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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Carole Zalberg dépeint de son écriture chantante une jeune femme fragile qui, peu à peu, va retrouver la paix. Ainsi elle devient réellement adulte après un choc, et construction et reconstruction se font simultanément, loin de Paris, dans les étendues américaines. le lecteur regrette cependant que le traumatisme choisi ne soit pas le bon : Melissa entre et sort trop facilement de sa fascination pour la secte qui la détruit et lui permet de se refaçonner (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2021/02/13/tes-ombres-sur-les-talons-carole-zalberg/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Mélissa, jeune fille tout bien comme il faut réussit de brillantes études mais suite à un échec professionnel, va tomber dans les bras de Marc, un influenceur identitaire et entrer dans sa communauté. Pour se racheter, elle va fuir en Floride, puis en Alaska, dans l'aide humanitaire et enfin s'occuper d'une ferme en Corse.
Je n'ai pas été séduit par l'histoire car elle semble aisément se débarrasser d'une emprise de type sectaire, or on sait bien que ce n'est pas si simple. Pour un livre si condensé, s'agissant d'un road-trip, il manque pour moi des transitions, un approfondissement des relations et de ses réflexions qui l'amènent à changer plusieurs fois de vie. Peut-être est-ce le reflet d'une certaine jeunesse actuelle qui n'hésite pas à repartir à zéro assez facilement ou qui se cherche longtemps avant de trouver le sens de son existence. J'avais largement préféré feu pour feu de la même autrice.

Challenge multi-défis 2022
Challenge riquiqui 2022
Challenge ABC 2021-2022
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Melissa Carpentier est née dans une famille modeste. Ses parents, peu démonstratifs, ne lui apprennent pas les gestes de l'amour mais lui inculquent que « continuer l'école est un privilège ». Une leçon bien apprise puisque la jeune fille parvient à intégrer une classe préparatoire et monte à Paris.

Carole Zalberg fait de son personnage un anti-héros. Mélissa n'est pas vraiment belle. Plutôt charpentée et d'allure grossière. Ses premiers pas dans le monde du travail révèlent rapidement une incompétence à la prise de décision. Elle n'est pas embauchée à l'issue de sa période d'essai.
« Elle avait acquis des compétences impressionnantes mais elle était incapable de les exercer. »

Sans travail, elle retourne chez ses parents. Comme tout jeune actif ayant goûté à la liberté, elle n'y trouve plus à sa place. Ce sera donc un retour à Paris et l'enchaînement de petits boulots alimentaires. La jeune femme est une proie facile pour Marc, un leader charismatique proche du gourou qui l'embarque dans une révolte anti-migrants. Lors d'une manifestation contre l'ouverture d'un centre d'hébergement d'urgence pour les sans-abris, Mélissa est involontairement responsable de la mort de Mehdi, le jeune enfant d'une migrante. Pourtant, amoureuse de Marc, elle s'entête à se croire élue. Jusqu'au jour où Marc la prend sans sentiment pour évacuer sa rage contre son adversaire.

« L'enfant mort gisait sous sa pensée en berne.»

Melissa a besoin de fuir, de repartir à zéro pour effacer sa honte. Elle suit un ami fortuné à Manhattan puis se perd à Key West au milieu des marginaux. Ses rencontres jalonnent un parcours de rédemption, notamment auprès de Jane, la mère d'un homme qu'elle a accompagné en voiture jusqu'à Tacoma. Elle ira toujours plus loin jusqu'en Alaska se guérir au coeur d'un monde sauvage loin du marigot parisien où les combats et les conflits perdurent.

« Tout est abîmé : le débat, les manifestations, la démocratie. Tout est faussé par cette guerre incessante de phrases et d'images sorties de leur contexte, distordues à l'infini, reprises parfois d'un continent à l'autre et commentées jusqu'à l'usure. »

Mais si l'éloignement aide à se réinventer, seul son retour aura valeur de confirmation.

Loin du déterminisme social, le roman de Carole Zalberg montre que chacun peut s'égarer en croisant les mauvaises personnes. Mais les actes commis pèsent sur la conscience et le chemin peut être long avant de retrouver le droit d'aimer le beau. le roman est le récit de ce chemin. En campant un personnage peu charismatique, avec une narration à la seconde personne, je n'ai ressenti que peu d'empathie pour Mélissa. La rencontre avec Jane était un beau moment qui aurait pu me faire basculer si il avait été plus long et plus profond. Bien évidemment, je suis toujours sous le charme de la sensibilité et de la poésie de Carole Zalberg mais Mélissa ne m'a pas bouleversée.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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