Je loue l’initiative de « ma « médiathèque, qui présente dans des bacs en bois, à son entrée, des ouvrages « délaissés », jamais empruntés… pour 1 € symbolique. En entrant, je fouine toujours, et j’en suis ravie, car grâce à cela, je viens de découvrir cet auteur allemand, Hans Joachim Schädlich, avec cette biographie fictive d’Esope, inspirée d’une vie d’Esope , texte anonyme grec, d’après un manuscrit du Xe siècle…( avertissement mis en exergue)
Je ne connaissais rien de la vie du fabuliste : esclave, d’une laideur franchement repoussante…en contrepoids de sa disgrâce et de son état de servitude, il reçut des « muses » l’art d’inventer des fables…L’auteur propose de façon originale le parcours du fabuliste-conteur à travers ses propres fables et dialogues avec les puissants des différents pays, où il vécut successivement…
« En ce temps-là, les rois rivalisaient pour les lauriers de l’esprit, non pour la victoire à la guerre. Ils s’envoyaient mutuellement des questions philosophiques emberlificotées, et celui qui ne trouvait pas la réponse devait payer un tribut à l’expéditeur. Esope répondait à toutes les questions qui étaient posées à Lycurgue. Aussi jouissait-il de la faveur particulière de ce dernier. Il conçut pour Lycurgue d’épineuses questions à l’intention des autres rois, et comme ils ne surent pas y répondre, ils durent tous payer tribut à Lycurgue. C’est ainsi que l’empire des Babyloniens ne cessa de croître. (p. 73)
Un court texte distrayant et instructif à la fois, qui nous fait prendre connaissance en toute légèreté du parcours singulier et aventureux d’Esope…qui nous fait songer dans notre propre histoire, aux « bouffons du Roi » qui pouvaient sous couvert de farces et spectacles outranciers , exprimer quelques vérités aux puissants. Pour Esope , ses fables mettant en scène des animaux, jouent la même fonction.…
Ce texte étonnant m'a donné l'envie de découvrir les autres écrits de cet écrivain , dont "le coupeur des mots"...qui paraît fort attrayant, et en même temps propose de façon ludique une réflexion sur la langue...ainsi qu'un roman publié chez Actes Sud, en 2012, "Le Voyage de Kokochkin"...qui mélange la Grande Histoire , la critique des régimes totalitaires et la Littérature.
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N.B: « Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Fabuliste grec (viie-vie s. av. J.-C.).
D'après la légende, Ésope était un esclave phrygien difforme et spirituel, compagnon de la courtisane Rhodopis, qui, une fois affranchi, fit de nombreux voyages en Orient. On lui attribue plus de 300 fables (Aesopica) qui mettent en scène des animaux et présentent une morale pratique, mais ce corpus, fixé à l'époque d'Hadrien, est le fruit de la tradition orale : Socrate connaît les fables d'Ésope (Platon, Phédon, 61 b) ; Démétrios de Phalère, disciple de Théophraste (fin du IVe s.-IIIe s.), en a donné un recueil. Les Mythiambes de Babrius (Ier ou IIe s. apr. J.-C.) réunissent 200 fables, en vers, comme les 123 fables de Phèdre, dont s'inspirèrent les fabulistes du Moyen Âge et La Fontaine »
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Je l'ai lu pour le CM1 donc c'était scolaire. Il est bien quand on est un enfant.
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Petit livre d'une grande intelligence et merveilleusement conté.
Utilisé comme livre de lecture dans beaucoup d'écoles allemandes et l'institut Goethe s'en sert également pour l'initiation grammaticale auprès des non-Allemands presque débutants.
Il est dangereux de vendre sa pensée et sa langue ! (Hans Joachim Schädlich).
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Le jour où un homme propose à Paul de lui faire tous ses devoirs pendant une semaine, Paul accepte sans hésiter ! Seulement voilà, en échange il doit donner à cet homme toutes ses prépositions et ses articles définis... Alors, Paul se met à parler de façon étrange, il manque des mots dans ses phrases, ce qui suscite le rire chez ses camarades de classe. Le Coupeur de mots est une histoire très sympathique pour faire comprendre aux enfants l'importance de la grammaire.
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C'est l'histoire d'un petit garçon du nom de Paul qui rencontre un homme, Filolog. Cet homme lui propose un échange : « Donne moi tes articles définis ,tes prépositions…, en échange, je ferai tes devoirs. »
Paul accepte l'échange mais parle de moins en moins bien, jusqu'à ce que personne ne le comprenne plus...
Nous avons bien aimé ce livre car il explique l'utilité de la grammaire en étant drôle.
L'idée de couper les mots nous a plu. Le début était un peu bizarre mais un conseil: "CONTINUEZ!"
Nous espérons que ce livre vous plaira autant que nous.
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C'est l'histoire de Paul qui rencontre un homme nommée Fildog.L'homme lui proposa qui lui fera ses devoirs toute en échange de ses préposition et de ses articles définis donc il ne peut pas les prononcés comme si il les avait oubliés.Le seul moyen qu'il reparle normalement est de corriger une feuille remplie d'erreur ainsi il pourra parler normalement .
5 étoiles,très bon livre car il est drôle
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J'ai bien aimé ce livre car l'histoire est bien illustrée et bien remplie. L'histoire se passe dans plusieurs endroits : chez Paul, dans la rue et à l'école. L'histoire ne se passe pas à des moments précis mais l'illustration peut parfois nous montrer si c'est le jour ou la nuit. On peut quand même voir que nous sommes au 21ème siècle. Le livre contient un problème à résoudre, celui de retrouver tous les adjectifs, les pronoms etc. que le coupeur de mots lui a pris. Pour les retrouver, il devra résoudre une énigme sur une feuille, reformuler toutes les phrases où il manque des pronoms, des verbes etc.
Les personnages sont : le coupeur de mots, Paul, sa mère, son père et toute sa classe. Il n'y a pas beaucoup d'action malheureusement. Le personnage principal de cette histoire s'appelle Paul, dans l'histoire, on peut voir qu'il est très imaginatif.
Vavandu37
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se livre et sa fait la 3eme fois que je le li tellement que ses bien et je pense qu vous devriez le lire
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Paul rencontre un drôle de bonhomme Filolog. Il lui propose de faire ses devoirs à sa place à condition de lui donner ses prépositions, ses articles et même certaines consonnes. Paul accepte pour passer plus de temps à jouer avec ses amis mais le résultat est qu'il ne parle plus correctement et plus personne ne comprend ce qu'il dit.
Ce livre est assez facile à lire Il est sympa quand on est un enfant .Ce livre est amusant et il y a des images .Il est drôle car le héros ne parle plus normalement.
Ex : Merveilleux être dressage,un éléphant asseoir grand tabouret .
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Littérature de jeunesse, génial !
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Voilà un roman qui se lit tellement vite que je n'ai même pas eu le temps d'y glisser un marque-pages !
C'est une histoire très simple mais assez originale. Paul, un petit garçon, accepte un drôle de marché avec un drôle de bonhomme : celui-ci lui fera ses devoirs pendant une semaine en échange de ses prépositions et articles définis. Malgré les quelques désagréments que provoquent sa façon de parler, Paul prend goût au temps libre que lui laisse cet accord et rempile pour une deuxième semaine, au prix de ses formes verbales...
C'est raconté très simplement, un peu à la manière d'un conte. C'est une lecture que je recommanderai plutôt pour des élèves de fin de primaire. Je travaille en collège et je l'ai découvert parce qu'une collègue veut le proposer en lecture à des élèves de 6e mais c'est vraiment simpliste pour des collégiens. Cependant, pour des élèves faibles lecteurs, cela peut-être une lecture accessible. L'histoire est sympathique mais sans être très marquante, peut-être parce qu'elle est très brève et un peu superficielle.
Challenge Romans Jeunesse 2023
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C’est un magnifique petit roman, abondamment illustré de vignettes, de dessins au trait vite faits mais tellement parlant. Petit parce que court autant que dense, mais en aucun cas, simpliste. Lu à voix haute, il acquiert toute sa saveur et toute sa puissance. Ainsi entend-on ce dont Paul accepte de se passer. Il n’est pas Faust, il ne vend pas son âme, quoique, il vend des mots, des lettres, des conjugaisons, l’un après l’autre, pour gagner du temps, pour jouer plus quitte à parler moins. Jusqu’au jour où il prend conscience, que ce ne sont pas des mots qu’il vend, des mots pour des devoirs ou des apprentissages, ce sont ces mots, ceux avec lesquels il dit, joue, s’exprime et en un mot, vit.
Ainsi, au fil du texte, entend-on, par défaut, la valeur grammaticale des catégories de mots, des formes verbales, et l’importance lexicale des consonnes par exemple. Omettez les prépositions et le rapport entre les objets deviendra compliqué à décrire. Passez-vous des articles et la subtilité de l’usage de l’indéfini comparativement au défini sautera aux oreilles de votre locuteur. De même comment lui signifierez-vous singulier et pluriel, masculin et féminin. Ainsi les déterminants, qu’ils soient articles, numéraux, démonstratifs, possessifs, interrogatifs, exclamatifs ou indéfinis sont-ils absolument nécessaires aux substantifs !
C’est par et dans leur absence que se révèlent pleinement l’utilité et le rôle que les parties du discours et les conjugaisons tiennent dans la phrase. Leur implication grammaticale est fondamentale, pour la connaissance. Pourtant, vient un temps où il ne s’agit plus de grammaire, où il ne s’agit plus de savoirs, leur valeur est tout simplement capitale pour la liberté d’expression. Sans ces mots à la nature bien définie et aux fonctions indissociables des modalités d’écriture, l’élocution de chacun s’en trouve grandement limitée. Se priver de la grammaire, c’est se priver du bonheur de dire, avec détail et précision, à voix haute ou en la couchant sur le papier, tout simplement, sa pensée.
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Un sujet intéressant: Esope, qui fut censé être esclave quelque part au niveau du VIIe – VIe siècle avant notre ère, et le père de la fable.
Pourtant, ça a été assez dur de finir ce petit opus, sans que je sache trop pourquoi.
Je pense simplement que le style n'était pas pour moi, mais cela ne m'empêche pas de le recommander aux lecteurs curieux de cette figure historique, car cela reste distrayant et instructif...tout en leur rappelant que d'Esope finalement on ne sait rien de sûr.
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Un court livre très sympathique avec des illustrations plutôt marrantes et représentatives de l'histoire. On se retrouve avec un narrateur qui sacrifie ses pronoms possessifs et ses déterminants, pour qu'on fasse ses devoirs à sa place. Et petit à petit, il se rend compte de l'importance de chacun des mots, de l'importance de la conjugaison également. A quel point c'est difficile de ne pas pouvoir s'exprimer correctement.
C'est une histoire à la fois rigolote et ludique.
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J’ ai apprécié ce livre car les personnages sont attachants , on est tout de suite entraîné dans ce rythme trépidant . J ‘ ai trouvé un moment banal : le moment où Paul se fait disputer par son maître . Cette lecture m ‘ a un peu ennuyé vers le milieu .Le moment qui m ‘a marqué est la fin car c’ est émouvant. Au fil de l histoire , j ai commencé a comprendre qu’ un monde sans propositions , articles et sans certaines consonnes ne seraient plus un monde . Le côté original de cette histoire est que l ‘ on plonge dans ce roman bouleversant.
Maryne Grassart
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