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sur 1692 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans la Conquête de Plassans, nous avons assisté à l'éclatement de la famille Mouret et la déchéance des deux parents Marthe et François. Pour continuer notre périple provençal, direction les Artaud, village pauvre et aride qui va être le lieu des événements de ce cinquième tome des Rougon-Macquart.

Quand nous avons quitté Serge Mouret, celui-ci entrait au séminaire sur les conseils de l'abbé Faujas. C'est dans sa fonction de prêtre que nous le retrouvons ici, affecté à la cure des Artaud qui est la plus pauvre de la région. Vivant avec sa soeur Désirée qui est simple d'esprit et sa fidèle Teuse, l'abbé Mouret mène une vie ascétique faite de prières et de dévotions. Un jour ou il doit faire une visite chez le maire du village, il croise sur la route son oncle, le docteur Pascal, qui le conduit au Paradou, domaine "maudit" qui suscite les commérages aux Artaud. Dans cette demeure, Serge fera la connaissance d'Albine, considérée par tous comme une sauvageonne qui suinte le péché. Peu après, Serge, de retour dans son église est victime d'un violent accès de fièvre qui lui fera perdre connaissance. Transporté au Paradou pour sa convalescence, soigné par Albine avec qui il tissera des liens très forts, Serge découvrira les mystères du domaine et de son jardin à la végétation luxuriante, lieu dans lequel il connaîtra la résurrection mais aussi la perdition...

J'ai abordé ce roman avec des pincettes, à chaque fois que j'en ai parlé à une personne de ma connaissance, l'affirmation qui revenait sans arrêt c'est : "tu vas te faire chier ! ". Cela a au moins le mérite d'être clair, j'ai donc chamboulé mon planning de lecture pour donner la primeur à ce livre afin d'être fixée une bonne fois pour toutes.
Je n'ai pas été déçue, j'ai retrouvé tous les thèmes qui m'ont séduite quand j'ai commencé les Rougon-Macquart. Bien sûr, il y a certains passages qui sont chiants, notamment à la fin du livre premier quand l'abbé est pris dans son délire de Vierge Marie, je me suis dit "ça y est voilà qu'il nous craque sa soutane celui-là!" mais globalement l'ensemble est bon, voire même très bon. Zola sait manier ses personnages et nous offre une fois de plus une palette de protagonistes à la hauteur de l'ambiance générale du roman. Ce mythe du Jardin d'Eden revisité par l'auteur est un superbe moment de lecture. Entrez sans complexes dans le jardin du Paradou, vous aussi, vous pourriez bien succomber à cette perle de poésie qui ne laisse pas indifférent.
J'ai adoré, donc comme d'habitude, ce sera 5 étoiles de notation pour ce cher Emile.
A découvrir !
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J'ai relu à plusieurs reprises ce roman, qui m'avait, adolescente, éblouie.On peut lui reprocher de trop longues descriptions de la nature, une vue froide de la religion, de la lutte de la chair et de l'esprit, des hypocrisies sociales, et aussi un côté romantique exacerbé, une naïveté surprenante chez un Zola qui nous a habitués à une cruelle et juste observation des marasmes humains.Mais je m'en moque, je l'aime, ce roman et je veux le défendre, à ma façon...

Albine, au coeur d'argent
Se meurt au bois dormant
Larmes du torrent
Ciel d'azur brûlé
Frisson d'angoisse lunaire

Cri d'oiseau fou, mort déjà
Cocon de fleurs clos sur son corps
Elle l'aime
de tempête, d'orage, d'ouragan
Elle l'aime
de fièvre, de frissons, de candeur
Religion annihilée
Soutane sombre, glace figée
Revêtant le corps de l'amour

Elan vertigineux
Sourd et apaisant
Coeur éclaté
Voltigeant vers le chêne

Et l'amour et la mort
S'oublient au Paradou.
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Après la mort tragique de ses parents dans La conquête de Plassans, Serge est entré au séminaire. Il est désormais l'abbé Mouret et il administre la cure des Artaud, une terre rude, presque païenne. le jeune prêtre a pris avec lui sa jeune soeur Désirée. Elle est devenue une belle femme, mais son esprit est toujours celui d'une enfant et rien ne l'intéresse que sa basse-cour. L'abbé Mouret est un homme d'une foi ardente et d'une piété infinie qui rêve d'extase pure, dépouillée de l'avilissement des sens. « Après son ordination, le jeune prêtre était venu aux Artaud sur sa propre demande, avec l'espoir de réaliser son rêve d'anéantissement humain. » (p. 59) Désireux de traverser la vie dans une ascèse spirituelle, il est soudain rattrapé par les exigences de la chair quand il croise le regard de la jeune Albine, jeune fille à demi sauvage qui a grandi dans un jardin perdu des environs, le Paradou.

Heurtée à la réalité des sens, sa grande ferveur a plié et l'abbé Mouret est tombé gravement malade. Éloigné de sa cure par son médecin, il est soigné par Albine. Entre les mains de la jeune fille, il renaît. Il a tout oublié de son passé et ne veut qu'étancher son immense soif de tendresse. Dans les ombres tendres et propices du Paradou, les jeunes gens vont découvrir l'amour. Serge ne peut se passer de son amoureuse. « Je viens de m'éveiller, et je t'ai trouvée là, pleine de roses. » (p. 179) Dans ce grand jardin sauvage, réplique de l'Éden perdu, l'abbé Mouret – redevenu Serge – et Albine font l'apprentissage de la sensualité et de la chair. « C'était le jardin qui avait voulu la faute. » (p. 246) L'aboutissement du plaisir rend à Serge sa vitalité perdue et sa mémoire. le voilà redevenu l'abbé Mouret, rougissant de honte devant sa faute, mais incapable de ne pas aimer Albine. La solitude bénie des deux amants se heurte au monde dans le mur du Paradou s'effondre.

L'abbé Mouret n'avait pas la foi ambitieuse et arriviste de l'abbé Faujas, détestable ecclésiastique de la conquête de Plassans. Il mène une vie de foi et d'adoration divine jusqu'à la faute qui est annoncée dès le titre. Malgré ses dévotions, l'abbé n'échappera pas au péché et le drame se noue sous les regards de la Teuse, la vieille sacristine, ceux du Frère Archangias, religieux enragé contre les femmes et ceux du docteur Pascal, l'oncle de Serge. « Était-ce une damnation d'aimer Albine ? Non, si cet amour allait au-delà de la chair, s'il ajoutait une espérance au désir de l'autre vie. » (p. 320) Alors que la parenthèse enchantée est marquée du sceau de la honte, l'abbé Mouret se perd entre une foi ardente et un amour tout aussi brûlant, « raidi dans cette volonté de prêtre cachant les agonies de sa chair sous la dignité du sacerdoce. » (p. 335)

Dans des chapitres plus courts que ceux auxquels il nous a habitués dans les précédents volumes de la saga, Émile Zola chante la chair, la sensualité et le plaisir. le Paradou est une jungle aux parfums étouffants, un boudoir d'amour à ciel ouvert. Adam et Ève des temps modernes, Serge et Albine échouent à préserver leur paradis : ici, le Dieu courroucé est un frère grossier, mais cela suffit à précipiter les amants dans des abîmes de tourments. En quatrième de couverture, Joris-Karl Huysmans célèbre La faute de l'abbé Mouret : « Ce volume n'est point à proprement parler un roman, mais bien un poème d'amour, et l'un des plus beaux poèmes que je connaisse. » À n'en pas douter, il a écrit ces mots avant de renier et d'agonir le naturalisme, mais son appréciation reste très juste. Sous les ombres et derrière les arbres du Paradou, un nouveau Cantique des Cantiques a été écrit. À la lyre, Salomon-Zola a chanté les beautés de l'amour avant la faute et le regard des vicieux.
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« La faute de l'abbé Mouret », paru en 1875 est le cinquième volume des « Rougon-Maquard », et le deuxième volume de la série à traiter du catholicisme.
On avait vu, dans le volume précédent, « La conquête de Plassans », Serge Mouret fils de François Mouret et de Marthe Rougon, rejoindre le séminaire sur les conseils de l'abbé Faujas. Ordonné prêtre, il se voit confier à sa demande la misérable paroisse des Artauds, non loin de Plassans , en fait, le Tholonet, au pied de la Montagne Sainte-Victoire dans l'arrière pays provençal…

Serge vit là, en ascète vouant un culte immodéré à la Vierge Marie, avec Désirée sa soeur dont l'esprit simple a développé une passion tout aussi simple pour sa basse-cour ; avec Teuse la bonne, particulièrement revêche.
Victime de la typhoïde , son oncle, le Docteur Pascal, décide de l'envoyer se refaire une santé au calme du « Paradou », un parc à l'abandon, vestige d'une propriété érigée au XVIIIème siècle par un riche propriétaire afin d'y abriter ses amours. Là, vivent Jeanbernat, le gardien - un mécréant - et sa nièce, la jeune et belle Albine. Serge finit par se remettre de sa maladie, mais, amnésique, a tout oublié de sa condition de prêtre…

Un cinquième volume qui ne laisse pas indifférent. On adore, ou on déteste…
Pour ma part, je fais partie de ceux qui ont adoré, et plus particulièrement pour la partie centrale du roman, celle du « Paradou » ; et jusque dans l'explosion végétale même si quelques longueurs peuvent faire penser par moments à un étalage de catalogue de jardinerie. Amateur de Claude Monet, elle représente pour moi l'illustration de l'impressionnisme en littérature.
Et puis, le jardin d'Eden n'était-il pas tel que celui-là ? qui jeta Adam et Eve dans les bras l'un de l'autre… le « Paradou », une explosion de lumière, de couleurs et de senteurs. Giverny-esque !
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Cinquième tome de la série des Rougon-Macquart, nous suivons ici les pas de Serge Mouret (fils de Marthe et François Mouret, héros de la conquête de Plassans) et de sa soeur Désirée, toujours aussi simplette.

Le livre est divisé en trois parties:

Dans la première, on plante le décors: Serge Mouret est profondément ancré dans sa foi et ne connait absolument rien du monde réel. Comme tout bon intégriste religieux: "le mépris de la science lui venait, il voulait rester ignorant afin de garder l'humilité de sa foi." On imagine bien le sentiment de Zola pour ce genre de personnage.
Dans sa cure, il se heurte au "bon sens paysan", éprouve une aversion physique pour tout ce qui vient de la terre. D'ailleurs il le dit: "ça m'inquiète quand je touche des choses vivantes".

Dans la deuxième, il se réveille amnésique après une longue maladie, aux côté d'Albine, une jeune fille sauvage qui vit dans un ancien domaine abandonné. C'est dans ce jardin, le Paradou, qu'il va naitre une deuxième fois à ses côté. S'en suit une formidable allégorie du jardin d'Eden, du paradis perdu. Lorsqu'ils renaissent ensemble ils ont les joies et l'innocence des enfants, mais vont progressivement s'éveiller au désir.. jusqu'à l'accomplissement de leur amour, encouragés par la nature qui les entoure et leur souffle le chemin à prendre.
Les très longues descriptions botaniques du Paradou peuvent paraîtres rébarbatives mais j'ai beaucoup apprécié le contraste entre le contrôle humain (et notamment du clergé qui repousse comme pêché tout ce qui est naturel) et la nature exubérante qui reprend ses droits sur tout ce qui avait été construit et agencé par l'homme…

Dans la 3ème partie,

Les personnages secondaires sont parfois très caricaturaux mais servent bien les dessins de Zola.
La confrontation entre le frère Archangias, abruti de bêtise, de misogynie et de préjugés et le flegme du philosophe athée dans le personnage de l'oncle d'Albine est savoureuse.

Ce 5ème volume de la saga est beaucoup plus allégorique et poétique que les précédents, plus terre à terre. le second empire de Napoléon III parait loin. Finalement cette intrigue pourrait se dérouler à n'importe quelle époque dans un village de campagne.

Je sais qu'il ne fait pas l'unanimité, il faut voir la diversité des notes données par les Babelionautes, mais ce fut un très agréable moment de lecture pour moi!

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La Faute de l'abbé Mouret n'est pas le plus connu ni le plus apprécié d3 la série des Rougon Macquart , et pourtant...

Ce roman se divise en trois livres: le livre premier nous présente l'abbé Mouret dans sa petite commune de les Artaud près de Plassans. Dans ce coin perdu qu'il a choisi pour sa tranquillité il vit sa passion pour la Vierge Marie. Cette dévotion, cette adoration, cette passion le dévore et est au centre de sa vocation. Zola nous décrit d'une façon sublime cette vénération, jamais je n'ai lu quelque chose d'aussi beau et d'aussi intense pour décrire une dévotion. Mais en même temps on sent bien que cette fixation à quelque chose de malsain et d'exagere, cette continuelle vénération confine à l'idolatrie et elle est très bien rendue par l'auteur. Elle conduira l'abbé à la maladie et au dérèglement nerveux.

Dans le livre deuxième on retrouve l'abbé Mouret au Paradou domaine à l'extérieur des Artaud où il a été amené pour y faire sa convalescence. Il y rencontre Albine, 16 ans, belle comme une madone dans un environnement qui ressemble en tout point au Paradis Terrestre, d'ailleurs le nom de Paradou n'a sûrement pas été choisi au hasard. Zola nous fait une description incroyable de cet endroit: il nous décrit la flore en énumérant tout ce qu'on catalogue d'horticulteur peut contenir de fleurs, de plantes et autres végétaux. Zola est reconnu pour ses descriptions interminables et dans ce c livre deuxième il ne renie pas sa réputation. On y voit Albine et Serge Mouret y vivre une histoire d'amour qui conduira Serge ( qui a oublié qu'il était pretre) à la faute qui donne son titre au roman. Cette histoire est une transposition de l'histoire d'Adam et Eve au Paradis Terrestre. C'est romantique en diable et C'est même poétique. Cette romance dure jusqu'à ce que les deux amoureux sortent fortuitement du Paradou et Sege voie les Artaud et son clocher ce qui le saisit et lui rappelle qu'il est curé.

le livre troisième est la suite de la faute, le retour de l'abbé aux Artaud et la prise de conscience de sa faute et toute la culpabilité qui s'ensuit ainsi que le combat entre sa foi, sa vocation de prêtre et son désir d'être avec Albine. Tout ça ne peut que se terminer de façon tragique.

Ce que je retiens de ce roman C'est la mise en scène du combat de l'homme d'Eglise qu'on obligé à rester célibataire contre toute logique. En effet si Dieu nous avait voulus purs esprits pourquoi nous a-t-il donne un corps? Au début on voit l'abbé Mouret vivre une vie complètement désincarnée présent seulement à ses dévotion et adoration dans le livre deuxième on le voit récupérer sa masculinité, vivre une vie incarnée d'un homme qui aime une femme dans son âme et dans son corps. Et quand il retourne à sa vie sacerdotale il retombe malade, coupé qu'il est de sa virilité et de sa vie d'homme et d'ailleurs Albine ne manque pas de lui en faire reproche. C'est le roman de Zola où il y a le moins de personnages mais chacun a son rôle bien défini le Frère Archangias étant le type même de ecclésiastique qui n'a aucune compréhension de l'âme humaine, qui hait le sexe et hait la femme et dans cette haine on sent la peur des femmes. Il hait ce qui lui fait peur et qu'il ne peut avoir. La soeur de Serge, Désirée, est une jeune femme un peu simplette qui représente toute l'innocence de l'enfance et des êtres qui n'ont aucune malice.
La faute de l'abbé Mouret est pour moi un grand roman qui dénonce le mysticisme qui frise la folie et l'hypocrisie de certaines religions qui demonisent les femmes et le sexe.
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Soit on aime Zola, et alors on aime La Faute de l'Abbé Mouret ; soit on ne l'aime pas, et alors on n'aime pas la Faute de l'Abbé Mouret. Car La Faute de l'Abbé Mouret, c'est tout Zola : sa puissance descriptive, sa précision dans les détails, ses hautes capacités artistiques et évidemment l'ambition du naturalisme ( Je ne dis pas le naturalisme, car Zola n'est pas toujours, dans toutes les parties de ces livres, un naturaliste, et lorsqu'il est ne l'est que partiellement ). Cette fois-ci, Zola a choisi de traiter un sujet d'art, et non de faire une étude sociale. Et, tant mieux, du coup, cela fait plaisir ! La puissance de ce texte, hautement symbolique, en est en effet plus forte. Et le texte est plus personnel. Il y a même dans le texte des parties qui respirent un génie, qui vient naturellement. Ce sont des traits de génie-il y a des gens comme cet écrivain laborieux qu'était Zola, qui ne sont pas des génies, mais qui ont quelquefois, par moments, des traits de génie.
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De la série des Rougon-Macquart que j'ai lu celui ci est certainement le plus.... lent, descriptif, soporifique même.

Mais, justement, n'est ce pas là le génie de Monsieur Zola ?

Lorsqu'on compare avec les 4 premiers volumes, chacun de ces tomes nous parle d'un "secteur" différent et c'est bien ce point qui fait que la série est une chronique sociale, nous rencontrons le point de vue, la vie de chacun des protagonistes avec son contexte propre.

Le thème abordé ici est la vie d'un curé de campagne soumis à la tentation de la chair.
Alors, évidement que Zola s'est plongé corps et âme comme il le fait si bien, dans le contexte, dans la réalité d'un curé de campagne du 19è avec toutes les restrictions et les tentations que son état de curé peut avoir.

J'avoue, lorsqu'il est dans le Paradou, j'ai sauté quelques pages mais ce livre reste tout de même un opus d'un chef d'oeuvre.

Il est bien dommage de ne pas pouvoir poser la question à Monsieur Zola quant à sa stratégie.
Je me refuse à penser qu'un maître tel que lui ait pu avoir une espèce de "baisse de régime" qui aurait rendu son ouvrage aussi lent.
Je reste persuadée, en admiratrice inconditionnelle que je suis, que l'auteur a volontairement choisi un rythme lent pour nous placer dans les turpitudes mentales de son héros.
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J'ai été vraiment surpris par ce livre de Zola. L'auteur nous montre un côté très sombre de l'Église Catholique. C'est la misogynie des membres du clergé qui ne respectent pas les femmes et qui les voient seulement des objets de tentation. C'est aussi une attaque contre le voeux de chasteté qui n'est pas naturel. J'imagine assez facilement le scandale qu'a dû causer ce livre à l'époque où il est sorti.

J'ai aussi aimé la partie dans le Paradou qui ressemble au jardin d'Éden. Mouret retombe en enfance et découvre le bonheur de la compagnie d'une femme. Malheureusement pour lui, un de ses collègue du clergé le ramène vite à la réalité.

La faute de l'Abbé Mouret est un de mes meilleurs livre de la série des Rougon-Macquart. Dès que je l'ai commencé, je n'ai pu l'arrêter.
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Ce chef d'oeuvre mélodramatique mêle les sentiments confus de Serge Mouret qui assiste à la naissance de sa virilité alors que tout son être est corps et âme consacré à Dieu. Cet antagonisme des sens complique sa relation amoureuse avec Albine et leur histoire d'amour connaîtra une fin tragique.

Emile Zola décrit, avec beaucoup d'intensité et une certaine forme de violence, les sentiments ambivalents qui assaillent les ecclésiastiques lorsqu'ils se trouvent tiraillés entre la dévotion à leur sacerdoce et la tentation de la chair. Visionnaire en son temps, l'écrivain soulève l'épineuse question du célibat des prêtres avec les conséquences, parfois dramatiques, qui en découlent.
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