L'Adoption - Cycle 1, tome 2 : La Garùa

J'ai lu ce deuxième tome que j'attendais avec impatience, j'ai parfois été touchée par l'histoire, et puis j'ai fermé le livre et je me suis dit : "mais, et alors ?" J'ai franchement l'impression de m'être fait avoir sur la marchandise : l'adoption 2 ne parle plus du tout de l'adoption et la petite Qinaya n'apparaît presque pas ! J'ai été très déçue parce que ce n'était pas du tout ce que j'attendais. J'attendais une suite à cette adoption, une erreur judiciaire, des parents qui se battent pour garder leur fille, un grand-père qui chercher à découvrir la vérité sur ce "rapt", je ne sais pas moi ! Au lieu de ça, toute l'histoire est centrée sur le grand-père, on ne voit quasiment pas les autres personnages, comme s'il était le seul concerné, on assiste à sa remise en question, son cheminement pour accepter la situation, et pour se réconcilier avec lui-même et avec son fils. Je ne dis pas que la BD est mauvaise, au contraire, les dessins sont toujours aussi beaux et les personnages sont attachants, notamment le compagnon de voyage du grand-père, qui doit parvenir à faire le deuil de sa fille. C'est une belle BD sur le thème du deuil, de la perte, du lien père-enfant mais pour moi c'est une autre histoire, ce n'est pas la suite du tome 1, d'où ma déception.

J'avais eu le coup de coeur pour le tome 1, je n'en démords pas pour le deuxième. Décidément Zidrou est l'homme de la BD à suivre.
Bien sur on ne s'attend pas du tout à cette suite. Qui est la reconstruction d'une famille après un drame tel que celui-là. Pour Gabriel faire le deuil de la petite Qinaya et qui pour ça part la retrouver au Pérou. Un tome plus grave malgré tout l'humour qu'il contient quand même.
Comme Zidrou sait tellement bien le faire, on plonge dans les états d'âme du grand-père et de la famille. Il devient un membre de notre propre famille. On est touché, ému, désabusé, on rit avec lui.
Les dessins n'ont pas faibli. Ils sont fantastiques. Les personnages sont expressifs, les paysages nous font voyager et la colorisation lumineuse.

Tout est parfait dans cette BD et dans cette série.

"Comme si à 54 ans une fille n'avait plus besoin des câlins de sa mère".

Deuxième tome plus sombre mais tout aussi profond. La leçon de vie se poursuit, elle est simple mais magistrale.

Des vignettes sobres, des répliques courtes mais percutantes qui nous rappellent à quel point la vie nécessite de prendre de la hauteur pour voir les richesses à nos pieds.

L'histoire prend, dans ce tome 2, une tournure plutôt inattendue.

Gabriel est parti au Pérou pour retrouver Qinaya, la petite fille adoptée illégalement par son fils, faits pour lesquels ce dernier purge une peine de trois ans de prison en France. Mais Qinaya a retrouvé sa vraie famille, et ne reconnait pas son grand-père français. Dépité, Gabriel s'apprête à quitter le Pérou, quand il rencontre Marco, un belge qui tente de retrouver le corps de sa fille, décédée à Arequipa lors d'un tremblement de terre...

Ce second tome est sincèrement émouvant. Il y a l'amitié naissante entre Gabriel et Marco, la lente évolution des sentiments de Gabriel vis-à-vis de son fils, le rôle joué par Brigitte, la fille de Gabriel, après de son frère et de sa mère. Ce récit, construit autour d'une reflexion sur le fait d'être père, est en outre sublimé par les très beaux dessins de Monin, qui donnent envie de partir pour le Pérou.

Zidrou confirme dans cet album, ses formidables dons de conteur, et sa capacité à toucher le lecteur.

À la fin du tome 1, Qinaya est reconduite au Pérou, pendant que son père adoptif, Alain, est conduit en prison pour enlèvement d'enfant. Tout le projet de vie d'Alain et de Lynette s'effondre. le coup est dur aussi pour les parents d'Alain : sa mère sombre dans la dépression et Gérard, son père, se souvient des moments passés avec Qinaya, sa petite fille par adoption.

Alain est en prison pour 3 ans car il a voulu assumer seul "l'enlèvement" de Qinaya. Malgré cela son couple n'a pas résisté et sa femme, Lynette, a entrepris une procédure de divorce. Gérard, orgueilleux, en veut cruellement à son fils qu'il refuse de voir.

Gérard est parti au Pérou. Il a sollicité un détective pour retrouver Qinaya et sa famille. Qinaya semble s'être habituée à sa nouvelle vie. Gérard ne cherchera pas à s'imposer, restant tout en pudeur, en délicatesse mais aussi en tristesse.

Gérard va chercher à rentrer vite en France mais les vols sont complets. il va faire la rencontre d'un ressortissant belge, Marc Legendre, à la recherche du corps de sa fille disparue lors du séisme. Une réelle amitié va se nouer entre les deux hommes.

Marc est un homme sensible, marqué par la vie qui ne l'a pas épargné. C'est un homme qui a besoin de faire le deuil de la fille, qui continue à évoquer les meilleurs souvenirs avec elle.

La sensibilité de Marc va avoir raison de la raideur et de la rancoeur de Gérard. Marc va ouvrir le coeur de Marc et celui-ci va accepter de voir en lui-même. Il va se rendre compte qu'il passe à côté de choses essentielles. Gérard s'est enfermé dans une sorte de prison intérieure. Il va comprendre qu'il doit oublier son orgueil et se souvenir des belles choses du passé.

C'est une belle notion d'humilité et d'humanité. il faut savoir dire les choses avant qu'il ne soit trop tard. Il faut que chacun soit à sa juste place, qu'il ne l'oublie.

Le graphisme d'Arno Monin est toujours aussi fin et les tons délavés correspondent à l'état d'esprit de Marcel et sûrement d'Alain.

Je me suis laissé porter par le récit de Zidrou et j'ai apprécié le road movie de ce brave septuagénaire de Gérard. Gérard est sur les traces de son fils au Pérou comme Marc est sur celles de sa fille. Et comme son fils, à son retour en France, il va découvrir sa famille.

Lecture très agréable et personnages attachants.

Je suis très surprise par la tournure qu'a pris l'histoire dans ce second et dernier tome, et j'avoue en être un tout petit peu déçue mais j'apprécie également que cette suite ne soit pas convenue et attendue. le récit, qu'on peut considérer comme indépendant au précédent, est très touchant et les illustrations sont toujours aussi sublimes. Une ode à l'amour et au pardon avec une jolie fin, pleine de douceur et d'amour, qu'on lit avec le sourire.

Dans ce deuxième et dernier opus, le lecteur s'attache de plus en plus au papy qui se rend à Lima voir sa petite-fille adoptive qui a grandi et à oublié la France. La déception lui amènera une belle amitié et un confident. Sensibilité, subtilité, loin des clichés faciles. de belles planches qui inspirent le respect.

Qinaya est retournée au Pérou dans sa vraie famille. Alain est en prison pour enlèvement d'enfant et sa femme demande le divorce ! Mais le plus malheureux est peut-être le "grand-père", Gabriel. Il part au Pérou et grâce à un détective privé retrouve Qinaya... qui l'a complètement oublié et ne parle plus le français... Avec la compagnie de Marco, qui cherche à retrouver le corps de sa fille morte dans un tremblement de terre, il va essayer de reprendre goût à la vie...

J'avais hésité à le lire car les critiques n'étaient pas très bonnes. J'ai trouvé, au contraire, que l'auteur gagnait en profondeur et en originalité. Cette fois c'est le grand-père le héros de l'histoire et sa personnalité s'affirme au cours du récit et la fin est particulièrement émouvante. Un second (et dernier) tome donc réussi mais très différent du premier qui était clairement centré sur la petite fille adopté.

Qinaya, la petite fille adoptée par Alain et Lynette, a dû repartir dans son pays natal. Gabriel, son grand-père, a décidé d'aller au Pérou pour revoir la petite et lui rendre son vélo. Une fois sur place, il se rend compte que Qinaya a retrouvé sa famille biologique et a oublié son séjour en France. Déprimé, Gabriel s'apprête à rentrer chez lui quand il fait la connaissance de Marc Legendre qui lui, a perdu sa fille lors du tremblement de terre. Ensemble, Marc et Gabriel vont faire quelques excursions, échanger sur leur vie et lier amitié. Ce voyage sera peut-être aussi l'occasion pour Gabriel de faire la paix avec son fils incarcéré.

Après avoir dévoré le tome 1 de L'adoption, j'avais vraiment hâte de lire le tome 2, je me suis dépêchée d'aller le chercher à la médiathèque de ma ville.
J'ai encore beaucoup aimé cette BD pleine de douceur même si ici, il y a moins de tendresse et peut-être plus de tristesse et de résignation.
Finalement, on voit Gabriel, désenchanté, prêt à rentrer en France, faire la connaissance d'un autre père comme lui, Marc Legendre, marqué par un drame familial, de qui il va se rapprocher. Cette amitié va les pousser à changer tous les deux et à voir les choses différemment puisqu'à son retour chez lui, Gabriel fera un pas vers son fils.
Comme dans le premier tome, j'ai apprécié les dessins très réussis et qui mettent bien en valeur le scénario. Les couleurs sont sans doute plus foncées dans ce tome 2, il y a davantage de brun, de rouge, de bleu foncé et de noir, on est moins dans la tendresse familiale et la douceur que dans le premier volume.
Par ailleurs, quelques pages au début de la BD sont écrites en espagnol, cela donne une certaine couleur locale mais pour les lecteurs ne connaissant pas cette langue, une traduction aurait été appréciable sans doute (personnellement, l'absence de traduction ne m'a pas dérangée).
Le cahier graphique à la fin des deux BD est une idée originale que je n'avais jamais vu utilisée ailleurs et que j'ai trouvé intéressante.
Pour conclure, je dirais que la lecture du tome 2 a été très agréable, elle offre une fin plutôt inattendue mais assez positive, à cette courte série que j'ai lue avec grand plaisir.

Je n'en avais pas lu des bons échos, aussi je n'en attendais rien
C'est bien plus beau quand survient la jolie surprise, non ?
Le trait toujours aussi beau, le ton toujours aussi juste, j'ai préféré ce tome qui est parti sur la reconquête de ses acquis plutôt que ce que l'on a perdu.
Encore une lecture avec l'émotion en boule de gorge. Un duo d'auteurs qui fonctionne très bien !