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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« La maison vénéneuse » est le premier livre de Raphael Zamochnikoff. Alors autant vous le dire tout de suite, il est totalement atypique et hors norme par rapport à ce que cette rentrée littéraire 2023 a pu offrir aux lecteurs jusque-là.

Arty, 11 ans, est persuadé que sa maison lui veut du mal et qu'elle a tenté de le tuer. Depuis, il est persuadé que sa famille et lui courent un grave danger en y habitant, maison dont son père a conçu les plans, étant architecte de profession. Arty se met alors en tête de tout faire pour protéger les siens, notamment grâce à l'aide de ses deux meilleurs amis et d'Anna, pour qui il en pince de plus en plus, signe des premiers émois amoureux. Différents événements se produiront, laissant penser que l'habitation est vivante et qu'elle n'a pas de bons desseins pour ses habitants.

Ce qui pourrait se comprendre comme un roman sur l'émancipation entre l'enfance et l'adolescence est bien plus qu'un simple drame familial. En effet, les terreurs nocturnes du jeune Arthur sont bien à prendre dans leur premier degré. Dans ses aspects « horrifiques », ce livre a eu le don de me faire dresser les poils de ma nuque.

L'histoire se déroule durant la seconde moitié des années 80, en France, dans l'un de ces nombreux et nouveaux lotissements qui voient alors le jour. Malgré un auteur français derrière ce récit, l'influence américaine n'est jamais très loin avec des références évidentes comme Stephen King ou la série, « The Strangers Things ».

Un reproche qui m'a un peu titillée est la longueur de certains passages ou chapitres. Cette faiblesse minime est peut-être due au fait de la novicité de l'auteur et pourra être gommée en poursuivant sa carrière littéraire ! En tout cas, pour une primo-oeuvre, elle est bien prometteuse et devrait combler les amateurs du genre, tout comme j'ai été séduite !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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L'enfant qui se bat contre la maison

Le premier roman de Raphaël Zamochnikoff met aux prises un enfant avec sa maison. Persuadé qu'elle lui veut du mal, il va tenter d'en percer le mystère. Une quête qui va lui permettre de découvrir un lourd secret de famille. Habile et haletant!

C'est une peur irraisonnée qui fait fuir Arthur au petit matin. Il quitte la maison, enfourche son vélo et s'éloigne au plus vite de cet endroit qu'il a senti «vivant».
À 11 ans, il sait qu'il ne comprend pas tout et ne peut partager cette angoisse qui l'étreint. Franck, son aîné de cinq ans, se moquera de lui. À moins qu'il ne profite de la situation pour entretenir sa peur en lui livrant d'autres histoires effrayantes. «Des fois, quand je me couche et que j'éteins la lumière, je me dis que si quelqu'un montait et faisait grincer la dernière marche… je deviendrais complètement fou.»
Pas vraiment rassurant. Ni d'ailleurs son goût pour les films d'horreur qu'il raconte à son petit frère avant de lui offrir des séances privées, comme cette «Nuit du chasseur» avec Robert Mitchum, qui le fait cauchemarder.
«Il ne faisait qu'entrer dans le monde grisâtre qui commençait avec le collège. Il allait devoir se trimballer toutes ces peines et bien d'autres qu'il ne connaissait pas encore. L'avenir l'effrayait.» Il a de la difficulté à suivre le rythme, mais trouve un peu de réconfort auprès de ses copains et de la belle Anna qui va devenir sa plus proche amie, même si les deux années qui les séparent lui semblent former un énorme gouffre que son frère n'a lui aucun mal à combler pour se rapprocher de la voisine.
Le récit va alors osciller entre cette peur diffuse et les tentatives de s'en émanciper. C'est avec l'arrivée de l'été qu'il pense avoir trouvé l'apaisement, quand avec son père et son frère, il construit une cabane dans les arbres, sous le regard attendri de sa mère: «Catherine leur apportait de la citronnade, contemplant ses hommes en sueur occupés à bâtir le monde merveilleux d'Arty. Cela faisait longtemps qu'elle ne les avait pas vus si épanouis, si complices. La famille rayonnait.»
Un répit qui va pourtant être de courte durée, car sa mère va être la cible d'une attaque, mordue par on ne sait quoi. Une blessure qui va s'infecter et l'obliger à être hospitalisée, ravivant les craintes d'Arty. Qui reprend son enquête, essaie d'en savoir davantage sur l'histoire de ce coin de pays et ses habitants. Il va aussi découvrir les rituels que pratique sa mère avec les objets de sa boutique. «Elle dit qu'il faut parfois libérer la mémoire des choses, car certaines matières captent des énergies et peuvent les rendre, mais ce n'est pas sain.»
À force de fureter, il va mettre la main – dans le bureau de son père – sur un tube contenant des documents et des photos. «La vérité brûlait. le mensonge aussi. Il attrapa une enveloppe, déformée par son séjour dans le cylindre. Elle contenait une petite carte blanche surmontée d'un noeud de tissu rose. Nous avons le bonheur d'accueillir... Rose. Poupée, Liza. Diminutif d'Elizabeth. Elizabeth Kena, Plus il lisait les mots, plus ceux-ci perdaient de leur sens. Il les prononça plusieurs fois, à haute voix, La date, surtout: 12 mars 1966.» Pourquoi personne ne lui avait-il parlé de cette soeur? et qu'était-elle devenue?
Raphaël Zamochnikoff a trouvé comment entretenir le mystère, comment faire d'une intuition une obsession, comment mêler le factuel au fantastique, sans que vraiment on ne puisse démêler le vrai du faux. Au fil des semaines la tension croît, les secrets sont dévoilés, la famille – y compris la tante et son fils – est totalement déstabilisée.
Si l'auteur a habité le Jura dans une maison semblable, il a surtout été biberonné aux films de genre et à la lecture de Stephen King. Ce n'est du reste pas un hasard qu'au détour d'une page, son frère souligne combien le Talisman l'a marqué: «ses histoires, il sait comment les raconter, tu vois. Je veux dire, il sait quel angle adopter pour qu'on soit happé. On veut toujours tourner la page.» On peut dire qu'il a retenu la recette et que cette maison vénéneuse a tout d'un Stephen King à la française.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Arty, 11 ans, est le plus jeune des deux fils de la famille Kena.

Un matin d'été 1986, il ressent au réveil une terrible sensation d'étouffement. En ouvrant les yeux il aperçoit furtivement une ombre aux deux bras qui lui encerclent la gorge juste avant de s'enfuir le long du mur de sa chambre. Il comprend alors d'où venait cette peur ressentie depuis quelques temps déjà : sa maison est vivante et lui veut du mal.

Il remarque encore d'autres incidents étranges qu'il impute à cette maison conçue 15 ans plus tôt par son père, architecte, la première construction à avoir vu le jour dans le lotissement de la Chatelaine à Selvigny.

Encouragé par son amie Anna, la seule personne à qui il a confié ses doutes, Arty part à la recherche d'informations sur la bâtisse et trouve un tube en carton au contenu déconcertant dans le bureau de son père.

C'est un premier roman foisonnant et d'une grande maîtrise que nous offre ici l'auteur dans un brouillage narratif où plane une atmosphère surnaturelle qui nous maintient en équilibre sur la frontière entre le roman fantastique et initiatique. Un procédé qui rend parfaitement l'angoisse ressentie par ce jeune garçon submergé par les émotions et les doutes d'un adolescent en gestation avec tout ce que cela implique : la peur de l'inconnu, les expériences nouvelles, la fin de l'insouciance par la prise de conscience de la souffrance de ceux qui l'entourent en même temps que sa propre souffrance.

Cette structure narrative entre étrangeté et familiarité empruntée aux films d'horreur dont il est d'ailleurs fait référence dans le roman lui donne un côté américain qui fait indubitablement penser, entre autres, à Stephen King.

La nostalgie de ma propre adolescence dans les années 80 qui m'a accompagnée tout au long de cette lecture en fait un des meilleurs romans que j'ai pu lire sur le passage de l'enfance à l'adolescence.
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Premier roman de Raphaël Zamochnikoff.
Arty rentre dans l'adolescence, une période difficile. Des choses étranges se passent dans sa maison. Il ne les comprend pas donc il enquête sur ces phénomènes paranormaux. En parallèle, il y a les copains, le vélo, les ennemis, les petites amies et son frère.
Ce roman ne m'a ni plu ni déplu. Il est bien écrit, il se lit facilement mais il y a des passages un peu longs.
A lire pour se laisser surprendre.
Lien : https://2smp1c.fr/
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Quand un matin la maison d'Arty tente de l'étrangler, la terreur s'invite dans sa vie, aidé de ses amis les plus proches, il décide de comprendre l'impensable et de mener un combat dont il ne sait pas s'il en sortira indemne.
11 ans, l'âge de tous les possibles, c'est l'entrée dans l'adolescence avec cette part d'insouciance chevillée au corps et la conviction d'être invincible. Pourtant notre héros est bien plus que ça, si la maison est un personnage à part entière, Arty est bien la star de ce livre, et la bataille qu'il va livrer avec cette maison ne va pas être de tout repos. Je préfère prévenir de suite, pour ceux qui s'attendent à du fantastique pur jus, ils vont être un peu déçus, alors oui cette bicoque est vivante, du moins je le crois au vu des évènements étranges qui vont intervenir de manière sporadique. Malgré tout ça je me suis interrogé pendant toute ma lecture, à savoir si les manifestations inquiétantes de cette maison n'étaient pas tout simplement la cristallisation du passage angoissant de l'enfance à l'adolescence, à vous de juger en fait, cette histoire pouvant nous parler à chacun de différentes façons.
En tous les cas l'auteur a su faire naître de sa plume un personnage attachant et complexe. Les introspections d'Arty sont fréquentes, ce qui pourrait gêner par leur omniprésence, pour ma part ça ne m'a pas dérangé au contraire. J'ai aimé y retrouver aussi les thématiques liées à la préadolescence, les inévitables conflits entre bandes rivales, les trahisons, la colère, la peur de grandir, l'amitié, les premières amours, bref, la liste est longue, mais les sujets sont traités en profondeur à travers le regard d'un enfant en questionnement permanent sur ses ressentis et profondément attaché à ceux qu'il aime.
Je soulignerais aussi cette immersion très rafraîchissante dans les années 80, à l'heure où les portables et les réseaux sociaux n'existaient pas pour laisser la part belle à l'imaginaire, et aussi l'époque florissante des slashers à regarder sur VHS pour se faire peur entre potes.
Conclusion pour un premier roman c'est carton plein de mon côté, sa qualité de texte est indéniable et l'histoire est totalement captivante.
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    Les années 80. Des gamins en ciré et à vélo. Une maison (peut-être) hantée. le (difficile) passage vers l'âge adulte. "Stranger Things", avez-vous dit ? Non, point du tout. Mais si cela ne se passait pas dans le Jura, on pourrait se croire dans un roman de Stephen King, référence totalement assumée de Rapahaël Zamochnikoff. Alors, la rentrée littéraire se mettrait-elle à la littérature de genre ? Presque, si l'on en juge par ce titre tout à fait surprenant, mais presque seulement. Si l'atmosphère est là, "La maison vénéneuse" use de codes bien connus surtout pour instaurer une ambiance, ambiance dans laquelle le lecteur se laisse happer non sans déplaisir, quelque part entre émerveillement et frisson. Car pour le reste, aucune certitude : on glisse sur le fil de rasoir sans jamais basculer totalement dans le paranormal. Il n'y a que des doutes, des impression, des questionnements, mais aussi des rituels et des croyances. Les monstres de l'imaginaire, ceux qu'on se figurent en rêve ou que façonne notre subconscient ne seraient-il pas tout aussi effrayants qu'un croquemitaine véritable ? Peut-être même plus.

    Ce sont les interrogations qui apparaissent au fil de la lecture, sans qu'on parvienne à s'arracher au livre, et ce même après plusieurs heures en nocturne. A la fois parce qu'on se refuse à quitter Arty (sa sensibilité, son innocence en fin de course, mais aussi, paradoxalement, son étonnante clairvoyance sur le monde qui l'entoure), et aussi parce qu'on n'est pas tout à fait sûr de vouloir éteindre la lumière. Raphaël Zamochnikoff distille quelque chose d'unique et de rare, qui convoque à la fois notre plus vive nostalgie et une terreur sourde – contenue, peut-être embryonnaire, mais bien présente. Bref, nos vieilles terreurs enfantines.

    Sous sa plume, la reconstitution des années 80, époque à la fois si proche et si lointaine, fonctionne avec l'enchantement d'une madeleine de Proust. Elle fait affluer, par vagues, images d'Épinal et couleurs du passé : les cassettes audio, les VHS, les films "carré blanc" à la télévision. L'absence de technologie, l'omniprésence de VTT, de baignades dans la rivière et de cabanes dans les arbres complètent le tableau sans jamais tomber dans les clichés. Peut-être parce que l'auteur a fait appel à ses propres souvenirs, car il ne cache pas que de nombreux événements personnels sont venus alimenter cette fiction. La maison de l'histoire, c'est la maison dans laquelle il a grandi, loin de l'architecture gothique des maisons hantées de cinéma. Dessinée par son père, c'était l'habitation la plus ordinaire qui soit. Normale, en résumé. Mais le propos de Raphaël Zamochnikoff, justement, c'est que la normalité peut se faire le creuset de l'étrange, voire de la terreur. Un bruit, le sentiment de ne pas être seul, et cette ombre, là, qu'on croit voir dans le coin de l'oeil, mais qui a disparu dès qu'on tourne la tête. le soulagement de voir le jour se lever, enfin.

    La maison, dans ce roman, devient finalement l'incarnation de tout ce à quoi Arty doit faire face pour grandir. Elle se fait métaphore des changements qu'il ne peut fuir, des secrets de famille qu'il lui faudra percer (eux aussi étaient là, tapis dans cette zone grise qu'on n'aperçoit que du coin de l'oeil mais qui se dérobe quant on la poursuit), et des nombreux deuils qu'il faudra traverser. Alors, de l'angoisse, la lecture de La" maison vénéneuse " nous fait aussi passer par l'émotion.

En bref : Réinventant le thème de la maison vivante à travers le roman d'une famille tout ce qu'il y a de plus ordinaire dans la France rurale des années 80, Raphaël Zamochnikoff convoque avec un surprenant pouvoir d'évocation les images d'une époque révolue et pourtant pas si lointaine. Roman initiatique où la peur des fantômes fait écho à la fin de l'enfance, truffé de références, de clins d'oeil, et d'hommages cinématographiques, "La maison vénéneuse" cultive à la fois l'angoisse, la nostalgie, et l'émotion. le Jura n'aura jamais autant ressemblé au Maine...  

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Un jeune garçon de 12 ans, (Arty, diminutif de Arthur) voit des choses étranges dans la maison qu'il habite avec son frère Frank (16 ans) et ses parents, Catherine et Paul. Rêves ou réalités ? Il est perturbé et sa vie de collégien, son adolescence s'annoncent difficiles. Il est donc question, de phénomènes paranormaux, d'habitation qui aurait conservé des traces du passé et importunerait ces différents occupants, le tout mêlé à des secrets de familles qui pourraient être à l'origine des désordres constatés…. Objets inanimés avez vous donc une âme ? Un roman attachant, un peu long qui décrit bien les étapes de l'adolescence, de l'amitié, des amours naissants, des incertitudes en associant de manière intime , des lieux, des objets, aux évènements qui surviennent.
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A la lecture de la 4eme de couverture, tous les ingrédients étaient réunis pour me promettre un intense moment de lecture.
Effectivement, au niveau du fonds, j'ai retrouvé des produits de.bonne qualité. L'histoire, les personnages crédibles, les nombreux flous, les apports progressifs d'éléments, la pointe de fantastique....et pourtant, j'en ressors sur ma faim. La sauce n'a pas pris en ce qui me concerne. de bons ingrédients nécessitent zussi une bonne recette et la manière de la cuisiner.
L'écriture, pleine d'emphases, m'à dérangée, empêché de rentrer dans l'histoire, de me laisser porter.
Cependant, un bon plat, comme un bon roman reste toujours une question de goût. ..
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