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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans ce roman, il est question d'amour, de beaucoup d'amour.
« De la passion, du désir, du cynisme, de la jalousie, de l'amour, du désespoir. L'humain dans ses nuances et ses excès. » J'approuve cette quatrième de couverture.

L'amour maternel que nourrit la belle Mercedes pour son fils Iberio. L'amour obsessionnel et déchirant qu'éprouve Ezra, un peintre quinquagénaire pour Mercedes. L'amour nouveau et incandescent d'Iberio pour Louise, la prostituée d'Ezra. L'amour vache de Madame Chanderelle qui épie ce petit monde afin de nourrir son besoin de mesquinerie et de médiocrité.

C'est dans un bel immeuble d'un coin huppé de Paris que tournent ces personnages autour de Mercedes qui elle ne voit que son fils, Iberio, adolescent de dix-huit ans. Mère comme fils sont deux créatures de toute beauté, au charme hispanique. Mercedes, comme la mère célibataire que je suis, a choisi un chemin sans homme, son fils est sa seule et plus belle histoire d'amour. Elle n'a soif que de lui.
Elle ne voit pas combien les hommes la trouvent belle et désirable. Ils deviennent fous d'amour pour elle. Mais la belle espagnole ne voit que son fils qu'elle a eu à quinze ans et qu'elle a élevé d'une main de fer dans un gant de velours. Chapeau pour cette éducation prodiguée par Mercedes qui jongle avec les vraies valeurs de la vie. Bravo d'avoir privilégié temps et amour à ce fils unique lui évitant de devenir un énième enfant roi.
Concierge dans cet immeuble de Passi, elle pose nue pour Ezra figeant le coeur du peintre dans une promesse de non retour. Ezra avec ses pinceaux saisit l'émotion et les turpitudes du charme fou de la jeune mère.

C'est mon premier David Zukerman et je suis sous le charme. D'une plume animée, de personnages terriblement vrais et vivants. Un livre que j'ai croqué et m'a fait craquer. J'ai lu ce roman en scrutant chaque personnage, chaque parcelle d'émotion. J'ai souri aussi de la vieille mégère de voisine irrécupérable qui par voyeurisme exacerbé se met dans des situations improbables et combien cocasses, j'ai senti l'odeur de miel de Mercedes, j'ai vu ses yeux briller pour son fils, j'ai reconnu chez Iberio l'adolescente que je fus dans ses premiers émois, je l'ai jalousé d'avoir une mère aussi belle et pleine de bon sens, j'ai vibré pour le pauvre Ezra qui n'a que ses pinceaux pour faire vivre son amour, même Louise je l'ai aimée pour sa capacité à donner du vrai, même monnayé, il y a tant de charme dans cette fille de passage.

Moi qui ai tant voire tout donné à mon fils, ne jurant que pour lui, je peux vous dire que ce livre a fait écho chez moi comme jamais. Je l'ai aimé et pourrais vous en parler pendant des heures tant il y a le poumon de la vie qui bat dans Iberio.
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Je viens de terminer ma lecture et j'en suis toute bouleversée.
C'est excellemment bien écrit, et addictif.
Les descriptions sont du grand art.
Les thèmes ? La Beauté, l'Amour (et en cela je rejoins Magali), l'Art, le Désespoir d'un vieux peintre, la rudesse mais la justesse de la concierge qui a fui sa vie de femme au profit de son fils, Iberio. Enfin celui que l'on pense être son fils.....
Mercedes est belle, magnifique, mais dure et tranchante comme la pierre.
On y découvre dans ce XVIe arrondissement de Paris, la vie d'un immeuble de la rue de la Tour (que j'ai bien connu, j'y ai vécu 30 ans), ses secrets, ses mesquineries, cette indolence des gens repus d'argent et de gloire.
Que dire de plus ?
Ce livre fait la part belle à l'art, sous les traits d'un peintre suicidaire et alcoolique, Ezra, qui n'aura de cesse de peindre Mercedes sous toutes ses formes, et qu'il aime passionnément, celle qui sera son modèle pendant trois années.
Ce livre m'a fait penser à une ancienne lecture, L'élégance du Hérission, de Muriel Barbery. La vie d'un immeuble pas très loin de la rue de la Tour comme par hasard (mais le hasard n'existe pas c'est bien connu...), avec ses locataires et une concierge, hauts en couleur, un livre qui m'avait bien plu.
Une dernière chose pour terminer : rien ne vous a choqué concernant la couverture du livre ?? C'est que le nom de l'auteur est beaucoup plus grand que le titre.
Est-ce voulu ? Et pourquoi ? L'auteur un rien mégalo ?
Mystère.
Une belle découverte en tout cas et un beau moment de lecture.
J'espère vous avoir donné envie de le lire.
Vous ne serez pas déçus.
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Un autre coup de coeur que ce deuxième roman de David Zukerman – j'avais beaucoup aimé son premier opus, San Perdido, prix Québec-France Marie-Claire Blais 2021 – cette fois-ci dans un tout autre registre.

Des tableaux qui s'enchaînent dans un microcosme, un chic immeuble du XVIe arrondissement de Paris, une palette de personnages bien campés dont l'interaction nourrit l'univers de Mercedes – la loge de la concierge –, le personnage principal et par ricochet celui d'Iberio, l'enfant qu'elle chérit depuis sa naissance. Une histoire de passion et d'amour obsessionnel dans tous les sens de l'expression qui, pour certains personnages secondaires fort colorés, se traduit en désespoir, en jalousie et en vengeance. Avec une chute à vous jeter par terre. Garanti, vous ne la verrez pas venir.

Une écriture simple parfaitement adaptée à la description de ces tranches de vies de personnages qui attire la sympathie du lecteur. Un tourne page qui démontre à quel point cet auteur de talent sait raconter des histoires captivantes.

Comme le mentionne l'éditeur, David Zukerman a été successivement ouvrier spécialisé, homme de ménage, plongeur, contrôleur dans un cinéma, membre d'un groupe de rock, comédien et metteur en scène. Pendant toutes ces années, il a également écrit une quinzaine de pièces de théâtre, dont certaines furent diffusées sur France Culture, et quatre romans qu'il n'a jamais voulu envoyer à des éditeurs. Dans la mise en marché de ce deuxième roman, Calmann Levy a mis en évidence le nom de l'auteur sur le titre du récit.


Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****

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Encore un roman dont je ne sais pourquoi je m'en suis emparée. le résumé, la peinture, l'histoire d'une mère célibataire ...
Mercedes Montalvo est une femme splendide d'une trentaine d'années qui exerce le métier de concierge dans une résidence cossue du 16ème arrondissement, à Passy, au 108 rue de la Tour. Elle a fui l'Espagne, un père violent, alcoolique, une mère battue et toujours enceinte, pour la France avec son bébé sous le bras. Elle a élevé le petit, nommé Ibério pour qu'il n'oublie jamais ses origines castillane, a vécu dans des logements immondes, fait des ménages avec des horaires extravagants, jusqu'à une rencontre avec une femme Mme Lallemand, à laquelle elle a fait une merveilleux cadeau et qui a fait en sorte qu'elle puisse devenir concierge dans un bel endroit
Mercedes et son fils ont un beau logement très correct et les compétences indiscutables, l'élégance, l'honnêteté et le maintien de la maman, font d'elle, une gouvernante du lieu très appréciée. Mercedes est une femme qui malgré sa grande beauté, n'a aucun homme dans sa vie, sauf son fils, qu'elle élève sévèrement et avec amour (les deux ne sont pas incompatibles), mais refuse de lui révéler le nom de son père.
Dans l'immeuble, on croise un médecin, le docteur Ménard, qui vient d'être plaqué par son épouse, la veuve d'un homme d'affaire, Geneviève Chanterelle, qui fourre son nez partout, un juge retiré des affaires,le juge Baer, les Rollin, chocolatiers à la retraite, les Dompierre, les Salez, les Sandoval et au dernier étage, un peintre, Ezra Goldweiser. Déjà âgé, il a du mal à retrouver l'inspiration, mais Mercedes avec sa grâce naturelle et sa tenue, vont lui apporter celle-ci lors de séances de pose. Ezra va tomber amoureux de sa muse, tenter d'échapper à cet amour avec l'aide d'une jeune professionnelle du sexe, Louise et revenir vers Mercedes en lui faisant le plus somptueux des cadeau (en plus de ses derniers portraits).
On voit aussi passer dans le roman : Clothilde alias Poumons gracieux,1er amour d'Ibério, Agathe, la coiffeuse de chez JL David, complice de Mme Chanterelle, Hugo, le facteur qui voudrait bien séduire Mercedes et Jean de Bièvres, le galiériste d'Ezra.
Tandis qu'Ibério se lance dans des études de droit, tout en étant gardien de nuit dans un hôtel 4 étoiles, l'hôtel Edgar, y croiser Mr Lebel, propriétaire de l'hôtel, qui va parfaire l'éducation sociale d'Ibério.
C'est un beau texte sur la force de la beauté et de l'amour, sur l'élégance morale. J'ai repensé à "Escalier C" d'Elvire Murail pour sa façon de saisir sur le vif les personnages d'un même immeuble sauf que dans "Escalier C", le personnage désagréable de Forster trouve la rédemption, alors qu'ici, le personnage désagréable est "puni". On admire la force de Mercedes (acquise malheureusement en s'opposant à son père et en recevant des coups de cravaches) et lorsque le secret du père d'Ibério est levé, on comprend mieux les actes passés de notre héroïne, et ce que le peintre a vu en elle. Dois-je dire aussi que c'est l'occasion de réviser un peu son espagnol dans les savoureux échanges entre Mercedes et Ibério ?
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Elle a fait un bébé toute seule.
Et elle s'occupe très bien d'Iberio. La prunelle de ses yeux, sa raison de vivre et de travailler pour assurer leur subsistance. Mercedes est belle, très, trop, mais elle se protège, se blinde contre les convoitises masculines, seul son fils compte.
Un homme saura l'apprivoiser un peu, pour lui elle acceptera de se dévoiler, de se montrer nue, pour un bon motif, elle pose car il est peintre et ce n'est pas plus fatigant que de faire des ménages.
Ce roman m'a beaucoup touché, Zukerman a su créer un beau personnage de femme forte. Avec des rebondissements bien ficelés mais aussi quelques longueurs.
Comme Iberio je me suis souvent demandé qui est son père. Vous le saurez à la fin, révélation étonnante mais, en réfléchissant bien, pas si surprenante.
Elle n'a pas fait un bébé toute seule.





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Mercedes est concierge dans un immeuble parisien très chic. Négligeant le fait que sa terès grande beauté attire tous les regards, elle est entièrement dévouée à son fils Iberio qu'elle a élevé seule, main de fer dans un gant de velours. Mais voilà qu'Iberio se fait homme, et se met à fréquenter une jeune fille. La vie de Mercedes est d'autant plus chamboulée qu'à la même période, Ezra Goldweiser, un peintre assez célèbre qui vit reclus dans son somptueux appartement du sixième étage, lui demande de poser pour lui. Nue. D'abord réticente, elle finit par accepter, ce qui lui permettra de financer les études de son fils, à la condition sine qua non qu'il ne représente pas son visage.

Mercedes est parfaite, irréprochable, belle évidemment, mais sa perfection touche aussi la culture, l'élégance ou la moralité. Quitte d'ailleurs à faire preuve d'une certaine intransigeance teintée d'humour, notamment lorsqu'elle surnomme la petite amie d'Ibério « poumons gracieux », eut égard à sa poitrine opulente. Rien d'étonnant donc que le peintre tombe amoureux d'elle, et qu'elle fascine tout son entourage. On pourrait s'en lasser à la longue, de ce côté lisse et mère courage, mais c'est sans compter avec les autres personnages : ce grand benêt d'Iberio qui tombe amoureux de la maîtresse d'Ezra ; le peintre, en fin de carrière, qui a tiré un trait sur le monde de l'art ; Louise, la prostituée employée par Ezra ; la vieille voisine dont la curiosité malsaine va lui jouer bien des tours, dont le ridicule ravit le lecteur.

Amour et humour, il en faut bien pour contrebalancer le destin parfois tragique de ces personnages, Mercedes bien sûr, et aussi Louise, qui est à mon sens le personnage le plus touchant de l'histoire. Deux beaux portraits de femmes, de celles que la vie n'épargne pas mais qui savent inspirer la passion.
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Après son précédent et excellent roman " San perdido ", David Zuckerman nous revient avec un roman poignant nous plongeant dans un lien filial
prononcé, soigné et délicat.
Mercedes donnerait tout ce qui est en son pouvoir pour Iberio, une éducation rigide mais bienveillante, qui le poussera à devenir un jeune homme avec
une empathie débordante.

Mais jusqu'où peut-elle aller pour le bien de son fils ? Quel est ce lourd secret qu'elle a laissé derrière elle en Espagne ?
Et pourquoi met-elle une distance aussi prononcée entre elle et les personnes qui l'entourent ?

Tellement de questions restent en suspens et ce, jusqu'à la révélation finale explosive.
Entre secret, obsession et art, David Zuckerman signe un roman qui se lit avec une telle facilité et avec un tel besoin de vérité
que vous ne pourrez aucunement vous en détacher.
Lien : https://www.maisondelapresse..
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