AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 1695 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Aïe !, aïe !, aïe ! Un sujet qui fâche ! Je m'apprête à passer une nouvelle fois sous les Fourches Caudines des adorateurs et recueillir en pleine face les tomates pourries de leur ressentiment... mais c'est ainsi.
Soyons clairs. de deux choses l'une : soit je suis passée complètement à côté de ce roman sans en saisir aucunement l'immatérielle, la consubstantielle beauté littéraire ni l'élan de foi noble et pure qu'il recèle (ce qui n'est pas impossible) ; soit ce numéro 5 des Rougon-Macquart est un très mauvais cru, des plus mièvres et des plus faibles qui soit (ce qui n'est pas impossible non plus !).
Et c'est moi qui vous le dit, moi qui suis pourtant une fan absolue tant de l'auteur, qui m'a souvent tant ravie, que de son gigantesque projet littéraire — peindre une histoire naturelle et sociale sous le second Empire. Je crois qu'il peut être utile aux deux de leur rendre ce petit service en prenant d'emblée position pour dire qu'il s'agit probablement (je le rappelle ce n'est que mon avis) d'un des plus piètres romans de la série et qu'il ne lui fait vraiment pas honneur.
Quelle déception, lorsque Zola fait du Paul et Virginie ! Il n'est tellement pas sur son terrain que c'en devient risible et pathétique.
Le roman se divise en trois parties ; les première et dernière pouvant, à l'extrême rigueur, faire un peu penser à du Zola très bas de gamme En revanche cette deuxième partie, surtout, constitue l'un des pires moments qu'il m'ait été donné de passer en littérature. Émile Zola y revisite le thème du jardin abandonné de la rue Plumet qu'avait exploré Victor Hugo avec parcimonie dans Les Misérables mais qu'ici il use jusqu'à la corde de la pire façon qui soit : du mièvre, du catalogue horticole, du plan-plan à souhait. Bref, un calvaire où j'ai vraiment porté ma croix de lectrice. L'ombre, de l'ombre, du collier, de la laisse, du chien qui galope après Zola, le vrai Zola qu'on aime. Une horreur.
On voit que l'auteur s'est documenté, un peu trop même, ou trop théoriquement, il a ouvert un traité de botanique et a tout pompé et tout réinjecté dans son texte. On croirait lire du Jules Verne dans ses interminables descriptions soporifiques de Vingt Mille Lieues Sous Les Mers.
C'est encore pire que dans le Ventre de Paris, où les pléthoriques descriptions de fruits ou de légumes avaient une fonction documentaire.
Ici, c'est artificiel au possible, on comprend vite que Zola n'y connait rien en jardinage sans quoi il n'écrirait pas de telles invraisemblances sur les végétaux. Bref, le pauvre Émile a sombré dans le pitoyable remplissage dans sa seconde partie.
Pourtant, l'objectif pouvait paraître louable au départ, après deux romans parisiens (La Curée, le Ventre de Paris) et deux romans dans une petite ville de province (La Fortune Des Rougon, La Conquête de Plassans), il a voulu transporter ses Rougon-Macquart à la campagne.
Par contre, quel plantage (pardonnez-moi, c'était facile), aussi bien du point de vue de l'utilité pour son projet (absolument aucune valeur de généralisation à un pan de la société sous Napoléon III et il avait d'ailleurs déjà traité du monde ecclésiastique dans La Conquête de Plassans) que de la réussite purement littéraire qui annonce déjà, par certains côtés les pires livres du cycle, à savoir Une Page D'Amour et le Rêve. Heureusement qu'il y aura La Terre pour forger un vrai bon opus campagnard digne d'intérêt.
Pour conclure, si le scénario peut vous intéresser (au cas où les histoires de curés succombant à la tentation charnelle sont à votre goût, je vous conseillerais plus volontiers le Moine d'Antonin Artaud), il s'agit de Serge Mouret, le frère d'Octave Mouret qu'on verra à l'oeuvre dans Pot-Bouille et Au Bonheur Des Dames, le fils du couple Mouret de la Conquête de Plassans qu'on a vu entrer au séminaire à la fin de ce roman et qui maintenant vient de prendre une cure dans un petit patelin paumé non loin de Plassans (c'est-à-dire Aix en Provence) et qui dans la réalité se situe au pied de la Montagne Sainte-Victoire (si chère à son ami Paul Cézanne).
Là, notre ascète abbé va tomber, par un improbable accident, dans le piège de la tentation auprès d'Albine, une jeune fille "sauvage" vivant au Paradou, version provençale du jardin d'Eden et de la chute qui s'y produit dans la bible. Faites grincer les violons, c'est parti pour du mélo à deux balles façon La Symphonie Pastorale en moins bien.
Le frère Archangias, la Teuse et Désirée Mouret sont trois personnages hyper caricaturaux très loin de la finesse avec laquelle il sait parfois brosser des portraits percutants.
En somme, si vous aimez Zola, je ne vous le conseille pas, vous seriez déçus, si vous ne connaissez pas Zola, je ne vous le conseille pas non plus car il n'est pas du tout représentatif de l'oeuvre si puissante, si intéressante et si documentaire de son auteur.
Néanmoins, on peut lui pardonner à notre vieil Émile car il en a écrit tellement d'autres et de vraiment bons qu'on peut bien fermer les yeux sur ce que j'appellerais "La faute de l'écrivain Zola".
Et n'oublions jamais que ce n'est que mon avis, un parmi beaucoup, beaucoup d'autres, c'est-à-dire, très peu de chose en vérité.
Commenter  J’apprécie          14722
Tout juste sorti du séminaire, l'abbé Serge Mouret s'installe aux Artaud, un petit village, non loin de Plassans. Epanoui dans cette cure qu'il a choisie malgré son isolement et sa pauvreté, l'homme de Dieu vit en compagnie de sa sévère servante, la Teuse et de sa soeur Désirée, une simple d'esprit toute occupée à sa basse-cour. Pourtant, cette existence, entièrement dédiée à la prière et au culte de la Vierge, est quelque peu perturbée par ses ouailles, des villageois sans éducation, guidés par leurs seuls instincts. Les filles sont peu farouches et s'offrent sans compter aux solides gaillards qui ne demandent que ça. Même les bêtes de Désirée semblent forniquer à tout va et, cerné de toutes parts par le vice et la tentation, l'abbé Mouret tombe malade à force de lutter. Son oncle, le docteur Pascal, décide de le confier quelques temps à la jeune Albine, élevée par son oncle, un athée philosophe et décrite par les villageois comme une sauvageonne. Tous deux vivent au Paradou, un château en ruines et un luxuriant jardin, domaine entouré de légendes. Convalescent et amnésique, le prêtre se remet lentement, entouré des soins constants de la trop belle adolescente. le Paradou est un vaste jardin qu'ils explorent en toute innocence, seuls au monde, bienheureux et amoureux au point de commettre le péché de chair. Serge et Albine vivent un rêve éveillé jusqu'au jour où le frère Archangias les débusque. Immédiatement, l'abbé retrouve la mémoire, retourne aux Artaud et tente de faire pénitence pour laver son péché tandis qu'au Paradou Albine attend son retour.

Quel soulagement de tourner la dernière page de ce roman interminable ! Zola a ici trempé sa plume dans la caricature, la niaiserie et le guide des plantes en dix volumes. Les ficelles sont grosses dès le départ opposant un ascète fou de Marie à un village de consanguins qui copulent derrière chaque caillou de la garrigue. le pauvre prêtre en attrape une fièvre de cheval et se réveille au jardin d'Eden. Là, Zola décrit chaque brin d'herbe, énumère chaque fruit, chaque fleur de cette luxuriante végétation, de façon à la fois répétitive et rébarbative. Et puisqu'Eden il y a, péché il y aura. Oui mais quand ? Quand donc ce grand dadais (qui au passage affiche vingt-six printemps alors qu'elle n'en a que seize) et cette enfant sauvage vont-ils passer à l'acte ? le suspens n'en finit pas, entre les ''je t'aime Serge, je t'aime Albine'', les ''tu es beau, tu es belle'' murmurés dans tous les recoins du jardin. On atteint des sommets niaiseries amoureuses des plus affligeantes. Bref, ces deux innocents finissent par découvrir le sexe pour leur plus grand malheur...Serge retrouve la mémoire, la foi, sa vierge, sa cure et ses paroissiens tandis qu'Albine se meurt d'amour.
On sent bien la critique de l'Eglise catholique qui oblige ses serviteurs à une vie d'abstinence si peu naturelle; Mouret en vient à se flageller pour combattre la tentation, pendant que l'odieux frère Archangias cache la sienne sous une haine exacerbée des femmes. Mais le procédé manque de finesse et la métaphore du Paradis est filé durant des pages et des pages jusqu'à saturation. On en ressort écoeurée de toutes ses plantes en pâmoison, avec une envie de routes bétonnées, goudronnées, asphaltées.
Bref, cette lecture fut un chemin de croix.
Commenter  J’apprécie          397
Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas aimé ce Zola que j'ai trouvé très lourd dans la prose, les descriptions sur le désir qui embrase les coeurs et les corps d'un prêtre et d'une jeune fille. Donc, à poursuivre la lecture des autres volumes de cette belle série des Rougon-Macquart.
Commenter  J’apprécie          140
Bon et bien il faut un début à tout et là, quel début, rarement je me suis autant ennuyer dans une lecture!!!!!
Mais enfin Emile, qu'est-ce que ce tome?????? Bon, d'accord, j'ai bien compris la dimension philosophique du Bien et du Mal avec le côté pécheur et aride des Artaud et le côté paradis, Eden et tout et tout du Paradou. Certes, le troisième livre est un peu plus distrayant dans la lecture. Certes, les personnages sont fouillés et ont leurs attraits. Mais globalement, je me suis quand même grandement faire suer, pour parler poliment!
Des passages sur les délires de l'abbé Mouret avec la Vierge, le descriptif soi-disant poétique du Paradou, personnellement, je n'ai pas du tout mais pas du tout adhérer....
Dommage, ce tome fait baisser la moyenne de ma lecture de la série mais je n'abdique pas et je compte bien me pencher incessamment sur le sort de Son excellent Eugène!
Commenter  J’apprécie          84
Et bien voici le premier opus de cette série que je n'ai pas du tout apprécié ! Beaucoup trop romantique et « gnan-gnan » pour moi. C'est un genre qui ne me convient pas du tout, je me suis vraiment ennuyée en lisant ce roman. Les descriptions à n'en plus finir des arbres, des fruits, des fleurs… m'ont lassées. L'histoire ne m'a pas du tout captivée et encore moins accrochée. Bref, une grosse déception, j'espère que le tome suivant reviendra sur notre bonne vieille terre et la vie quotidienne des familles Rougon-Macquart.
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
Commenter  J’apprécie          50
Je ne comprends pas très bien où a voulu en venir Émile Zola avec ce cinquième tome des Rougon-Macquart, puisque dans le tome précèdent, il faisait déjà une critique de la religion et du rapport de la société à celle-ci.
Je me suis ennuyée pratiquement dès le début du récit. L'histoire m'a semblé poussive à tous les niveaux, personnages, descriptions, dialogues… le protagoniste principal est une copie conforme de sa mère, il m'a donc semblé sans intérêt pour l'histoire globale. D'habitude, je n'ai pas de problème avec les descriptions, mais là elles sont répétées à outrance, entre celles du jardin d'Éden et celles des rites religieux… Non vraiment j'ai essayé, mais je n'ai jamais réussi à rester concentrée plus de quelques lignes.
J'ai donc « lu » ce roman en diagonale en passant des chapitres entiers.
Commenter  J’apprécie          40
Nous suivons le fils Mouret dont les parents étaient les héros de la conquête de Plassans.
Il est l'abbé d'une petite paroisse, obsédé par la Sainte Vierge, au point d'en tomber malade. Il se retrouve en convalescence au Paradou, soigné par Albine.
Ce roman est divisé en 3 livres. le premier est assez intéressant, on découvre les personnages, le cadre pitoresque et j'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Zola. En revanche à partir du moment où Serge commence ses délires sur la Vierge ça part en cacahuète... le second livre est d'un ennui absolument, je me suis rarement autant ennuyée en lisant !! On se croirait à Jardiland on a tous les détails des plants du jardin du Paradou, Serge et Albine sont d'un mièvre absolu, ça dégouline de sentiments à en être écoeurant.
Le troisième livre a eu raison de moi et je n'ai pu que survoler les derniers chapitres pour connaître le dénouement.
Alors après renseignement Zola a voulu évoquer le Jardin d'Eden et Adam et Eve. L'idée de départ était bonne mais il s'est complètement perdu, en à fait beaucoup trop et a été d'un ennui mortel.

Au suivant...
Commenter  J’apprécie          40
Qu'est-ce que tu as fumé, Emile ? Ce roman n'est pas lisible, avec un étirement soporifique du romantisme naturo-symbolique, une religiosité mortifère, du mièvre sentimentalo-kitsch, des personnages odieux, des descriptions interminables, une totale absence d'intérêt. Est-il vraiment de Zola ? En tout cas, seule conclusion juste du roman : la religion rend fou.
Commenter  J’apprécie          00
J'avais pour intention (prétention ?) de lire, dans l'ordre, les 20 volumes des Rougon-Macquart. Arrivé au 5ème, celui-ci, j'ai commencé à sérieusement m'essouffler. Certaines descriptions m'ont davantage fait penser au catalogue Truffaut qu'à une oeuvre littéraire. La deuxième partie du roman m'est apparue si ennuyeuse que j'ai fini par me désintéresser totalement de ce qui pouvait bien arriver à l'abbé. (c'est déjà ce que j'avais ressenti pour Florent dans "Le ventre de Paris" que je n'ai pas pu plaindre de s'être à nouveau retrouvé au bagne).
Après avoir finalement calé au début de "Son Excellence Eugene Rougon", je suis arrivé à la conclusion que Zola n'était pas pour moi. Trop de descriptions indigestes, n'apportant rien au récit, personnages un peu trop "datés" pour qu'on puisse éprouver un minimum d'empathie.
Commenter  J’apprécie          00
Je suis en train de lire ce livre et comme dans le ventre de paris je trouve qu'il y a trop de descriptions. Descriptions de fleurs, d'arbre, de fruits, d'animaux....
On se lasse un peu à force de cette lecture. Mais tous les ZOLA ne sont pas comme cela.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (7297) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Rougon Macquart

Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

Elle est alcoolique
Elle boîte
Elle est myope
Elle est dépensière

7 questions
592 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

{* *}