Citations de Contretemps (43)
l’acceptation (im)morale des conditions catastrophiques dans lesquelles des êtres humains engagent leur périple vers l’Europe
Avec plus de 100 000 morts par an, les cancers constituent la première cause de mortalité liée à de mauvaises conditions de travail dans l’Union européenne. Ils frappent principalement les professions ouvrières et des activités de service fortement féminisées (notamment la santé, la coiffure et les ongleries, le nettoyage)
Toute situation où le droit national ne répond pas aux exigences minimales d’une directive peut être soumise à la Cour de justice européenne
Les conséquences politiques et psychologiques de ces nouvelles inégalités dans un contexte de détérioration des services publics ont été considérables
Comment (re)construire une Europe démocratique, de coopération égalitaire et de citoyenneté intégrale, tournée vers la satisfaction des besoins de l’ensemble des peuples, les droits des femmes et la fin de la domination masculine, la transition écologique, les droits des minorités linguistiques et culturelles installées ici et là, sans que les peuples soient institutionnellement reconnus comme décideurs ?
ÉDITO
Antoine Artous, Francis Sitel : « Gilets jaunes » La grande casse…
DOSSIER
Antoine Artous, Francis Sitel : Demain l’Europe ?
François Sabado :Europe : vers l’éclatement de l’Union européenne ?
E. Igor Mineo : Le visage fracturé de l’Europe et la gauche négligente
Alda Sousa : Portugal : Le Bloco et le gouvernement du Parti socialiste
Jean-Yves Potel : L’Europe vue d’Est
Philippe Marlière : Le Brexit, le plan B des néoconservateurs
Maite Mola : Entretien, vice-présidente du Parti de la gauche européenne
Marie-Christine Vergiat : Entretien, députée européenne du Front de gauche
Marie-Pierre Vieu : Entretien, députée européenne et membre de la direction du Parti communiste français
Laurent Vogel : L’outil du droit communautaire dans les luttes pour la santé au travail en Europe
Bruno Della Sudda, Patrick Silberstein, Daniel Desmé : Les questions nationales toujours présentes dans l’Union européenne…
Richard Neuville, Mariana Sanchez et François Caussarieu : L’automne catalan et le retour de la question nationale
Paul Alliès : L’Europe, les Régions et les questions nationalitaires
Antoine Artous : En hommage à Sophie Oudin-Bensaïd
INTERNATIONAL
Farouk Mardam-Bey : Entretien, Parler encore et toujours de la Syrie
MARXISME
Geoffrey de Sainte-Croix : Karl Marx et l’interprétation de l’Histoire ancienne et moderne
CULTURE
Gilles Bounoure : Les grandes années de la photographie « sociale »
Gilles Bounoure : Le Japon et « l’art brut »
la prise de conscience collective des femmes anticipe sur le devenir d’une émancipation encore plus large
La dénégation et l’effacement de l’intolérance, au cours du temps, rendent désormais possible la résurgence répétée, sous des formes actualisées, du racisme, de l’antisémitisme et de la misogynie
Le plus évident est celui du conflit distributif, pour la répartition de la survaleur entre travail et capital. Mais ce conflit est lui-même conditionné par l’état de la lutte à un deuxième niveau, celui qui détermine les formes politiques dans le cadre desquels s’opère la lutte des classe
la contradiction croissante entre la rationalité partielle des entreprises et l’irrationalité globale du systèm
c’est seulement en opposant une rationalité écosocialiste – la rationalité de la satisfaction des besoins humains réels, démocratiquement déterminés dans le respect de l’environnement – à la fausse rationalité partielle du capital qu’il est possible de faire barrage à Trump
Le rapport au temps et aux droits créant une égalité entre les êtres humains ne se séparent pas des instances de discussion
Ces tâches appellent des méthodes collectives permettant complémentarité et auto-éducation dans des tâches de production et de services organisées de façon coopérative
Les transformations des moyens de production mettent à l’ordre du jour une baisse massive du temps contraint par les tâches sociales de la production salariée
Un temps historique, venu de la dynamique du capitalisme, semble avoir unifié l’histoire de l’humanité, créé un seul univers mental, tendu les esprits et les actions vers l’accumulation comme seul mode d’existence. Il est une part de vérité dans cette affirmation. Mais la fusion des temps historiques, battant aux rythmes de l’accumulation économique et de la possibilité du changement politique, n’a pas abattu les murs entre temps sociaux. L’inconciliabilité de ces temps – en tant que représentations du temps – qui rythment tel ou tel groupe, telle force sociale dominante ou dominée, et cette pluralité des rapports aux actions menées n’ont pas disparu. Elles conservent une prégnance sensible dans l’espace comme dans le temps.
la montée à la surface de cette longue durée relève d’un défi immense à l’analyse sociale – et, in fine, à l’action politique
Diffus et global, c’est peu dire que l’écologie interroge per se l’articulation entre niveaux de décision et perceptions sociales du temps et de l’espace. Sans doute le sens profond du global se trouve-t-il dans l’analyse, au niveau d’espaces donnés, de ces perceptions différenciées et des effets perceptibles du temps historique, aujourd’hui le temps écologique
l’ère du terminable » : « toutes les durées se précipitent soudainement à la surface autrefois réservée au seul temps court
Il s’agit de proposer quelques analyses qui toutes interrogent la définition même du travail intellectuel dans son lien à la politique, en s’attachant à élargir l’approche habituelle
Dans tous les cas, la focalisation de la critique sur la culture néolibérale et les mentalités qu’elle engendrerait inévitablement prend la place d’une approche plus globale et complexe, celle d’une critique de l’économie politique, dialectisant le rapport aux idées aux pratiques et prenant acte du heurt croissant entre le discours néolibéral et le rejet populaire montant que suscitent ses choix politiques, ainsi que le rôle du contrefeu réactionnaire et néoconservateur