Emile Zola a le talent de nous emmener dans la découverte des personnages de ses romans, autant sur le plan psychologique que dans leur cadre de vie. C'est ainsi que nous cheminons avec l'abbé Mouret - un jeune prêtre un peu trop détaché de la réalité, la teuse, sa vieille servante au caractère bien trempé, la soeur de l'abbé une handicapée mentale, Jeanbernat un paysan philosophe et mécréant, Archangrias un frère des écoles intégriste, et des enfants de la campagne qui se réclament plus de la nature que des valeurs de l'époque.
!Dans la deuxième partie l'abbé Mouret malade devient Serge, il est soigné par une jeune infirmière qui le promène dans le paradou, parc abandonné d'un vieux château en ruines. L'exubérance de la végétation, les plantes, les fleurs, les arbres dégagent une atmosphère aphrodisiaque qui fait que le lecteur se demande quand ils vont passer à l'acte, ou plutôt quelle sera la faute de l'abbé Mouret..
Revenu dans sa cure, notre abbé n'est plus le même, tout laisse à penser qu'il se cherche, et l'intérêt de l'intrigue reste soutenu. Il y a une scène mémorable entre l'abbé, le frère intégriste et le paysan philosophe et agnostique, où ils finissent par se battre pour défendre leurs idées.
Pendant ce temps là la jeune infirmière se manifeste, elle relance l'abbé jusque dans son église, il la chasse. Mais il ne peut pas s'empêcher d'aller la retrouver dans le parc de leurs amours. C'est alors qu'intervient la séparation. de dépit Albine, récolte les fleurs du parc par pleines brassées qu'elle dispose dans sa chambre. Elle se couche dessus et se laisse mourir asphyxié par le parfum des fleurs. !