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Henri Chabrillat (Collaborateur)Lucien Métivet (Illustrateur)
EAN : 9782277215127
J'ai lu (26/02/2001)
3.59/5   35 notes
Résumé :
Faire le tour du monde dans un délai d'un an avec cinq sous pour seul viatique, voilà l'exploit que doit réaliser le journaliste Armand Lavarède s'il veut hériter de son cousin dont le testament draconien désigne comme arbitre l'Anglais Murlyton à qui reviendra son immense fortune au cas où les conditions ne seraient pas respectées.

Lavarède relève le défi avec d'autant plus d'enthousiasme qu'il est optimiste et aventureux et qu'il est d'autre part h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Si je vous dis : tour du monde en un temps record, aventures, voyage en ballon, en sous-marin, en train, si je vous dis encore déguisements, avatars, ruse et flegme plein d'humour, à qui pensez-vous ? Normalement à Jules Verne. Elémentaire puisque Paul d'Ivoi est un continuateur de la veine vernesque.

Avec l'aide d'un nègre - Henri Chabrillat -, Paul d'Ivoi publiera en moins de quinze ans une vingtaine de romans d'aventures largement inspirés des "Voyages extraordinaires" de Jules Verne, qu'il appellera d'ailleurs "Voyages excentriques". Partant de là, on peut lire "Les cinq sous de Lavarède", publié en 1894, un peu comme une parodie.

On y retrouve une très grande partie des éléments novateurs et ingénieux qui ont fait le succès de Jules Verne, et pour commencer l'idée d'un défi, d'un pari fou, d'un challenge. C'est là la clé du récit au cours duquel Armand Lavarède, journaliste et dilettante parisien, se voit contraint de faire le tour du monde avec vingt-cinq centimes en poche et dans un délai d'un an s'il veut hériter d'une fortune colossale. Accompagné dans son périple par des amis ou des adverses tenaces, Lavarède se heurtera avec bonheur et succès à une incroyable et fabuleuse série d'aventures, plus burlesques que périlleuses pour la plupart.

Quant à moi... je me suis bien ennuyée pendant cette lecture. Même si le verbe classique est doux à l'oreille, n'est pas Jules Verne qui veut et là où le bât blesse cruellement, c'est dans le rythme qui s'enlise. Les auteurs perdent un temps fou dans des détails sans aucun intérêt si ce n'est celui de noircir des pages - rappelons que la mode du feuilleton littéraire battait alors son plein et que les écrivains étaient payés à la ligne. Quand on a lu les aventures de Phileas Fogg, on a bien du mal à s'intéresser sérieusement à celles d'Armand Lavarède. Déjà parce que tout paraît cousu de fils blancs, ensuite parce que le tempérament du héros est outrancier. Cet excès, peut-être volontaire, le rend peu crédible et, pour ce qui me concerne, peu attachant.


Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge XIXème siècle 2022
Challenge ABC 2021/2022
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Comme Alexandre Dumas, Jules Verne a eu des émules et des continuateurs.Ce n'est guère étonnant : quand vous écrivez des romansd'aventures aussi captivants, aussi riches de forme et de fond, le public en redemande, et c'est un créneau que certains écrivains affectionnent particulièrement, citons entre autres Gustave le Rouge, Maurice Renard, Louis Boussemard, ou encore Paul d'Ivoi.
Paul d'Ivoi (1856-1915) est en effet l'un des plus connus de ces continuateurs. A la fois hommage, parodie et production originale, l'oeuvre de Paul d'Ivoi se situe dans la droite ligne de celle de son illustre devancier : aventure, dépaysement, inventions scientifiques, tout y est. C'est sans doute sur ce dernier point que se traduit la différence : Jules Verne se fondait sur l'état de la science à son époque et les extrapolations qu'il élaborait pouvaient, dans une certaine mesure, paraître plausibles. Paul d'Ivoi, lui, verse dans une fantaisie qui tire plus vers un fantastique pseudo-scientifique, avec des inventions improbables à l'époque, comme des nuages mortifères, des manipulation de climat ou encore des rayons lasers (le plus curieux étant que ces élucubrations sont devenues réelles un siècle après !)
Paul d'Ivoi, s'inscrit de lui-même dans le sillage de Jules Verne : il écrit (seul ou en collaboration) vingt et un volumes auxquels il donne le terme générique de "Voyages excentriques", en hommage évident aux "Voyages extraordinaires" (à moins qu'il ne s'agisse d'un coup de publicité, ce n'est pas exclus). Quoi qu'il en soit, cette série a eu en son temps un grand succès auprès du public, et le premier volume 'Les Cinq sous de Lavarède" a fait l'objet de nombreuses rééditions.
A juste titre, d'ailleurs, tant le roman présente de qualités : dans le style du "Tour du monde en 80 jours", Paul d'Ivoi raconte le périple aventureux d'un jeune journaliste, Armand Lavarède. Armand est criblé de dettes, et persécuté par son créancier et propriétaire, le féroce Bouvreuil. Celui-ci, en plus, aimerait bien qu'il épouse sa fille Pénélope, laquelle n'est pas, mais pas du tout au goût d'Armand. Sur ces entrefaites, Armand hérite d'une énorme fortune, à la condition qu'il fasse un tour du monde avec seulement cinq sous en poche. Un ami du défunt, sir Murlyton, est chargé de surveiller la régularité du parcours. Armand n'hésite pas et se lance, avec d'autant plus de plaisir que Miss Aurett, la jolie fille de Sir Murlyton, ne lui est pas indifférente. Mais Bouvreuil, on s'en doute, est bien décidé à lui mettre des bâtons dans les roues...
Sur ce scénario somme toute classique, Paul d'Ivoi et Henri Chabrillat bâtissent un brillant roman plein d'allant et de vivacité, drôle, alerte, avec des portraits bien dessinés, des péripéties sans nombre, un exotisme qui passe bien, et un humour permanent.
Les vingt autres volumes ne sont pas tous de la même qualité. La plupart se lisent très bien, en particulier les dix premiers, mais on finit par trouver un certain essoufflement, une certaine lassitude, particulièrement sensibles dans les derniers volumes.
Difficiles à trouver en librairie classique, ces romans sont pour la plupart disponibles en e-books et vous aurez peut-être la chance d'en trouver chez un bouquiniste ou dans une brocante. Si l'occasion se présente, ne la ratez pas. Même si elle vous coûte un peu plus que cinq sous.
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C'est ce que doit réaliser Armand Lavarède, trente cinq ans, journaliste ayant également poursuivi des études de médecine et scientifiques mais homme dépensier, possédant des dettes un peu partout.

Surtout avec monsieur Bouvreuil, qui pratique l'usure en plus de ses différentes occupations de banquier et financier, agent d'affaires. L'homme, peu sympathique, qui a racheté les quittances de loyer, veut bien passer l'éponge sur ses dettes, des loyers en retard, si Lavarède accepte d'épouser sa fille, la triste et sèche Pénélope. Ce que refuse catégoriquement Lavarède qui ne veut en aucun cas se mettre un boulet à la cheville.

Il est convoqué chez un notaire qui lui signifie qu'il est le légataire universel de son cousin Richard, qui s'était installé en Angleterre, pour un héritage s'élevant à quatre millions environ, et composé de maisons et propriétés, de rentes, d'actions et d'obligations. Mais pour percevoir ce pactole, il devra faire le tour de monde avec seulement vingt-cinq centimes en poche. Et pour vérifier si notre voyageur, qui accepte les clauses du testament, ne triche pas, il sera accompagné par sir Murlyton et sa fille Aurett, les voisins de cousin Richard en Angleterre. Autant Pénélope est moche, autant miss Aurett est belle à ravir. Mais nous ne sommes pas là pour digresser sur les avantages physiques de celle qui va suivre, en compagnie de son père ne l'oublions pas, les tribulations de Lavarède qui devront durer un an, jour pour jour. Rendez-vous est pris donc pour le 25 mars 1892, avant la fermeture des bureaux.

Première étape gare d'Orléans, direction Bordeaux, puis correspondance avec un transatlantique qui va rallier l'Amérique. En gare, comme il connait un sous-chef, il promet à celui-ci une forte somme d'argent s'il parvient à toucher l'héritage. L'homme accepte sans difficulté et Lavarède se niche dans une caisse à piano sur laquelle est apposée la mention Panama. Dans le même train voyagent sir Murlyton et sa fille Aurett, ainsi que l'oiseau de mauvais augure du nom de Bouvreuil, qui doit également effectuer le voyage, étant le président du syndicat des porteurs d'actions du Panama. La conversation s'engage et Bouvreuil sait à présent que Lavarède doit se trouver à bord d'une caisse, miss Aurett l'ayant aperçu.

Heureusement la jeune fille parvient à avertir Lavarède, niché dans sa caisse, et celui-ci a le temps de s'extirper avant que Bouvreuil exige des employés que le caisson soit ouvert. Mais point de Lavarède à l'intérieur au grand dam de l'homme d'affaires.

Nous suivons Lavarède à bord du paquebot qui va le transporter gratuitement jusqu'au Panama, avec à ses trousses Bouvreuil et en compagnie ou suivi de loin, voire parfois protégé par sir Murlyton et sa fille. Surtout sa fille.

Première escale en Martinique, puis arrivée au Panama, qui à l'époque faisait partie de la Colombie, via La Guaira, le port de Caracas au Venezuela. Un nouveau personnage entre alors en scène, don José Miraflorès y Courramazas, un aventurier qui s'accoquine avec Bouvreuil. Puis tout ce petit monde gagne le Costa-Rica à dos de mulets ou de cheval pour les plus chanceux. A la faveur d'une révolution Lavarède se trouve propulsé comme le nouveau président de la république costaricienne. Mais il est bientôt destitué à cause d'une nouvelle révolution et départ pour la Californie où les voyageurs passent quelques temps à Frisco dans le quartier chinois. Ensuite embarquement pour les îles Sandwich, toujours sans payer, car Lavarède trouve une nouvelle astuce pour voyager à bord d'un navire. Il se fait passer pour mort et enfermer dans un cercueil à la place d'un Chinois, membre d'une franc-maçonnerie chinoise.

Tout ce petit monde parviendra en Chine en aérostat, puis la traversée du Tibet verra notre voyageur désigné comme un nouveau dieu.

Les avatars continuent jusqu'à l'arrivée en Europe puis à Londres où Lavarède arrive pile à l'heure, en compagnie de sir Murlyton, qui s'est pris d'affection pour ce compagnon aventureux, et de miss Aurett qui ressent un sentiment nettement plus amoureux.



Ce roman a été publié pour la première fois en 1894, mais l'on ne pourra s'empêcher de penser au Tour du monde en 80 jours de Jules Verne, roman publié en 1873. En effet Les cinq sous de Lavarède propose un tour du monde avec retour au lieu de départ à une date fixée par contrat, et les différents moyens de transports employés, par terre, par mer, par air, possèdent un air de ressemblance avec l'un des plus célèbres romans de son prédécesseur qui signait les Voyages Extraordinaires, tandis que la série des voyages imaginés par Paul d'Ivoi se nommait les Voyages excentriques.

L'intrigue et la narration des Cinq sous de Lavarède sont nettement plus enlevés, plus rapides, plus passionnants, moins pédagogiques même si le lecteur voyage beaucoup et sans véritables temps morts. Un roman d'action, d'aventures, dont les épisodes sont parfois rocambolesques, humoristiques, avec ce petit côté ludique, qui ne peut qu'engendrer le plaisir de lire et inciter à se plonger dans d'autres ouvrages du même genre et en déborder pour découvrir d'autres styles, d'autres catégories.

Même si parfois on se rend compte qu'on est en face d'aventures débridées, pas toujours crédibles, on se laisse emporter par ce périple au long cours. Un classique de la littérature qui a été adapté aussi bien en bandes dessinées qu'au cinéma, justement par ce côté grandiloquent dans les situations diverses dans lesquelles notre héros, et ses compagnons de voyage sont entraînés. Sans oublier le cas de Bouvreuil qui suit à la trace ou voyage de concert avec Lavarède et à qui il arrive de nombreuses avanies. Mais chacun des personnages de ce roman est lui aussi confronté à des situations périlleuses ou amusantes, et l'enchainement des divers épisodes oblige le lecteur à poursuivre son chemin sans avoir envie de s'arrêter.
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La comparaison avec le tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne (que, par un heureux hasard, j'ai lu l'an passé) sera inévitable. Certes, Henri Chabrillat et Paul d'Ivoi perdent le bénéfice de l'originalité puisque leur roman est paru vingt-deux ans après celui de Jules Verne. Mais j'en ai malgré tout préféré l'exécution plus vivante et trépidante.

Commençons avec l'histoire en elle-même. L'histoire de Lavarède se passe donc vingt ans après celle de Phileas Fogg ; l'origine n'en est pas un pari, mais une clause testamentaire ; Lavarède a donc droit beaucoup plus de temps que Fogg, mais beaucoup moins d'argent pour le réussir. Or, ce dernier point n'est pas anodin. Parmi les diverses sources de déception lors de ma lecture du Tour du monde… se trouvait la prodigalité de Phileas Fogg, les billets distribués à gogo aplanissant bien facilement tous les obstacles dressés sur sa route. C'est un expédient auquel Lavarède ne peut recourir, ne pouvant pas même se payer un simple billet de train. Tout au long de son aventure, il devra donc faire preuve d'imagination, de ruse et de travail – additionnés de chance et d'entraide – pour poursuivre sa route. C'est donc une source inépuisable de rôles endossés par le héros, de rebondissements et de suspense. Certes, le suspense est relativisé par le fait qu'on doute peu de sa réussite, mais l'on s'interroge sur la manière dont il se sortira de tel ou tel mauvais pas.

De plus, là où Fogg était froid et calculateur, Lavarède est un héros bien plus aimable. de par sa verve, son insouciance et sa joie de vivre – qui n'entament en rien sa volonté de gagner son héritage –, il est un personnage plaisant à suivre et l'on comprendra facilement la sympathie qu'il attirera à lui tout autour du globe.
Miss Aurett, même si elle sera amenée à être sauvée ici ou là (tout comme Lavarède), n'est pas un personnage féminin totalement passif comme on peut souvent le regretter. Sa joliesse est soulignée, mais ce n'est pas sa seule « qualité », loin de là, les auteurs insistant finalement moins sur ce point que d'autres bien contemporains. Outre le fait qu'elle traverse des contrées bien hostiles sans frémir, elle prend des initiatives à plusieurs reprises, convainc bien souvent son père du bien-fondé d'aider Lavarède sans trahir l'impartialité lié à son rôle, remet Bouvreuil à sa place et tire au pistolet lorsque leurs vies sont en jeu.

En outre, j'ai apprécié l'immersion dans les pays traversés qui m'avait manqué chez Jules Verne. Alors que Verne se focalisait sur Fogg qui avançait l'oeil rivé à sa montre, Chabrillat prend le temps de décrire les paysages, les habitations et leurs habitants. Il s'inscrit également davantage dans son époque, racontant les travaux (et leurs multiples déboires) du canal de Panama, présentant l'immigration chinoise aux États-Unis, évoquant l'amitié franco-russe et l'inimitié franco-prussienne suite à la guerre de 1870 et l'annexion de l'Alsace-Lorraine.

Toutefois, je ne prétendrai pas que ce roman est sans défauts. Outre quelques longueurs au bout des énièmes rebondissements, Les cinq sous de Lavarède souffre des tares de bien des romans de cette époque.
Même si Lavarède sait considérer avec amitié des personnages comme Ramon (Indien du Panama) ou Rachmed (Tekké), on n'échappera pas aux sentiments de supériorité d'un auteur occidental, reflet inévitable du colonialisme et certaines considérations oscilleront entre condescendance ou franc mépris. Toutes les nationalités sont sources de clichés et d'humour (les différences de tempérament entre le Français Lavarède et l'Anglais Murlyton en premier lieu), mais ceux sur les Occidentaux sont bien plus potaches et gentils que ceux sur les Asiatiques par exemple.
De même, même si le personnage d'Aurett a l'honneur de ne pas être uniquement celui de la belle demoiselle en détresse, on pourra regretter cette opposition un peu facile (mais tellement classique) entre sa beauté – symbole éclatant de sa gentillesse, son intelligence, sa générosité, son courage, etc. – et la « laideur » de sa rivale, Pénélope (qui se languit bien à l'abri pendant que papa Bouvreuil court pour lui ramener Lavarède), présentée comme grande (or tout ce qui est mignon doit être petit), anguleuse, que l'on veut nous faire croire aussi sèche de figure que de coeur.

A travers ce roman d'aventures trépidantes et parfois improbables, Lavarède nous offre un voyage autour du monde tel qu'il se présentait à la fin du XIXe siècle (avec la mentalité que cela suppose parfois, même si on lui saura gré d'un personnage féminin qui est loin d'être une potiche).
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Bonjour,

Voici un livre que j'ai affectionné durant toute mon enfance et que j'avais envie de relire pour mon anniversaire : Les cinq sous de Lavarède de Paul d'Ivoi et Henri Chabrillat aux éditions Hachette dans la collection bibliothèque verte.

Lavarède va devoir réaliser un tour du monde avec seulement cinq sous en poche : en voilà une idée ! Et c'est pourtant une vraie condition que lui impose son cousin défunt dans son testament s'il veut hériter des millions de francs en relevant son défi.

Lavarède va donc s'aventurer à travers le monde sans un sous en poche, ou presque, sous la surveillance d'un lord anglais, Murlyton et de sa fille Aurett. Un voyage plein de péripéties les attendent, surtout que Bouvreuil, qui avait promis Lavarède en épousailles à sa fille Pénélope, va être de la partie et va tout faire pour que Lavarède échoue à arriver dans les temps.

Superbe livre que j'ai aimé relire. Avec ma tête d'adulte il y a des scènes que j'ai mieux comprises qu'avant, les sous entendus, l'humour léger, pas le temps de reprendre son souffle que les péripéties s'enchainent les unes aux autres. Je n'avais pas lu à l'époque le tour du monde en 80 jours de jules verne mais il faut dire que cette histoire est callée sur le même genre.

J'adore cet intrépide personnage qu'est Lavarède, en effet on a l'impression qu'il prend tout à la légère, que voyager sans payer ne lui pose aucun problème. Il s'ingénu même à trouver comment payer honnêtement et légalement, en travaillant ou en rendant service pour ça !

Tous les moyens de transport modernes sont mis en avant, train voiture, bateau et même montgolfière. Tout pour accélérer sa fuite en avant. Il va jusqu'à gagner une course de vélos, rien que ça ! Et le plus plaisant, c'est grâce au cycle de Bouvreuil, prêté généreusement par Pénélope, un comble !

D'un côté on a Lavarède qui voyage gratuit, et de l'autre on a le lord anglais Sir Murlyton et sa fille Aurett, n'oublions pas Bouvreuil également qui suit derrière, qui dépensent sans compter pour suivre Lavarède. Surtout qu'ils ne dorment pas à la belle étoile, ni chez le paysan du coin, et que les transports à l'époque coutent encore une blinde.

Bon, il fallait bien que le personnage principal tombe amoureux de la fille, évidemment. Lavarède qui m'apparait plus précieux que je ne l'avais vu petite. Il a ce petit côté suffisant qui ressort également. Je me rends compte qu'il ne voyage pas n'importe comment, qu'il choisi ses destinations et ses transports avec un minimum de confort et de praticité, du coup, le train est constamment mis à l'honneur.

Le récit en lui-même est quelque peu truffé de situation rocambolesque. Lavarède arrive toujours à se sortir de situations inextricables par un coup de chance ou de Trafalgar de sa part. L'auteur a du bien se triturer les méninges pour créer les effets de surprises alors qu'il n'y en avait pas nécessairement besoin.

Même si les souvenirs que j'en avaient de ce livre sont quasiment restés intacts, j'ai relu avec mes yeux d'adulte et une vague de nostalgie m'a envahie. J'ai adoré ce livre petite, je l'adore toujours en tant qu'adulte, et c'est avec un grand plaisir que je le relirai dans quelques années. Par contre je prendrais la version ebook, car mon livre broché est en piteux état. Je l'ai tellement sollicité qu'il a des pages qui se décollent, que la couverture se détache de l'ensemble. Il ne lui en faut pas beaucoup pour tomber en lambeau, littéralement.

Bonne lecture, amis Lecteurs !
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le pétulant banquier, la porte refermée, se rapprocha des visiteurs et baissant la voix :
– La Mafia, reprit-il, ce n’est pas une association, c’est un peuple, c’est la Sicile tout entière et rien que la Sicile. Tous en ce pays nous sommes, non affiliés, mais complices de la Mafia.
– Comment tous ? s’exclama le propriétaire. Pas vous, j’imagine ?
Eserrato appuya sa main sur le bras de l’actionnaire et avec une nuance de crainte :
– Ne parlez pas ainsi… je suis Mafioso et je m’en flatte.
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Le lendemain, dès le matin, la boutique fut remplie de consommateurs. C’était un dimanche et chacun sait que, ce jour là, on boit pour tout le reste de la semaine. Les carafons se vidaient, les verres s’entrechoquaient. Un relent d’alcool flottait dans l’air.
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Il revint à Paris, partit comme correspondant de grands journaux parisiens, et au retour, crut avoir trouvé son chemin de Damas : Lavarède se fit journaliste.
Et c'est dans cette situation que nous le trouvons, au début de ce chapitre, en conférence assez amère avec M. Bouvreuil, son propriétaire. Sa conversation avec M. Bouvreuil lui avait donné à réfléchir.
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- Mais vous ne comprenez donc pas que vous êtes dans ma main; que, si vous me poussez à bout, demain je ferai vendre vos meubles, et vous serez sans abri, sans asile ?
- Vous pouvez même ajouter: sans argent...
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Le Heavenway voguait au milieu d’un océan d’or en fusion. Un instant séparées par le passage du navire, les eaux se rejoignaient en arrière formant un tourbillon d’écume lumineuse. Et le remous se propageait, inondant la crête des lames d’un diadème éclatant. La phosphorescence, que la présence d’une algue particulière rend fréquente dans ces parages, augmentait d’intensité à chaque minute, et sur les vagues noires s’étendait un tapis de lumière.
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