Citations de Lundimatin (37)
De même que nous sommes tout à fait capables de nous organiser horizontalement pour faire des blocages, nous sommes capables de nous organiser pour remettre en marche une organisation plus sensée de l’existence.
Non nous ne réclamons pas le droit à polluer chaque jour un peu plus une planète déjà mal en point. Ce que nous refusons c’est ce chantage dégueulasse qui consiste à faire peser sur nos épaules la responsabilité du carnage écologique et son coût.
.e réflexe de l’oligarchie est de créer un ennemi intérieur, pour recueillir l’assentiment général dans le resserrage de son dispositif militaro-judiciaire.
Ils nous veulent plein d’espoir car nul n’a jamais agi par espoir, et que notre passivité est leur fonds de commerce.
Dans la France, "l’État de droit" n'est plus qu'un sujet de plaisanterie, en fait une énorme blague. Bien sur on le sait depuis longtemps mais, tout s'accusant de manière inouïe dans la période présente, les choses prennent maintenant une clarté aveuglante. L’effondrement de légitimité des gouvernants, la coupure méthodique de toutes les médiations, (...) bref la faillite intégrale des institutions politiques laisse nécessairement la police seule en charge "d'appliquer" la politique sociale.
Il arrive que l’expansion inflationniste du contrôle policier ne produise pas la pacification escomptée de la population mais au contraire un rejet massif quoique chaotique des dispositifs de sécurité. Ici c’est la logique même de M. Bauer qui génère le chaos qu’il cherche pourtant à abolir.
L’application de plus en plus large des procédures antiterroristes à des affaires d’État montre que l’antiterrorisme est désormais une technique de gouvernement, un moyen de contrôle des populations.
Le but de la surveillance de masse n’est pas de déjouer des « attentats terroristes » mais la surveillance de masse elle-même.
La situation est simple : le peuple veut la chute du système. Or le système entend se maintenir. Cela définit la situation comme insurrectionnelle, ainsi que l’admet désormais la police elle-même. Le peuple a pour lui le nombre, le courage, la joie, l’intelligence et la naïveté. Le système a pour lui l’armée, la police, les médias, la ruse et la peur du bourgeois.
Quand on est de la classe moyenne, on n’est pas du côté de la légèreté d’avoir dépassé la pauvreté: on est littéralement coincé, coincé entre l’objectif inatteignable de devenir trop riche pour ne plus avoir le souci de l’argent et la réalité permanente du risque de dégradation sociale.
Devant le manque de proposition, il faut créer une vraie menace. Créer un groupe d’intervention (…) Seule l’idée de la guerre civile peut être maintenant raisonnable. Et cette guerre se fera avec les armes du possibles. Nous utiliserons les mots d’une manière radicale. Nous avons décidé de rester imprenables. Plus de grèves, plus de manifestations, plus de contre-propositions, mais plus d’acceptations non plus. Seulement le silence comme ultime contestation.
L’idéologie, ça sert juste à se rassurer et à se raconter que nous au moins, on n’est pas des paumés.
Ce qu’il y a de vivant et de redoutable dans le contre-espace de la place de la République, c’est que le geste peut suivre la parole.
Destituer le système, c’est reprendre en main localement, canton par canton, toute l’organisation matérielle et symbolique de la vie, car c’est précisément l’organisation présente de la vie qui est en cause, c’est elle qui est la catastrophe.
Soit nous parvenons dans les mois qui viennent à opérer la bifurcation nécessaire, soit l’apocalypse annoncée se doublera d’une mise au pas sécuritaire.
Ceux qui font les insurrections à moitié ne font que creuser leur propre tombeau. Au point où nous en sommes, avec les moyens de répression contemporains, soit nous renversons le système, soit il nous écrase.
Ce ne sont pas les radicaux qui font le mouvement, c’est le mouvement qui radicalise les gens.
Quant à Macron, qu’il arrête de se plaindre, c’est lui-même qui nous a appelés à venir le chercher.
Contrairement à tout ce que l’on peut entendre, le mystère, ce n’est pas que nous nous révoltions, mais que nous ne l’ayons pas fait avant.
Toutes les condition sont réunies pour un pétage de plombs en règle. Et la meilleure manière de péter les plombs, c’est de le faire ensemble, c’est de renverser ce sentiment de malaise, cette impression de monde à l’envers, dans une énergie collective de débordement systématique de ce qui existe. Aux dernière nouvelles, le mouvement est en cours.