AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Origène (18)


Nous devons donc proclamer haut et fort que les Évangiles sont les prémices de toutes les Écritures, et que celui de Jean constitue les prémices des Évangiles. Nul ne peut en appréhender le sens s’il ne s’est penché sur la poitrine de Jésus et si le Christ ne lui a pas donné Marie pour mère. Pour être un autre Jean, il faut, à l’instar de ce dernier, être désigné par Jésus comme étant Jésus. Car Marie – selon ceux qui ont d’elle une saine opinion – n’a d’autre fils que Jésus. Aussi, lorsque le Christ dit à sa mère : « Femme, voici ton fils »(1) (et non : « Femme, voici aussi ton fils »), c’est comme s’il disait : « Femme, voici Jésus que tu as enfanté. » Car tout homme accompli « ne vit plus, mais le Christ vit en lui. »(2). Par conséquent, dans la mesure où le Christ vit en cet homme, Marie s’entend dire à son sujet : « Femme, voici ton fils, le Christ. »

(1) Jean, XIX, 26.

(2) Origène modifie légèrement les paroles de Paul (Galates, II, 20). (p. 35)
Commenter  J’apprécie          80
Penses-tu que ce sont des fables et que l’Esprit Saint conte des histoires dans les Écritures ? C’est une instruction pour les âmes et c’est une doctrine spirituelle que celle-là qui te forme et t’apprend à venir chaque jour aux puits des Écritures, aux eaux de l’Esprit Saint, à y puiser sans cesse et à en rapporter chez toi un plein récipient.
Commenter  J’apprécie          30
Heureux sont les yeux qui voient l’Esprit divin caché à l’intérieur sous le voile de la lettre ; et heureux sont ceux qui prêtent à cette audition les oreilles pures de l’homme intérieur.
Commenter  J’apprécie          30
Certains ont été pris et transportés à Babylone, qui furent des princes dans l’église et à cause de leur péché furent transportés de la cime du Liban. D’eux il faut dire qu’un aigle grand, aux ongles grands, et bien fourni de plumes cueillit les plus hauts rameaux du cèdre et les déracina du Liban, savoir Jérusalem, et les planta dans la terre de Canaan (…) C’est pourquoi, jours et nuits, tant pour nous que pour nos frères, implorons le secours de Dieu, afin que personne de Jérusalem ne soit transporté en Canaan ; que, sa sentence négligée, nous ne tendions loin de sa volonté vers un autre aigle ; et que ne vienne sur nous une plus grande colère, ne pourrisse toute la plantation, et ne se dessèche le fruit en même temps que les racines. Car la plantation de Jérusalem ne peut porter des fruits sur une autre terre.
Commenter  J’apprécie          30
Ainsi donc, il faut prendre le Verbe de Dieu comme un puits, s’il cache un profond mystère, ou comme une source, si elle déborde et s’écoule en faveur des peuples.
Commenter  J’apprécie          30
 Origène
Tout ce qui ne s'exprime pas s'imprime.
Commenter  J’apprécie          30
Quand Moïse a-t-il vu la gloire du Seigneur (Nb 12, 8) ? Je dis que c’est lorsque le Seigneur a été transfiguré sur la montagne et qu’il y avait près de lui Moïse et Élie qui s’entretenaient avec lui (Mt 17, 3) ? C’est pourquoi Dieu peut justement ajouter dans la suite : Pourquoi donc n’avez-vous pas craint de vous en prendre à mon serviteur Moïse ? (Nb 12, 8) Cette parole s’adresse évidemment à ceux qui semblent d’un côté recevoir les évangiles, mais de l’autre dénigrent Moïse. Ils méritent bien ces reproches, car sachant par l’évangile que Moïse a vu en même temps qu’Élie la gloire du Seigneur, ils ont osé dénigrer la loi et les prophètes. Pour nous, ne soyons pas des détracteurs de la loi de Moïse, ne dénigrons pas la loi, ne nous contentons pas d’être des auditeurs de la loi mais pratiquons-la et méritons ainsi, avec Moïse lui-même, de participer à la glorification.
Commenter  J’apprécie          20
 Origène
L'Esprit de Dieu s'est reposé sur ceux qui ont le coeur pur et sur ceux qui purifient leurs âmes du péché. L'Esprit Saint ne peut souffrir ni communauté ni partage avec L'Esprit du mal.
Commenter  J’apprécie          10
Si dans leur préfiguration mosaïque, le tabernacle, les sacrifices et l’ensemble du culte sont appelés « type et ombre des choses célestes », il faut dire sans aucun doute que les guerres menées par Jésus, les massacres de rois et d’ennemis sont aussi « le type et l’ombre des choses célestes », c’est-à-dire des guerres que mène Jésus notre Seigneur contre le diable et ses anges. Il les livre avec son armée et ses officiers, autrement dit avec la masse des croyants et ceux qui les dirigent. C’est Jésus, en effet, qui chez Paul et les Éphésiens combat « contre les princes, contre les puissances, contre les dominations de ce monde des ténèbres, contre les esprits mauvais répandus dans les airs.
Commenter  J’apprécie          10
Que ses habits soient déchirés, sa tête découverte (Lv 13, 45). On indique par là que celui qui est lépreux dans l’âme, c’est-à-dire rivé aux péchés, ne doit pas coudre ses habits et couvrir les hontes du péché. Car comme celui dont les vêtements sont décousus porte découverte et nue la honte de son corps, de même faut-il que celui qui est encombré de certains péchés ne couvre ses maux et ses hontes par aucun raccommodage de paroles, aucun voile d’excuses ; qu’ainsi il ne devienne pas un sépulcre blanchi, à l’extérieur de belle apparence aux yeux des hommes, mais à l’intérieur plein d’ossements de morts et d’impuretés de toutes sortes (Mt 23, 27). Et la loi divine veut que le pécheur, non seulement ne couse pas ses habits, mais encore ne couvre pas sa tête, afin que, s’il y a une faute dans la tête, c’est-à-dire si l’on a commis une offense à Dieu, s’il y a un péché dans la foi, on ne les tienne pas couverts mais qu’on les manifeste à tous pour que le pécheur, grâce à l’intercession et l’admonestation de tous, s’amende et obtienne le pardon.
Commenter  J’apprécie          10
Anne dit : Mon âme a exulté dans le Seigneur (1 R 2, 1). Il était nécessaire qu’elle ajoute : dans le Seigneur, car il y a une exultation qui n’est pas dans le Seigneur. Il est dit de même : Réjouissez-vous dans le Seigneur (Ph 4, 4), car on peut se réjouir dans des choses charnelles et non dans le Seigneur. Si je me réjouis de ce que j’ai trouvé un trésor visible, c’est une joie de la chair et elle n’est pas dans le Seigneur. Si je me réjouis de ce que les hommes me louent, peut-être même sans que je le mérite, ce n’est pas là se réjouir dans le Seigneur ; si je me réjouis des choses périssables et caduques, rien de tout cela ne produit une joie digne d’éloges. Si au contraire je me réjouis d’avoir été jugé digne de souffrir l’injustice pour le nom du Seigneur, cette joie est dans le Seigneur parce qu’il a dit à ce propos : Réjouissez-vous et exultez, car votre récompense est grande dans les cieux (Mt 5, 12).
Commenter  J’apprécie          10
Je suis blessée de charité. S’il est quelqu’un quelque part qui a été parfois consumé par cet amour fidèle du Verbe de Dieu, s’il est quelqu’un, comme dit le prophète, qui a reçu la douce blessure de sa flèche de choix, s’il est quelqu’un qui a été percé par l’aimable trait de sa science au point de soupirer de désir vers lui jour et nuit, de ne pouvoir parler de rien d’autre, de ne vouloir entendre rien d’autre, de ne savoir penser à rien d’autre, de ne prendre plaisir à désirer, souhaiter, espérer rien d’autre que lui, cette âme dit avec raison : Je suis blessée de charité ; elle a reçu la blessure dont parle Isaïe : Il a fait de moi comme une flèche de choix, et il m’a caché dans son carquois (Is 49, 2).
Commenter  J’apprécie          10
Ton nom est un parfum répandu. C’est pourquoi les jeunes filles t’ont aimé. Or, quand les âmes auront attiré à elles le Verbe de Dieu, l’auront introduit dans leurs manières de sentir et de comprendre et auront reçu la suavité de sa douceur et de son odeur, lorsqu’elles auront saisi l’agréable odeur de ses parfums, je veux dire auront reconnu la raison de sa venue, les motifs de la Rédemption et de la Passion, et sa charité à cause de laquelle, pour le salut de tous, l’Immortel est allé jusqu’à la mort de la croix, alors, entraînées par tout cela comme par les odeurs de quelque parfum divin et ineffable, ces jeunes filles, âmes rendues pleines de vigueur et d’ardeur, courent à sa suite, et à son odeur suave elles se pressent, non d’une marche nonchalante et à pas lourds, mais d’une course rapide et en toute hâte, comme celui qui disait : Je cours de manière à remporter le prix (1 Co 9, 24).
Commenter  J’apprécie          10
Mais quand l’âme quitte l’Égypte de cette vie pour atteindre la Terre Promise, elle doit suivre certains itinéraires et effectuer des étapes, chacune bien déterminée, comme nous avons dit. C’est leur souvenir, je crois, qui faisait dire au prophète : « Je m’en suis souvenu et mon âme s’est épanchée en moi, car je pénétrerai dans le lieu de la Tente admirable jusqu’à la Maison de Dieu ». Ce sont ces étapes et ce sont ces tentes dont il est dit à un autre endroit : « Que tes tentes sont aimables, Seigneur des armées ! Mon âme soupire et languit après les parvis du Seigneur ». C’est pourquoi le même prophète dit encore ailleurs : « II a beaucoup duré l’exil de mon âme ». Comprends donc, si tu peux, ce que sont ces exils de l’âme, quand gémissante et dolente elle déplore de se voir exilée trop longtemps. Le sens spirituel de ces exils s’émousse et s’obscurcit aussi longtemps qu’on reste à marcher en exil. Mais ensuite, l’âme recevra un enseignement plus profond. Elle comprendra mieux la raison de son exil lorsqu’elle sera revenue au lieu de son repos, c’est-à-dire au paradis, sa patrie.
Commenter  J’apprécie          10
Que votre amour soit sans feinte (Rm 12, 9). Je pense quant à moi que tout amour qui n’est pas selon Dieu est feint et n’est pas vrai. Et en effet Dieu, le créateur de l’âme, a implanté en elle le sentiment de l’amour, en même temps que toutes les autres vertus, à cette fin qu’elle aime Dieu et ce que Dieu veut. Donc, puisque dans l’âme il a donné cette tâche à l’amour, on doit dire qu’en quiconque aime autre chose que Dieu et ce qui plaît à Dieu, l’amour est feint et simulé. Mais aussi, si quelqu’un aime son prochain et que, quand il le voit dans l’erreur, il ne l’avertisse pas ni ne le corrige, on doit dire que cet amour est feint. Et c’est pourquoi l’amour ne doit avoir rien d’adultère, rien de contrefait, tout comme l’Apôtre le dit pareillement ailleurs : L’amour qui vient d’un cœur pur et d’une bonne conscience et d’une foi non feinte (1 Tm 1, 5).
Commenter  J’apprécie          10
Après cela il dit : Car la création est dans une attente impatiente de la révélation des fils de Dieu (Rm 8, 19). L’Apôtre, voulant montrer combien grande et de quelle nature est la gloire qui doit être révélée en lui-même ou en ceux qui se seront donné bien de la peine pour mener jusqu’au bout les combats du Christ, dit aussi que la création – en tant que raisonnable – a une certaine attente et porte l’espérance de ce temps où doit être révélée la gloire des fils de Dieu, c’est-à-dire quand sera révélé ce qui a été préparé pour ceux qui mériteront d’être fils de Dieu ; ou du moins quand, une fois retiré d’eux le voile qui les cachait, ils seront eux-mêmes manifestés comme étant fils de Dieu.
Commenter  J’apprécie          10
De même que la science actuellement donnée aux saints leur est donnée en miroir et en énigme, comme il en est également de la prophétie et des autres dons du Saint-Esprit, ainsi aussi la liberté qui est donnée maintenant aux saints n’est pas encore la pleine liberté, mais elle leur est donnée comme en miroir et en énigme ; et c’est pourquoi les saints se disent esclaves, en comparaison de cette liberté qui est accordée face à face. Quel est, en effet, celui qui, vivant dans la chair, peut acquérir la liberté entière, comme s’il n’était en rien esclave de la chair ? De même celui qui est dans son corps ne peut avoir de façon complète l’adoption des fils. Et plaise à Dieu que quelqu’un puisse du moins obtenir, en cette vie mortelle, d’être complètement esclave du Christ et non pas de la chair, non pas du sang, non de la vaine gloire, de la cupidité, de la colère, de l’envie, mais qu’il soit l’esclave du seul Christ, c’est-à-dire de toutes les vertus ensemble.
Commenter  J’apprécie          10
 Origène
Aujourd’hui encore le nom de Jésus apaise les âmes troublées, réduit les démons, guérit les maladies ; son usage infuse une sorte de douceur merveilleuse ; il assure la pureté des mœurs ; il inspire l’humanité, la générosité, la mansuétude.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Origène (17)Voir plus

Quiz Voir plus

Compléter les titres

De Diderot : "Les bijoux …...."

volés
indiscrets
de la reine
précieux

15 questions
79 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}