Par ce qu'ils racontent, par la plume acérée et sans concession de l'auteur, ces livres donnent l'impression d'avoir été laissés à l'état brut. Un phrasé particulier, un rythme orignal, une poésie violente. Des livres forts!
Proposé par yaena:
Une écriture brutale et offensive mais non dénuée de poésie. Une écriture puissante qui ne faiblit pas et créé une tension qui traverse le livre et électrise le lecteur.
Une lecture dense et sombre
Proposé par yaena: Ce livre est une longue plainte, un cri guttural qui vient du plus profond de l'âme ; l'âme de Gueule Tranchée. Une vie à la dure sur fond de blues, d'injustices et de gnôle.
Proposé par yaena:
Une écriture surprenante, franche, sans détour, férocement poétique. Une vie torturée, abîmée avant même d'avoir éclos, racontée sans haine, sans misérabilisme ni atermoiement.
Proposé par yaena:
Sofia Aouine nous parle de ces invisibles sans misérabilisme, et sans fard dans une langue crue et rythmée pleine de gros mots et sans aucun égard pour le politiquement correcte.
Proposé par yaena:
Un livre d'une rare beauté qui vous noue l'estomac et vous pousse à la réflexion avec une performance particulière quand au language utilisé.
Proposé par yaena:
Une lente descente aux enfers inéluctable, sans échappatoire possible. On est oppressé par le style simple mais percutant, pas de fioritures les mots vont droit au but et le lecteur s'en prend plein la figure.
Proposé par yaena:
Le témoignage incroyable de Ceija STOJKA cette femme, complètement analphabète, décide de relever un défi incroyable: apprendre à lire et écrire pour pouvoir mettre son témoignage sur papier. Au diable la grammaire et la ponctuation, ce sera pour plus tard, elle a assez attendu. Elle écrit avec impatience, ce qui compte c'est de sortir enfin ce qui la prend aux tripes et qui la hante. Un franc parlé déroutant et poétique.
Proposé par yaena:
Un récit non conventionnel et une plume qui l'est tout autant. Un franc parlé plein de poésie. Une écriture audacieuse tenue pendant presque 500 pages, sans faillir, sans tomber dans la facilité. Un livre qui sonne comme une ode à la liberté.
Proposé par yaena:
Des rites, des amulettes, des traditions, des sortilèges, des surnoms, un language à part :des Tombants, des Sauteurs, des Virevoltants, des Irrationnels, des logs des pestiférés de la société et un livre monde inoubliable.
Proposé par Sylviedoc:
Une écriture spontanée, abrupte, et en même temps empreinte de poésie pour raconter l'univers des abattoirs où travaillait l'auteur avant son décès brutal. Un livre uppercut.
Proposé par Yaena: Ouvrir ce livre, c'est rencontrer une plume. Une écriture particulière. Qui gronde comme un torrent, grossit percute les roches, emporte des morceaux de pierres, retourne la terre. Un tsunami qui emporte tout sur son passage qui malmène le lecteur jusqu'à la nausée. Des phrases courtes qui claquent au milieu d'un flot de pensées qui s'emballe pendant des pages avant d'être brusquement interrompu par les bruits de l'usine, les images de l'usine, l'odeur de l'usine, par ce monstre aux multiples visages qui habite l'esprit tout entier. Ce monstre qui soumet vos sens. C'est un bruit un souvenir qui fait renaître le monstre à qui les journées sont consacrées.L'odeur du sang, le bruit des crochets qui s'entrechoquent, les images de la viande suspendue, le froid qu'on ressent jusqu'aux os. L'usine vous possède, vous hante, vous habite. Même une fois la porte refermée l'ouvrier ne la quitte jamais tout à fait.
Proposé par gatsbi:
ce roman est un cri, le cri d'une révolte, une révolte inaudible car mille fois étouffée, mais la mille-et-unième fois...
Le style sert à la perfection le propos : brut, lapidaire, sans concession !
Proposé par Sachka:
Kaboul au lendemain de l'avènement des Talibans, Kaboul ville damnée, Kaboul ville meurtrie par dix-huit années d'atrocités. Kaboul qui n'a plus connu la paix depuis 1979... La cruauté telle que l'auteur nous la montre, révulse, indigne mais elle est nécessaire car elle témoigne pour tous ces hommes et toutes ces femmes victimes de crimes de guerre. Un roman à lire d'urgence.
Proposé par berni_29:
Alors Carcasse est un texte déroutant au premier abord, mais riche de ses multiples et imperceptibles variations. Mariette Navarro nous invite à la rencontre de Carcasse, étrange personnage, figure immobile au bord d'un seuil, sans oser ou pouvoir le franchir, face aux autres. Un texte façonné de désirs, d'attentes, de craintes, mais aussi de refus, de transgression, de résistance. C'est une ode à la différence dans une écriture incroyablement poétique. Plaidoyer contre les préjugés, comment ne pas voir alors dans les oscillations de ce texte insolite une portée politique ?
Proposé par berni_29
Les Saisons nous raconte l'histoire d'un homme, Siméon, à la lisière de l'humanité, à l'endroit où il entre dans un paysage glauque, sombre, humide, celui d'une vallée perdue et d'un peuple égaré, confiné, sorte de damnés de la terre, que s'apprête à rencontrer Siméon. J'ai aimé la noirceur, les intempéries, les étranges relations qui peuvent se lier entre les personnages. Fable sidérante, conte baroque et horrifique, plaidoyer contre le grotesque des foules parfois abjectes, vertige à la lumière des mots... Ce texte dit tout cela. Ode à la littérature, aussi et surtout. Pour tout cela, ce roman écrit par Maurice Pons est fabuleux.
Proposé par berni_29Lourdes, lentes est une histoire d'amour sans doute, mais aussi un récit d'André Hardellet qui célèbre les femmes bien en chair, lourdes et pulpeuses comme les sculptures de Maillol, dans lequel le narrateur raconte sa première expérience sexuelle. C'est une ode à la joie pure, à la gourmandise, à la sensualité. L'écriture est généreuse comme la main expérimentée qui enseigne. Écrit en 1969, - oui c'est bien cela, la lecture de ce texte délicieusement irrespectueux pour l'ordre des choses, questionne aujourd'hui sur les mots que l'on peut dire, s'autoriser encore à dire, écrire, chroniquer sur le sexe, le rapport intime à l'autre, l'amour tout simplement.
Proposé par berni_29:
Un premier roman, écrit par une jeune auteure belge, Adeline Dieudonne. C'est une sorte de récit initiatique ou le réel vacille à chaque instant, nous amène dans l'univers glauque et sordide d'une famille presque ordinaire, dépeint de manière détonante et acide par la narratrice, une adolescente, dont ne saura jamais le prénom. On pourrait qualifier aussi ce récit de guide de survie en milieu hostile d'une enfant devenue guerrière par la force des choses, avec l'innocence en bandoulière...
Proposé par berni_29:
Notre besoin de consolation est impossible à rassasier est un texte bref et puissant, écrit par Stig Dagerman, auteur suédois, décédé en 1954 à l'âge de trente-et-un ans. Construit comme une déflagration, ce texte empli d'humanité questionne le sens de la vie entre liberté et déterminisme. C'est un chant lucide et presque désespéré à l'écriture magnifique, qui regarde notre pauvre condition de mortel.
Proposé par Chestakova:
Une vision inhabituelle de l'univers des camps nazis, mais aussi pour une écriture personnelle, chevillée à la fragilité de la mémoire.
Proposé par berni_29:
À la fois ancré dans sa terre natale et à l'écoute des blessures du monde, Atelier du silence est un recueil de poésie où Jean d'Amérique, jeune poète et dramaturge haïtien, explore le lien ténu entre le poids du silence et l'éclosion de la parole. Dans un élan viscéral tendu comme un rap, les mots sont martelés, les phrases lacérées, tout au long du recueil. Ce sont autant de coups portés aux murs du silence avec beauté et douleur pour dire les soubresauts et les blessures de la terre natale.
Proposé par Sylviedoc:
une écriture et un style complètement déjantés, qui évoque Charles Bukowski, croisé avec San-Antonio pour l'argot (du "slang" écossais ici), et Aydan Truden pour la violence traitée avec un humour très particulier !
Proposé par HundredDreams:
L'écriture de Sandrine Collette est à l'image de ces paysages inhospitaliers et de cette nature impitoyable : elle est tendue, rêche, dense. Sous la forme d'un monologue allégé des marques de la ponctuation, elle retranscrit de manière étonnante et bouleversante les émotions de cet homme rude qui doit apprendre à devenir père. Sans respiration bienvenue, les longues phrases participent à rendre le récit oppressant et inquiétant, laissant le drame basculer dans un huis-clos sombre et intimiste.
Un roman qui dévoile la noirceur de l'âme humaine tout comme sa fragilité et sa beauté.
Proposé par piwai:
Renouant avec la tradition élisabéthaine, l’auteur mélange le haut et le bas, les cadences de la King James Bible et l’argot des pubs gallois, le style noble et la trivialité la plus abjecte, tout en ressuscitant le monde d’Ovide et celui des sagas celtes les plus échevelées.
Proposé par Yaena: Un livre sombre, cynique raconté à la première personne. Un langage de taulard, celui d'un gars sans éducation qui a poussé comme la mauvaise herbe entre deux dalles de béton.