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Critiques de Musée d` Art Moderne de la Ville de Paris (4)
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Pierre Bonnard : L'oeuvre d'art, un arrêt du ..

Boudin, c'étaient ses ciels qu'il n'aimait pas. Il faut dire qu'ils occupaient les deux tiers de la toile et paraissaient bien besogneux, l'affaire fut réglée par les impressionnistes comme il faut.



Ici, c'est l'eau du bain semble-t-il qui pose des problèmes à Bonnard, -ce dont j'ignorais-, pas même le nu féminin qu'il maîtrise à merveille et qui crève la toile. Sur un de ses thèmes favoris, la femme nue dans son bain dans la baignoire, même si l'eau est toujours trop sale pour Bonnard, il n'y a guère que lui pour éprouver ce sentiment ; l'oeil rivé sur la beauté attrayante à bien des égards de la femme nue ne nous fera pas regarder au plafond ou dans les ciels de Boudin avec une certaine perplexité.



Il est toujours intéressant d'avoir la version du maître impudique qui voit toujours des choses sur sa création que nous ne soupçonnons même pas. Certes nous l'avons déjà par ce qu'il nous donne à partager, une chose bien domestique de l'univers de Bonnard, nous livre-t-il un secret pour admirer chastement le nu féminin allongé, mais lisons plutôt le commentaire qu'il en a fait de la Grande baignoire :



Sur " La Grande baignoire", grand format, sur laquelle Bonnard n'arrêtait de parachever son trait, sur des mois et des mois en attente, période 1937-39 qui n'en finissait pas non plus avec cette drôle de guerre, on peut lire ceci



"Lorsque Bonnard accorde un entretien à la journaliste suédoise Ingrid Rydbeck, pendant l'été 1937, à Deauville, il travaille depuis plusieurs mois à La Grande Baignoire, punaisée comme ses autres toiles sur un mur tendu de papier à fleurs. "C'est la dernière fois que je tente un motif aussi difficile. je ne peux pas exprimer ce que je veux. Il y a six mois que je travaille à cette toile maintenant et j'ai encore du travail pour plusieurs mois (..). Dans celle-ci l'eau paraît toujours sale ; je n'en sors pas .."



Ma curiosité s'est arrêtée sur bien d'autres pages, en particulier sur L Atelier au mimosa, grand format, 1939-1946. Ah c'était l'arbre à fleurs jaunes préféré de ma défunte mère. Ce jaune de Bonnard est hallucinant !



Il y a des éléments de la vie comme ça qui vous attachent parfois à la mémoire d'un artiste pour toujours ..
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Tanis l'or des pharaons

Catalogue d'une exposition de 1987 Au centre de la Vieille Charité à Marseille. En ouverture des tableaux chronologiques et généalogiques(indispensables) . Puis des essais consistants ( Tanis/Pharaons, grands prêtres et guerriers libyens./Le rayonnement de l'Egypte au temps des rois tanites et lybiens/Les arts du métal/Nombreuses illustrations . Puis un choix de textes sur le sujet. Enfin le catalogue lui-même présentant par l'image et le texte 104 pièces de l'exposition. Très belle qualité de reproduction et de textes.

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L'imagerie de michel tournier / 2 decembre ..

Du 02 Décembre 1987 au 14 février 1988, le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, le MAM organise une exposition photo sur le thème : « L’imagerie de Michel Tournier ». Charge à l’auteur du « Roi des Aulnes » de sélectionner les cent photos qu’il préfère…Difficile, même quand on est un amateur éclairé…



« L’imagerie de Michel Tournier » est en fait le catalogue de cette manifestation ; c’est à dire la reproduction des cent photos sélectionnées et présentées par Michel Tournier, accompagnées d’un livret de présentation et de commentaires.



On retrouve ici, outre quelques photos de l’auteur lui-même dans la plaquette de présentation, les photographes que Michel Tournier à toujours aimé commenter : Dieter Appelt, Edouard Boubat, Lucien Clergue, Arthur Tress, Eva Rubinstein… pour ne citer que les plus connus.



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Les Années trente en Europe

Les détenus peuvent consulter les livres de la bibliothèque de la prison. En période de confinement, on peut retrouver sur ses étagères personnelles de vieilles acquisitions dont on n’est pas totalement sûr de les avoir lues. La comparaison s’arrête là ! Il en fût ainsi avec “Le temps menaçant : 1929-1939”, catalogue d’une exposition au Musée d’Art moderne qui s’est tenue en 1997. Le prix est indiqué en francs, c’est dire que nous sommes dans l’ancien monde comme dit un petit monsieur médiatique. Les textes introductifs de chaque chapitre, par thèmes et/ou période, y sont particulièrement intéressants. Cela change avec les baratins creux, verbeux et branlatoires actuels dont il vaut mieux s’esclaffer. Il faut dire qu’ils étaient écrits par des gens compétents et non des logiciels de pipeautron !

N’ayant pas de compétences particulières pour porter un jugement pertinent sur les œuvres que je revisite plus de vingt ans plus tard, ma réflexion se porte plus sur le comportement des artistes durant cette période qui a vu les trois régimes totalitaires et dictatoriaux (communiste, fasciste et nazi, par ordre d’entrée en scène). Cette époque n’autorisait pas trop la demi-mesure. En URSS, on était un thuriféraire de l’idéologie, on se taisait ou on émigrait, si possible. Ou alors le NKVD vous envoyait visiter la Sibérie. En Allemagne, nombreux ont été les soutiens du régime, Goebbels soignait son monde, les Juifs ayant fui très tôt. Les opposants ont produit des œuvres absolument remarquables et visionnaires. Le plus intéressant s’est passé chez nous où nos “chevaliers” ont forniqué sans honte avec le communisme. La plupart ne se sont pas rendus sur place, une crainte ? Une fois encore la palme de la bassesse et de l’abjection est décernée à Aragon qui se voulait le chef de la secte, avec des sacristains chez les surréalistes, rares sont ceux qui sont restés honnêtes. La capacité à l’aveuglement reste un grand mystère (cela continue actuellement). On se rappellera que le même Aragon pourfendait les adversaires de l’escroc Lyssenko… Lénine les appelait les “idiots utiles” !

Ce fut un plaisir de revisiter l’exposition et les textes de présentation.

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