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Critiques de Ram V (121)
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Paradiso, Volume 2 : Dark Dwellers

Ce tome fait suite à Paradiso Volume 1: Essential Singularity (épisodes 1 à 4) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il contient les épisodes 5 à 8, initialement parus en 2018, écrits par Ram V, dessinés et encrés par Devmalya Pramanik, avec une mise en couleurs réalisées par Alba Cardona & Alex Sollazzo. Cette série a été créée par Ram V, Ravij Bhakat et Devmalaya Pramanik. Il se termine avec les couvertures alternatives réalisées par Dev Pramanik (*4), Caspar Wikngaard, Martin Simmonds, Mikesh Singh (*2), et 5 pages d'études graphiques.



Toujours à l'extérieur de la cité de Paradiso, le petit groupe s'est arrêté pour la nuit, afin de se reposer. Il se compose de Noira, Vance, Jack Kriznan, Karin. Noira profite de cette halte pour expliquer la cosmogonie du monde, avec l'existence d'un dieu architecte initial, car c'est la raison de vivre des eidotechts. Il est question de la construction d'une tour par les humains, et de son écroulement. Vance, l'ancien du groupe, remet en cause cette histoire, comme n'étant que des fariboles. Il apostrophe ensuite Jack Kryznan sur ce qu'il sait vraiment de Paradiso, sur ces murs qui bougent et qui leur barrent la route dès qu'ils veulent progresser vers le cœur de la cité appelé Centrum. Avant de les enjoindre à aller se coucher, Karin leur indique que le groupe prendra la direction du Nord au réveil. Dans une autre partie de la cité, Carson, un jeune homme, se rend devant une construction métallique et mécanique qu'il qualifie d'Irontree. Il pousse la chaise roulante de son père. Arrivé à pied d'œuvre, il cale la chaise et commence à monter sur Irontree, une structure d'une trentaine de mètres de hauteur. Il palpe les tuyaux et conduits pour ressentir les flux et les heurts, afin de déterminer où il doit intervenir pour réparer.



Le lendemain matin, la petite troupe est prête à se remettre en marche. À nouveau un immeuble a bougé pendant la nuit pour leur barrer le chemin vers Centrum. Contre l'avis de tous, Karin décide de pénétrer dans l'immeuble, malgré le risque de manifestation du fog, un brouillard enténébré dévorant les êtres vivants. N'ayant pas d'alternative, les autres acceptent de la suivre. Ils arrivent devant un puits gigantesque. Karin pose son cordage à terre, sort un python qu'elle enfonce dans le sol, et laisse le cordage se dérouler vers le bas. Elle leur annonce qu'elle est déjà descendue en bas par le passé. Elle se souvient de l'époque où elle était une récupératrice pour le compte d'un fourgue appelé Neji. Elle avait pris l'habitude de descendre régulièrement dans ce puits, pas seulement pour explorer l'immeuble et récupérer des objets. Elle avait découvert la présence d'éprouvette géante contenant tout un être humain en état de stase. Elle s'était mise à parler à voix haute à l'un d'entre eux, une femme appelée Vasilja. Au temps présent, le groupe est descendu jusqu'au rez-de-chaussée plongé dans le noir. Karin repère la présence du fog sur les murs, et sa lampe commence à donner des signes de faiblesse.



Le lecteur était ressorti du premier tome plutôt satisfait de cette histoire de science-fiction dans un futur post apocalyptique, avec des individus convergeant vers le centre d'une ville visiblement dotée d'une forme d'intelligence artificielle. L'introduction de Dan Watters faisait des promesses sur la dimension métaphorique du récit, mais le lecteur constatait que ces promesses étaient à peine effleurées dans le premier tome. Il espère bien qu'elles seront tenues dans ce deuxième tome. Ram V commence par un peu de mythologie propre à sa série, avec un dieu horloger et une variation sur le mythe de la tour de Babel. Le lecteur n'en ressort pas beaucoup plus éclairé. Effectivement, ce récit correspond bien à la situation de la ville de Paradiso et l'humanité, mais il n'apporte pas de sens supplémentaire à ladite situation. Par la suite, le petit groupe va découvrir une communauté de quelques individus vivant dans les sous-sols de la ville, incapables de supporter la lumière du jour (non, pas des vampires), et entretenant une partie des machines de la ville, mais obligé de se nourrir des êtres humains vivants (non, pas des morts-vivants). La métaphore de techniciens invisibles pour assurer la maintenance de la ville se capte facilement, mais sans être révélatrice de la situation d'un mode de vie ou d'une forme d'asservissement pour ces individus. La situation de Carson s'avère plus révélatrice, et plus poétique. Il entretient une machine dont il ne connaît pas la finalité, parce que son père le faisait avant lui et parce qu'il en retire un sentiment d'accomplissement et de plaisir. Le lecteur peut y voir l'étrange contentement qui vient avec le devoir accompli, et l'absence de sens d'une activité participant à un tout inexpliqué qui reste indiscernable.



Par la suite, il se produit encore des impressions de métaphore ou de réflexion sur la société : des individus qui doivent être décontaminés pour accéder à une zone de la ville, un homme acceptant et même demandant à recevoir des parties mécaniques pour accomplir sa mission, ou encore un individu perdant ses souvenirs au fur et à mesure qu'il participe à nourrir l'intelligence artificielle gérant la ville. Dans ces moments, le lecteur éprouve la sensation que les auteurs tiennent leur promesse d'un récit de genre (science-fiction) servant de support pour une réflexion sur la société, une tentative de psycho-urbanisme, évoquant la tentative de psycho-architecture dans Mister X de Dean Motter. Mais très vite, l'intrigue et l'action reprennent le dessus, focalisant l'attention du lecteur sur les péripéties, aux dépends de cette dimension réflexive. Il concentre alors son attention sur le mystère des pneumas, sur la nature de Jack Kryzman, sur l'histoire de la communauté de Vasiila sur la raison pour laquelle les immeubles se déplacent, sur le mystérieux groupe d'individus (comprenant Hazard, Biscuit, Watcher, Whipper-Snapper).Ram V raconte une histoire dense, dans laquelle les personnages finissent par avoir bien du mal à acquérir de l'épaisseur, à générer de l'empathie, sans devenir non plus l'incarnation d'un projet, d'une ambition, d'un objectif, encore moins d'un concept ou d'un principe.



Le mode de représentation de Devmalya Pramanik a un peu évolué, restant dans un registre descriptif, mais avec des glissements vers une forme d'impressionnisme. Il est toujours facile de reconnaître les personnages, souvent grâce à leur chevelure : le crâne à moitié rasé de Noira, les dreadlocks de Negi, la chevelure ondulée de Karin, la blondeur de Carson, la raideur des cheveux de Vasilja. Pramanik sait également varier la forme des visages, ainsi que les silhouettes, de la finesse de Karin, à la masse imposante de Hazard. Les personnages disposent également de tenues vestimentaires variées, en fonction du groupe auquel ils appartiennent, et de leur histoire personnelle. Même si les protagonistes ont souvent la bouche entrouverte, le lecteur peut voir une certaine diversité dans les expressions de visage, même des sourires, avec un rendu plutôt naturaliste. De la même manière, le dessinateur n'exagère pas les postures, restant dans un registre mesuré correspondant à des adultes.



Comme dans le premier tome, le lecteur apprécie la capacité de Devmalya Pramanik à donner de la consistance aux décors pour qu'il soit possible de s'y projeter et d'éprouver leur consistance, jusqu'à pouvoir croire dans ce monde futuriste. Au fil des séquences, le lecteur apprécie l'ambiance de ces rues laissées à l'abandon qui mériteraient un coup de propre et quelques opérations de maintenance, l'aspect futuriste de l'architecture même si elle apparaît un peu disparate au fil des bâtiments, les tenues à la fois teintées d'anticipation et de bricolage de fortune. Le dessinateur sait également trouver le juste équilibre entre ce qu'il montre et ce qu'il suggère, par exemple pour les implants technologiques sur le corps de Hazard, ou pour l'Irontree, ou encore la manifestation physique de l'intelligence artificielle Assembly. L'éloignement du descriptif vers l'impressionnisme se fait de manière discrète dans quelques scènes et fonctionne très bien que ce soit pour les corridors menant aux tubes contenant des humains, la course à moto rendant hommage à Tron sans en être une copie servile, ou encore la matrice dans laquelle se retrouve Carson. La mise en couleurs s'attache à faire ressortir les surfaces les unes par rapport aux autres pour améliorer la lisibilité, et à installer des ambiances bâties sur la déclinaison en nuances d'une couleur principale, créant effectivement une atmosphère particulière à chaque scène.



Le lecteur finit par se laisser porter par la narration visuelle, solide sans être d'une inventivité folle, et par se prendre au jeu de l'intrigue, même s'il a conscience qu'il ne saisit pas tous les tenants et les aboutissants. Du coup, il a parfois l'impression de revenir à une simple opposition entre deux factions, avec pour enjeu l'indépendance, ou peut-être la survie de l'intelligence artificielle qui gère Paradiso. De temps à autre, il prend conscience de la dimension métaphorique d'une situation, ou de la nature d'une remarque d'ordre sociale ou philosophie, effectuée par un personnage, sans pour autant que cela ne soit des pièces d'une puzzle formant une réflexion bien articulée sur la société, son évolution potentielle, ou encore sur les dangers du futur. En découvrant que l'histoire ne se termine pas dans ce tome, il n'est pas certain de revenir pour la suite, si tant est que les auteurs mènent effectivement leur récit à son terme.
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Toutes les morts de Laila Starr

Alors que je trainais sur le site de ma bibliothèque, j'ai décidé de réserver ce comics pour le lire tranquillement chez moi. Je ne me suis pas attardé sur le résumé car je souhaitais simplement changer un peu de mes lectures du moment.



Pour résumer rapidement : Alors que la naissance d'un bébé est en cours dans un taxi de Mumbai, la déesse de la Mort, vouée à l'inutilité, se fait virer de son travail. Réincarnée dans le corps d'une étudiante suicidée, Laila Starr, elle part à la recherche du futur inventeur de l'immortalité, Darius Shah, afin de l'éliminer avant qu'il ne change le destin de l'humanité. Mais tout ne se passe pas comme prévu.



Ce comics se lit très facilement, on ne se perd pas au fil des pages, les chapitres permettent une lecture dynamique et les illustrations sont incroyablement bien choisies.



Tout est bon, et pourtant, je l'ai lu sans réel intérêt. C'est une bande dessinée américaine, très sympathique, mais je n'ai rien ressenti dans ma lecture. Peut être que le sujet de la mort ne me touche pas, je ne sais pas trop. En tout cas, comme d'habitude, faites vous votre propre avis. Il sera sûrement différent.
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Toutes les morts de Laila Starr

Avec tous ces avis positifs et cette esthétique qui me plaît particulièrement, je ne pouvais pas passer à côté de Laila Starr… Bon, c'est aussi que je suis en train de découvrir les comics et que les petits ovnis indé comme ça, ça m'attire. Laila Starr, c'est effectivement très joli. J'adore les mélange de teintes violacées/rosées/bleutées. Avec des touches plus chatoyantes pour un côté pop. Ce que j'ai beaucoup aimé aussi, c'est que ça se passe en Inde, avec la culture, les mythes, les croyances, la vie qui en découlent. Les personnages sont touchants, drôles, imparfaits, égoïstes ou sympathiques (humains comme divinités).

À côté, le scénario reste simple, car Laila qui expérimente la vie comme la mort pour se rapprocher des humains et tenter de les comprendre. Par le biais de son personnage, on explore le déni, l'égoïsme, la recherche d'un sens à sa vie, le fait de passer à côté de celle-ci… D'une certaine manière, le fait qu'elle soit une déesse n'est utile qu'à la faire revivre. Ça donne un ensemble agréable et facile à lire. Le genre de bouquin que je pourrais relire facilement pour passer un joli moment.

Pour autant, je n'irais pas dire que ça a changé ma vie et remis en cause ma vision des choses… Ça reste une histoire sur la vie et la mort, sur l'inéluctabilité comme il en existe de nombreux autres… Et puis je ne crois pas que ce soit l'ambition de l'œuvre.
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Toutes les morts de Laila Starr

Excellent roman graphique ! La couverture marquée du "coup de coeur du libraire" m'avait interpellée et je l'avais gardée dans un coin de ma mémoire, et je ne suis pas déçue.

Laila Starr est la narratrice d'une histoire de vie et de mort qu'elle raconte comme déesse hindoue déchue et réincarnée. A chaque chapitre de son histoire pour retrouver sa place perdue, elle croisera Darius le pauvre humain cause de sa disgrâce mais aussi toutes les affres de notre humanité qui désormais la rendent vulnérable.

C'est tout simplement beau, le récit est bien construit avec des chapitres, et les répétitions tragi-comiques de Toutes les morts de Laila Starr. Les illustrations sont épurées et chargées, saturées de couleurs, comme dans la culture indienne puisque cela se passe de nos jours à Mumbay. Et pourtant il émane de ce récit une subtile délicatesse, qui s'achève avec la poésie, et ouvre la champ de la philosophie.

Bref, une BD qui marque en tous points, tout comme l'avait fait auparavant Daytripper : au jour le jour, dont l'auteur a rédigé la préface de cet ouvrage, avec la thématique commune autour de la mort et de notre rapport à la vie.
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Toutes les morts de Laila Starr

A sa sortie j'étais très intrigué par le titre, son thème m'intéressant particulièrement. Les critiques étant souvent dithyrambiques, mon intérêt pour le titre ne faisait que grandir mais j'avais quand même une crainte par rapport à son auteur, Ram V, nouvelle star montante, que je trouve personnellement surcoté. Son These Savage Shores avait fait sensation, je l'avais trouvé très mauvais. Son Blue in Green était qualifié de "banger", je l'avais trouvé très moyen.

La hype autour de l'auteur n'est-elle que poudre aux yeux, où est-ce simplement moi qui n'accroche pas ? Difficile à dire, mais si son Laila Starr m'intriguait énormément, j'avais tout de même quelques réticences.



J'ai donc laissé passer quelques mois, et me voici enfin prêt à lire ce récit.

Nous allons suivre la déesse de la mort qui va se voir licencier suite à la naissance d'un enfant qui inventera l'immortalité. En effet, à quoi servirait une déesse de la mort dans un monde où l'immortalité existe ? Ainsi, cette déesse va être réincarné dans le corps d'une mortelle et vivre plusieurs vie dans lesquelles elle voudra d'abord tuer l'enfant créateur de l'immortalité puis peu à peu elle cherchera plutôt à le comprendre.

Et si je n'ai pas trouvé dans cette lecture le chef d'œuvre que certains acclament, j'avoue avoir passé un très bon moment de lecture, Ram V a cette fois réussi à me convaincre et j'en redemanderais presque.

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Toutes les morts de Laila Starr

Voilà typiquement le genre d’album vers lequel je ne serais pas allé naturellement.



La Mort est virée, renvoyée… restructuration des services. La voilà condamnée à occuper le corps d’une mortelle, autant dire qu’elle ne s’en réjouit pas, elle qui occupe ce poste depuis l’éternité.



Avant de descendre profiter des plaisirs d’une vie mortelle, elle décide d’accomplir une dernière tâche : éliminer un bébé, Darius, qui plus tard trouvera le secret de l’immortalité.



Un conte pour adulte, empli de magie, de poésie, de réflexions qui font sens et résonnent en vous. Cet album riche, aux couleurs éclatantes, au dessin dynamique propose une réflexion sur la vie. Sur la trace que nous laissons, sur la peur de la mort, sur l’instant présent... une réflexion et aussi un voyage initiatique dans une Inde fleurie et colorée.



« Toutes les morts de Laila Starr » a les atouts pour toucher le petit cœur de n’importe quel lecteur, habitué au comics ou pas. Ce serait dommage de s’en priver.

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Paradiso, Volume 1 : Essential Singularity

Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 4, initialement parus en 2017/2018, écrits par Ram V, dessinés et encrés par Devmalya Pramanik, avec une mise en couleurs réalisées par Dearbhla Kelly & Alex Sollazzo. Il commence par une introduction d'une page en petits caractères, rédigée par Dan Watters, Il contient également une page de postface, la moitié écrite par Rajiv Bhakat, l'autre par Ram V. En fin de volumes se trouvent les couvertures originales réalisées par Dev Pramanik, et les couvertures alternatives réalisées par Christian Ward, Josan Gonzales, John Pearson, Nic Klein, Anand R.K., et Gaspard Wijngaard.



Il y a 12 ans, Jack Kryznan était encore un enfant quand un monstre (une créature humanoïde en pardessus, avec une cravate et une tête pleine de câbles) a fait irruption dans la cabane de Yosef, à Araneca Woodlands. Yosef est mort, mais pas la jeune fille qui se tenait à ses côtés. Jack a pu fuir, emmenant avec lui un pneumas. Au temps présent, Jack Kryznan arrive au lieu appelé Aquarius Point, où il prend contact avec Kruge pour qu'il accepte de le faire passer dans la ville de Paradiso. Il a apporté avec lui un journal d'un Bricoleur pour monnayer son passage. Kruge accepte de le prendre avec son groupe le lendemain matin. Jack monte au sommet de l'édifice le plus élevé et admire les gratte-ciels de Paradiso, dont certains sont en train de se déplacer. En surplomb du corridor permettant d'accéder à Paradiso, Monsieur Dandy et Monsieur Honeybad montent la garde, prêts à intervenir s'ils surprennent une tentative d'accès non autorisée. Au Point Aquarius, Jack Kryznan a rejoint la baraque où un lit lui a été attribué. Dans la grande pièce principale Noira (une jeune femme) est en train de raconter des histoires du temps passé, quand il y avait des voitures volantes.



Jack Kryznan regagne son lit, situé non loin de celui de Noira. Un enfant vient le trouver car il a entendu que Jack est un bricoleur. Il lui demande de réparer sa figurine articulée. Sous les mains de Jack, le jouet robot reprend vie. Cette réparation n'est pas passée inaperçue aux yeux de Noira. Le lendemain, Jack Kryznan voyage à bord d'un des camions de la troupe de Kruge. Mais le convoi est intercepté par messieurs Dandy & Honeybad. Les convoyeurs sont massacrés, Jack reste inanimé sur le bitume. Au Point Aquarius, Noira est allé trouver Kruge pour lui montrer la figurine encore en fonctionnement. Elle négocie son histoire en échange d’un passage dans Paradiso. À la centrale énergétique de De Braga, un individu vient informer Hazard, un colosse cyborg, que Jack Kryznan a été localisé. Aux côtés de Hazard, se tient une jeune fille, soit apeurée, soit dans un état second, qui écoute avec attention la conversation.



Si le lecteur souhaite pleinement apprécier la découverte de sa lecture, il vaut mieux qu'il lise le texte d'introduction de Dan Watters après, car il dévoile le thème principal du récit et la manière dont il est mis en œuvre au travers de la cité de Paradiso, au point que le lecteur attend tout du long des 4 épisodes que l'histoire y arrive. La postface est moins explicite, mais il vaut également mieux la lire après le récit. En surface, ce premier tome propose une aventure post apocalyptique classique avec quelques bizarreries qui lui confèrent son originalité. Le personnage principal cherche à accomplir une forme de quête en voulant à tout prix pénétrer dans la cité de Paradiso. Il a visiblement subi un traumatisme en assistant à l'exécution de son protecteur Yossef sous ses yeux et à un jeune âge. Il devient vite apparent qu'il est vraisemblablement plus que ce qu'il semble être, ne serait-ce parce qu'il répare le jouet robot de manière bien étrange. Il doit convaincre des individus patibulaires de l'aider, sans garantie qu'ils n'essaieront pas de l'exploiter. Il se retrouve face à d'autres individus peu enclins à accepter un étranger dans leur communauté. Enfin sa volonté d'aller de l'avant attire d'étrange compagnon de route, l'amène à pénétrer dans des endroits mystérieux et attire également sur lui l'attention d'individus menaçants et violents. Tout ça se déroule dans un environnement de ruines et de bâtiments détruits.



Bien sûr, le lecteur espère que le scénariste a imaginé une raison originale pour cet effondrement de la civilisation, et que cela amènera le personnage principal à faire des découvertes qui en disent long sur l'état de notre société. Il croise également les doigts pour que les dessins montrent des environnements ravagés avec un minimum d'originalité. Il est d'abord impressionné par la mise en couleurs qui donne une impression naturaliste, soulignant le relief de chaque surface, augmentant le contraste entre deux formes contigües, ajoutant des textures. S'il regarde bien, il se rend compte que Dearbhla Kelly & Alex Sollazzo font un peu plus que cela. Ils utilisent des couleurs un peu plus vives et un peu plus soutenues que la normale, pour donner plus densité à chaque élément représenté. Dans la manière de jouer sur les nuances, ils accentuent également quelques mouvements, en orientant les reflets et les dégradés. Ils participent donc beaucoup plus à la narration, que colorier de manière naturaliste. Rien que par cette mise en couleurs, les personnages et les environnements présentent une consistance remarquable.



Dès la première page, Devmalya Pramanik impressionne également le lecteur par le niveau de détails de ses dessins qui sont d'une nature descriptive. Il peut voir les étranges excroissances technologiques qui dépassent de la cabane, ainsi que les caractéristiques des armes à feu utilisées par les agresseurs. Ensuite l'artiste en donne pour son argent au lecteur avec la première vue du canyon de béton qui mène à Paradiso, avec la vue d'ensemble dont dispose Kryznan sur le toit de l'immeuble où il est monté, avec les quartiers détruits de la ville, ou encore avec l'étrange sanctuaire au cœur de l'Usine Noire. Le lecteur regarde avec le même plaisir les personnages, car Pramanik ne se contente pas de reprendre des visuels prêts à l'emploi. Il a pris le temps de concevoir des tenues vestimentaires adaptées à des conditions de vie plus rudes, avec des accessoires originaux et cohérents entre eux. Il a donné des caractéristiques physiques aux personnages qui permettent de les reconnaître facilement. Il représente les humains normaux, avec une morphologie ordinaire, sans exagération musculaire. Il a choisi une approche différente pour les cyborgs, pour tous les individus dont le corps a bénéficié d'augmentation technologique. Plutôt que de reprendre les apparences stéréotypées des cyborgs dans les comics, ses choix évoquent plus l'approche utilisée dans les mangas, sans que ce ne soit un plagiat ou une pièce artificiellement rapportée.



Le récit comprend de nombreuses scènes spectaculaires, que ce soit les modifications incompréhensibles de la cité ou des scènes d'action. Là encore, le lecteur apprécie que l'artiste compose ces scènes sur mesure, sans recourir à des images mille fois déjà vues. Il décèle un peu une forme d'inspiration piochée dans les planches de Sean Murphy, sans qu'on ne puisse parler de plagiat. Dès le premier épisode, le lecteur s'est donc immergé dans un monde bien développé, dans des environnements consistants, avec des scènes d'actions spectaculaires. De fil en aiguille, il découvre quelques détails sur Jack Kryznan, mais pas tant que ça. Ram V évite les longues scènes explicatives, préférant inclure les informations de manière plus naturelle. Il introduit les nouveaux personnages progressivement et le lecteur dispose du temps nécessaire pour les assimiler. Effectivement, l'auteur a choisi d'inscrire son récit dans le genre Aventure, avec des affrontements physiques et des moments spectaculaires. Le lecteur découvre une histoire mouvementée, avec du suspense, assumant sa dimension divertissante, en en utilisant les conventions avec efficacité.



Le lecteur remarque donc quelques bizarreries, ou en tout cas des réactions de personnages, ou des caractéristiques de certains environnements qui sortent de l'ordinaire et donnent du caractère à ce récit, le distingue d'un simple récit de survie post apocalyptique. D'un côté, il utilise la convention qui veut que le sort du monde repose dans les mains de quelques individus qui s'affrontent ; de l'autre il ne s'agit pas d'un combat du bien contre le mal. Ensuite, il apparaît rapidement que les personnages sont contraints par les caractéristiques de la société dans laquelle ils vivent, par les structures sociales et économiques qui s'imposent à eux. Le lecteur ressent que l'auteur posent des parties de fondation pour développer plus tard un thème ambitieux. Mais ce dernier n'apparaît pas de manière explicite dans ce premier tome. De même la capacité de la cité à se modifier peut déboucher sur un autre thème, mais lui non plus n'est pas explicité dans ces 4 premiers épisodes. S'il lit la préface ou la postface, le lecteur trouve ces 2 thèmes clairement explicités et nommés. Il comprend que ce récit est très prometteur, mais il faut pour cela que les paramètres économiques de l'édition leur permettent de réaliser la suite pour découvrir si les auteurs sauront faire s'exprimer le potentiel de ces thèmes ainsi incarnés.



Avec ce tome, le lecteur découvre une série très prometteuse. L'artiste et les metteurs ne couleurs réalisent des planches impressionnantes, avec encore quelques influences visibles, mais déjà un spectacle de premier ordre et une narration visuelle riche et originale. Le scénariste part sur la base d'un récit post apocalyptique comprenant assez d'éléments originaux pour que le lecteur se rende compte que ce n'est pas qu'un récit d'action, mais qu'il y a le potentiel pour une réflexion sur la nature de la ville et de la vie en milieu urbain. Toutefois ce premier tome apparaît plus comme les prémices de cette métaphore, que comme une métaphore déjà réalisée. 5 étoiles sous réserve que le tome 2 voit le jour.
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Toutes les morts de Laila Starr

Coup de coeur pour moi que ce comics.



Quand la mort se fait virer du panthéon indien, car un enfant qui vient de naître va inventer l'immortalité, et qu'elle se voit offrir une vie humaine dans quel état se trouve t-elle et comment réagit-elle vis à vis de ce nouveau né ? Heureusement qu'elle est très amie avec le dieu de la vie, qui va lui permettre de revenir d'entre les morts, car elle est foutrement maladroite avec sa nouvelle humanité.

Le pitch est simple, mais le traitement est tout en finesse et sensibilité. Touchant, philosophique (sans en faire trop, juste ce qu'il faut pour qu'on se pose des questions), drôle parfois (surtout les scènes avec les dieux), intelligent et instructif (sur la culture indienne) voilà les grosses qualités narrative de ce titre. Il y a pour moi quelques vrais moments de grâce que je ne suis pas près d'oublier.

Les dessins de Filipe Andrade sont sublimes et donnent (avec la colorisation bien sûr) ce côté parfois nostalgique qui sied parfaitement au titre.

J'ai vraiment adoré ce titre, il montre bien aussi que les comics ce n'est pas que du super héros et que tout le monde peut y trouver chaussure à son pied.

Sinon j'ai plein de titre de Ram V à lire maintenant dont sa série régulière sur Batman, curieux de voir ce qu'il va donner dans un autre contexte.
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Toutes les morts de Laila Starr



S'ajoutera à la longue liste des comics qui me sont tombés des mains car je ne comprenais rien.

En voyant les critiques et notamment celle de Jamik je me dis que je devrais être plus persévérant mais je me fatigue de ces comics avec un parti pris sur les couleurs très prononcé qui suit, à mon sens, une trame narrative des plus bateaux, et avec un dessin numérique au final qui me semble sans personnalité.

Je met quand même une nuance à mon propos, certaines cases m'ayant complètement scotchése; en particulier la 1ère fois que l'on voit "l'homme du sud", rouge, vouté et pourtant tellement immense qu'il ne rentre pas dans la case.
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Toutes les morts de Laila Starr

Le sens de la vie



Toutes les morts de Laila Starr est un album fascinant qui prendra plus d’une fois le lecteur à contrepied, alors que la tragicomédie du début se transforme au fil des pages en conte touchant et poétique pour finir en véritable leçon de vie...



Le scénario de Ram V n’est pas juste original et inventif, il s’avère surtout brillant, abordant sans en avoir l’air et sous les atours du conte, des questions essentielles qui touche à l’universel. Au diapason de l’histoire, Le dessin fascinant de Filipe Andrade et les couleurs psychédéliques dont il nimbe ses planches retranscrivent avec art l’émotion distillé dans les pages de l’album et l’association des deux s’avère tout à la fois poignant et particulièrement fascinant…



Il est étrange d’être à ce point remué par un album et l’histoire est de celle qui nous hante encore longtemps après l’avoir refermé… Et, puisque la vie est courte, vivons chaque instant intensément, en attendant la Mort.


Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Toutes les morts de Laila Starr

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de comics, mais Toutes les morts de Laila Starr m'a intriguée, son titre, son dessin, ses couleurs, l'intro de l'auteur de Daytripper. Et je suis bien contente de m'être laissée tenter par cette BD pleine de spiritualité, d'émotions, de poésie et d'humour.



Un jour, la déesse de la mort est convoquée chez le big boss pour être licenciée, car aujourd'hui doit naitre en Inde un bébé qui va découvrir le secret de l'immortalité. Comme on n'aura bientôt plus besoin de ses services, la Mort sera réincarnée dans un corps humain et pourra gouter à la joie de l'humanité et de la mortalité. La déesse décide de faire ce qu'on lui demande, bien décidée à profiter de son passage sur Terre pour tuer le fameux bébé avant qu'il ne soit trop tard...



Franchement, l'histoire est bien ficelée et on se laisse vite prendre au jeu de cette double quête initiatique. Celle d'un enfant qui grandit en étant frappé par des amours et des pertes immenses. Celle d'une déesse égocentrique mais plutôt attachante qui découvre peu à peu la complexité des sentiments comme la culpabilité ou l'empathie. Et en creux une réflexion sur le sens de la vie et de la mort, l'importance des rites funéraires, comment surmonter (ou pas) l'absence de celles et ceux qui ont compté. Oui, bon, ben c'est dur hein, on ne va pas se mentir, mais lire ce type d'histoire, ça aide déjà un petit peu. Testé et approuvé !



Ce n'est évidemment pas un roman de Saramago (petite pensée pour Les intermittences de la Mort), mais faire passer autant de choses dans un roman graphique pas si long que ça, franchement, c'est un sacré tour de force !

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Batman Nocturne, tome 1

Alors que je cherchais un nouveau comics de Batman à lire, je me suis laissé tenter par ce Batman nocturne scénarisé par Ram V et illustré par Albuquerque. Et j'avoue avoir été clairement surpris.



On sent qu'il y a quelque chose de pourri au sein de la ville de Gotham. Peu importe les épreuves que Bruce surmonte, et les pistes qu'il poursuit, le plus grand détective du monde n'arrive pas à trouver la source de la peur rampante qu'il ressent - comme si ses démons intérieurs s'emballaient et lui annonçaient sa mort imminente. Pendant ce temps, de vrais démons rôdent dans l'ombre et enveloppent la Cité de leurs ténèbres alors qu'une mélodie séculaire hante la nuit de Gotham. Le rideau se lève, la complainte sinistre s'élève... et Batman pourrait y passer...



On retrouve ici un vieux Batman qui doit faire face à ses propres démons. Il est en pleine santé malgré de vieilles blessures du passé, il essaye de continuer son combat contre le mal en se battant lui même contre ses fameuses blessures remplies de souvenirs. Et j'avoue, que la suite m'intrigue fortement !



Voilà bien longtemps que je n'avais pas lu un aussi bon comics de Batman, et ça fait grandement plaisir ! Je le recommande sans soucis à un amateur (ou un passionné qui comprendra davantage les histoires et références).



Hâte de connaître la suite de ce 1er tome, affaire à suivre donc !
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Toutes les morts de Laila Starr

Une super BD que je recommande très vivement ! J'ai adoré lire cet ouvrage qui parle d'un sujet important de la vie et par conséquent de la mort. On suit les remises en question de Laila, les croyances religieuses mais aussi les réflexions du personnages. Cette BD permet d'ouvrir les discussions sur notre vision de la fin de vie.

Les couleurs sont sublimes et les dessins sont magnifiques.

Je recommande très vivement
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Toutes les morts de Laila Starr

Un coup de cœur ultime !



Voilà bien la première fois qu’une BD me donne les larmes aux yeux !



C’est une histoire absolument splendide, avec des messages aussi merveilleux que les dessins. L’émotion se ressent dans le design et les mots. Le scénario est très bien maîtrisé et je n’ai pas pu la lâcher dès les premières pages.



Cette BD apporte une belle vision du deuil, du temps qui passe et de voir la mort autrement qu’avec de la négativité. Je la recommande à 1000% !



Ça donne envie de s’arrêter sur un paysage jusqu’au coucher du soleil. Juste comme pour admirer et profiter.

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Toutes les morts de Laila Starr

Une BD à l'esthétisme et des illustrations incroyables. . Histoire de la déesse de la Mort qui est virée de son poste, envoyé à un simple statut de mortelle. Elle sait qu'elle sera remplacée prochainement par le Dieu de l'Immortalité. Son objectif le trouver et l'anéantir. mais cette quête va l'amener à se questionner et à une remise en cause de la nécessité de la Mort. Les personnages manquent cruellement de densité, le fil rouge est survolé et 'décousu'. Je suis passée complètement à côté.
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Toutes les morts de Laila Starr

Une histoire très poétique, presque symbolique, qui nous emmène dans une Inde sensuelle et visionnaire. En reprenant des éléments de la mythologie hindoue, Ram V et Filipe Andrade nous font cadeau d'une BD qui est un joyau pour les yeux et qui nous fait réfléchir sur la mort, la vie, l'amour ... fortement conseillée !
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Toutes les morts de Laila Starr

🖊Une jeune femme fume à la fenêtre en n'écoutant pas son interlocuteur.

De l'autre côté de la ville, une autre s'apprête à accoucher.

Au-dessus des nuages, Mort est convoquée au dernier étage et ce n'est jamais bon signe.

En effet, elle apprend que son rôle va bientôt être remis en cause par une future naissance et que, par conséquent, elle se retrouve au "chômage".

Privilège suprême, on lui accorde une réincarnation pour vivre comme une mortelle.

Sous les traits de Laila Starr, elle compte bien retrouver le rôle qui lui est dû.



📚Toutes les morts de Laila Starr fait partie des comics qui auront marqué cette année 2022.



Même si sa structure et son propos rappellent, par certains égards, le génial Daytripper, Ram V y apporte une personnalité propre alliée à un brin de fantastique.

Le tout est merveilleusement enrobé par le trait atypique et hypnotisant de Filipe Andrade.



Une réflexion sur la vie et la mort convaincante et attachante.



Chronique complète :


Lien : https://www.mtebc.fr/laila-s..
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Toutes les morts de Laila Starr

Alors qu'un enfant nait à Bombay, la Mort est convoquée par ses supérieurs. Cet enfant va inventer l’immortalité. On n'a plus besoin d'elle mais faisant suite à toutes ces années de bons et loyaux services, elle se voit offrir une vie mortelle.

Transférée dans le corps de Leila Starr, La Mort à peine mortelle meurt écrasée par un camion.

Elle revient à la vie grâce à Pranah, le dieu de la vie et 'naura de cesse de retrouver Darius, l'enfant voué à inventer l'immortalité.



Très belle BD empreint de mythologie indienne. J'ai aimé découvrir cette culture que je ne connais pas, ou si peu. J'ai également aimé suivre le cheminement des personnages qui se questionnent sur la vie et la mort, ainsi que sur la mortalité de l'être humain.



Graphiquement c'est coloré, correspondant à l'idée que l'on se ferait de l'univers visuel de ce pays. Il s'agit d'une très jolie colorisation qui donne toute son ambiance à ce volume, qui donne aussi tout son visuel onirique.



C'est une jolie découverte !
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Toutes les morts de Laila Starr

Je ne lis jamais de romans graphiques, je ne sais pas pourquoi !

lorsqu’on me l’a prêté, j’ai trouvé la couverture très prometteuse. De très belles couleurs et un dessin magnifique. Et le format était parfait parce que souvent je trouve les graphiques trop courts et je me dis qu’ils doivent se lire très (trop) vite et qu’il est donc difficile de s ‘attacher aux personnages.

Celui-ci est partait avec beaucoup de points positifs.

Et dès les premières pages, j’ai adhéré à l’histoire et aux protagonistes. J’ai même été choquée d’avoir autant aimé ! Comme quoi, il ne faut jamais rester sur des aprioris.
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Toutes les morts de Laila Starr

Comics coup de cœur, je ne savais pas trop à quoi m'attendre car le résumé est assez succinct et révèle assez peu sur les enjeux de l'histoire. Ce comics raconte l'histoire de la divinité de la mort qui est virée suite à un remaniement des attributions et surtout en prévision de l'invention de l'immortalité par un humain. En colère par sa destitution, la déesse arrive sur Terre et part à la recherche de ce mortel qui a précipité sa fin. Les rencontres avec cet homme ne se passent pas comme elle l'aurait imaginée et chacun apprend de l'autre sans vraiment savoir qui est l'autre.



Pourquoi un coup de cœur ? Parce qu'en plus de livrer une histoire aux penchants mystiques qui replacent les divinités dans notre monde, les auteurs livrent une vraie réflexion sur la mort, la vie et l'utilité des deux. Ils disséminent çà et là des cas de conscience sur la mortalité, ou au contraire l'immortalité, sur les souvenirs et les liens entre les personnes. C'est beau, on se laisse porter par l'évolution des personnages, par ce qui les lie comme ce qui les oppose.



Les dessins ne gâchent pas le plaisir puisqu'ils appuient la poésie du texte avec des teintes qui oscillent entre les différents violets ou roses, qui donnent une toute autre texture au texte et apportent même une ambiance mystique, quasi spirituelle.



En bref, un coup de cœur qui m'a beaucoup apporté autant sur la réflexion que sur la poésie qui accompagne la divinité de la mort. Rien de macabre, juste des rencontres, des cheminements qui ne laissent pas indifférent.
Lien : https://inthestartingblocks...
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