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Critique de migdal


migdal
07 décembre 2022
Pendant le confinement, Alice Zeniter réfléchit à ses pratiques de lectrice et de romancière et nous propose de se promener avec elle pour partager ses étonnements.
Lectrice, elle grandit en compagnie de Claude, l'héroïne du Club des Cinq d'Enid Blyton, de Fifi Brindacier créée par Astrid Lingren et découvre l'oeuvre Alice Rivaz, tiercé gagnant qui nous est commun. Elle fait son miel de Madame Bovary et de Lady Chatterley mais rate son rendez-vous avec Anna Karénine et est peu sensible à « Orgueil et préjugés ». Elle observe que le continent littéraire est un univers masculin où « Toute une moitié du monde » est laissée dans l'ombre des seconds rôles.
Même constat pour les auteurs …inspirée par Toni Morisson, prix Nobel de Littérature, elle découvre « Mais leurs yeux dardèrent sur Dieu » grâce à Sika Fakambi la traductrice de Zora Neale Hurston, « L'autre moitié du soleil » , de Chimamanda Ngozi Adichie et « Plasmas » de Céline Minard puis traduit « I love Dick » de l'américaine Chris Kraus et se régale avec le Podcast « Bookmakers » de Richard Gaitet qui valorisent une littérature féministe, genrée, cosmopolite qui offre aux femmes « issues de la diversité » les principaux rôles.
Poursuivant sa promenade, Alice Zeniter secoue la traditionnelle « intrigue » en récupérant l'héritage du Nouveau Roman, puis remet en cause la nécessité des « Personnages » en imaginant qu'un animal ou une plante puisse être une relation, romanesque … voie sur laquelle j'avoue avoir du mal à la suivre … et elle conclut par une méditation chaotique sur « La forme et le chaos ».
Une ascensions passionnante, instructive, de plus en plus difficile au fil des chapitres, qui m'a sorti de ma « zone de confort » et offert une série de titres à ajouter à ma Pile A Lire.
Un livre à lire, à relire chapitre par chapitre au fil du temps, par celles et ceux qui veulent « toujours comprendre, jamais avoir compris ».
Mais comme le constatait Helen Rowland au siècle dernier : « Une femme n'a besoin de connaître qu'un seul homme pour les comprendre tous, alors qu'un homme peut connaître toutes les femmes sans en comprendre une seule. »
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