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Critique de LesProsesdumonde


Dès le commencement, on nous décrit cette histoire comme étant tragique, il va donc être question de suivre les événements qui mènent à la catastrophe. Bon, déjà ça partait un peu moins bien que d'habitude. Je n'aime pas trop le fait qu'on nous dise très clairement "ah bah vous allez voir, ça va être la loose pour les personnages, mais attendez de voir hein" du coup, je passe mon temps à attendre le moment fatidique tout en sachant pertinemment que celui-ci n'arrivera probablement qu'à la fin.

Un soupçon légitime nous donne à voir un petit milieu campagnard, le cadre est resserré, on est près de Bath, on ne change jamais de lieu, si bien qu'on fait vite le tour du propriétaire, mais passons. On suit donc le point de vue d'une femme qui est la voisine du couple qui va être victime de la catastrophe tant attendue.
Il n'y a pas de réelle surprise - comment pourrait-il y en avoir ? - mais il n'empêche qu'on prend du plaisir à suivre l'enchaînement des événements, à être spectateur de la chute.
Bon là, pour le coup, on peut le dire, la quatrième spoile mais tellement violemment l'histoire que ç'en est indécent, mais elle résume relativement bien l'histoire finalement - il faudrait quand même comprendre la différence entre un résumé de l'oeuvre et une mise en bouche, fin bon.

J'ai surtout accroché au développement sur la psychologie du chien, Ponto, la façon dont il s'habitue à être le roi et le fait de refuser d'être mis de côté après avoir été choyé. J'ai vraiment trouvé intéressante cette manière d'analyser ses réactions et ainsi d'en tirer des conclusions par rapport à son comportement. Fin, c'est un peu pareil que pour La Confusion des sentiments, cette nouvelle a été écrite entre 1935 et 1940, la vision des êtres était bien différente à cette époque et pourtant Zweig en grand homme qui tente de percer les secrets des comportements parvient magnifiquement bien à nous décrire la nature animale.

Le personnage de John Limpley, en quelque sorte à l'origine du drame, m'a énormément fait penser à certains personnages dans des nouvelles De Maupassant, ces êtres qui donnent encore et encore, qui passent leur temps à gâter pour finalement que ça se retourne contre eux. J'ai donc bien aimé son personnage parce qu'il m'en a rappelé d'autres.


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