laisse embarquer par l'histoire de cette bande de jeunes entre espoir et souffrance, portés par l'écriture efficace, un brin nerveuse, de l'auteur, et la thématique, en filigrane, du dessin, qui permet à ces étudiants en art de se raccrocher à une activité familière et rassurante, mais aussi d'exprimer leurs émotions contenues. J'ai cependant trouvé dommage que le récit ne soit pas suivi d'un bref point sur la maladie aujourd'hui, que les adolescents actuels semblent oublier.
Un roman sensible pour une thématique difficile.
Lien : https://www.takalirsa.fr/d-u..
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C'est un roman engagé comme je les aime !

En lisant cette histoire, j'ai pensé forcément au film, 120 battements par minute que j'ai vu récemment.

Avec D'un trait de fusain, l'auteure aborde ce même thème : le sida.
Elle nous emmène dans les années 1990, où le monde est terrifié par cette maladie, stéréotypée, mal connue et qui effraie.

A travers de jeunes adolescents, Marie-Ange et ses amis, le lecteur va suivre leurs parcours amoureux, leurs amitiés, leurs peurs et leurs peines.

Ils sont jeunes, ils sont au lycée et ont tout à découvrir de l'amour.

Mais alors, comment se construire, lorsque l'on a une épée de Damoclès en permanence au-dessus de la tête ?

Comment s'aimer, comment vivre les premiers émois, les premières fois lorsque tout tourne autour de cette maladie ?

Mais malgré toutes ces interrogations, c'est surtout une très belle histoire d'amitié et d'amour que l'on découvre dans ce beau roman, rempli d'espoir.

C'est un combat acharné pour lutter contre la maladie, les tabous, les préjugés.

C'est l'espoir d'un monde meilleur à venir, grâce aux traitements, grâce aux mentalités qui évoluent, à l'information et l'acceptation de la différence.

Ce livre nous parle de l'essentiel d'une vie ! L'AMOUR.

J'ai aimé l'écriture de l'auteure car elle est franche, sans fioriture, sans détour.
Et c'est vraiment bien !

Un roman émouvant et intelligent qui touche autant les adolescents que les adultes et continuera à toucher les futures générations.

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Cathy Ytak est un nom connu en littérature jeunesse. J'ai déjà lu plusieurs livres d'elle, mais sur le thème du SIDA par contre c'est quelque chose que j'ai moins souvent l'occasion de rencontrer.

L'histoire se passe dans les années 90. Marie-Ange, Monelle, Sami et Julien ont 17 ans et sont en école d'art. Un jour en cours de dessin ils font la rencontre de Joos, un modèle jovial et décomplexé. C'est le début d'une amitié entre eux qui sont pourtant tous assez différents.

On suit surtout l'histoire du point de vue de Marie-Ange et de sa famille stricte et conservatrice dont elle attend de pouvoir s'échapper, mais les différences de caractères des personnages principaux permettent d'aborder le sujet du SIDA d'après divers angles. Car c'est bien cette maladie qui va s'immiscer dans leurs vies et ils ne vont pas tous y faire face de la même manière.

Un petit point négatif que j'aurais à reprocher à ce roman et qui explique ma note c'est que l'histoire va très voire trop vite. le temps avance vraiment rapidement, les personnages évoluent à vitesse grand V sans qu'il y ait toujours un élément déclencheur.

J'ai bien aimé le moment où j'ai compris les dessins de la couverture. Elle va en intriguer plus d'un. Un bilan positif donc pour ce roman de Cathy Ytak, j'ai apprécié découvrir l'histoire de ces jeunes gens, surtout n'ayant pas connu cette époque. ça nous permet de voir le chemin parcouru depuis 30 ans et je pense que les jeunes d'aujourd'hui ne devraient pas y être insensibles.

Je ne connaissais pas cette collection Les Héroïques chez Talents hauts, je découvrirai d'autres de leurs titres avec plaisir. D'un trait de fusain est un livre nécessaire à avoir dans les CDI dès la fin du collège. 4/5
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Voici un livre qui interpelle les adolescents et les amène à réfléchir à l'amitié, l'amour, l'homosexualité et l'engagement. Les personnages sont attachants, particulièrement celui de Marie-Ange qui s'émancipe au cours du roman, se libérant peu à peu de la tutelle de parents conservateurs pour embrasser la cause des militants d'Act-Up.
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Ils sont au lycée. Ils sont amis. Ils sont jeunes. Ils sont pour la plupart d'entre eux insouciants. Ils ont des projets. Ils ont toute la vie devant eux.
Marie-Ange, Monelle, Julien, Sami, Joos.
Nous sommes au début des années 90. Ue autre réalité va les rattraper et changer radicalement leur façon d'envisager leur avenir mais surtout de voir le monde, de voir la vie.


Cathy Ytak nous parle simplement, crûment, clairement des débuts du sida à travers l'histoire émouvante d'adolescents qui arrivent au carrefour de leur vie. Ils vont devoir faire des choix rendus bien plus difficiles par des événements dramatiques et une réalité qui leur échappe.
Sous le regard de Marie-Ange, une jeune fille complexée qui étouffe auprès de parents à l'esprit un peu trop fermé, on suit la lente désagrégation d'un groupe de copains face à un terrible diagnostic mais aussi face à l'homosexualité.

Tout va bien pourtant quand on fait la connaissance de la petite bande. Les cours, les sorties, les discussions au café entre deux parties de babyfoot ou de flipper… Ils sont très liés et rien ne semble pouvoir ébranler leur amitié.

Et puis, il y a ces cours de dessin et l'arrivée de Joos, un jeune garçon très beau et plein de vie. Tout de suite, il plaît à Marie-Ange, comme à toutes les filles d'ailleurs qui en sont folles. Mais pas que...
Sami, le plus proche de Marie-Ange, lui non plus, n'est pas totalement insensible aux charmes du jeune homme. C'est réciproque.

Mais cet amour, déjà difficile à assumer à l'époque, se retrouve très vite anéanti. La sentence tombe. le sida fait son entrée et avec lui, la fin des jours heureux et insouciants.

Dans ces années-là, on parlait du sida. Un peu, trop peu. La maladie semblait quelque chose d'irréel, quelque chose qui ne pouvait pas vous atteindre, surtout pas à 17 ans. Et pourtant...

Il va maintenant falloir faire face.

Marie-Ange, très proche de Sami, est la première au courant. Au lieu de s'effondrer, elle s'engage et épaule les deux garçons. On y découvre les débuts d'Act Up, les premières manifestations, les premières actions...
Marie-Ange, au coeur de la tourmente, se révèle une véritable héroïne alors qu'elle ne s'en imaginait pas capable. Elle est forte. Elle tient bon.

Tout est abordé : la sexualité, la maladie en elle-même, les comportements vis-à-vis du sida mais aussi de la relation qu'entretiennent Joos et Sami… Rien n'est choquant. C'est la situation qui l'est, c'est le regard des autres, c'est la maladie, c'est le rejet qui tout au long du roman nous choquent.

Vraiment, ce texte… je ne sais même pas trop quoi dire pour vous inviter à le lire. Oui, vraiment.
J'ai peur de répéter ce qui a déjà été dit, de tomber dans des phrases trop banales pour décrire un roman qui ne l'est pas du tout, bien au contraire.

Donc je ne vais pas en dire plus. Non pas par fainéantise, non.

Juste que je ne voudrais pas gâcher votre lecture et surtout vous laissez découvrir par vous-mêmes ce très beau texte.

Cathy Ytak m'a montré toute l'étendue de son talent. Elle a su faire preuve d'énormément de tact en abordant des thèmes difficiles qui en demandaient beaucoup.
Lien : https://www.hashtagceline.co..
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