Cinémathèque française

Ce livre a été publié à l'occasion de l'exposition sur le cinéma expressionniste allemand, laquelle avait eu lieu, de 2006 à 2007, à la cinémathèque française qui célébrait ainsi ses soixante dix ans en montrant une collection exceptionnelle de dessins et de maquettes de films. Dans le cinéma expressionniste le décor, en rompant la perspective, en modifiant la proportion des objets, en accentuant les ombres et les lumières, crée une atmosphère à la fois terrifiante et irréelle, symptomatique de toute une époque, qui après les violences de la première guerre mondiale allait aboutir au nazisme. "Le Cabinet du docteur Caligari" (1920) de Robert Wiene est l'un des films les plus représentatifs de cette période. Son décor de toiles peintes suggère le crime et la folie. Cette collection n'a été possible que grâce au travail de Lotte H. Eisner, l'auteure de "L'Ecran démoniaque", de "Fritz Lang" et de "F. W. Murnau". Critique de cinéma à Berlin à la fin des années vingt, Lotte H. Eisner avait dû fuir le nazisme et s'était réfugiée à Paris où elle rencontra Henri Langlois, l'un des fondateurs de la cinémathèque dont elle deviendra la conservatrice. Dans ce livre Werner Herzog lui rend au cours d'un entretien un très bel hommage.

Catalogue d'une exposition réalisée en 2009 à la cinémathèque française, ce livre permet de compléter les autres écrits relatifs à l'oeuvre de Jacques Tati, notamment ceux de Stéphane Goudet et François Ede.

Les témoignages d'artistes et de cinéastes figurant en fin d'ouvrage permettent de mettre encore davantage en relief l'influence qu'a eue monsieur Hulot sur le cinéma, et comment certains de ses films, qui sont des sortes d'ovni dans le contexte de leur époque, sont devenus des classiques incontournables tant pour l'image qu'ils donnent d'une société en mutation que pour l'esthétique des images.

Le livre, construit comme l'exposition, permet de cheminer jusqu'à la sortie où l'on retrouve Monsieur Hulot, injustement suspecté de voyeurisme et brusquement éconduit par une employée de M. Arpel qui lui indique que "ça n'est pas la sortie, ça, monsieur ! La sortie est ici, alors faites le tour !"

Ce livre est constitué d'une première partie avec des notes et des croquis faits lors de la conception de l'exposition, dans la deuxième partie, on retrouve beaucoup d'images vues à l'exposition en 15 sensations (ou chapitres) décrivant le monde de Jacques Tati et en troisième partie, il y a des témoignages d'artistes variés sur Jacques Tati. Des auteurs, des architectes, des cinéastres et certaines personnes qui ont travaillé avec lui nous raconte des anecdoctes ou comment ils ressentent le cinéma de Jacques Tati.



Presque un an après l'Exposition “Jacques Tati : Deux temps, trois mouvements”, j'ai eu beaucoup de plaisir à revivre les émotions que j'avais eu lors de ma visite.


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A l’occasion de l’exposition « Jacques Tati, deux temps, trois mouvements » présentée à la Cinémathèque française à Paris (8 avril – 3 août 2009) parait ce catalogue, richement illustré et très original. Original Tati l’était et en trois courts métrages et six longs métrages, il s’est imposé comme l’un des cinéastes burlesques les plus originaux et les plus inventifs du 20ème siècle.

L’exposition lui rendre hommage hors des commémorations obligées qu’il ne prisait guère, l’année où il aurait eu 102 ans, donc avec un peu de retard mais quoi de plus normal pour celui qui a toujours pris un malin plaisir à entrer dans ses propres films à contretemps !

Tati Deux temps, trois mouvements est le catalogue de l’exposition sur Jacques Tati, organisée l’année dernière par la Cinémathèque Française, sous la direction de Macha Makaïeff.



Rassurez-vous, nul besoin d’avoir vu cette exposition pour comprendre le livre.



Tout d’abord, le génie de Jacques Tati perdure et c’est rassurant dans ce monde où tout file plus vite que le TGV, où l’image succède à l’image, sans organisation, sans sens, juste pour remplir.



L’œuvre de Tati est magnifique, c’était un clown qui travaillait à l’infini, ses pitreries. Il y a des dessins de travail qui l’attestent.

Et la réussite n’a pas toujours été au rendez-vous. Même si Jour de Fête, Les Vacances de M. Hulot et Mon Oncle furent des succès flamboyants.



Tati reçut l’Oscar du meilleur film étranger en 1959 et il demeura humble et lucide.



Il faut prendre le temps de parcourir ce livre qui reflète une vie d’artiste rare et précieuse.



En fin de livre, plusieurs personnalités racontent qui sa rencontre avec Tati, qui sa découverte de l’univers cinématographique de Tati.

Les témoignages de Jean-Claude Carrière, de Christian Lacroix, de Pierre Etaix sont à lire.


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