Céline DH

Son souffle chaud contre mon cou me donne envie de m'enfuir, pourtant mes jambes n'essaient même pas d'esquisser le moindre geste, je n'ai plus froid comme tout à l'heure mais je tremble de peur, de honte, de colère et d'impuissance .

Ne deviens pas une personne dont les mains sont tachées de sang, tu as un cœur énorme, alors laisse-le éclore et donner de l’amour autour de toi.

Je ne saurais expliquer le profond bien-être que je ressens quand l'eau chaude se déverse sur mon corps. C'est un petit bout de paradis pour moi. Je reste un certain temps comme cela avant de commencer enfin à me laver. Je frotte chaque partie de mon corps dans l'espoir inespéré de pouvoir effacer chacun de ces sévices. Peine perdue, elles seront incrustées à l'intérieur de mon être jusqu'à la fin de ma vie...

Je prends un réel plaisir à la baiser et pilonner brutalement son cul, chaque gémissement de douleur qu’elle pousse décuple encore plus mon orgasme.

Je ne le comprendrai jamais, pourquoi s’entiche-t-il toujours du même genre de femme, ressemblant trait pour trait à notre mère, enfin en plus jeune et moins torturée. Il faut toujours aussi qu’il leur fasse l’amour avec tellement de passion, c’est totalement écœurant cette faiblesse d’esprit !

Je n’ai jamais eu de rapport sexuel avec un minimum de tendresse de cette façon, alors quand ses mains agrippent mes épaules je regarde dans sa direction, mais elle a les yeux clos et la bouche entrouverte. Une sensation étrange me traverse l’échine lorsque que je prends doucement son corps pour l’allonger sur le matelas.

Malgré la situation et l’environnement où elle est, elle garde cette beauté ensorcelante. Elle ne saura jamais à quel point je la trouve magnifique et à quel point j’aime la posséder. Pour elle, je suis un monstre qui ne ressent rien, ce qui n’est pas faux, mais elle, j’ai envie qu’elle m’appartienne, qu’elle se soumette. Je veux anéantir chaque étincelle de vie en elle pour qu’elle ne voie pas d’autres vies possibles que celle qu’elle vit actuellement.

Je ne voulais pas la violer à nouveau, mais me perdre en elle est tellement jouissif…. Surtout que cette fois-ci j’ai assouvi ma pulsion sexuelle jusqu’au bout, j’ai enfin pu me déverser en elle contrairement à la première fois où elle a perdu connaissance quand je lui ai déchiré l’hymen. Cette salope m’avait fait débander sur-le-champ.

Je l’adore profondément, mais parfois je ressentais aussi une certaine jalousie à son égard. Elle est naturellement belle et intelligente en ayant le cœur sur la main. Alors que moi j’ai toujours besoin d’artifices pour qu’on me jette un coup d’œil et qu’on s’intéresse à moi. Elle ne voyait même pas tous les hommes se retourner sur son passage.

J’ai bien remarqué sa façon de me regarder depuis la première fois que je l’ai vue. Jusqu’ici, je m’interdisais de répondre à ses regards et d’aller vers elle. Elle a l’air tellement innocente, je voulais la protéger en l’ignorant, mais maintenant qu’il n’est plus à proximité, je vais pouvoir aller vers elle.

Je crois que je ressens un certain amour dérisoire pour lui, une partie de moi aime sa façon de prendre le contrôle sur mon corps, sa façon de me faire l’amour bestialement et sans retenue, alors que l’autre en est totalement terrifiée…

J’ai bien compris, qu’il ne sert strictement à rien de chercher l’affrontement, ni même d’essayer de parler avec lui, d’un quelconque souci pouvant le concerner. Si, il a bien le trouble auquel je pense, il va se brusquer ou voire pire, devenir violent…

Rien que le fait de revivre ce moment en l’évoquant, je suis prise d’une série de frissons indéfinissables, alors je serre fermement les cuisses, dans l’espoir de faire taire ma libido, qui redemande l’imposante présence de Casey.

J’ai cédé lorsque tu as dit avoir eu envie de moi, mais je ne m’attendais pas à ce que soit si… Brutal, Casey, c’était très douloureux et j’ai beaucoup de mal à le supporter. Ce n’est pas une expérience dont je veux me souvenir. Puis, ton comportement en général, tu es impulsif, tu imposes tout le temps sans prendre l’étendue de ce que la personne en face de toi, désire. C’est pesant, ce genre de relation ne m’intéresse pas.

La vérité, c’est que… C’est qu’il s’est servi de moi comme d’un vulgaire mouchoir pour se vider et se déchaîner sur mon corps fébrile qui ne demandait que de l’attention…
Je ne sais pas trop combien de temps je reste ainsi, à me vider de toutes les larmes que mon corps est capable de contenir, mais lorsque j’entends des bruits de chaussures frôlant le sol du palier, je me relève en sentant chaque courbature me brûler. Tout en évitant de faire le moindre son qui pourrait révéler ma présence, je me dirige vers ma chambre où je jette son polo au sol.

Je découvre alors que je viens d’entrer dans un bordel clandestin. Tout autour de moi, des femmes se promènent quasiment à poil, d’autres dansent outrageusement sur des hommes obèses et dégoulinants de sueur, me provoquant un frisson de dégoût.
Je n’ai jamais eu besoin d’un endroit aussi sordide pour baiser.
Les femmes me tombent automatiquement aux pieds, lorsque j’ai envie de m’envoyer en l’air, il me suffit de me rendre dans un bar classe et l’affaire est dans la poche. Je ne paie jamais pour du cul !

Il est dominateur, arrogant, sûr de lui et prêt à tout comme il le dit si bien.
Moi, je ne suis pas du tout comme ça, bien au contraire, j’aime avoir le choix, qu’on prenne en compte ce que je ressens, qu’on me laisse du temps pour me familiariser avec l’inconnu qui se trouve face à moi.
Même, ses yeux hypnotiques me dérangent tout autant qu’ils m’attirent.

On dit souvent que la peur a plusieurs définitions, plusieurs niveaux de degré, pour ma peur ce n’est pas une peur enfantine d’être violentée, non ce n’est pas ça… Il est brut certes et ne prend aucunement en considération ce que je peux penser ou ressentir. Au fond de moi, j’ai désiré qu’il m’embrasse, je voulais connaître le goût que sa bouche avait. Mais, il m’a prise au dépourvu et contre ma volonté.

Ma vie se profile à cent à l’heure, tout comme je l’aime, vivre tout dans l’extrême, en poussant toujours plus loin ses propres limites.
Maintenant, je vais m’engager dans le terrain de l’art manipulateur avec ma jolie petite créature de voisine !

Grand, élégant, sûr de lui, très séduisant. Mais bon, il est étrange aussi, déterminé, il va droit au but et ça me donne froid dans le dos. Un peu lunatique aussi, la première fois qu’on s’est rencontrés, il a fait comme si je n’existais pas et ensuite, il est devenu courtois, puis arrogant et là il veut… Enfin il voudrait aller plus loin, parce que je l’attire et il m’a assuré, qu’il obtenait toujours ce qu’il voulait.