Algérie, 1962, Adam jeune avocat rêve de mettre ses compétences au service de l'Algérie libre. Dans un contexte tendu entre l'Algérie française et le FLN. Il se passionne pour le dossier d'Emilienne Postorino une activiste en faveur en faveur de l'Algérie française. Il se retrouve dans un dilemme entre ses convictions profondes et la défense de sa cliente.

Je n'ai malheureusement pas accroché.

Je m'attendais à m'immerger dans cette part d'histoire française que je ne connais pas vraiment et qui pourtant explique beaucoup de chose sur notre monde actuel.

On y voit bien le racisme envers les algériens en France. Le père d'Adam nous parle d'une époque dont il est nostalgique et nous la décrit, on comprend un peu le contexte de la guerre.

Mais, ce texte est écrit à la première personne, c'est Adam qui nous raconte son histoire. Et pour le coup, je l'ai trouvé beaucoup auto-centré sur ses histoires d'amour, son attrait pour les femmes et sa nouvelle histoire avec Irène.

Je n'ai malheureusement pas réussi à sympathiser avec lui.

Ceci est un avis purement personnel, comme une rencontre manquée, qui ne met pas en cause le talent de l'auteur.

De Ruines et de Gloire, est le troisième tome de la saga franco-algérienne d'Akli Tadjer, après D'amour et de guerre et D'audace et de liberté. Ce roman poignant nous plonge dans l'Algérie de 1962, au lendemain de la signature des accords d'Évian, marquant la fin de la guerre d'indépendance.

Le récit suit le destin d'Adam El Hachemi Aït Amar, jeune avocat idéaliste qui rêve de mettre ses compétences au service de l'Algérie libre. Mais ses convictions sont mises à l'épreuve lorsqu'il se voit confier la défense d'Émilienne Postorino, une activiste de l'Algérie française accusée d'un crime odieux. Tiraillé entre son devoir et ses sentiments, Adam se retrouve au cœur d'une spirale de tensions et de contradictions, symbolisant les fractures profondes qui traversent la société algérienne de l'époque.

Autour d'Adam et d'Émilienne gravite une galerie de personnages hauts en couleur, tous marqués par les cicatrices de la guerre et en quête de leur place dans la nouvelle Algérie. Il y a le père d'Adam, hanté par les démons du passé, le frère d'Émilienne, tiraillé entre ses deux patries, et les amis d'Adam, confrontés aux défis de la reconstruction d'un pays meurtri. A travers leurs destins entremêlés, Tadjer brosse un portrait saisissant de l'Algérie postcoloniale, une société en pleine mutation où l'espoir se mêle aux rancœurs et où les identités se heurtent.

La plume d'Akli Tadjer est à la fois poétique et engagée. Il utilise un langage riche et imagé pour décrire les paysages algériens, les émotions complexes de ses personnages et les bouleversements historiques qui marquent cette période charnière. Son récit est ponctué de réflexions profondes sur la liberté, la justice et la mémoire, invitant le lecteur à une réflexion sur les cicatrices de la colonisation et les défis de la construction d'une nation indépendante.

De Ruines et de Gloire est un roman puissant et poignant qui offre une lecture éclairante de l'histoire tourmentée de l'Algérie. Un récit indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à la littérature algérienne, à l'histoire coloniale et aux défis de la construction d'une identité nationale postcoloniale.

Voilà, 3ème tome dévoré en quelques heures! Fin de cette magnifique saga où ici, nous suivrons Adam junior avocat fraichement diplômé et la quête de son père pour retrouver l'amour de sa vie.

L'histoire dans l'Histoire sanglante et tragique: massacre du17 octobre 61 à Paris, fusillade du 26 mars 62, pas un jour sans rafales de tirs, explosions, arrestations, condamnations à mort, voilà le quotidien des gens qui vivaient en Algérie à cette époque. Le plaidoyer contre la peine de mort citant 'Le dernier jour d'un condamné" m'a d'ailleurs beaucoup touchée!



Rien n'est jamais tout noir ou tout blanc et l'auteur sans parti pris nous dépeint le malheur des Algériens, rabaissés, humiliés, contrôlés, assassinés sans sommation et de l'autre côté, le drame du déracinement pour ces milliers de Pieds-Noirs subissant eux aussi (triste paradoxe), le racisme des 2 côtés de la Méditerranée ....

Cette trilogie m'a fait passer par diverses et très fortes émotions et je quitte avec regret les 2 Adam.

J'ai été attirée par ce livre par son beau titre poétique et la couverture : n'avais pas vu qu'il s'agit d'un troisième tome, mais cela n'empêche pas d'appréhender cette lecture et je vais lire les précédents, ensuite.

J'ai beaucoup aimé ce texte sur un sujet difficile puisqu'il s'agit des derniers jours des "événements" d'Algérie, puisqu'à l'époque nous ne parlions pas de guerre. J'ai lu quelques livres sur cette guerre et ai un rapport un peu personnel avec cette histoire car mon père a fait partie des appelés français mais n'a jamais voulu en parler mais a ramené de cette période quelques cauchemars. J'avais apprécié les textes "attaquer la terre et le soleil" de Mathieu Belezi, "de nos frères blessés" de J Andreas et "l'inaccompli" de Christophe Jamin.

Ce texte m'a plu car il nous raconte les jours avant la promulgation de l'indépendance de l'Algérie. Nous sommes en Mars 1962, Adam El Hachemi Aït Amar est avocat au barreau d'Alger. Jeune avocat, il rêve de mettre ses compétences au service de l'Algérie libre, mais lorsqu'on lui confie la défense d'Émilienne Postorino, activiste en faveur de l'Algérie française, il se trouve confronté à une situation délicate : défendre l'ennemi et tout ce contre quoi il s'est engagé.

Ce que j'ai apprécié dans ce texte c'est d'avoir la vision du côté des algériens, "indigènes". L'auteur nous raconte à travers l'ensemble de ces personnages les impacts de décisions prises à Paris. Nous sommes au plus près des différents personnages, des relations entre père et fils, entre employeur et employé, des relations amoureuses, amicales... Il y a des pages terribles sur la situation de la vie quotidienne à Alger , des attentats, des contrôles armées.. Mais aussi des pages plus poétiques, plus calmes, que ce soit les scènes dans le village natal du père du personnage principal.

Aves beaucoup de romanesque mais un fond historique très bien documenté, nous nous attachons aux personnages et à leurs histoires, relations ...

Ce texte nous permet d'appréhender ces pages de l'Histoire, avec des points de vue différents mais aussi avec les petites histoires qui font la grande Histoire.

#Deruinesetdegloire #NetGalleyFrance

J'ai longtemps hésité avant de me lancer de ce roman, 3ème opus d'une trilogie dont j'avais adoré le premier mais pas encore découvert le second.



Étant légèrement rigide sur les bords quant à mes lectures j'avais peur de ne pas apprécier une lecture non linéaire chronologiquement parlant.



Finalement il n'en a rien été puisqu'il ne m'a fallu que 24 heures pour me laisser emporter par ce recit palpitant qui m'a fait retrouver les personnages rencontrés dans "D'amour et de guerre".



Alger 1962, le pays se consume dans les derniers jours de ce que les uns appellent des événements et les autres une révolution.



Adam et son père sont de retour dans leur pays qui tente d'arracher dans le sang et les larmes son indépendance à des colons qui jettent toute leur haine dans les derniers instants de la bataille.



Au milieu du chaos et en dépit de ses idées indépendantistes le fils fait ses premiers pas d'avocat en prenant la défense d'une militante de l'OAS.



Pendant ce temps son père se replie dans son village natal et dans un mystérieux silence.



Société, ordre, convictions, secret...tout explose littéralement autour d'eux alors que leur pays tente de se libérer de l'emprise coloniale.



Par bien des aspects j'ai retrouvé dans ce roman l'atmosphère etouffante et délirante de cette ville en plein mutation décrite par Maurice Attia dans Alger la noire.



Une ville où le temps semble s'être arrêté, suspendu aux espoirs contradictoires de deux volontés qui s'opposent.



D'un côté celle des Pieds-Noirs qui attachés à la terre sur laquelle ils sont nés voudraient voir un statut quo qui leur offre tous les privilèges sur les indigènes se prolonger ad nauseam.



De l'autre celle d'un peuple algérien qui n'a de cesse de retrouver enfin son droit sur ce pays qui leur a été arraché dans la force et les humiliations.



Pris entre leurs rêves et la réalité, père et fils devront apprendre à composer avec leurs destins alors que celui de leur pays écrit le sien.



Encore une fois avec ce roman Akli Tadjer a su capturer l'air d'un temps encore trop méconnu et nous captiver par son sens du récit.

Ce roman m'a fait découvrir un pan de l'histoire de la deuxième mondiale que je ne connaissais pas : le sort fait aux soldats issus des colonies venus combattre en France. Ils étaient principalement originaires d'Afrique du Nord et d'Afrique noire. Considérés comme impurs et inférieurs par les nazis, ils ne furent pas emprisonnés sur le sol allemand. Des camps de travail spéciaux, les Frontstalag (Front Stammlager), furent organisés pour ces prisonniers de guerre. Encadrés par des Allemands au début, ils ensuite furent remplacés et surveillés par des Français. Quelle ironie du sort : les Indigènes venus défendre la "mère-patrie" sont gardés prisonniers dans des conditions inhumaines par les Français mêmes qu'ils sont venus soutenir contre leur gré...

Ce roman éclaire le lecteur sur l'absurdité de la guerre. Son héros est sensible et très lucide et n'a pas de discours haineux. Il garde jusqu'au bout son humanité et son espérance.

Bousoulem, Algérie, 1940. Adam est un jeune berger orphelin, qui a pour seule famille une tante qui radote et sa belle promise, Zina. Pour elle, il met tout en oeuvre pour lui offrir le meilleur, notamment retaper sa maison qu'ils appelleront La Clef. Sauf qu'Adam a 20 ans et qu'il est appelé sous les drapeaux français. Comme il n'a pas eu sa convocation à temps, il est considéré comme déserteur et on le suit tout au long de la guerre, entre la France et l'Algérie, avec pour seule mission de retrouver son amour une fois la paix revenue...



L'auteur a une belle plume, et le roman se lit vite et bien : 300 pages en 2 jours. On apprend énormément de choses sur la seconde guerre mondiale vue du côté des algériens ou des "incorporés" en général. On crée un régiment spécial pour y mettre la chair à canon de toutes les colonies confondues, et Adam est envoyé à Verdun ou Péronne. Lorsqu'ils sont faits prisonniers par les nazis, ils sont envoyés dans un Frontstalag où les peuples, langues et cultures ne se mélangent pas, même entre Nord-Africains. On découvre également qu'il y a une certaine exaltation d'une partie d'entre eux dans les promesses d'Hitler, ou tout simplement de penser que le joug allemand vaut mieux que la colonisation française. J'ai apprécié les lettres d'Adam écrites à Zina dans son carnet rouge tout au long du récit. Cependant je suis passée totalement à côté, j'avais l'impression d'être spectatrice de ma lecture et tenue à distance. Je n'ai pas ressenti d'empathie particulière pour les personnages malgré ce qu'ils traversent et je ne lirai pas la suite, néanmoins cela peut plaire à d'autres lecteurs.

Adam est un jeune avocat ayant retrouvé sa terre natale, l'Algérie.

En pleine guerre il ne reconnaît rien de ce pays, le couvre-feu, les terroristes du FLN et de l'OAL font régner la terreur et l'armée continue sa tyrannie.

Lui, ce qu'il désire, son pays libre ! Il veut défendre les algériens injustement emprisonnés. Cependant, sa première affaire sera celle d’Émilienne Postorino, une militante de l'OAL, son ennemie.

En pleine quête de vérité Adam se verra contraint de revoir sa pensée, parfois même de comprendre ceux contre qui il se bat...

Avec sa plume Akli Tadjer dépeint sans cacher la vérité la dure histoire d'une Algérie tiraillée, en quête d'une existence libre sans emprise.

Un récit touchant qui ne cache rien et qui vous accroche de la première à la dernière ligne !