Abendsen

La petite série urbaine et féroce d'Ubik et d'Abendsen continue son bonhomme de chemin après avoir son rythme de croisière avec un tome 4 plus stable. Cependant, je pense qu'à ce stade, une relecture est nécessaire pour mieux situer les personnages et le déroulement de l'intrigue au risque d'être un peu perdu entre deux parutions. Il est donc préférable de se remettre dans le bain en relisant les tomes précédents afin de mieux apprécier la révélation majeure de ce volume : à savoir qui se cache sous le masque du justicier Guess What ! La réponse est enfin dévoilée dans ce cinquième volume...



Un volume sous le signe de la révélation qui nous explique également les origines de Nika, le Faucon Noir et son passé d'ancien enfant-soldat. Son passé est tragique et, encore une fois, le scénario d'Abendsen n'est pas des plus subtils avec d'un côté les méchants soldats qui obéissent aux ordres et de l'autre les pauvres villageois considérés comme terroristes. Pour quel raison ? Nous ne le savons pas, le contexte n'est clairement pas défini mais le but, ici, est de dévoiler les horreurs de la guerre ainsi que les injustices meurtrières dont notre chère Nika fut elle aussi responsable. Ce volume permet d'étoffer davantage ce protagoniste et de comprendre enfin les raisons qui l'ont poussée à rejoindre le camps des opprimés d'Hasgard.



Force est de constater que le dessin s'est aussi amélioré en terme de choix de plans, ce volume fait preuve d'une certaine force narrative comme en témoigne les souvenirs de Nika qui sont découpés sur un rythme lent propre à dépeindre le traumatisme qu'elle a vécue et les horreurs qu'elle a commis. En somme, Guess What ! ,ce n'est pas que du bruit, ce n'est pas que de la grosse trame hachuré. Ce volume possède un dessin mieux maîtrisé sans être transcendant non plus mais qui est déjà mieux équilibré par rapport aux tomes précédents.



Côté intrigue, malheureusement, Guess What ! fait aussi du surplace dans ce volume qui n'offre pas grand chose si ce n'est l'identité de l'homme à la barre de fer, une question à laquelle nous avons perdu un peu d'intérêt. Le scénario traine en longueur et peine à provoquer de véritables rebondissements. Depuis le début de la série, nous avons bien compris qui sont les ennemis, qui sont les gentils et il est temps pour cette création originale de s'orienter rapidement vers une baston finale et décisive plutôt que de perdre son temps dans des intrigues de laboratoire et de monstre.



Il est clair que le prochain tome sera concentré sur l'identité de Guess What mais on ne peut qu'espérer qu'à partir de cette révélation, l'intrigue s'enchaine jusqu'à un point d'orgue final au risque de se montrer soporifique malgré toute sa fureur.



Un cinquième volume très révélateur sur les deux personnages majeurs du titre mais aussi un tome qui fait du surplace. Bien que le dessin soit davantage maîtrisé en terme de narration, force est de reconnaître que le scénario commence sérieusement à s'étirer... Cette série a tout intérêt à se concentrer sur une conclusion en bonne et due forme.

Ki-Oon fait parti de ces rares éditeurs de manga en France qui aime donner sa chance aux auteurs de notre pays qui s'inspirent de l'esthétique et des codes des manga. Guess What est l'un de ces projets et comme je le dis à chaque fois, ce n'est donc pas un manga, mais un manfra : une bande-dessinée française reprenant les codes japonais mais sans les sublimer malheureusement...



Les deux auteurs Ubik et Abendsen s'en donnent à coeur joie pour créer un univers futuriste bien triste et sombre où la misère et l'injustice règnent dans un climat délétère. Un mystérieux anti-héros apparait et met à mal la police gouvernementale. Est-il là pour aider les plus faibles ? Poursuit-il son propre but ? Est-il vraiment un héros ? On peut se poser les mêmes questions avec les mystérieux Pumas qui jouent les Robin des bois modernes également. Il est donc temps pour le gouvernement de reprendre les choses en main. Ils envoient pour cela une jeune militaire formée sur les champs de bataille : Nika, mais rien ne se passe comme prévu et elle réalise l'injustice qui a lieu là où on l'envoie.



L'univers de ces deux jeunes créateurs, bien que déjà vu, a réussi à bien m'accrocher. J'ai trouvé chouette de tomber sur un monde aussi sombre où on se questionne sans cesse sur le camp auquel appartiennent les personnages. Cependant ce décor est au final bien léger. On se retrouve très vite face à d'énormes ficelles déjà bien éculées avec une police et un gouvernement corrompus, un peuple dans la misère qui subit, quelques uns qui se révoltent en coulisses et mènent une sorte de guérilla. Il n'y a rien de neuf ici et je ressors donc assez dubitative de ma lecture.



J'ai trouvé que l'histoire peinait à décoller. J'ai tiqué dès le début sur la pauvreté de bien des dialogues... J'ai détesté cet américanisme qui fait appeler les policiers "cops", je trouve ça ridicule. J'ai eu le sentiment que tout était assez prévisible, que les personnages n'étaient construits que sur des schémas ultra connus et donc que leurs actions n'avaient jamais rien de surprenant. Je me suis donc pas mal ennuyée lors de cette lecture malgré l'envie manifeste des auteurs de fournir de l'action à tout va et des rebondissements. En plus, les personnages sont encore trop peu développés. On voit à peine le héros/anti-héros qu'il y a en couverture. Nika est bien trop lisse. Les Pumas pourraient être prometteurs mais on ne les voit qu'à la fin... Ça fleure vraiment trop l'oeuvre de jeunesse encore inaboutie et ce n'est plus ce que je cherche à lire. Si encore il y avait eu une touche d'originalité, je ne dis pas mais là il n'y a rien que je n'ai déjà lu ou vu en mieux ailleurs. Ce n'est pas désagréable à lire mais je ne suis pas le public cible.



Graphiquement parlant, ce n'est pas désagréable. J'ai bien aimé la colorisation de la couverture et des premières planches même si c'est fait à l'ordi, ça donne une touche futuriste sombre et mélancolique qui m'a plu. Par contre, dès qu'on passe aux pages en noir et blanc, ça se corse. Il n'y a pas de gros défauts d'exécution mais l'ensemble est maladroit. Là encore, on sent un trait qui se cherche et n'a pas la finesse de leurs collègues japonais. Certains diront peut-être que c'est la touche d'Ubik, moi je n'y ai pas été sensible. Son côté crayonné a souvent rendu les scènes plus difficiles à lire qu'en temps normal et l'action avait un côté un peu rigide à mon goût.



Ainsi, même si je remercie Ki-Oon de m'avait fait gagner ce tome, ce qui m'a permis de découvrir le travail de ce duo, je ne suis pas sensible à leur travail. Je le trouve encore trop inabouti et trop peu original pour pouvoir me séduire. Je ne continuerai donc pas la série.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..

Petite nouveauté de chez Ki-oon pour ce début d'année 2019 avec un seinen dystopique violent et meurtri : guess what !



Ubik au dessin et Abendsen au scénario signent ici leur premier manga, résultat d'une collaboration qui durait déjà depuis quelques années. G



Guess What ! est plutôt efficace dans ses grandes largeurs. L'intrigue est vite lancée dans un cadre dystopique vite expédié mais plutôt bien cadré avec un corbeau noir qui survole une ville clivée en deux par une vaste muraille avant de plonger dans des rues infâmes et misérables dans lequelles une force armée appelée les Cops martyrisent une population sans défense. Mais c'est sans compter la riposte emmenée par un groupe terroriste appelé les Pumas et surtout l'intervention presque divine d'un (anti)héros sans visage qui se fait appeler Guess What ! Honnêtement, j'ai bien aimé le principe de ce premier volume de nous entraîner directement dans les bas-fonds d'une ville en pleine guérilla sans perdre de temps. Le dessin tout en noirceur et trames ombrageuses et hachurés d'Ubik se situe dans la droite lignée d'un style urbain bien enragé. J'ai beaucoup aimé l'aura de mystère qui entoure ce Guess What ! : curieux mélange entre le fantomatique banksy et le brutal Goblin's slayer. Ce personnage d'antihéros se fond parfaitement dans le style de cet Akira-like. Dommage que son adversaire semble moins bien travaillé... Annoncée comme badass et impressionante, la soldate Nika se révèle plutôt moralisateur et assez naîve.. Ajoutons un chara-design un poil étrange ( littéralement, c'est une lycéenne avec un uniforme proche de la Wehrmacht) et nous avons un personnage qui fait un peu pâle figure dans une première confrontation. Cette confrontation se mêle à une intrigue plus vaste dans lequel nous suivons également une attaque terroriste des Pumas. Pour l'instant, le scénario d'Abendsen ne semble pas suivre de direction très précise, l'auteur multiplie un peu les points de vue dans une dynamique efficace mais qui mériterait davantage de construction.



Toutefois, on ne peut reprocher aucune lenteur à Guess What ! qui, pour son lancement, va privilégier l'efficacité d'une barre de fer en plein visage au détriment de glaciales explications.



Efficace, malgré une narration multiple un peu désordonnée, ce premier volume de Guess What ! possède un style et une énergie assez attrayante. J'y ai surpris ( sans comparaison formelle) quelques légers échos d'un Katsuhiro Otomo... Ce titre doit cependant recadrer un peu sa musique et étoffer davantage certains de ses personnages si il ne veut pas bifurquer vers un tintamarre urbain certes efficace mais sans réel profondeur.

Un manga qui utilise la théorie du ruissellement et on voit que celle ci ne fonctionne pas. La pauvreté s'est installée à Hasgar. Un nouveau super héros Guess What apparaît, nul ne sait qui il est et surtout ce qu'il est.

Un manga sombre qui nous décrit la violence acceptée sur les plus pauvres .

Ce tome met en place l'univers, la découverte du monde se fait de façon assez trépidante avec beaucoup de scènes d'action. Il y a aussi des scènes plus "calmes" qui amène à réfléchir sur ce mode de vie avec un ghetto et une quartier riche.

Les dessins sont à l'image de l'intrigue assez sombres et en mouvement.



Globalement, j'ai bien aimé ce manga mais il m'a manqué le petit truc en plus qui fait que l'on s'attache aux personnages et que l'on a envie de connaître la suite de leurs aventures. Avec Nika , la policière on a un début d'ébauche de ce sentiment d'attachement , il est vraiment infime d'où mon sentiment global de manque.

Si j'ai l'occasion, je lirai la suite pour voir si ce manque est comblé.
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..

Guess What ! , une création originale de Ki-oon , s'achève ici dans ce septième tome dans une conclusion qui s'achève un peu trop vite sur un cri plein d'espoir non sans passer par quelques coups de barre de fer bien senties.



En toute franchise, contrairement au tome précédent, je n'ai pas voulu relire l'intégralité de la série mais, je conseille aux lecteurs de le faire afin de probablement mieux apprécier ce titre aux doux parfums de révolte à la manière de Akira du grand Katshuhiro Otomo.



Une relecture qui aurait pu être necessaire mais au final, il faut tout de même avouer qu'en sept volumes , Guess What n'arrive pas à se départir de la maladresse d'une intrigue qui est la fois très simpliste et très confuse.



Pour le côté simpliste, Guess What retrace tout simplement une lutte réalisée face à une puissante corporation qui n'hésite pas à faire de l'argent sur le dos des faibles, quitter à cloissonner tout un quartier d'une ville et à faire passer les résistants pour des terroristes. Ce n'est pas le scénario de l'année, loin de là, et les nombreuses répliques bateau du genre autour de l'héroisme détonnent un peu avec l'ambiance apolyptique et frontal des premiers tomes.



Pour le côté confus , on retiendra (ou pas) les trop nombreux personnages pas forcément bien exploités de la série à commencer par le gouverneur et le chef du labo secret dont les origines auraient pu apporter plus de nuances quand à leurs rôles d'antagonistes mais qui sont ici révélés à grands renforts de barres de fer plutôt bruyantes et brouillonnes. Je dois d'ailleurs avouer ne pas avoir très bien saisi les motivations finales du scientifiques.... comme si cet opus s'enlisait un peu trop dans l'incohérence et cherchait un peu trop rapidement à dégager certaines raisons morales.



Dans tout ce fratras, Guess What s'achève tout de même sur une note plutôt apaisée où les différents protagonistes font face aux futures combats à venir le tout sur une pose plutôt héroique. Au final, la conclusion parvient à resserer les liens d'une intrigue qui part un peu trop dans tout les sens entre apparitions de monstres phénoménaux, sujets d'expériences, critique sociale, méchants autrefois amis, amis autrefois méchants... L'intrigue ne parvient pas à canaliser sa folle énergie, bien servie cependant par le dessin d'Ubik, ce qui donne la sensation que le manga donne l'impression de déborder un peu trop souvent.



Malgré tout, c'est cette même énergie, ce cri de fureur bien que parfois un peu naif et traité de manière trop simple, que nous retiendrons de Guess What ! : un seinen qui déborde de caractère au risque d'en faire trop.



De ce côté-là, on notera le style d'Ubik, parfois imprécis, notamment quand à la posture et à la taille des personnages mais qui est relevé par un certain panache. Le dessin est très expressif , plein de bruit, avant de se diriger vers un horizon plus calme. Le dessinateur a su ajuster les émotions avec l'évolution de l'histoire et on appréciera quelques bons moments comme les irruptions gargantuesques de monstres et les passages de combats qui sont plutôt bien orchestrés dans cette conclusion comme l'affrontement entre Cuckoo et Nika.

J’étais emballé par ce synopsis prometteur, mais finalement j’ai été déçu. Je n’ai pas compris où l’auteur voulait nous emmener avant de lire un article sur lui. Dommage de ne pas comprendre qu’il veut amener le lecteur à se demander comment naît la violence sans qu’on lui explique. Même en sachant cela, je ne vois pas ce message retranscrit dans le manga. Tout d’abord je m’attendais à un manga centré sur Guess What, ou à la rigueur sur Nika, le soldat d’élite qui doit enquêter sur lui, mais ce n’est pas clairement défini. Dans ce premier tome très introductif, c’est la ville d’Hasgar et ses vices qui sont l’élément central.



C’est un seinen, je ne m’attendais pas à une narration classique pour ado, mais j’ai été un peu perdu par la construction du récit. Le début est simple à comprendre, on nous présente clairement Nika et Guess What, mais la suite est plus énigmatique. Un patron de bar, le gang des Pumas, le gouverneur véreux… Tout montre que cette ville est pourrie jusqu’à la moelle. Ce n’est pas très original et malheureusement j’ai déjà vu mieux ailleurs.



Les dessins aussi ne m’ont pas vraiment plu. La couverture est belle mais trompeuse. En couleur, le style d’UBIK est beau, mais en noir et blanc, je ne suis pas fan. Si le style « brouillon » passe pour des scènes de discution, pour les scènes de combats, ça laisse à désirer. Les affrontements en deviennent parfois impossibles à suivre. Les grandes cases sont dessinées avec soin, quant les petites sont un peu bâclées. UBIK a un beau coup de crayon, mais se concentre sur les moments clés du manga et délaisse un peu les passages transitoires.



Je ne continuerai pas Guess What! parce que ce n’est finalement pas ce que je recherche. Je n’ai pas été séduit par l’intrigue et ni par le style de dessins du mangaka.
Lien : https://lesinstantsvolesalav..

Dans le ghetto d’Hasgar, secoué par la violence et le terrorisme, un jeune homme masqué fait sa propre justice. Les dirigeants économiques et politiques tentent de s’organiser et envoient Nika, jeune policière connue pour être intraitable et se battre comme personne. Elle va rapidement se trouver confrontée à une situation plus complexe que prévue, laissant entrevoir que les bons et les méchants ne sont pas nécessairement qui l’on croit.

Je ne suis pas une habituée du manga, c’était donc de la pure découverte pour moi et j’avoue que j’ai dévoré ce petit livre (la structure des mangas est spécifiquement prévue pour que les pages se tournent vite). J’ai beaucoup apprécié l’ambiance très noire de cette histoire et découvert une qualité de dessin que je n’attendais pas dans ce genre. J’ai par contre parfois trouvé les scènes d’action difficilement lisibles visuellement, trop morcelées. Ça donne de la vitesse aux combats, certes, mais on ne sait pas trop ce qui se passe. De nombreux idéogrammes (que je ne comprends pas) plaqués sur les images ont aussi quelque peu parasité la lecture de ces scènes-là.

Les personnages, et en particulier les jeunes du Ghetto et Guess What lui-même pourraient vite devenir attachants et donnent envie d’aller plus loin avec les tomes suivants.

La lecture de ce dernier volume de Guess What ! a nécessité une bonne relecture de l'ensemble de la série histoire de se remettre dans le bain de cet univers urbain explosif à la sauce Akira.



Après un volume précédent un peu avare en action mais pourvu d'intéressantes révélations, ce sixième tome nous présente en toute logique scénaristique les origines de ce justicier masqué qu'est Guess What ! Suite à une confrontation avec Cuckoo, l'une des cobayes du laboratoire secret d'Asgard Corp, Guess What ! se retrouve confronté face à ses démons intérieurs.



Une confrontation schizophrénique qui permet enfin à cette série de repartir sur de bons appuis alors que jusqu'à maintenant la tendance était au surplace. Toujours est-il qu'une bonne lecture enchainée sur les cinq premiers tomes permet de s'approprier plus facilement l'univers de Guess What ! . De ce fait, plutôt que d'attendre les délais de parutions un peu lents entre chaque volume, il est préférable de lire quelques tomes d'un coup afin de mieux apprécier cette création originale de Ki-oon.



Malgré un petit aparté sur l'ancienne soldate Nika et le jeune policier Shin qui finissent par découvrir l'entrée du labo maudit, source de la guerre civile qui s'abat sur les pauvres habitants de Hasgar Ouest, ce volume est pleinement centré sur le justicier masqué. Un volume plus souple qui troque l'étouffant environnement urbain pour un paysage plus idyllique totalement en symbiose avec les souvenirs de Mr. G. Des souvenirs qui basculent peu à peu dans le traumatisme avec la révélation sur les souffrances intérieures de Guess What . Certes, une nouvelle fois, les auteurs du manga Ubik et Abendsen ne propulsent pas l'intrigue vers des sommets de dynamisme mais ils ont le mérite de donner du coeur à leurs personnages et de les choyer. Ainsi, en lecture enchaînée, on acquiert davantage de sympathie pour les différents protagonistes et plus spécialement pour les rebelles que sont les habitants de Hasgar Ouest.



Pour une fois, la fin d'un volume de Guess What ! s'achève sur note pleine d'espoir et non pas sur un ton critique. L'ambiance s'aère un peu et les auteurs brisent enfin le cercle étouffant des décors urbains, labos austères et autres égouts à travers le personnage de Guess What qui devient plus stable et plus mûr pour une bataille finale qui se fait beaucoup plus proche.



On appréciera également les quelques bonnes idées qui jalonnent les flash-backs de l'antihéros à travers ces petites cases mettant en scène un vidéoprojecteur et une version furieuse du masqué. On appréciera également les apparitions titanesques de créatures monstrueuses symbolisant les traumatismes refoulés du justicier.



En somme, ce tome 6 relève bien le niveau en se focalisant sur le héros prouvant ici un réel attachement à cette série qui donne enfin l'impression de prendre un peu de son envol et de se libérer d'un cadre urbain jusque là un peu trop cloisonné. Un nouveau départ prometteur vers la révolution finale ?

Continuons les aventures folles et joyeuses du justicier Guess What et sa bande de joyeux drilles dans ce seinen urbain dépeignant une jeunesse laissée pour compte dans la lignée possible d'un certain Akira d'OTOMO Katsuhiro.



La rédemption sonne pour ce titre qui avait démarré un peu trop en fanfare, accumulant des personnages tout en éclatant un peu trop la narration ce qui donnait au final une série assez confuse. Depuis le tome précédent, Guess What ! semble avoir trouvé un bon point d'appui et, autant le dire, j'ai lu avec plaisir ce quatrième tome qui nous offre une bonne progression dans le scénario tout en se focalisant sur le duo Nika et Al.



Nika a définitivement rejoint le camp des démunies de Hasgar Ouest. C'était plutôt prévisible mais il faut dire que cela rend l'héroïne beaucoup plus sympathique plutôt que de jouer la corde mal exploité de la soldate tout en rigidité. Le chara-design du personnage évolue de même que le dessin d'Ubik semble gagner en force dans cet opus. Son trait expressif est plus soigné tout en gardant cette même hargne mais c'est surtout l'environnement urbain qui possède un rendu un peu plus fin, notamment avec Hasgar-Centre. Forcément, plus la série avance , plus on s'attache à ce monde urbain nihiliste dont l'injustice est reine. Nous finissons d'ailleurs par comprendre à quel point les auteurs s'amusent avec l'identité de Guess What ! Est- il l'ombre monstrueuse d'un ancien justicier ? Quelqu'un qui a repris le flambeau ? Est t-il seulement toujours en vie ? Guess What apparaît davantage comme un symbole, une sorte d'allégorie qui incarne cette jeunesse en colère dont la barre de fer devient aussi bien une arme qu'un porte-étendard.



De ce fait, on commence à moins se poser des questions quand à l'identité de notre vigilante à la barre de fer mais plutôt à apprécier l'intrigue générale qui nous apporte des réponses quand aux origines de cette présence militaire. Ce volume fait avancer le scénario de manière concrète même si , encore une fois, l'intrigue est très manichéenne. Entre les méchants corporatistes déterminés à raser tout un quartier pour faire main basse sur de précieuses ressources et ses pauvres habitants démunis dont la jeunesse est médiatisée comme des terroristes ... nous sommes vraiment dans une intrigue très carré opposant le prolo au pouvoir.



Un manque de nuances qui rend le titre un peu bateau par moments. Mais ce petit manque de profondeur est quand même relevé par le mystère autour des mutations transformant les gens en monstres. Encore une fois, on retrouve ce côté organique et monstrueux propre à Akira mais avec cette idée, le scénariste Abendsen propose des personnages ambiguës dont on questionne l'humanité. C'est en tout cas ce que dévoile l'apparition d'un personnage plutôt énigmatique en fin de volume.



Ce quatrième tome est réconfortant de par sa stabilité. Moins "foutraque" que les précédents avec sa "surimbabelle" de personnages, Guess What se dirige vers un scénario plus concentré, moins action urbaine, qui apporte quelques réponses. C'est loin d'être un manga de top qualité en raison de son scénario assez bateau sur les bords mais je le conseille une nouvelle fois aux afficionados d'Akira qui aimeraient retrouver un peu de cette férocité sociale et désabusée.

Autant, j'avais donné une bonne chance au premier opus de ce redoutable seinen urbain qu'est Guess What ! Pour moi, les éditions ki-oon ont fait une sympathique trouvaille avec ce thriller social totalement énervé au trait saccadé et jeté comme un pavé dans la mare. C'est un titre bien véner qui ne dissimulait pas forcément quelques tares au niveau du scénar' mais qui proposait une certaine énergie et un semblant d'adrénaline.



Je dois avouer que la tension est retombée avec ce volume 2 qui fait pratiquement du surplace. L'intrigue démarre quelques jours après la baston entre les Pumas et les forces de sécurités. Ce calme après la tempête permet de découvrir Nika dans une certaine vulnérabilité. Encore une fois, celle qui est surnommée le Faucon Noir est loin d'încarner une figure menaçante face à l'ennemi public n°1. Toutefois, son intimité la rend aussi plus attachante en quelque part même si son rôle dans ce second volume se limite à incarner une figure de détective tourmentée et mutique. Bref, Guess What se prend les pieds dans le tapis et plutôt que de jouer un peu plus sur la figure de son anti-héros (carrément absent de ce second tome) , il multiplie les points de vue des rebelles et les scènes de cruautés de la part des autorités face aux victimes. Le scénario d'Abendsen n'avance pas et donne surtout l'impression de mettre en valeur des personnages beaucoup trop secondaires pour l'intrigue principale. On est pris d'empathie pour ce groupe de héros rebelles mais, cela dit, on ne peut que remarquer la vacuité d'une intrigue qui se contente de dire " les puissants sont méchants et les pauvres sont les victimes". Ce sont des traits assez clichés qu'on remarque dans le premier opus mais que j'ai préféré passé sous clé grâce à la dynamique du titre. Là, le cliché ressort totalement, à travers une scène de massacre sur de pauvres innocentes.



On ressort carrément de ce tome avec vraiment la parfaite sensation que l'intrigue n'a pas du tout avancé, qu'on s'est contenté d'ingurgité du remplissage sous une lutte manichéenne un peu éculée. Une légère bonne note avec peut-être un indice quand à l'identité de l'antihéros et la prémonition que les choses vont éclater dans le tome 3. Cela dit, il faut bien avouer que ce tome 2 fait perdre un peu d'intérêt à ce titre.



Côté dessin, le trait d'Ubik est toujours nerveux. Le mangaka multiplie les expressions et les poses de désespoir et de rages. C'est un titre très expressif avec vraiment une ambiance noire et nihiliste , peut-être même davantage que dans le premier tome. Il est vrai quand même que l'accumulation de gros plans sur des mines désespérées et moribondes est un peu gonflante. Je pense que même au niveau de la forme, ce second volume fait aussi un peu de remplissage. C'est dommage.



Un second tome qui fait retomber la pression mais dans le mauvais sens . L'intrigue fait du surplace sur une mare de gros clichés. L'antihéros est carrément absent de cet opus et nous avons l'impression que c'est avant tout des personnages secondaires qui sont ici mis en valeur au détriment de l'axe principal. Le tome 3 a intérêt à surprendre. C'est bien beau de gueuler mais il ne faudrait pas non plus aboyer comme un roquet.

La présente histoire se déroule à Hasgar, une ville séparée en deux parties sur la base des écarts de richesse. À l’ouest, les pauvres, à l’est, les riches. Comme on est en droit de s’y attendre, les personnes au pouvoir privilégient la classe dominante et dirigent la ville en se basant sur la théorie du ruissellement. À leurs yeux, l’accroissement des richesses finit forcément par profiter aux plus pauvres. Croyez bien que si c’était le cas, Hasgar ouest ne connaîtrait pas le chaos et la désolation, et Guess What n’aurait que peu de raisons d’être.



La chronique complète sur Songe !
Lien : https://songedunenuitdete.co..

Une parenthèse non dénuée d’action et de (re-)sentiments, avant de partir au combat, en direction d’Hasgar Centre, le fief du gouvernement.
Lien : https://www.actuabd.com/Gues..

Toujours en dent-de-scie, la série Guess What a du mal à trouver une certaine stabilité. Ce troisième opus parvient-il à recadrer un peu l'intrigue ?



La réponse est oui. Ce troisième volet de la série imaginée par Ubik et Abendsen nous plonge en plein coeur d'une véritable bataille urbaine, une bataille du désespoir entre les Pumas, le groupe "terroriste" et les Cops, la force armée d'Hasgar. Cette bataille se montre plutôt décisive car elle fait du nettoyage tout en permettant d'orchestrer quelques rencontres symboliques et donc majeures pour la suite. Les protagonistes-clés de ce manga sont enfin réunis et on peut espérer donc un nouveau départ pour ce titre à partir du quatrième volet qui va enfin faire accélérer cette confrontation toujours aussi manichéenne. Ne nous y trompons pas, Guess What n'est certainement pas le seinen de l'année. C'est un Akira-like qui fait beaucoup trop de bruit pour son propre bien. On retrouve un défaut scénaristique assez crispant qui est le manque d'équilibre entre les différents points de vue. Par exemple , ce troisième opus s'ouvre sur le Faucon noir, soldat d'élite , qui ô surprise , décide de ne plus faire confiance à ses supérieurs. Alors que la bataille commence, on a hâte de voir Nika rentrer dans la bataille... mais non car encore une fois le scénario d'Abendsen s'élipse et se focalise directement sur les Pumas qui ne sont pas parmi les personnages les plus attachants de l'histoire. Il nous fait donc suivre la bataille à travers leurs points de vue jusqu'à l'intervention en mode Deus ex de Guess What ! dont la vivacité d'esprit a de quoi faire sourire. Totalement absent du second tome alors que l'armée commet des atrocités sans nom, le voilà qui réapparait tout sourire masqué, son casque visé sur les oreilles ! De ce fait, les auteurs auraient gagné à alterner les points de vue, à faire vivre la bataille suivant les trois protagonistes plutôt que de la couper. Cela n'est pas non plus trop dérangeant car l'action se suit très bien mais c'est légèrement frustrant.



Le bon côté demeure que ce volume se déroule essentiellement sur le champs de bataille et on se surprend à vibrer au cœur de l'action. Le dessin imprécis mais agressif, à coups de hachures tranchantes et d'expressions de colères, nous fait passer un moment intense. Nous retrouvons cette fureur qui intriguait déjà au premier tome et qui figure Guess What dans un mélange d'action/anticipation plutôt sympathique sans être totalement fouillé.



Il ne reste plus qu'à attendre le quatrième opus pour voir si ce nouveau départ avec une probable réunion des personnages sera bien exploité ou si la série retombera dans ses petits travers scénaristiques...



Ce troisième opus relève un peu la note. En choisissant de limiter l'action dans un seul champ de bataille urbain, l'intrigue parvient à retrouver un peu de stabilité, ceci et la rencontre (enfin) entre quelques personnages majeurs ! Dommage qu'on retrouve tout de même quelques tares scénaristiques qui gâchent un peu la lecture.

Un récit d’action qui se noircit par le style graphique d’Ubik : un trait rythmé, violent, mais relativement brouillon. Les gestes trop rapides, les visages trop barbouillés redeviennent trop simplifiés l’instant d’après. Un style graphique hachuré, qui sied malgré tout au genre, mais qui peut parfois donner l’impression de gribouillage rapide.
Lien : https://www.actuabd.com/Gues..

Ce tome d’exposition happe le lecteur dans un agréable divertissement d’anticipation à la narration rythmée. Toutefois, l’intrigue doit s’épaissir comme il est impératif que la guerrière teenager très stéréotypée gagne en consistance.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..