Dany

Humour et dessins coquins de Dany, un grand de la BD franco-belge.

1/La position du missionnaire :

Dans un village africain, un chef apostrophe le père Joseph.

- Père Joseph, moi y en a pas content. Moi y en a 10 enfants, tous noirs comme moi.Le 11ème, y en a être tout blanc comme toi. Toi y en a être seul blanc à 200 kilomètres tout autour.

- Pas de conclusion hâtive ! Regarde ces chèvres, elles sont toutes blanches, mais de temps en temps, nait une chèvre toute noire.

- Bon, euh, ça va père Joseph. Moi y en a rien dire pour le bébé blanc, mais toi y en a rien dire pour la chèvre noire, d'accord?





2/ Tu parles d'un cadeau!

-Dis donc, il est peut-être un peu simplet, le Bébert, mais qu'est ce qu'il est balèze ! Fait Louison, une jolie blonde, sur son vélo.

Elle entraîne Bébert près d'une meule de foin.

-"Tu peux me prendre ce que tu veux." Dit Louison.

Et Bébert part au quart de tour, avec le vélo !





3/ Un vieux monsieur très riche avec une jolie jeune femme, à Paris.

- Heu, que préférez vous, ma chérie. Aller à l'hôtel ou visiter d'abord la Tour Eiffel?

- Commençons par l'hôtel ! Demain, la Tour Eiffel sera toujours debout...





De beaux dessins! Dany lance en 1990, "Ça vous intéresse", sa collection d'albums coquins. Bob de Groot, Tibet, Hermann y ont contribué avec leurs blagues...

"Le sexe sans amour n'est pas toujours drôle... Mais c'est toujours plus drôle que l'amour sans le sexe." Georges Wolinski.

Encore de jolies femmes avec le dessinateur Dany, un grand de la BD franco-belge.

1/ Deux jeunes femmes se font des confidences:

"- Tu as déjà vu le visage de ton mari, pendant que tu fais l'amour?

- Oh oui! Une fois! Le pauvre était tout congestionné !... Il me regardait par la fenêtre de la chambre à coucher!"





2/ Un homme se fait traiter de cocu par un autre qui se pavane dans une décapotable rouge.

Il raconte à sa femme :

"-Je rentrais lorsqu'un inconnu dans une voiture sport rouge, m'a croisé et m'a dit COCU!

- Mon biquet chéri. J'espère que tu ne vas pas t'imaginer des choses? Tu as eu affaire à un cinglé, c'est tout!"

Le lendemain, le mari croise de nouveau l'inconnu, qui crie :

"-Salut COCU!"

Puis, il ajoute:

"-Cocu et rapporteur en plus!"





3/ Dans une salle de sport, un petit ventru et dégoulinant de sueur drague une jolie fille, en train de travailler ses euh... pectoraux :

" Au fait, savez-vous lesquels de vos muscles travailleraient le plus, si nous faisions l'amour?

- Oui...mes zygomatiques !





Les "filles sur papier glacé" de Dany sont belles, sont bien en chair et ont de la repartie!

Cette Histoire sans héros serait restée unique, si Van Hamme et Dany n'avaient décidé de lui offrir une suite... Et ils ont fort bien fait, pour le plus grand bonheur des amateurs de bande dessinée d'action.

Les survivants du premiers tome reprennent du service, dans un contexte encore plus anxiogène et périlleux!

Cette fois, il s'agit d'aller récupérer une bombe en forme de document explosif car compromettant... sur les lieux même de l'aventure déroulée vingt ans plus tôt.

Un récit magnifiquement illustré et dynamisé par Dany, dans une époque amère et désabusée.

Ah ça!, Van-Hamme possède parfaitement son métier de conteur!

Voilà sept belles histoires qui forment un bon album!

Si toutes m'ont enchantées par leur ton et leur graphisme toujours plus abouti, je confesse ma préférence pour celle qui met en scène le prince Charmant!.. Un récit malicieux en forme de conte, avec le susdit Charmant, la princesse Méralda et certain seigneur Grosmatou.

Olivier Rameau, heureusement, a fait l'objet d'une très belle intégrale qui reprend toutes ces aventures des héros rêverosiens.

À découvrir, revisiter et consommer sans modération aucune: Que du bonheur!

Pour le plus grand bonheur des lecteurs d'Olivier Rameau, Le canon de la bonne humeur voit le retour des Pouyoutoufus!...

Souvenez-vous ces petits êtres malfaisants et pessimistes apparus dans la toute première aventure rêverosiennes, et devenus gentils et doux après leur tonte par l'oiseau Razibus!...

Mais, depuis le premier album de la série Olivier Rameau, les poils ont repoussés et la méchanceté est revenue. Hallucinaville assiégée ne devra son salut qu'au Canon de la bonne humeur... Encore faudra-t-il faire rire celui-ci, et ce n'est pas gagné! L'aide d'un boxeur qui se fait mettre de plus en plus KO pour séjourner plus fréquemment à Rêverose, sera primordiale.

Le beau travail de Greg et Dany, avec ce récit, est à son zénith! Significatif et emblématique d'un hebdomadaire Tintin à son meilleur.

Il y a un instant, vous habitiez encore le vrai monde, celui où l'on s'ennuie, celui de tous les jours où vous vous sentez quelconque ...

Eh bien, à moins que vous ne traversiez une période de pensées sérieuses, il se peut, qu'en embarquant sur "la caravelle de n'importe où", vous partiez en voyage vers le doux pays de Rêverose !

C'est Alphonse Pertinent qui vous parle.

Mais vous ne pouvez l'apercevoir avant de parvenir à Hallucinaville.

Et si vous êtes démuni d'imagination, de poésie ou du sens du merveilleux, ce sera très difficile ...

D'autant que le plan d'urgence patapon rouge ZZ-ronron 444 vient d'y être lancé par les trois grands sages ziroboudons.

Car la réserve de graines de zénobisou s'épuise !

Elles entretiennent la fantaisie et l'esprit.

Désastre et contrariété, Rêverose peuplé de gens normaux !

Quelle vision épouvantable !

Il faut aller sur l'île Hypothétique chercher les dernières graines de zénobisou.

Elles y sont gardées par de terribles dragons ...

Cette quatrième aventure d'Olivier Rameau a débuté, en 1971, dans les pages du journal de Tintin, en même temps que les vacances d'été.

Olivier Rameau y est superbe !

Je ne saurais trop vous recommander sa fréquentation ...

Colombe est charmante dans son petit ciré jaune !

Je n'en dis pas plus, elle pourrait nous entendre ...

L'album, tissé d'humour et de poésie, est une réussite.

Quel talent !

Greg et Dany signent là un bel album ...

Au S.P.I.C.*, le sergent Brumbach est un instructeur d'élite.

Il est l'homme de la situation.

Le capitaine Flagg l'a chargé de faire, en un minimum de temps, de ses six nouveaux élèves les meilleurs policiers du monde.

Chacun d'eux est envoyé par son centre de sélection en qualité de meilleur élément de l'année :

- le caporal Pronto Muleta de la police de San Escudo ...

- Hans "Stomach" Frigo de Frankfurt en Allemagne ...

- l'aspirant Philéas Whops du service de tri des contraventions à Carrot Junction en Australie ...

- Rip Poker de Brooklyn ...

- Kay Mac Cloud, de Boston, qui est est la dernière descendante de la plus prestigieuse lignée de policiers américains ...

- Jo Nuage, un français dont les aïeux ont fait la gloire de la sûreté depuis Vidocq ...

Un premier petit parcours d'obstacles va permettre de les jauger.

Une équipe comme celle-là, c'est la fin du beau métier d'instructeur de choc !

Car la "Pink Section" est une vraie promotion de vrais copains vraiment doués !

Et le sergent Brumbach songe à démissionner.

Mais Mike Gossip , un journaliste qui passait par là, lui propose 1.000 dollars pour que la petite Mac Cloud triomphe du francais !

La compétition s'engage ...

Greg et Dany s'en donnent à coeur joie.

Cet album est une pochade entre copains, un véritable petit moment de détente.

Les aventures de Jo Nuage et de Kay Mac Cloud ont été publiées, en 1975 et 1976, dans "Achille Talon Magazine".

Elles sont drôles, sans prétention et se laissent lire avec plaisir ...



*Special Police Instruction Camp

Arlequin, c'est un de ces beaux gosses de la Bande dessinée, magnifié par l'aisance graphique ahurissante de Dany!

Arlequin, c'est le personnage du van Hamme qui créera Largo Winch et XIII.

Arlequin, ce sont des scénarios à l'humour punchy et à l'action sans trêve.

Arlequin, c'est une série à découvrir ou redécouvrir, tant c'est plaisant et bien fait!

Et le titre n'est pas pour rien, qui se veut pastiche de certains romans d'espionnage des années 60...

Du bel ouvrage, par deux grands artistes de la BD francophone.

Histoire sympathique qui se laisse facilement lire mais guère inoubliable. M. Arleston a exploité à fond le concept de l'univers de Troy avec une imagination débordante...



Histoire en 2 tomes ou comment 3 guerrières mercenaires se retrouvent pour faire fortune sur le dos d'un serpent métamorphe. Sympa mais sans plus. Mon ex est à fond sur Arleston mais il y a des histoires qui ne méritent pas forcément d'être gardées après avoir été lues, ce qui, pour moi, est le cas de ce diptyque. Je vais quand même en continuer la découverte tant que j'ai sa bibliothèque sous la main, l'équivalent d'une centaine de BD dont les séries les plus connues de ce scénariste.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Voici donc la fameuse "Histoire sans héros" sorti en 1977, une histoire simple mais diablement réaliste, avec beaucoup de profondeur, avec un récit viscéral, qui à l'époque change vraiment de ce que l'on a l'habitude de lire. Nous suivons les quelques survivants d'un crash d'avion qui vont tout tenter (en bien ou en mal) pour se sortir de là, par leurs propres moyens.

Beaucoup de retournements de situations, de morts et de sacrifices pour un récit haute en couleur.

Imaginez un pays où l’immigration est choisie, parce qu’au Pays de Rêverose, n’entre pas qui veut, sinon, c’est vite le bordel ! Et voilà deux saugrenus individus usurpateurs qui viennent y semer la pagaille, je vous l’avez bien dit !

Et si vous avez des doute, on vous forcera à suivre un traitement médical sans consentement :

“- Je vais vous demander de vous prêter à une petite formalité...

- Je dois me faire vacciner, c'est ça ?

- À peu près, vous nourrissez visiblement des doutes, confiez-les à cet appareil. Il fera le nécessaire pour vous rendre normal…”

Une conspiration contre les conspirationnistes, mais oui, bien sûr, pourquoi n’y a-t-on pas pensé plus tôt !

Et l’air de rien, il y a pas mal d’interdictions dans ce pays merveilleux...

Bon, trêve de plaisanteries, cette lecture n’est ni réactionnaire et n’a rien à voir avec une dystopie, où il faudrait vraiment avoir l’esprit mal placé.

Cette série est une éloge de l'insouciance, du futile et de l’absurde, et une attaque en règle du matérialisme, de la cupidité et de la mesquinerie. Les quelques dérapages que j’ai signalées plus haut n'en sont pas vraiment et ne sont en fait que des astuces d’auteurs pour asseoir leur histoire.

Cela se passe dans un monde parallèle baroque, où l’on pourrait rencontrer Alice, Oui-Oui et tant d’autres personnages de l’enfance, où le rêve passe avant le réalisme.

Olivier Rameau, Colombe Tiredaile et monsieur Pertinent vont devoir régler un problème d’erreur de casting. Deux individus, escrocs notoires, en usurpant l’identité d’un poète et d’un peintre, se sont réfugiés dans le pays de Rêverose où ils y sèment une sacrée pagaille, introduisant la cupidité, l’avidité et le mensonge.

Le thème est sans surprise, classique pour cette série, Greg laisse libre court à son imagination, chargé d’onirisme, de poésie, et d’humour, aux antipodes de ses récits d’aventures sérieuses, Comanche, Bernard Prince, Bruno Brazil. Le dessin de Dany est léger, un peu délirant dans l’imagination, un peu rococo et kitsch, mais assez classique dans le trait.

J’avoue que je me suis amusé à jouer avec les idées en contradiction avec l’esprit du récit. Quelques esprits chagrins pourraient trouver cette lecture scandaleuse, mais même cela prête à rire, parce qu’ici, on ne se prend pas au sérieux.

“Le grand atout des auteurs pour conclure une histoire comme celle-ci, c’est qu’à Rêverose, personne n’a de suite dans les idées. On n’y connaît donc pas la rancœur, et puis d’ailleurs, une loi y interdit le souvenir des choses désagréables, c’est pourquoi , si nous avons oublié quelque chose dans ce récit, nous ne pouvons que nous en réjouir pour vous. À bientôt !”

Non, la seule morale à retenir de cette histoire, c’est que la cupidité, ça rend con, un peu comme le pastis (c’est ma femme qui me le dit), mais ça ne disparait pas avec une simple gueule de bois le lendemain matin.

Bon, allez, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, Olivier Rameau est une série rafraîchissante, pleine de bon sentiments et que j’ai adoré quand j’étais enfant et pour laquelle j’ai toujours une grande sympathie.

Dany et Greg, avec Olivier Rameau, offrirent une bande dessinée aussi aimable que fantaisiste. C'était dans l'hebdomadaire TINTIN, à la fin des années 60.

Les aventures des héros rêverosiens ont évoluées, sous-tendues par la nécessité de conserver le caractère heureux et fantaisiste du monde de Rêverose.

Dans l' Océan sans surface, Olivier rameau va devoir aller refaire provision de "bon sel de la vie", dans un royaume sous-marin (quoi de plus logique?...).

Accompagné du boxeur sous K.O. de plus en plus permanent (qui fera merveille dans un match d'anthologie contre un poulpe vicieux), Olivier Rameau sera l'ambassadeur de Rêverose pour la négociation du précieux sel auprès du roi... Mais un traître et un pirate-requin malfaisant vont mettre en péril l'acquisition du sel.

Un album des meilleurs, dans cette série au charme intact et à l'imaginaire débridé!

Le monde d'Hallucinaville est une invention merveilleuse, fantastique, dans l'esprit d'Alice au pays des Merveilles, on peut y rencontrer une sorcière, un ogre, des hippies, des dragons naïfs qui se transforment en champignons, et bien sûr Olivier Rameau, Colombe Tiredaile et Monsieur Pertinent. Une étrange épidémie de zozotalazaunisse menace le pays, nos héros se lancent dans la quête de la bulle de Si-c'était-vrai pour sauver tout le monde. C'est bourré d'inventions extraordinaires, de créatures étranges, de personnages loufoques, de calembours, de répliques drôles, de mises en abyme et de moment poétiques (un peu baba cool, mais c'était l'époque). Personnellement, c'est dans ce domaine que je préfère Greg, même si c'est parfois un peu bavard, il y de l'action non-stop, des surprises à tous le coins de page. Cet album je l'ai lu des milliers de fois quand j'étais enfant et le charme agit toujours.

Après la réussite d' "Histoire sans héros" le duo Dany/Van Hamme se retrouve pour une série d'action. Chez Van Hamme, on trouve dans cette série les prémices de XIII et Largo Winch, mais on y est encore pas tout à fait. Les ficelles sont un peu plus grossières, mais le rythme et le montage scénaristique sont déjà là et les thèmes du monde des affaires et de l'espionnage aussi. C'est un épisode prometteur : Une société fait appel à une sorte d'agent secret privé pour protéger une affaire en cours, mais l'affaire en question est déjà éventée et les adversaires sont déjà sur le coup. L'histoire commence par l'action avant de rentrer dans les explications et on est tout de suite dans le bain.

Une série qui mériterait d'être redécouverte.

Une bande dessinée, spécifiquement taillée en chapitres pour la parution dans l'éphémère et défunt mensuel Achille Talon Magazine.

Le ressort donné par cette rivalité franco-américaine dans une école de super-flics est assez agréable. Les personnages sont pittoresques et l'humour souvent...explosif.

Il est seulement dommage que le format atypique d' Achille Talon Magazine n'ai pas permis une mise en album plus appropriée.

Une tempête frappe l'île de Chausey et Paul va sauver une jeune fille en détresse. Elle se trouve être l'assistante de son éditeur et il va lui raconter son nouveau projet de livre photo : raconter ses nombreuses aventures amoureuses.



J'ai été très déçue par cette histoire complètement creuse. Je n'ai pas compris le but des auteurs. Opposer deux visions de l'amour? Celle des passions libres de Paul, jamais plus de quelques semaines avec la même femme, contre l'amour engagement de Kristen?

Il y a bien quelques messages sur le tourisme de masse dans la baie d'Halong, sur les bagnes de Guyane, sur la déforestation, sur les méfaits de l'alcool... mais c'est l'affaire dune case, trop anecdotique pour donner de ma profondeur à l'histoire.

Alors que reste t'il? De belles aquarelles qui rendent très bien les paysages mais moins bien les femmes. La vision du corps de la femme n'est pas du tout féministe. Pas une seule pour sortir du moule à la barbie.

Voilà une petite fraicheur dans ce monde de brute !

Dany et Greg use de l’absurde pour nous livrer pléthore de calembours et de pirouettes et galipettes graphiques afin de mettre à l’effort nos zygomatiques ! Et ça fonctionne !

Rêverose a donc bien le dessus sur le vrai-monde-où-l’on-s’ennuie, et ses habitants à l’image d’olivier rameau, colombe tiredaile, Alphonse pertinent, les ziroboudons, Majestor, Pazunbrin etc… mettent le paquet pour nous dérider.

Graphiquement, le trait humoristique et fluide de Dany est en accord parfait avec la ligne claire. Quant au scénario, Greg déborde d’imagination pour notre plus grand bonheur.

Cette intégrale tome 2 regroupe les albums :

- La caravelle de n’importe où

- Le grand voyage en absurdie

- L’oiseau de par-ci, par là

On sent que van Hamme n’est pas au sommet de son art, le méchant est assez artificiel, le genre méchant de James Bond, l’effet mystérieux du personnage masqué est un peu trop cliché, pareil pour le héros qui se déguise et joue deux rôles à la fois, il est toujours le plus malin et les hommes de main du méchant sont vraiment stupides. On est encore loin de XIII, avec un scénario plus surprenant et plus solide à la fois et des personnages plus complexes. Quant à Dany, je le préfère dans un registre plus enfantin, plus onirique, celui d’Olivier Rameau où son imagination est beaucoup plus débridée, ici, les décors, les ambiances sont trop calqués sur les séries TV américaines. L’histoire reste cependant assez agréable à lire, mais n’est absolument pas incontournable.

Comme son titre l’indique, Vingt ans après a été publié en 1997 soit deux décennies après Histoire sans héros. Bien qu’il s’agisse a priori d’un one-shot, mieux vaut avoir lu l’album précédent sous peine de devoir composer avec des révélations indispensables (qui survit et qui meurt).



Pour être pleinement apprécié, cet album mérite d’être mis de côté pendant plusieurs années, ou mois, et lu pour la première fois après avoir relu plusieurs fois Histoire sans héros. La frustration ainsi engendrée vous le rendra bien, promis !



Comme souvent avec Jean Van Hamme, il faudra ici s’attendre à de nombreuses surprises puisqu’il va réussir à développer une nouvelle histoire qui s’appuie sur celle de 1977. Et franchement, il fait fort. Il va être question d’une mystérieuse organisation qui s’en prend aux survivants du crash pour les réduire au silence. Les services secrets s’en mêlent et Laurent, devenu adulte, va être mis à contribution… Le dénouement se révèle bien plus complexe et subtil que prévu.



Vingt ans après mise donc sur l’action. Laurent et ses alliés vont devoir retrouver la trace des survivants et certains d’entre eux ont pour le moins, mal fini. Il est assez curieux de constater que leur destin est pour le moins contrasté. Ceux que l’on prenait pour des héros ne s’en sortent pas forcément pour le mieux… En tous cas, c’et un plaisir des les retrouver et de suivre leurs aventures alors que le temps aura fait des ravages.



En vingt ans, les dessins de Dany ont eu le temps d’évoluer et de mûrir. Et cela ce voit ici et s’apprécie à chaque planche. Quel plaisir de découvrir une telle finesse. Une nouvelle fois, cet album porte la marque de son époque mais il s’agit des années 1990.



Les nouveaux personnages, leurs interactions, les surprises et retournements de situation, les scènes d’action font de ce nouvel album avec ces nombreux changements de pays et d’ambiance un véritable thriller qu’il est impossible de lâcher. Assurément il s’agit ici d’un très bon Van Hamme sublimé par les dessins de Dany.

Van Hamme nous emmène dans une histoire, somme toute assez simple, avec sont groupe de survivant d'un crash en forêt équatoriale.

Le dessin de Dany est puissant, et son réalisme brutal nous offre la peinture d'un milieu hostile où se retrouvent des personnages divers, porteurs de secrets, de tares innommables ou de sagesse profonde.

Un récit, assez simple, avec son lot de survivants et de sacrifiés...;

Un livre que j' aime beaucoup relire.