Rogé

J’ai eu un coup de cœur pour cet album des éditions de la Bagnole. Il aborde un sujet sensible et important (l’intimidation) d’une façon innovatrice en transportant l’histoire dans la préhistoire. En se faisant lire cette histoire, les jeunes comprennent que tout le monde a ses qualités, mêmes les plus petits et ceux qui paraissent les plus faibles. J’ai été super émue à la lecture de cette histoire. Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer que le message soit compris et surtout retenu par les jeunes intimidateurs !
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Un livre qui suggère aux victimes d'intimidation que la bonne solution à leur problème passe par des services rendus à leurs tortionnaires, idéalement de leur sauver la vie, ce qui a comme effet évident d'ouvrir les yeux des dits tortionnaires sur leurs erreurs. Brillant! Ça dépasse même le classique "Si tu ne les provoque pas, ils finiront par se lasser". Au contraire, pauvre victime! Aide-les! Porte leur cartable! Offre ton diner! Tend la joue droite, la gauche et si l'intimidation continue, essaye de toute tes forces d'imaginer ce que tu pourrais leur tendre de plus! Parce que dans le fond, si tu es victimisé, c'est que tu n'as pas été assez gentil...



Livre amusant pour les enfants qui ne sont ni victimes ni tortionnaires, à éviter comme la peste si votre enfant est vraiment victime d'intimidation.

Cet album est tout simplement magnifique! Il est géant dans tous les sens du terme. Les paysages et la nature de ce pays y sont décrits d'une façon que personne n'a certainement jamais imaginé. Haïti y est revêtue d'une telle beauté... surtout lorsque l'on pense à toutes ces images dont on nous gave chaque jour au téléjournal! En préface, Dany Lafferrière nous prévient que ces poèmes ont été écrits avant le grand tremblement de terre de janvier 2010 et que tous ces enfants n'habitent pas près des régions touchées. C'est certainement pour cette raison que tant de candeur et d'appréciation de son pays font l'objet de presque tous les textes.



"On est bien dans cette nature rustique" Ricardo Jocelyn



"Faire savoir qu'Haïti est un don des cieux" Lordanie Théodore



"Heureux de vivre sur la terre des ancêtres" Dismy Borgela



"Haïti! Une belle nature qu'un chaud soleil éclaire" Judson Éliona



De mon côté, un grand coup de coeur pour le texte de Jean-Pierre Paul Durand qui laisse un goût amer dans les dernières lignes, très réaliste et très touchant en même temps, il ne peut laisser indifférent... Je vous laisse le loisir de le découvrir par vous-mêmes car cet album vaut vraiment le détour. Certains diront que les poèmes choisis peuvent sembler un peu trop simples, mais moi je pense que c'est dans ces quelques lignes brutes que la profondeur et l'instensité de ces jeunes âmes sont mises en lumière. Il en résulte des textes francs qui expriment le vécu de chacun, sans frioriture.



Un grand merci aux Éditions de la Bagnolle ainsi qu'à Masse Critique de Babelio pour cet album qui sort aujourd'hui en magasin.


Lien : http://booki-net.blogspot.co..

Tyranono est victime de harcèlement. Moqueries, vexations... tout est bon pour lui nuire, finalement. Quelle porte de sortie s'offre à Tyranono, brimé et dévalorisé? Voilà la question de cet ouvrage.



Les vacances arrivées, voilà Tyranono qui se balade... et quand il entend crier au secours, il sauve son tortionnaire de la noyade. Et bien évidemment, ce tortionnaire s'empresse de protéger Tyranono... Evidemment... c'est ce que font les tortionnaires quand on leur sauve la vie... Comment les prisonniers d'Auschwitz n'y ont-ils pas pensé? Comme on disait quand j'étais gosse, "si vous croyez celle-là, je vous en raconte une autre"... version politiquement correcte de "et si ma tante en avait, on l'appellerait mon oncle"...



C'est bel et bien beau... Voilà la morale de cette triste histoire... Tends la joue gauche après qu'on t'ait cogné sur la droite... Et apporte la vaseline aussi. J'ai senti mon aîné (harcelé voici 2 ans) soupirer au terme de la lecture. Pas convaincu lui non plus.



Si j'osais un mauvais jeu de mot, Chouinard comme nom d'auteur sur le thème du harcèlement... c'est prédestiné.

Mingan, mon village, un sublime recueil de poèmes composés par de jeunes écoliers innus de l'école Teueikan de Mingan, réserve autochtone située au Nord du Québec. Un livre pour petits et grands, tout en beauté et en simplicité, qui nous rapproche de la culture autochtone et qui mérite que l'on se pose un instant pour se laisser porter par les mots, par la langue innue, sans doute aussi belle que les paysages de la Côte-Nord. De superbes portraits d'enfants (illustrés par Rogé) accompagnent leurs plumes et « permettent de voir la lumière qu'il y a derrière leurs regards, et de nous en approcher. » Tshinashkumitin (Merci), enfants de la Terre Mère, pour votre regard candide porté sur le Monde et sur la Nature. Un immense merci à l'auteur également, d'offrir, sans doute avec autant de passion que de fascination, la parole aux Premières Nations. Mingan, mon village, c'est un soleil qu'on voit se lever, c'est aussi un chant qui nous fait vibrer. Mention honorable à la grande poétesse innue Joséphine Bacon qui signe la magnifique préface du livre.





« On n'est jamais convaincu

d'être l'humain qui doit dire



Amies complices

qui marchent au rythme

des coeurs des enfants,

elles sont guides

femmes inspirantes



Enfants de tradition

acceptent de donner

des mots à leurs visions,

aiment raconter

un rêve entendu

et laissent leurs traces

pour vous »



Joséphine Bacon





Somptueusement pour ... Nous.

Cet album est tout simplement magnifique! Il est géant dans tous les sens du terme. Les paysages et la nature de ce pays y sont décrits d'une façon que personne n'a certainement jamais imaginé. Haïti y est revêtue d'une telle beauté... surtout lorsque l'on pense à toutes ces images dont on nous gave chaque jour au téléjournal! En préface, Dany Lafferrière nous prévient que ces poèmes ont été écrits avant le grand tremblement de terre de janvier 2010 et que tous ces enfants n'habitent pas près des régions touchées. C'est certainement pour cette raison que tant de candeur et d'appréciation de son pays font l'objet de presque tous les textes.



"On est bien dans cette nature rustique" Ricardo Jocelyn



"Faire savoir qu'Haïti est un don des cieux" Lordanie Théodore



"Heureux de vivre sur la terre des ancêtres" Dismy Borgela



"Haïti! Une belle nature qu'un chaud soleil éclaire" Judson Éliona



De mon côté, un grand coup de coeur pour le texte de Jean-Pierre Paul Durand qui laisse un goût amer dans les dernières lignes, très réaliste et très touchant en même temps, il ne peut laisser indifférent... Je vous laisse le loisir de le découvrir par vous-mêmes car cet album vaut vraiment le détour. Certains diront que les poèmes choisis peuvent sembler un peu trop simples, mais moi je pense que c'est dans ces quelques lignes brutes que la profondeur et l'intensité de ces jeunes âmes sont mises en lumière. Il en résulte des textes francs qui expriment le vécu de chacun, sans fioriture.



Un grand merci aux Éditions de la Bagnolle ainsi qu'à Masse Critique de Babelio pour cet album qui sort aujourd'hui en magasin.


Lien : http://booki-net.blogspot.co..

La démarche est sensible, un travail artistique et d'écriture sur la mémoire pour les anciens et sur les attentes, les espoirs, pour les plus jeunes.

L'auteur Simon Boulerice et l'illustrateur Rozé offriront un regard, une écoute, un temps de parole, dresseront une passerelle entre leurs "élèves" et l'Art, et un monde qui pourrait finir par les ignorer, les oublier. Au point de s'oublier eux-mêmes et de ne plus rien attendre.

Avant celui là, il y a eu " Bagages, mon histoire", même allure, même format, un recueil de paroles d'ados immigrants remises en forme pour obtenir d'eux des poèmes, de quoi lancer une série de documentaire autour du poème avec en vis à vos des productions, les portraits illustrés des auteurs amateurs.

Encore avant, " Haïti, mon pays" et des poèmes d'enfants avant pourtant le séisme de 2010.

Même volonté, de créer des instantanées, des portraits visuels et écrits qui seront lu par tous, cette fois avec les résidents d'une maison pour personnes âgées.

Les couvertures accrocheront d'emblée, de beaux portraits lumineux, qui donneront envie d'ouvrir le livre à défaut d'aimer la poésie.



"... Je suis cette petite fille

habillée d'abeilles

qui attend Noël..." d'Eunice Sebastiao, 80 ans.

" Je suis une petite fouineuse

dans une fratrie de chenapans

je participe à l'effervescence de la maison..." de Christiane Bois, 76 ans.



" ... je me rends à l'école pour ma pratique de piano

je fais résonner les touches d'ivoire

blanc noir blanc noir ... de Monique Paquette, 85 ans.



"Quatre ans en 1944

abominable sirène

vite ! tous à l'abri !

on se love dans la pénombre et dans l'effroi

ici tout est moite

comme mes mains quand je dois prendre la parole..." de Pierre Pieprzyk, 78 ans.



"31 août 1962

Je débarque de la Belgique

le plat pays de Brel



chaleur exorbitante

petit appartement de la rue Charlemagne

on se marche sur les pieds ..." de Daniel Léonard, 71 ans.



On est porté par les mots, le contexte du souvenir, la restitution de la mémoire des sens, l'odeur du tabac d'une pipe, du bon pain chaud, du chocolat, le goût des tomates, on est ému, nous serons dans une cuisine à faire du pain, dans une classe pour les leçons du maitre d'école ou du maitre de piano, dans une forge avec l'ancien...

Et oui, les anciens ont eu au dessus d'eux d'autres anciens et ont été des enfants.

Les visages dessinés sont baignés d'une belle lumière qui fera profiter l'ensemble d'un joli supplément.

Quels pourraient être les souvenirs, les "madeleines" des enfants d'aujourd'hui?



À noter aussi de Rozé, " Mingan mon village", poèmes d'enfants écoliers Innus, suivant la même présentation sous forme de portraits.

Un chien peu ordinaire en quête de bonheur! Ce livre traitant de l'ennui est amusant et attendrissant. Mes filles l'adorent, alors... Belle lecture pour soutenir la littérature jeunesse québécoise!

Un gros coups de cœur pour ce livre parlant d'intimidation à l'école des dino. Le pauvre petit Tyrano deviendra un heros en sauvant son intimidateur. Une belle histoire dévoilant les qualités de chacuns aussi différents soit on!

On aime bien ces projets d'ateliers d'écriture de Simon Boulerice, cédant la parole à des exclus ou des masses sociales plus réservées.

Nous avions adoré le grand volume des pensées poétiques de participants du 3ème âge et ses illustrations lumineuses par Rogé dans " Ma mémoire ma maison".

Ceci aura notamment permis de mettre en lumière d'autres titres du même genre, avec les mêmes auteurs, dont :

" Bagages mon histoire".



Magnifique, également. Optant par la manière douce du partage du sujet, par le biais délicat et personnel des pensées, ce qui permettra d'attirer le public vers des galeries de portraits entre deux pages d'un oeil esthète et de se montrer plus à l'écoute, avec le coeur et l'amour des mots.

Ce sont des ados qui se prêteront à l'exercice de se livrer et on l'imagine, ce n'est pas facile.

" Je me souviens de ma ville

Petite et bruyante

Je me souviens de ses rues, ses parcs

Minuscules, mais adorables ..."

Ariel Kegeles ( Israël )



" L'aéoroport Pierre-Elliott-Trudeau

Tout autour était inconnu et nouveau

La neige tombait

Le vent soufflait

Les gens passaient ..."

Dimitri Dogot ( Moldavie )



" J'ai jeté mes douze ans

Mes vieux souvenirs,

Mes vieux amis, mon vieux pays

Mon cocon, le noeud de ma vieJ'ai de nouveaux ans ... "

Dohee Kim ( Corée du Sud )



"Je suis une chinoise

Avant de partir

J'étais un oisillon en cage

Un jour, par le hublot

Un paysage inédit

Forêt, montagnes, ciel bleu



Arrivée à Montréal

Je sors ..."

Shuning Dou ( Chine )



" Aux Philippines, les fêtes sont extravagantes

C'est fort et bruyant

Feux d'artifice en mains ..."

Olhin Natolla ( Philippines )



Et Maria Alejandra Sotelo Rodriguez de Colombie, Daniil Kondratenko d'Ukraine, Grigor Mihaylov de Bulgarie...



Comment ne pas être sensible?

Qui n'aura pas ressenti un jeu de sa vie la peine du départ, le choix contraint d'aller voir ailleurs et d'aller de l'avant sans nos proches, même ici en France, choisissant une vie moins morne ou au contraire plus tranquille, une meilleure qualité de vie qui offre les vraies opportunités de bien vivre, se nourrir, se soigner et se divertir.

C'est un choix, parfois, oui, forcé mais au bout du compte consenti, nous emportons avec nous dans nos bagages des acquis, qui nous donneront des droits ailleurs.

C'est rassurant.

Nous parlerons avec "Bagages mon histoire" de déracinement plus profond, de violences quotidiennes, de misères et ceci à hauteur d'ados.



Ils connaitront la fuite et l'exil, non pas par le premier TGV avec la réduction "Famille" dans un carré de places - Mais où sont les toilettes, et le wagon restaurant? C'est long, fatiguant et on tient bon- .

On ne le sait que de trop aujourd'hui, les médias et les littératures en parlent beaucoup, et l'histoire des USA, de la France et de l'Angleterre entre autres le confirment : la migration n'a pas toujours été une invasion ressentie, elle a même été choisi pour faire prospérer des économies.

Ces migrants qui choisirent de venir faire des tâches jugées indignes à une époque, ont gagné le droit d'être français ou américain.

L'histoire n'oubliera pas non plus la contrepartie des grandes colonisations passées : certains grands pays auront posé leurs bagages chez les autres un jour, il ne faudra pas s'étonner donc à ce qu'ils viennent frapper à notre porte à leur tour, n'est-ce pas? L'idée est pertinente.



" Bagages mon histoire " permet de ne pas oublier qu'ils sont encore des enfants.

Beaucoup d’émotion, de douceur et de poésie dans les sourires et les regards de ces grands enfants.
Lien : https://cnlj.bnf.fr/fr/conte..

Lien : http://www.messageries-adp.c..

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Quel bel album, tout plein de poésie et de jolis clins d’œil visuels!

C'est drôle parce qu'il y a deux éléphants dans la maison.

Lily-Rose W., Frédérique, Léa et Lily-Rose R.