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Critique de gerardmuller


Vingt quatre heures de la vie d'une femme /Stefan Zweig
Les feux mal éteints d'une passion foudroyante
Je viens de relire avec délice ce bref et fascinant roman de Stefan Zweig. Après « Amok », « la Lettre d'une Inconnue » et « La confusion des sentiments », je me suis encore replongé dans l'atmosphère toujours passionnelle des romans de Zweig.
le thème : la fugue inopinée de Madame Henriette avec un jeune homme ravive chez Mrs C. les feux mal éteints d'une passion foudroyante vieille de quarante années environ. Elle se confie au narrateur et lui conte avec exaltation la brève et fulgurante histoire de cette passion, et de ce bonheur extrême et fugace sans que jamais le mot « amour » soit prononcé.
On retrouve la technique narrative habituelle de Zweig : le narrateur comme s'il était l'auteur s'exprime donc à la première personne et va mettre en scène le personnage principal Mrs C. consécutivement à un fait divers qui sert de prétexte. La fugue de Madame Henriette introduit l'histoire de Mrs C.
Comme toujours, le style est concis et dense et surtout la traduction d'une très grande qualité. Les descriptions sont somptueuses. Et bien sûr le chapitre sur l'évocation des mains du joueur est un moment d'anthologie. « le jeu révèle l'homme » et Zweig d'ajouter : « …et sa main le révèle plus nettement encore ; elle révèle sans pudeur ce que veut cacher le visage… »
L'addiction au jeu tel une drogue est particulièrement bien décrite psychologiquement parlant.
Un très beau roman, certes bref mais ô combien poignant et émouvant.
Et Mrs C. de conclure son récit : « Vieillir n'est pas autre chose que n'avoir plus peur de son passé ». En se confiant au narrateur, elle a exorcisé cette journée fabuleuse qu'elle avait tenue secrète toute sa vie durant.
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