Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Conroe, Texas , le 21/07/1947
Mort(e) le : 03/03/1981
Biographie :
William Seward Burroughs III est le fils du grand William S. Burroughs (1914-1997) et de Joan Vollmer (1923-1951).
Marchant dans les pas de son père, il a puisé dans son existence décadente et torturée l'essence des trois romans qu'il a publiés : "Speed" (1970), "Kame Kaze" (Kentucky Ham, 1973) et "La Dernière ballade de Billy" (Prakriti Junction, 1977-1978).
Surnommé "le dernier beatnik" par John Giorno, réalisateur d'un documentaire sur son père, William Burroughs Jr - également appelé Billy Burroughs - meurt à l'âge de 33 ans, d'une maladie liée à sa trop grande consommation d'alcool.
Accroc aux amphétamines, il commet plusieurs larcins pour en obtenir : il est arrêté et condamné à passer quatre ans une prison spécialisée dans le narco-trafic.
Finalement libéré sous conditionnelle en 1968, Burroughs Jr entame un traitement pour se défaire de son addiction, à la Green Valley School de Floride, dirigé par le Révérend Von Hilsheimer. C'est là qu'il commence à écrire, et là aussi qu'il rencontre Karen Petty, jeune fille de 17 ans, issue d'un milieu aisé, qui deviendra sa femme. Mais s'il n'est plus accroc aux amphétamines, il l'est encore à l'alcool, ce qui détruira son mariage en 1974.
Malgré la publication de ses romans - tous autobiographiques-, Billy se renferme de plus en plus sur lui-même et s'éloigne de ses amis et de sa famille.
En 1981, Burroughs Jr retourne en Floride afin de reprendre contact avec le fondateur de la Green Valley School. Peu de temps après, il est retrouvé mort des suite d'une maladie gastro-intestinale et d'une cirrhose.
William BURROUGHS Un siècle d'écrivains : 1914-1997 (DOCUMENTAIRE, 2000)
Émission « Un siècle d'écrivains », numéro 227, diffusée sur France 3, le 8 avril 2000, et réalisée par Jean-François Vallée.
- Chuuut ! Tout le monde dort, et moi j'allais me coucher.
En soupirant, je dis ouais et vais m'asseoir sur les marches qui mènent du dernier étage au toit. J'ai à peine fait un mètre que j'entends le bruit du verrou derrière moi. Je n'ai jamais pu encaisser les verrous ni le bruit qu'ils font, surtout quand les gens que je viens de quitter m'enferment dehors. pour ma part, quand j'ai des visiteurs, j'attends toujours qu'ils aient pris le large avant de me barricader chez moi ; et, si j'oublie d'attendre, je me sens con et moche.