L'alchimie ne débuta véritablement en Occident qu'au XIIe siècle, pour connaître sa période classique au siècle suivant au cours duquel furent conçus les textes latins qui, par la suite, serviront de références. (...)
A la fin du moyen âge, l'alchimie, même si elle fut contestée, voire condamnée à l'occasion, fut définitivement inscrite parmi l'ensemble des disciplines scientifiques officielles.
Au XVIe siècle, elle connut un développement prodigieux soutenu par la propagation de la philosophie hermétique dans les milieux humanistes, qui eut pour conséquence d'orienter nombre d'adeptes vers des adaptations théosophiques. Cela aboutit à la formation d'une secte au début du siècle suivant, les rose-croix, au moment même où, grâce à la gravure, l'iconographie connaissait une richesse exceptionnelle.
Le déclin s'amorça dès le XVIIe siècle où les théories des alchimistes furent battues en brèche par des connaissances plus positives et l'organisation progressive de notre chimie.
La croyance en la possibilité de transmuter un métal vil en or, qui constitue l'assise de l'alchimie, fut dès lors rejetée par le corps scientifique qui considéra souvent comme une supercherie ce qui n'était que naiveté, ignorance ou allégorie.
En alchimie, l'histoire se confond avec la légende, la réalité avec le symbole. Son nom même qui nous a été transmis par les Arabes, se confond avec ses origines mythiques que la tradition rechercha dans l'antique Egypte. Les textes originels encore conservés, y furent rédigés dans les premiers siècles de notre ère. Ils comprennent l'essentiel de ses pratiques et allégorisations transmises ensuite par les arabes et les Byzantins.
L'ésotérisme de l'art alchimique est également déterminé par la nature sacrée de la science hermétique.En effet, selon la tradition ,celle-ci fut comme les religions ,révélée à une élite par un dieu:Hermès-Toth