L'âme, mon cher fils, n'est qu'une invention, une merveilleuse illusion créée par notre ardent désir d'échapper à la mort.
Mon cerveau est une complexe machine électrochimique qui fonctionne comme un ordinateur et ma conscience, cette notion que j'ai de mon existence, est une sorte de programme.
D'une certaine façon, et littéralement, la cervelle est le hardware, la conscience le software.
C'est mon corps. Je me réfère à lui comme si je disais : c'est ma télévision, c'est ma voiture, c'est mon stylo. Dans ce cas, il s'agit de mon corps. C'est une chose qui est à moi, c'est ma propriété. Mais si je dis que ce corps est à moi, j'admets par la même que je suis distinct de celui-ci. Il est à moi, mais il n'est pas à moi. Alors qui suis-je ? Je suis mes pensées, mon expérience, mes sentiments. Voilà ce qui me constitue. Je suis une conscience. Mais alors, est-ce cette conscience, ce "je" qui est moi, qu'on appelle l'âme ?
Notre vie est une perpetuelle distraction qui ne nous laisse même pas prendre conscience de ce dont elle distrait.
Si vous lisez la Torah avec attention, vous remarquerez qu’elle ne donne pas l’image d’un Dieu bienveillant, mais plutôt d’un Dieu jaloux, un Dieu qui exige une fidélité aveugle, un Dieu qui inspire la crainte, un Dieu qui punit et sacrifie, un Dieu capable de demander à Abraham du tuer son fils, juste pour avoir la preuve que le patriarche Lui sera fidèle. Mais s’il est omniscient, Il sait donc qu’Abraham Lui sera fidèle. Alors pourquoi, puisqu’Il est bon, ce test si cruel ? Il ne peut pas être bon.
Tout le cosmos repose sur les mathématiques. Les lois fondamentales de l'univers s'expriment par des équations et des formules mathématiques, les lois de la physique sont des algorithmes nécessaires au processus de l'information mathématique. Tout est relié, même ce qui ne le paraît pas, mais le langage mathématique lui-même ne peut décrypter totalement ce code. Telle est la propriété la plus énigmatique de l'univers : la manière dont celui-ci dissimule la vérité dernière. Tout est déterminé, mais tout est indéterminable. Les mathématiques sont le langage de l'univers, mais nous n'avons aucun moyen de le prouver sans qu'un doute ne subsiste. Lorsque nous allons au fond des choses, nous découvrons toujours un étrange voile qui cache les dernières facettes de l'énigme. Le Créateur a masqué sa signature. Les choses sont conçues d'une façon si subtile qu'il est impossible de déchiffrer intégralement leur secret le plus profond.
J'en suis arrivé à la conclusion que le plus important, c'était de nous consacrer aux autres. De nous consacrer à la famille et à la communauté. Il n'y a que ça qui puisse nous combler. Il n'y ait que ça qui ait du sens.
Nous sommes de minuscules papillons dont le fragile battement d'ailes a peut-être l'étrange pouvoir de générer de lointaines tempêtes dans l'univers.
Rien n'est éternel, tout est transitoire.
Accepter l'existence comme un fleuve qui passe. C'est là notre karma. Nous vivons avec la conviction que nous sommes des individualités, alors qu'en vérité nous faisons partie d'un tout indivisible.