Ils voyagent dans le temps pour de l'argent.
C'est déjà assez pitoyable en soi.
Il était inutile d'en rajouter ... Pourtant, avec ce troisième opus de la série, Fred et Alexis ne se sont pas gênés.
Ils ont invité Joseph Le Borgne !
Joseph, c'est le neveu du professeur Stanislas, le fils de sa soeur Clémentine.
Et même si cela sonne mieux que trafiquant, ne lui dites pas qu'il est représentant en armes ... ça le fait rire !
Ne lui dites pas qu'il doit s'amender ... ça l'exaspère !
Ne dites pas du mal de la famille ... ça le met en colère !
Il est venu se mettre au vert, se planquer quelques temps.
Il est recherché par toutes les polices du monde ...
Fred et Alexis s'en donnent à coeur joie.
Ils ont décidé, pour notre plus grand plaisir, d'user et d'abuser du terrible paradoxe spatio-temporel.
C'est la rigolade assurée dans les couloirs du voyage dans le temps !
"Joseph le borgne" est le troisième et dernier chapitre de "Time is money".
Dommage !
On en aurait bien repris un peu de cette fantaisie-là.
C'est un régal !
Le dessin est superbe. L'écriture est extravagante à souhait.
Qui d'autre que Fred peut faire faire "poutch poutch" à une machine qui voudrait sérieusement remonter le temps ?
Alexis, peut-être ?
Je ne suis pas peu fier de mon album, il est dédicacé, d'un petit dessin, par Fred à Fanchon ... merci Fanchon ...
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Alexis se laisse aller...
Le génial dessinateur de Cinémastock, écrit avec son complice de toujours Marcel Gotlib, se laisse aller à des fantaisies solitaires.
Ici, il délire, pour notre plus grand régal, et nous dessine tout ce qui lui passe par la tête. Et comme le bonhomme était plutôt féru de cinéma et de littérature, on n'est pas pris pour un con et en plus, on se marre.
J'ADORE Alexis.
R.I.P. Monsieur Dominique Vallet, vous manquez dans ce monde trop lisse.
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Les Humanoïdes associés présentent l'anthologie de l'âge d'or de "Métal Hurlant", la référence trimestrielle de la bande-dessinée de science-fiction.
Transfuges du journal "Pilote"atteint en 1975, d'une certaine morosité, Moebius, Druillet et Dionnet, adoptant un nouveau ton plus adulte et provocateur, fondent "les Humanoïdes Associés", une nouvelle maison d'édition sur laquelle reposera "Métal Hurlant", le journal, d'abord trimestriel puis mensuel, qui va marquer une génération et révolutionner le genre.
Ce 57ème numéro bis est un objet collector.
Il revient sur les débuts de la revue et revisite les premiers numéros.
Son sommaire est prestigieux, rien que la BD et de la SF.
La couverture, association de talents, est signée Druillet et Moebius.
Le premier récit, "jusqu'au dernier" est signé Jacques Tardi ainsi que "la crainte du sloane aux yeux bleus" et "lune de miel" que l'on retrouve un peu plus loin.
Dionnet et Mandryka nous offrent une sorte de court feuilleton : "Jules l'Eclair".
Mais interrompons une minute ce programme pour une petite page de pub !
Au commencement il y avait "le bandard fou" "John Watercolor" et "cauchemar blanc" de Moebius - Il y avait "Mirages" de Druillet.
Si vous avez aimé ce numéro, vous apprécierez ces deux volumes contenant les premières bandes des deux dessinateurs qui ont le plus révolutionné l'histoire de la bande dessinée.
Puis, quand le programme reprend, surgissent Lesueur pour "de réputation mondiale", Vaughn Bodé pour "Cobalt 60", Moebius encore, Alexis pour "Vengeance", Enki Bilal avec "Crux Universalis, Gotlib pour, ne nous étonnons de rien, un "attentat à la pudeur", Russ Heath, Mandryka et jean-Claude Mézières qui nous présente de drôles de "baroudeurs de l'espace"....
J'en oublie et pas des moindres mais l'énumération, trop longue, serait lassante à force d'être trop fournie.
En ouverture de ce 57 bis spécial, les couvertures des 4 premiers numéros sont reproduites en pleine page et les sommaires correspondants de l'époque sont retranscrits.
"Métal Hurlant" pour toute une génération c'est aussi un film d'animation canadien inspiré de la revue française et de "Heavy Métal", son émanation américaine.
Ce film a certes un peu vieilli mais sa bande son, saturée de Hard-Rock, est toujours aussi fameuse et "Trust", cocorico, y fait une tonitruante apparition.
Dans le passé, le futur, sur la terre et dans l'au-delà, il est le seul à connaître son véritable ennemi. Il est le seul à pouvoir le trouver.
C'est l'histoire de "Métal Hurlant"...
Les américains en avaient rêvé, "les Humanoïdes associés" l'ont fait !
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Aujourd’hui, dans les bacs des bandes dessinées de la bouquinerie « A la source du Livre », j’ai trouvé un exemplaire en très bon état de « Time is Money » de Fred et Alexis. J’avais lu cette aventure de Timoléon dans les pages du magazine Pilote au début des années 70, lors d’un camp d’été dans les Ardennes belges. Je me vois encore sous la tente en toile, en compagnie de mon frère et de son épouse, dévorant cette histoire complètement loufoque de voyage(s) dans le temps. Et donc, l’effet nostalgique a très bien fonctionné. La relecture m’a apporté un regard différent. Elle m’a confirmé que le regretté Fred n’était pas seulement le génial père de Philémon, mais également un scénariste prolixe pour d’autres dessinateurs. Pour Alexis, dans ce cas-ci. Alexis, de son vrai nom Dominique Vallet, (1946 – 1977), est un peu oublié du grand public, ce qui est bien triste, me semble-t-il. Son graphisme très empreint des comics américains dénotait, à l’époque, des aficionados de la ligne claire, chère à Hergé, par exemple.
Timoléon est l’anti-héros par excellence. Il est un VRP qui, lors de ses pérégrinations, rencontre l’acariâtre professeur Stanislas, l’inventeur d’une machine à voyager dans le temps. S’ensuivent des paradoxes temporels créant confusions, malentendus, rencontres improbables, le tout étant soutenu par un humour très « non-sens ». Ce qui rend cette bande dessinée intemporelle…
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Timoléon et le professeur Stanislas se sont associés pour exploiter une extraordinaire machine à remonter le temps. Les précédents essais ont raté...
Le professeur réfléchit intensément pour trouver une nouvelle idée d'exploitation de la machine.
Soudain, l'idée surgit enfin mais le professeur se casse la jambe gauche....
De nouveau, Alexis dessine un scénario de Fred.
"Une peau de banane dans le temps" est le deuxième opus de "Time is money".
Inventive, d'une fantaisie à la fois fine et débridée, cette nouvelle aventure est tout aussi réussie.
"Le talent n'attend pas le nombre des années", que l'on peut remonter d'ailleurs !
Une idée géniale du professeur en chasse une autre.
Les dessins sont soignés, le duo Timoléon/Stanislas est savoureux et l'on prend un énorme plaisir à le retrouver ou, pour les plus jeunes, à le découvrir.
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Dans un pays indéterminé, un individu, porteur d'une gigantesque machine à rouler les cigarettes, vient d'arriver dans un manoir aussi sinistre que délabré.
Il a été accueilli très courtoisement par un aimable vieillard qui l'a laissé tenter une démonstration des possibilités de son encombrante machine...avant de lui annoncer qu'il ne fumait pas !
L'aimable vieillard est le professeur Stanislas, le camelot est Timoléon.
Ils vont former une association terrible sur un projet auquel le professeur travaille depuis plus de cinquante ans.
En effet, Timoléon accepte de voyager dans le temps grâce à la machine mise au point par le professeur Stanislas, qui l'expédie à Florence, en 1469, avec pour mission d'acheter "la Joconde" au jeune débutant qu'était alors Léonard de Vinci.
Le voyage se passe bien, mais arrivé à Florence, Timoléon est jeté en prison....
Annoncé dans le 524ème, puis par la superbe couverture du 525ème numéro du journal "Pilote", en novembre 1969, "Time is money" est le point de départ d'un cycle de trois albums.
Il sera suivi de "quatre pas dans l'avenir" et de "Joseph le borgne".
Un court récit de deux pages, intitulé "sale temps", paraîtra dans le 543ème numéro du journal d'Astérix et d'Obélix en avril 1970.
"Time is money", sous-titrée dans sa parution d'origine "une aventure sordidement matérialiste", est un récit drôle, parfois sombre, atypique et fantaisiste.
Fred et Alexis revisite le voyage dans le temps.
Ayant eu vent de l'expression "le temps c'est de l'argent", ils ont creusé, grâce au professeur Stanislas, le concept et lui ont permis de gagner de l'argent avec le temps !
Malgré leur talent, ils ne sont que de vulgaires "mercantiles" !
Plus sérieusement, "Time is money" est un de ces albums qui ont donné, au début des années 70, un nouveau souffle à la bande-dessinée et lui ont permis d'aborder un nouveau pan plus réaliste, plus poétique et peut-être plus "adulte".
"Time is money" est irrésistible et indispensable.
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De Tarass Boulba à La dame au Camélia, on peut rire de tout !
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Quand deux joyeux lurons de la bande dessinée humoristique, soit Gotlib au scénario et Alexis au dessin, font leur cinéma, cela donne forcément un bouquin délirant dans lequel Hamlet, Tarass Boulba, les Malheurs de Sophie... sont adaptés à une sauce totalement folle, où toutes les ficelles des films de chevalerie nous sont dévoilées...
Cette édition réunit les deux albums initiaux; ma préférence allant davantage vers le premier volume, nettement plus inventif.
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