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Citations sur Madeleine Férat (159)

« Madeleine, disait-il doucement, voilà le présent, voilà l’avenir.

Et Madeleine avait des sourires calmes. La maternité achevait d’équilibrer son tempérament.

Chapitre VI
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« Si quelque malheur nous frappe un jour, nous viendrons oublier ici, nous y serons forts contre la souffrance. »

Chapitre VI
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Guillaume et Madeleine se souriaient simplement ; leur solitude restait chaste ; s’ils s’emprisonnaient, ce n’était pas qu’ils eussent des baisers à cacher, c’était qu’ils aimaient le grand silence de l’hiver, la paix du froid. Il leur suffisait de vivre seuls, face à face, et de se donner le calme de leur présence.

Chapitre VI
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Les époux passèrent ainsi leurs hivers dans une solitude presque complète. Ils ne quittèrent pas la salle du rez-de-chaussée ; un grand feu, des quartiers d’arbres brûlaient sur les briques de l’immense cheminée, et ils restaient là des journées entières, faisant le jour ce qu’ils avaient fait la veille. Ils menaient une vie d’horloge, tenant à leurs habitudes avec un entêtement de gens parfaitement heureux qui redoutent la moindre secousse.

Chapitre VI
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Et elle respirait en se retrouvant dans la grande salle sombre et déserte ; elle s’éveillait du mauvais rêve, confiante et attendrie, se replongeant, avec une volupté plus grande, au fond de l’ombre et du silence traînant autour d’elle. Que cette vie morte était douce pour sa nature droite et froide, après les secousses de chair dans lesquelles le hasard l’avait jetée. Elle remerciait le plafond glacial, les murailles muettes, toute cette demeure qui l’enveloppait d’un suaire ; (...).

Chapitre VI
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(...) il lui tombait du haut du plafond un silence qui la calmait, les coins pleins d’ombre de cette pièce la faisaient rêver à des immensités de ténèbres paisibles. Le soir, quand la lampe était allumée, elle éprouvait un apaisement profond à se trouver toute petite au milieu de cet infini. Pas un bruit ne venait de la campagne ; un recueillement de cloître, ce recueillement de la province endormie, s’emparait de la Noiraude.

Chapitre VI
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Il fallait à son esprit inquiet cette assurance de tranquillité continue ; son souhait le plus cher était d’arriver ainsi à la mort, après une existence morte, exempte d’événements, faite d’un sentiment unique. Il se reposait et il comptait ne jamais sortir de son repos.

Madeleine, elle aussi, se reposait. Elle se reposait délicieusement des troubles de sa vie d’autrefois dans le calme de sa vie présente. Rien ne la blessait plus. Elle pouvait s’estimer, oublier la honte de son passé.

Chapitre VI
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Les souvenirs qu’ils avaient laissés dans leur petit hôtel de la rue de Boulogne les inquiétaient. Enfermés au fond de leur chère solitude, ils se croyaient protégés contre les misères de ce monde, ils défiaient la souffrance.

Guillaume était en pleine félicité. Le mariage réalisait le rêve de son adolescence. Il vivait une vie unie, sans secousse, toute de paix et de tendresse. Depuis que Madeleine habitait la Noiraude, il espérait, il songeait à l’avenir sans frisson. L’avenir serait ce qu’était le présent, un long sommeil d’affection, une suite de jours pareils et également heureux.

Chapitre VI
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« Je suis orphelin, disait-il, je n’ai au monde que toi. Ne me refuse pas d’engager ta vie à la mienne, sinon je croirai que le ciel continue à me poursuivre de sa colère, je me dirai que tu ne m’aimes pas assez pour vouloir assurer ma félicité. Si tu savais combien j’ai besoin de ton affection ! Toi seule m’as calmé, toi seule m’as ouvert un refuge dans tes bras. Et aujourd’hui je ne sais comment te remercier, je t’offre tout ce que j’ai, rien en comparaison des bonnes heures que tu m’as données et que tu me donneras encore. Va, je le sens bien, je resterai toujours ton obligé, Madeleine. Nous nous aimons, le mariage ne saurait accroître notre amour ; mais il nous permettra de nous adorer ouvertement. Et quelle existence sera la nôtre ! Une existence de paix et d’orgueil, une confiance sans bornes pour l’avenir, une affection de tous les instants... Je t’en prie, Madeleine. »

La jeune femme écoutait, comme prise de malaise, avec une impatience contenue qui mettait sur ses lèvres un singulier sourire. Quand son amant ne trouva plus de paroles et s’arrêta, la gorge serrée par l’émotion qui le gagnait, elle garda un moment le silence. Puis, de sa voix mauvaise :

« Tu ne peux cependant pas, s’écria-t-elle, épouser une femme dont tu ignores l’histoire... Il faut que je te dise qui je suis, d’où je viens, ce que j’ai fait avant de te connaître. »

Chapitre V

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Il avait songé que si jamais elle devinait enceinte, il aurait un bâtard pour fils. Ses souvenirs d’enfance l’épouvantaient toujours à ce mot de bâtard.

Chapitre V
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