Iberio

Une galerie de portraits autour de plusieurs amours, exclusif – passionné – obsessionnel - premier amour – inconditionnel – attendrissant.

Une romance, des moments de vie, où résignation, raison, beauté, tristesse, sentiments cachés, désirs inassouvis et pulsions s'entremêlent.

« Les sentiments forment un lacis plus ou moins subtil. Ils sont le résultat des échanges chimiques qui déferlent dans le cerveau et dictent son comportement à l'être humain (…) le passé reptilien réveille le plaisir enfoui dans la mémoire affective, le corps frissonne, la peau rougit, le coeur s'accélère (…) »

Mercedes est une jeune femme à la beauté naturelle, noble et remarquable, elle a quitté sa Castille natale avec son fils Iberio auquel elle se consacre entièrement, lui vouant un amour exclusif, une attention sans borne, telle une mère-louve.
« Sans colère ni pitié ».

Elle s'attache à lui apporter la meilleure éducation qui soit tout en gardant le mystère sur son adolescence et la paternité d'Iberio.
« Les Montalvo étaient sans appui, sans autre passé que le voyage qu'ils avaient effectué ensemble depuis l'Espagne et dont Mercedes n'avait raconté que le périple après la frontière, Iberio ignorait ce qui était arrivé avant. »

Concierge dans un immeuble cossu du XVIème à Paris, la très belle et désirable Mercedes accepte de poser nue pour Ezra Goldweiser le peintre renommé du 6ème étage.

La passion d'une attirance fulgurante pour la beauté d'une femme déchaînera la création artistique débordante chez le peintre ; le glissement d'une âme tourmentée par l'amour-adoration.

« le sexe et les hommes, c'est toujours un problème ! »
*
Mon avis reste mitigé sur cette lecture découverte de l'auteur, difficile d'expliquer pourquoi et même paradoxal vu certains aspects du roman qui me touchent.

Le denier roman de David Zukerman se déroule dans un bel immeuble cossu du XVIème arrondissement parisien. Mercedes en est la concierge et l'ensemble des habitants gravite autour de cette mystérieuse jeune femme pourvue d'une éblouissante beauté. Mercedes est une mère célibataire et son fils Iberio est un adolescent sérieux. Mais quel est le terrible secret qu'elle cache à son fils ?

Une belle lecture !

" Trois pour la colère, deux pour la pitié, un pour le pardon", sont les mots que Mercedes Montalvo se répétait lorsque son père s'estimait devoir la corriger. "Sans colère, ni pitié" est la devise enseignée à son fils Iberio pour qu'il devienne pas comme tous les hommes.

Après avoir fuit l'Espagne à 16 ans avec son nourrisson, Mercedes se retrouve, dix-huit ans plus tard, gardienne dans un immeuble aisé du XVIème arrondissement de Paris. La rencontre d'écran Goldweiser le peintre du sixième, de Madame Chanterelle, une retraité du 5ème, et de tous les autres habitants apportent un nouveau rythme à la vie de notre concierge. Sa beauté naturelle et angélique ne laisse personne indifférent et ponctué de maniéré non-volontaire la vie de tous les habitants et invités. Mercedes, quant-à-elle, n'a aucune conscience de cette nouvelle temporalité. Elle n'a d'eux que pour son fils, Iberio. Elle a peur de l'homme qu'il peut devenir. Elle craint les conséquences de l'annonce de l'identité de son père.

Dans ce roman David Zukerman nous invite dans les tourmentes, les nuances et les excès de l'être humain. Rythmé par la jalousie, la tentation, le désir et l'amour, il nous raconte la naissance d'une mère.

« Iberio découvrit un animal flamboyant et comprit que l'amour de sa mère était devenu une entité, un mystère femelle, un être hybride dont la présence majestueuse obscurcissait le rayonnement du père inconnu ».
Autant vous dire que lorsque j'ai appris que le second roman de David Zukerman allait sortir j'ai sauté dessus dès sa sortie. D'ailleurs si vous n'avez pas encore découvert San Perdido, allez-y !!!
Dans ce second roman, nous retrouvons l'incontestable qualité narrative de l'auteur, le souffle qui nous porte tout au long de ses romans. Il parvient à nouveau à accorder une densité significative chez Zukerman à ses personnages.
Cette mystérieuse et intimidante Mercedes, mère d'Iberio, sculpturale, forte, rayonnante, sublime, devenue gardienne d'immeuble après sa fuite de son pays natal, l'Espagne ,au côté de son fils, Iberio, m'a embarquée. La relation avec Ezra Goldweister, le peintre du dernier étage, est très bien menée.
Cependant, j'avoue avoir été désappointée par l'intrigue. Il y a un je ne sais quoi qui m'a laissée sur ma faim…
Ce roman est malgré tout à découvrir pour son écriture et pour Mercedes ! (A qui j'aurais accordé le titre du roman...)
Editions Calmann-Lévy
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