On a écrit de gros volumes sur le sommeil, et chaque année en voit paraître encore sur cette question ; la plupart sont des échafaudages d'hypothèses
faites en vue d'expliquer des idées à priori. On y tourne dans un cercle vicieux. La théorie du sommeil ne peut être écrite faute de connaissances positives sur ses conditions d'existence. Nous possédons cependant un certain nombre de ces connaissances, ce sont elles que je me propose de résumer en vue de nous rendre compte des anomalies du sommeil.
Le sommeil est, chacun le sait, cet état de repos périodique dans lequel entrent d'une manière fatale et nécessaire nos organes de la vie animale. Le sang se portant en plus grande abondance vers les organes de la vie végétative (digestion, sécrétion), il se produit une suspension plus ou moins complète de la plupart des fonctions cérébrales.