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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce qui m'a attiré vers ce livre c'est la mention sur la 4ème de couverture de : « élevée dans une famille de dignitaires fascistes, partit de son propre chef en Allemagne en 1944 pour intégrer un Lager, un camp de travail nazi. »
Voilà qui est surprenant….
C'est donc le récit effectué à postériori de Luce d'Eramo des années après les évènements.
Un livre étrange, déroutant...
Par l'ordre du récit d'abord. Celui-ci ne respecte pas la chronologie. On débarque dans un camp de transit , « Thomasbraü » dans lequel des étrangers volontaires attendent une nouvelle affectation ou un rapatriement. Luce s'est enfuie du camp de Dachau. Puis on bascule à Mayence lors des bombardements alliés. Elle sera d'ailleurs si grièvement blessée qu'elle restera handicapée. Ensuite, elle nous transporte lors de son arrivée au camp de travail. Enfin, elle revient sur son travail de rédaction, les tours que sa mémoire lui joue, son retour en Allemagne après un 1er rapatriement. Tout ça est confus, embrouillé.
Mais ce qui m'a vraiment gênée c'est la personnalité de cette jeune fille. Elle a 17 ans. Son choix peut éventuellement se justifier. Elle ne se prive pas de le faire d'ailleurs : elle veut aller voir par elle-même si tout ce qu'on raconte sur les camps est vrai. Mais son attitude excessive, provocatrice à l'endroit des nazis m'a semblé difficile à avaler. C'est peut-être vrai. Elle constate que dans les camps il n'y a que de petites gens. Que son arrogance indique immédiatement son milieu d'origine. Ceci explique peut-être pourquoi elle exige de rencontrer le responsable du Lager, qu'elle réclame des cuvettes pour la toilette qu'elle obtient, qu'elle affronte les chiens… Elle prend du poids... Si.
Je ne sais pas… Elle est si gaie… Organise une grève.
Dans la 4ème partie, introspective, elle précise que lors de la rédaction de certaines parties elle était sous l'influence de drogues, drogues destinées d'abord à soulager ses douleurs. Ceci explique peut-être cela.
A lire les critiques élogieuses, je suis passée à côté.
Je n'ai pas compris son, ses combats. Elle se vante par moment d'être une fasciste, à d'autres elle tait qu'elle était volontaire.
Je n'ai pas compris son obstination à retourner en enfer.
Ses camarades ? Ce sont des compagnons d'infortune surtout. Pas des amis.
L'écriture est agréable, je le reconnais.
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Bouquin hors norme d'une autrice hors norme.
Luce d'Eramo a rassemblé ici quelques textes écrits à différentes périodes entre 1953 et 1977, relatant des souvenirs de l' incroyable parcours que fut sa vie pendant la seconde guerre mondiale, de 1943 à 1945. Impossible de résumer un tel parcours en quelques lignes !
Fille de fascistes italiens hauts placés, fasciste elle aussi, elle commence à s'interroger sur ce régime à la chute de Mussolini et décide d'aller voir sur place ce qui se passe : elle s'engage comme travailleuse volontaire dans un camp allemand. Pas banal pour une fasciste !
L'éclairage qu'elle donne des camps est tout à fait original. Pour moi, camp allemand signifiait surtout extermination des Juifs et chambres à gaz. d'Eramo nous apprend qu'il y a plusieurs sortes de « lager » et dans son camp de travail, elle vit dans des conditions déplorables, certes, mais semble plutôt libre. Etrange.
Cette impression bizarre est renforcée par le fait que ces récits ne suivent pas l'ordre chronologique. Je me suis parfois demandé quel était son véritable statut, pourquoi elle était là. Car elle entame chaque récit sans introduction aucune, sans transition, et décrit sa vie quotidienne avec ses compagnons sans la relier à la situation politique. Elle montre que ce qui préoccupe ces malheureux, c' est moins l'espoir d'être libéré que d'avoir une croûte de pain à grignoter. Et le rire retentit souvent dans ces baraquements ! Luce est un personnage déroutant, doté d'une énorme volonté qu'elle met au servive des autres, mais est capable aussi de comportements très égocentriques et imprévisibles.
Tout cela donne un ensemble assez confus, d'autant plus qu'elle avoue, dans son dernier récit, qu'elle a omis de raconter plusieurs événements : cela devient un puzzle plein de trous. Frustrant ! Cette dernière partie, la plus longue, fut aussi pour moi la plus ennuyeuse. Luce essaye de voir clair en elle-même, mais n'y arrive pas vraiment. Les phrases tournent en rond dans un verbiage sans fin. Elle tente d'expliquer qu'elle a finalement compris que la lutte collective qu'elle a menée n' a pas servi à grand-chose, et que c'est individuellement qu'il faut se battre dans la vie.
Personnalité déroutante donc, qui condamne fermement le comportement des nazis, ne condamne pas vraiment les sous-hommes qui effectuent ces actes monstrueux, car ce sont aussi des victimes , et ne pipe jamais un mot sur le fascisme lui-même.
Si j'ajoute que son style n' a rien de remarquable, on aura compris que je ne lirai pas ses autres romans.
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Voici un livre annoncé comme "Peut-être un chef d'oeuvre absolu" par son bandeau et qui m'a profondément déçu.
J'ai été touché par les premières parties qui décrivent de façon terriblement lucide et sans pathos le vécu des camps des travailleurs volontaires dans l'Allemagne nazie et font toucher du doigt la réalité de la condition humaine dans des circonstances extrêmes.
J'ai été touché par la description dees rapports que Luca d'Eramo développe avec son corps martyrisé par les bombardements et leur impact sur ses rapports avec ceux qui la côtoient pendant cette période.
J'ai par contre été assommé par les dernières parties lorsqu'essayant de comprendre ses trous de mémoires sur certaines expériences cruelles vécues en Allemagne ,elle se met à "se tourner autour du nombril".
Son obsession de bourgeoise italienne culpabilisée (du fait de l'ambiance intellectuelle ambiante) par sa naissance, sa classe sociale et sa vie privilégiée m'a semblé indécente, égocentrique et égoïste et (peut-être inconsciemment) hypocrite. Cette partie a mal vieilli, rendue largement caduque par la faillite totale des "expériences" terrifiantes menées au nom de la dite lutte des classes au XX° siècle et par leurs millions de victimes en Russie, en Europe de l'Est, au Vietnam, en Chine, en Afrique et en Amérique du Sud.
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