Abbas

Un roman de 159 pages qui se lit assez vite. L'auteur nous évoque en 5 chapitres de 2002 à 2019, des histoires de boxeurs et boxeuses venus découvrir, s'entrainer ou simplement combattre en Thaïlande. Il évoque les camps d'entrainement, le réseau français (surtout de Montpellier), le quotidien sur place et ces particularités de la vie pour ces boxeurs (bars, filles, violence, parieurs, combat truqués, enlèvement et combat clandestin, mafia locale, ...). Les relations des boxeurs avec les filles locales sont un sujet qui revient avec les difficultés de savoir les sentiments réels de ces dernières.

le style est direct avec pas mal de discours. Ce livre plaira aux passionnés de boxe mais aussi aux autres. C'est très accessible même avec parfois le vocabulaire plus techniques "le clinch", "front-kick", "middle arrière" et autres termes (MMA, UFC...) qui pourraient être expliqué brièvement pour ceux qui ne sont pas dans cet univers .

Bon l'auteur est un spécialiste de la boxe et il a vécu ces conditions d'entrainements sur place donc ce qu'il décrit doit être bien réel même si son livre est un roman.

Une lecture agréable.

La boxe thaïe est intrigante, belle et violente. Cependant, elle fait des émules dans le monde entier. Si l’on veut en faire, quel est le meilleur endroit pour apprendre? La Thaïlande, bien sûr. C’est ce que pense Greg qui n’y connait rien à la boxe. Est-ce un handicap? Supportera t-il l’entrainement qui est très dur? Lui, ne se pose pas de questions. Il sait juste qu’il veut en faire et que la Thaïlande est le pays qui lui conviendra. A t-il raison? Que lui réserve ce pays ainsi que sa passion? Peut-on, ainsi, partir à l’aventure juste pour un rêve que l’on pense réalisable?



En fait, tous les camps de boxe thaïe fonctionnent plus ou moins de la même manière: équipements, entrainements, stagiaires attentifs et donnant toutes leurs forces dans ce sport, combats plus ou moins louches et/ou truqués dans les arrières salles des bars à filles ou sur le ring des grands stadiums. Le camp de Gilles, le français, est comme les autres. Il reçoit beaucoup de français dont la plupart vient de sa ville natale: Montpellier. Des français qui ne rêvent que de combats, d’entrainements, de gloire, et, parfois d’amour. Ces jeunes qui tombent amoureux du pays, savent-ils vraiment à quoi s’attendre? Ont-ils la force de faire face au côté obscur des villes dans lesquelles ils vivent?



Ce roman nous emporte dans un monde méconnu. Celui de la boxe thaïlandaise. Un monde où la violence des combats n’a point d’égal. Le quotidien se vit à travers les (més) aventures de certains boxeurs français. A travers le côté obscur de la joie de vivre thaïlandaise. La lecture est aisée. L’histoire est entrainante car superbement écrite. L’auteur connait bien le milieu de cette boxe exotique et cela se ressent dans les nominations des techniques, dans la description des camps d’entrainement et de l’ambiance bon enfant. Dès le premier mot, le lecteur se laisse embarquer et emporter par le récit. Par les histoires humaines. C’est un récit riche en descriptions des villes et des personnages. C’est un superbe roman.

On voit bien que l’auteur sait de quoi il parle, autant pour la boxe Thaï que la Thaïlande. On sent la part de vécu. Il y a la technique, l’ambiance des camps d’entrainement, cette vie qui peut paraître tellement improbable aux occidentaux.



Pour autant je n’ai pas été emportée par le récit. Est-ce lié à cette impression de « parlé » de l’auteur ? Ou aux histoires elles-mêmes ? Je suis assez mitigée.



J’ai quand même apprécié le voyage, le dépaysement total. Et ça m’a rappelé les films avec Jean Claude Van Damme que je regardais en boucle quand j’étais petite. Alors je dirais que pour les fans de boxe thaï, ce roman est à lire sans hésiter !
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On suit un jeune français qui part boxer en Thaïlande . L'écriture est simple , presque parlée , et on sent que l'auteur sait de quoi il parle .Peut être que ça ne parlera pas à tout le monde , c'est un sujet bien précis , et un univers particulier! J'étais surprise aussi de trouver des "piques" envers la politique française …

Quand j'ai déballé ce livre reçu dans le cadre de Masse Critique, ma première impression a été décevante: couverture métallisée unie couleur bronze, avec le titre, les noms de l'auteur et de l'éditeur en caractères noirs imprimés en creux. Cela m'a donné l'impression d'un livre qui aurait perdu sa jaquette. C'est pourtant un choix, cohérent avec les pages qui séparent les sections intérieures et qui reprennent la même couleur bronze.

J'ai beaucoup plus apprécié l'intérieur, les belles photographies en noir et blanc qui sur simple ou double page nous font découvrir la pratique de la religion hindoue dans le regard du photographe. Les légendes explicatives sont parfois sur la même page que la photo, en petits caractères, parfois sur une page précédente ou suivante, ce qui demande un petit effort parfois pour s'y retrouver.

En fin de volume, les quelques pages de photographies couleur et les extraits du journal de voyage du photographe sont comme un regard en coulisse qui éclaire la démarche. Je les aurais même appréciés plus abondants, même s'il est normal que les photos tiennent le premier rôle.

Pour terminer, un mot du titre, "Les dieux que j'ai croisés": il décrit beaucoup moins bien le contenu que l'énoncé imprimé en quatrième de couverture, "Voyages parmi les hindous". Abbas s'attache beaucoup plus dans ses photographies comme dans les extraits de son journal qu'il nous livre, à nous faire voir les fidèles et leur pratique, que les dieux. Les quelques statues qui apparaissent semblent là bien moins pour elles-mêmes que comme objet de la piété ou de la ferveur de leurs adorateurs.

Le photographe Abbas poursuit son étude des grandes religions et s'intéresse ici à l'hindouisme.



le livre comporte une centaine de photographies noir et blanc et une dizaine en couleur.



Les photos sont bonnes et bien composées mais j'ai trouvé le résultat d'une facture classique, dans la lignée de l'agence Magnum dans les années 50 à 70.

On ne ressent pas le choc que peut donner par exemple la vision hallucinée de l'Inde d'un Michael Ackerman. "Les dieux que j'ai choisi" sort quinze ans après "End time city" et à les regarder on a l'impression que c'est l'inverse.



J'ai trouvé les photos en couleur plus originales. Est-ce le cas ou suis-je influencé par ma culture NB, ma connaissance des précédents ouvrages d'Abbas ("Allah akbar" et "Voyage en Chrétientés") et j'y trouve plus de nouveauté?



En résumé, un bon livre mais qui n'est pas marquant.

Quel livre magnifique !

Abbas Attar est un photographe iranien membre de l’agence Magnum. Spécialiste des religions, il nous emmène avec ce livre sur les traces de l’hindouisme. Avec cet ouvrage, il achève son cycle de photographies sur les grandes religions du monde.

Il aura fallu à Abbas Attar un voyage de trois ans à travers différents pays hindouistes pour présenter son travail dans « Les dieux que j’ai croisés ». Grâce aux photographies qu’il présente, le lecteur voyage en Inde, au Népal, au Sri Lanka et sur l’île indonésienne de Bali. Le travail qu’il propose et nous expose est une découverte de l’hindouisme au quotidien à travers des scènes de la vie courante, des portraits d’Hindous, des représentations de fidèles pendant les rites. L’humain est au centre de cet ouvrage. La vision de la religion que propose Abbas Attar est une vision incarnée, ancrée dans le quotidien, très réelle et réaliste. On entre dans l’intimité de ces Hindous et de leurs rites. Et c’est ce qui fait de que cet ouvrage est beau et touchant. Sans parler du livre en lui-même qui est un bel objet ! Le travail typographique et la mise en page sont très soignés. On alterne entre photos couleurs, noir et blanc et textes explicatifs qui contextualisent le travail du photographe.

En somme, un beau livre très soigné pour qui souhaite découvrir l’hindouisme en images à travers la représentation de ses croyants. Une part belle faite à l’Homme avec un grand H.