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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Club N°53 : BD sélectionnée ❤️
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Un passage de l'histoire d'Espagne très bien raconté.

Personnages attachants et graphisme simple mais efficace.

David
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Cette BD qui va s'étaler sur 4 tomes, décrit un fait historique méconnu.

Bien documentée, elle se lit avec un grand plaisir.

On attend avec impatience, la suite de cette fresque.

Wild57
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La BD de A. Zapico, le chant des Asturies, est la BD que j'ai préférée de ce club.

Pour le dessin et l'historique d'une histoire peu connue de l'Espagne.

Mireille
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Tristan Valdivia, journaliste proche des syndicats ouvriers, quitte Madrid pour rentrer dans le Nord, chez son père, marquis de Montecorvo et riche propriétaire d'un consortium dont fait partie la mine dans laquelle travaillent la plupart des habitants de la vallée.
La dure condition des mineurs est évoquée à travers Apolonio, chef d'équipe loyal et dévoué, qui va peu à peu ouvrir les yeux sur les injustices qui l'entourent et rejoindre les rangs des syndicalistes (socialistes, communistes et anarchistes) qui se disputent tout en préparant la révolution sociale. Accidents, arbitraire et cruauté de la direction rythment et marquent leur existence, jusqu'à ce qu'ils comprennent qu' « on ne pouvait pas mourir de faim en silence, avoir honte face à sa propre famille ou mourir dans un puits les yeux fermés. Il a dit qu'au-delà des droits de la Compagnie à les exploiter ou du Gouvernement à les soumettre, il y avait leur droit à réclamer la justice. Leur droit à se rebeller contre tout et contre tout le monde. »
Alfonso Zapico, prend le temps d'installer décors et personnages. Si cette fresque historique a clairement pour vocation de retracer la révolte des Asturies de 1934, cet épisode oublié de l'histoire espagnole, elle le fait à travers des destinées individuelles, emblématiques des rapports de classe et incarnant les différentes opinions dans toute leur complexité. Au terme de ce premier volume – sur les quatre prévus –, nous n'en sommes qu'aux prémices.
Son trait réaliste s'attache aux détails (outils des ouvriers et des paysans, paysages), preuve d'un travail de documentation préparatoire. Il a renoncé aux couleurs pour mieux jouer avec le noir et blanc : silhouette, cadre noir pour les scènes souterraines. Les changements de gouvernements qui promulguent les avancées sociales ou les enterrent, sont évoqués en pleine page, par des unes de journaux qui viennent régulièrement rappeler les débats qui agitent l'opinion au niveau national, contribuant à insérer le feuilleton dans son contexte. Tentative de coup d'État, insurrection ratée, grèves et répression, victoire de la droite catholique, la Seconde République est « fragile ». Tristan, malade des poumons, se définit comme elle : « il tient le coup mais s'il se relâche il est foutu ».

Une oeuvre qui s'annonce monumentale, pour contribuer à la mémoire de révolution, de cette lutte où « pour la première fois de leur misérable existence, ces hommes et ces femmes se sont sentis maîtres de cet instant qui conduirait la victoire ou au désastre ».


Article à retrouver sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Alfonso Zapico traite de la montée des tensions sociales au début des années trente dans le nord de l'Espagne, là où les mines appartenaient à des propriétaires exploitant une population ouvrière qui n'avait pas moyen d'améliorer sa condition. Il y a du Germinal dans cette BD, mais amené avec une volonté de montrer les positions des uns et des autres, tout en humanisant le récit.

Zapico créée un personnage d'éditeur de poésie, Tristán Valdivia, vivant à Madrid, mais dont les bronches sévèrement atteintes lui rappellent que la fin n'est peut-être pas loin. Il retourne vivre chez lui dans les Asturies, là où règne son père le marquis de Montecorvo, riche propriétaire. Un retour sur fond d'opposition de pensées. Tristán est sensible à la cause ouvrière, il sympathise avec Isolina, domestique de son père, et fille d'Apolonio, un chef d'équipe de mineurs respecté. Son père le marquis lui ne vit que pour le développement de ses affaires. Sans hostilité vis à vis de son personnel, avec même un certain paternalisme, mais sans se rendre compte de la situation réelle des mineurs. Un accident au fond d'une fosse et c'est le gagne pain d'une famille qui disparaît. Les ouvriers sont de plus en plus sensibles aux discours des anarchistes et des communistes locaux. Si en plus Apolonio les rejoint, leur influence sur la mine sera totale.

L'histoire permet d'expliquer la montée des tensions sociales dans l'Espagne de cette époque. Elle est magnifiée par des dessins en noir et blanc, qui donnent de la profondeur aux personnages. Un beau roman graphique, très travaillé.

La série est annoncée en quatre tomes.
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Les chants des Asturies est le premier tome d'une série de quatre BD. J'ai dévoré en une traite cette première partie, happée par ma lecture.

Il s'agit ici de relater le chemin de mineurs vers la révolution dans la région des Asturies. Cette révolte est née de diverses humiliations : celle des propriétaires des mines, des ingénieurs, des politiques. Il y a le contremaître Apolonio qui semble passif mais loin de là, sa fille Isolina et bien sûr le petit marquis Tristan, puis tant d'autres. Les pages de cette BD regorgent de personnages divers et variés mais tous très intéressants.

J'ai tourné et tourné les pages jusqu'à la dernière, déçue de ne pouvoir lire la suite en français pour le moment. Et que dire des dessins exclusivement en noir et blanc ? Magnifiques, vraiment, avec des variations plus foncées selon l'environnement : dans la mine ou à l'extérieur. Et des émotions retranscrites à merveille, notamment lors d'un enterrement dont je ne dirai plus, mais qui m'a fortement émue.

Merci aux éditions Futuropolis et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ces pages dans le cadre de la dernière masse critique. Un régal pour un sujet méconnu mais toujours d'actualité !
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Une région …
Les Asturies (1) …
Avant peuplée par « l'homme de la campagne » qui « sème son jardin, taille sa vigne, alimente son bétail et voit grandir les arbres »…
Maintenant des hommes qui « se consacrent seulement à creuser de profonds trous dans la terre et l'entasser jusqu'à en faire des montagnes. Ils ne sont attachés à rien et ne croient en aucun dieu. Ils sont juste là les uns pour les autres ».

Une plongée dans l'histoire de l'Espagne …
Du début du XXe siècle …
De la semaine tragique de Barcelone (2) …
En passant par la grève générale révolutionnaire réprimée avec le train de la mort qui chassaient des animaux nuisibles ( cette appellation désigne des mineurs !) (3) …
1931 proclamation de la république, des grèves, des révoltes matées dans le sang …
1932 la république continue à faire beaucoup d'efforts pour se saborder par elle même …
Et pendant ce temps là la peste brune arrive au pouvoir en Allemagne
Le tout résumé en quelques cases pour en arriver à nous poser à Noël 1933 à Madrid lorsque l'histoire de Tristan commence.

Ce roman graphique est passionnant …
Pour nous décrire une région marquée par son histoire minière …
Pour entrer dans l'intimité de personnages qui représentent différentes classes sociales …
Du noble propriétaire de la mine, spéculateur avisé investissant à tout va dans tout ce qui peut être nouveau et à priori prometteur …
De la jeunesse dorée, des fils de, intellectuels, nourrie par la littérature de l'époque, préoccupée essentiellement par son nombril …
Des mineurs que nous suivons à la fois dans leur vie personnelle au sein de leur foyer et dans leur vie professionnelle au fond de la mine.

Les dessins sont impressionnants de précision, de délicatesse à la fois pour évoquer les paysages dans leurs aspects géographiques ou industriels ou les individus dans toute leur dignité.
Un roman graphique remarquable…
La deuxième partie est prévue pour juin 2023 … ouf c'est dans pas trop longtemps

(1)
Les Asturies sont situées sur la côte septentrionale de l'Espagne.
La principauté des Asturies est une communauté autonome uniprovinciale d'Espagne.
Son territoire représente une superficie de 10 000 kilomètres carrés et accueille une population qui dépasse légèrement le million d'habitants et qui régresse.
Les principales populations asturiennes se concentrent dans la zone centrale de la principauté, depuis la côte à l'intérieur en suivant les vallées rocheuses.

(2)
On connaît sous le nom de Semaine tragique les évènements qui se sont déroulé à Barcelone et dans les environs entre le 26 juillet et le 2 août 1909.
Pour protester contre un décret du 11 juillet contraignant les réservistes à prendre part à la guerre de Melilla contre les Rifains, 'organisation Solidaridad Obrera lance un appel à la grève générale.
Le mouvement est repris par des leaders révolutionnaires et débouche sur des émeutes, la loi martiale est proclamée, des barricades se dressent dans les rues et des affrontements ont lieu avec l'armée : 104 civils, 4 soldats et 4 membres de la Croix-Rouge trouvent la mort.
L'église, principal soutien du pouvoir, est alors visée par les émeutiers : 18 églises, 49 couvents ou collèges religieux sont la proie des flammes.
La monarchie réprime le mouvement. le pédagogue libertaire Francisco Ferrer est désigné comme l'instigateur de ces événements. Il est arrêté, jugé par un tribunal militaire et condamné à la peine de mort. Il est fusillé le 13 octobre 1909 au château de Montjuïc.

(3)
La grève générale de 1917 en Espagne est considérée par son caractère comme une grève générale révolutionnaire qui a eu lieu en Espagne en août 1917. Elle a été appelée par l'UGT (socialiste ; Union générale des travailleurs) et le Parti socialiste ouvrier espagnol, la été soutenue dans certains endroits par la CNT (anarcho-syndicaliste ; Confédération nationale du travail). La grève générale s'inscrit dans le contexte historique de la crise de 1917, sous la monarchie d'Alphonse XIII d'Espagne et le gouvernement d'Eduardo Dato.
Malgré la précipitation de l'appel, au début de la grève, les activités ont été paralysées dans presque toutes les grandes zones industrielles, les zones urbaines et les zones minières, mais seulement pendant quelques jours, tout au plus une semaine. Dans les petites villes et les zones rurales, elle n'a quasiment pas eu de répercussions. Les communications ferroviaires, un secteur clé, n'ont pas été perturbées longtemps.
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Noël 1933, Madrid, Tristan, malade, décide de retourner dans le nord, chez son père, le Marquis de Montecorvo, patron de mines.

Commence alors une fresque marquante, celle de la révolte des mineurs des Asturies en 1934. Pour gratter l'histoire de sa région natale, Alfonso Zapico a mis les mains dans le charbon. Au prix d'une enquête folle, Il nous raconte les oubliés, ceux qu'on a préféré ranger dans les tiroirs de l'histoire. Une histoire universelle, celle de tous ceux qui ont refusé leur sort.

Le fil rouge de cette série de 4 tomes (déjà parus et best-seller en Espagne) c'est Tristan et Isolina. Une histoire d'amour impossible que l'on voit naître dans ce premier volume. C'est aussi Apolonio, le père d'Isolina qui devient leader syndical un peu malgré lui... et tous ces mineurs de tous âges qui descendent au péril de leur vie.

Le travail à la plume et à l'encre est saisissant, entre des décors riches de détails et des portraits caricaturaux savoureux. Les pages noires nous mettent en immersion dans les mines nous contant des anecdotes, des témoignages de l'époque.

C'est un énorme coup de coeur ! Une fois les premières pages plaçant le contexte historique passées, j'ai été embarqué par le souffle de la révolte naissante, par ce couple improbable.. Une série à ne pas manquer !
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Une vraie claque cet ouvrage et ce, dès les premières cases. C'est riche dans le contexte donné et surtout extrêmement précis.
Les cases montrant paysages, villes et usines sont dingues. Elles retransmettent l'atmosphère et les différentes ambiances au plus près et nous permettent de nous y immerger pleinement.
Pour l'histoire, je n'ai pu lâcher la bande dessinée...
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Le chant des Asturies est une grande fresque historique qui retrace la révolution des Asturies de 1934. Les mineurs exploités, fatigués des conditions précaires de travail, de l'abus de pouvoir, des accidents et des drames, se révoltent et finiront par fomenter une grève insurrectionnelle.

Dans ce premier tome, Alfonso Zapico, pose le décor et met en scène les personnages. D'un côté, nous avons Tristán, un jeune homme malade qui quitte Madrid pour se rendre en Asturies, chez son père, un riche marquis propriétaire de mines. de l'autre, nous avons Apolonio, un homme bon et respecté, contremaître de la mine qui, malgré lui, aura un rôle important à jouer.
Le lien entre les deux se fera par le biais d'Isolina, la fille d'Apolonio et femme de chambre du marquis, dont Tristán tombe amoureux.

À la base, la politique n'est pas du tout ma tasse de thé, mais ici, il s'agit d'une région si chère à mon coeur. C'est un pan de l'histoire que je connais très peu et j'avais très envie d'en savoir plus. En graphique, j'avoue que ça passe mieux.

L'auteur a fait un grand travail de recherche et de documentation. le graphisme n'est pas en reste. Les dessins sont très expressifs et détaillés. Certains monuments et endroits que je connais sont d'une grande précision et tout de suite reconnaissables. le noir et blanc colle parfaitement à la période évoquée, comme des photos de l'époque. Les planches qui racontent la mine sont noires. Certaines n'ont pas du tout de bulles, les images se suffisent à elles-mêmes.

Une lecture intéressante et instructive, très émouvante par moments.
Un superbe roman graphique, une page trop méconnue de l'histoire d'Espagne merveilleusement racontée. J'ai été captivée et même si l'on connaît déjà le dénouement, j'ai hâte de lire la suite.
Férus d'histoire ou pas, je vous le recommande.
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Dès que j'ai vu la magnifique couverture j'ai eu envie de découvrir cet ouvrage. Les nombreux détails sur cette illustration nous donnent une idée de ce qu'on va retrouver à l'intérieur.
Il s'agit d'un premier tome d'une fresque prévue en 4 volumes. La tétralogie est terminée en Espagnol. Hâte de lire la suite.
Cette histoire rend compte d'une époque dans un lieu donné. On a l'aspect privé avec Tristan malade et Tristan dans sa famille. Tristan est le reflet d'une certaine jeunesse qui est en opposition avec son milieu social. Son père est un exploiteur, un noble qui vit sur la misère des ouvriers, alors que Tristan est du côté des contestataires… En même temps il a vécu avec l'argent de son père mais il publiait des poètes russes et aide ses amis journalistes qui dénoncent les conditions de vie des ouvriers. Il n'est pas très constant, un peu dilettante, va-t-il prendre les bonnes décisions ?
On retrouve bien les différentes facettes de cette situation politique avec les différentes classes sociales et leurs buts. On voit les personnages pivots qui font le lien entre un groupe et un autre. Il est beaucoup de choix, choisir son camp, choisir sa lutte…
L'histoire est divisée en 11 chapitres. On a ainsi des pauses et une construction qui permet au lecteur d'avancer sans être noyé par trop d'information. Il y a une véritable histoire dans la grande Histoire. le dessin est réaliste et on voit bien où se situent les scènes. On a même la une d'un journal.
Le fait que ce soit une bande dessinée en noir et blanc cela donne une certaine force et nous renvoi au passé. Il accentue le côté sombre de cette partie de l'Histoire espagnole. Il y a des pages plus claires et lumineuses
Les scènes qui ont lieu autour ou ans la mine sont entourées d'un fond noir. Mais lorsqu'un enterrement a lieu on est sur une pleine page et le silence. le format des cases est variable. Il y a aussi des citations d'auteurs russes. Alfonso Zapico n'hésite pas à ne pas mettre de texte à certains moments où l'image se suffit à elle-même.
Tristan se sait condamné par la maladie et il brûle ses dernières cartouches en vivant une histoire d'amour hors de sa condition sociale.
Je remercie les éditions Futuropolis et Babelio de leur confiance.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Une bande dessinée dense par le contenu et par le graphisme qui éclaire des événements peu connu de l'histoire sociale espagnole.
Beaucoup de justesse et d'émotions ressenties à la lecture et évidement de l'injustice et de la colère: l'histoire de ces ouvriers espagnols d'Asturie fait écho à tellement de révoltes qui nous sont proches. Proches géographiquement et temporellement.
Une réussite !
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