Stan Rougier. Conférence sur les Béatitudes.
Lorsqu'ils entendent de grandes voix qui s'adressent à leur part divine et qui savent les entraîner vers de grandes causes, alors on assiste à la plus superbe des métamorphoses.
Nous sommes des analphabètes du coeur. Cette blessure n'est pas faite pour nous désespérer : elle est, en creux, la place de Dieu en nous.
Chaque être vivant est un atelier où Dieu, caché, travaille la boue et la transforme.
La voilà, la finalité de notre vie : les liens que nous aurons tissés, les amitiés et les amours que nous aurons ébauchés sont là pour durer toujours, pour combler nos cœurs de la plus intense félicité… Celui ou celle qui vit une réelle amitié ou un grand amour comprend ce que je rêve d’exprimer. Ceux qui s’ennuient, immergés dans trop de mondanités ou de relations superficielles, n’ont aucune envie d’une telle éternité ! Le plus souvent ils n’y croient pas, et cela ne les prive en rien.
« L’adulte est quelqu’un qui a traversé un certain nombre de tempêtes et qui n’est pas mort. Il peut témoigner auprès de son fils ou de sa fille du fait que la vie n’est pas un tapis rouge qu’on déroule sous ses pas. Mais il peut témoigner aussi de ce que, loin de l’abattre, les épreuves l’ont mûri ! »
« Lorsqu’on a l’âme inhabitée, on se trouve à la merci du chant des sirènes. »
La prière n'est pas là pour exercer une influence sur le coeur de Dieu. Dieu n'a pas pour mission de nous exaucer. Il nous priverait alors de nos responsabilités, de nos tâches, des missions qu'il nous a confiées. Par la prière, nous pouvons être "exhaussés", soulevés au-dessus de nous-mêmes. Nous voyons de plus haut. Nous pouvons trouver le sens de ce qui nous arrive.
La fréquentation des grands priants est aussi vitale que pour un apprenti poète la lecture de ceux qui l'ont précédé.
« Tout l’art de l’existence est de transformer nos fêlures en chances. N’est-ce pas à partir d’un grain de sable que l’huître compose la plus belle perle ? »
« Si un jeune n’est pas valorisé, regardé avec amour et perçu comme important par des gens solides, une carence se développe en lui qui va laisser des traces ; déprime, manque de confiance en soi : « Je ne vaux rien, je suis nul » ou bien agressivité tous azimuts contre le monde extérieur : « Le monde est dégueulasse, je vais tout détruire et tout casser pour me venger. » »
Tu connais le mot de Claudel [...] "le Christ n'est pas venu expliquer la souffrance, mais la remplir de sa présence." C'est vrai. Nous ne sommes jamais seuls. Le Christ est là. Il nous accompagne sans cesse.