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3.59/5 (sur 38 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Rheingau , le 10/05/1968
Biographie :

Après des études de marketing et de communication, Eva Baronsky a été tour à tour consultante en communication, graphiste, vendeuse de confitures et journaliste.

"Monsieur Mozart se réveille" (Herr Mozart wacht auf, 2009) est son premier roman et depuis elle a publié "Magnolienschlaf" (Aufbau, 2011).


Eva Baronsky vit à Kronberg im Taunus.

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il plissa les yeux, fixa les lettres tarabiscotées Rouge ardent qui se trouvaient écrites sur la poitrine du colosse : AC/DC. Séparées au milieu par l'épée flamboyante du gardien du paradis. Que pouvait bien signifier cela ? Angelus caelestis Domini Christi ? Cet homme blond était-il un messager direct du Christ, du Seigneur ?
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Presque mélancoliquement, il caressa ses petits seins nus. Elle joua un brusque glissando descendant et se pencha tellement en arrière sur un interminable et sombre si bémol que le chemisier glissa de ses épaules.
Puis de façon dissonante, elle joua un si bécarre ; Wolfgang se figea jusqu’à pouvoir comprendre ce quelle faisait. Elle ne jouait le vibrato que d’une main tout en secouant l’autre bras pour en faire glisser la manche et elle répéta l’opération avec la même ravissante évidence. Cette fois, un do dièse retentit dans l’espace bleu noir. Fasciné, Wolfgang la regarda en se demandant s’il pourrait désormais penser à un do dièse sans revoir cette scène devant lui.
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Il plissa les yeux, fixa les lettres tarabiscotées rouge ardent qui se trouvaient écrites sur la poitrine du colosse : AC/DC. Séparées au milieu par l'épée flamboyante du gardien du paradis. Que pouvait bien signifier cela ? Angelus caelestis Domoni Christi ? Cet homme blond était-il un messager direct du Christ, du Seigneur ? Par mesure de prudence, il baissa la tête, mais loucha ensuite, intrigué, vers le torse de l'homme.
-Euh... ne devrait-ce pas être plutôt Jesu Christi ?
-Hein ?
-Domine JESU Christi ! dit-il en montrant du doigt les lettres de braise.
-Tu dérailles ?
-Laisse tomber, Jost...
Enno-le-jouffle fit on entrée, les mains levées en signe d'apaisement.
-Tom a descendu les fringues, on ne pouvait plus rien en faire, elles étaient pleine de vomi. Mais tu peux garder ça, dit-il d'un ton conciliant en montrant le culotte bleue.
AC/DC. Il se tortilla le sourcil. Adorate, Cherubim, Dominum, Cantu ! Anges, adorez le Seigneur avec vos chats. Oui, ce devait être cela. Merveilleux ! Un thème lui vint aussitôt : la-do-ré-do, il devait être en la mineur, naturellement ; il se mit doucement à chanter : Aaa-do-raa-te Chee-ru-biiim...
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En allant vers le métro, il serra le boîtier dans la poche de sa veste. Anju ! Elle était venue le voir ! Il savait depuis longtemps ce qui se trouvait sur le disque d'argent, percevait en lui chaque sonorité du morceau et pourtant il ne pouvait s'en réjouir en pensant à ses larmes. Pourquoi diantre avait-elle pleurée ? Allez comprendre les femmes ! C'était une chose qui ne changerait sans doute pas non plus dans les prochaines deux cents, voire mille années : les femmes fondaient en larmes toujours à contretemps.
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Quand quelques clients se furent levés et demeurèrent là en petits groupes, Wolfgang s'aperçut que la plupart des femmes montraient leurs jambes nues. Même si ce n'était pas de la même manière que la bacchante, aucune de leurs robes n'atteignait les genoux. Il se tordit sans cesse le cou pour y jeter un coup d’œil. Ces femmes ne paraissaient pas être des filles de petite vertu, les messieurs et les serviteurs les traitaient toutes avec politesse et respect. Il jeta un regard prudent au violoniste mais celui-ci se massait simplement la main et lui fit un signe de tête. Quel monde ! Il revit devant lui les mollets de Constanze qui, à part un exception qui avait failli mener à la discorde, étaient toujours restés vertueusement cachés pour prévenir toute avance déplacée. Il la vit un moment parmi les clients, les mollets nus, et dans son indignation se glissa un picotement voluptueux.
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Fasciné, Wolfgang fixa l'eau qui clapotait allègrement : il mit d'abord un doigt, puis un autre, pour finir tous les doigts dans le jet. C'était chaud, de plus en plus chaud, et il dut retirer ses mains pour ne pas se brûler. Une véritable sorcellerie. Il essaya de tourner le pommeau, remarqua que l'eau coulait alors plus ou moins fort selon le sens. C'était vraiment une pompe raffinée ! Il y avait encore un deuxième pommeau. Peut-être pour l'eau de toilette ? Il le tourna prudemment et quelque chose s'égoutta. Wolgang y mit son index et le renifla. Déçu, il constata que ce n'était aussi de l' eau, mais de la froide, ce qui faciliterait le lavage.
Comme la vie était devenue incroyable commode ! On n'avait pas besoin de d'allumer des bougies pour y voir le soir : on n'avait pas besoin de porter de l'eau ni même de la chauffer? Le monde était plein de miracles.
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Wolfgang prit l’objet noir d’une main hésitante, le tint suspicieusement entre le pouce et l’index. L’instrument avait cinq fois trois touches marquées de chiffres, des signes anguleux y étaient notés dans un rectangle vert lumineux avec au-dessus l’inscription « Siemens »
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Ses doigts se glissèrent dans les siens, il la reversa doucement en arrière jusqu'à l'avoir étendu devant lui et pouvoir poser le visage entre ses seins. Il perçut les battements de son cœur, sentit sa peau, apprécia son parfum, sa chaleur, ses tressaillements, et vit son corps se cambrer vers lui, tel un instrument attendant que l'on en joue. Dès qu'il commença -legato-, il se perdit-crescendo-, ne sentit plus d'autrefois ni d'aujourd'hui, juste un pur être-là, sombra dans un staccato et, avec son dernier reste de volonté, honora finalement, s'acharna le plus possible dans le creux de son cou et resta pourtant seul avec son plaisir.
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Même le plus grand des petits malheurs peut avoir ses bons côtés, un tel plaisir ne nous est sans doute pas accordé à nous autres habituellement, n'est-ce pas, mon cher ami ?
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Et si celui-ci fut loin de pouvoir tout lui expliquer - le monde était simplement devenu trop plein de questions -, il comprit pourtant ensuite que derrière la plupart des miracles ne se cachait rien d'autre qu'une nouvelle forme d'énergie, que les nouvelles ne mettaient plus des semaines et des jours à parvenir mais tout au plus quelques minutes et qu'il avait plus à craindre la volonté des femmes que celles des monarques.
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