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Citations de Jean-Marc Savoye (38)


"J'allai comprendre dans quelle circonstances j'avais été conçu, dans quelles circonstances j'étais né et comment j'avais grandi, dans ma vie bien sûr mais aussi dans la tête de mes parents. Les enfants grandissent d'abord dans la tête de leurs parents."
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Le mensonge par omission est pire qu’un silence. On peut écouter les silences, les interroger. Le mensonge par omission est un non-dit qui avec le temps devient une forme d’impensé, impossible à démasquer.
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Ce devait être un lundi plus gris et plus triste que d’habitude. L’âme mélancolique, embourbée dans la réalité où je ne trouvais pas ma place. Sans autre désir qu’être à demain. J’étais à deux doigts de la dépression, j’ai choisi l’analyse.
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"Écrire, c'est commencer à faire face. C'est le premier mouvement, la première réaction, le premier souffle. C'est le moment où seul avec soi-même, la page blanche en miroir, on reprend le dessus. On peut effacer, revenir en arrière, analyser, remettre en question. On peut se tromper, bien sûr, mais ni mentir ni tricher. Écrire, c'est un moment de vérité infalsifiable."
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On ne dira jamais à quel point la névrose sait déployer ses charmes . Avec elle , même si c'est dans une impasse , derrière une fenêtre sans jour , au moins on est en terrain connu .
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« J'ai su assez tôt que je voulais être psychanalyste, et cela m'est venu de la tragédie grecque ; dans toutes les tragédies classiques, le héros est confronté à son destin, souvent l'héritage du père, le pouvoir, l'amour d'une femme, sous l'oeil vigilant du choeur. Mais il y a toujours un moment où se présente à lui l'opportunité de s'échapper. Ce moment-là est passionnant ; c'est cette opportunité que l'analyse doit mettre en lumière pour permettre au patient d'échapper à la fatalité. » Je ne rapporte pas là, mot pour mot, ce qu'il [Pierre Fédida] m'a dit, mais ce que j'ai compris.
(p. 151)
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Comment conserve-t-on un moment comme celui-ci ? Il n’y a pas d’aquarium, ni de cage à bonheur ?
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Nous [...] allions deux ou trois fois par an [au cinéma], dont une fois certainement à Noël pour voir la nouveauté de Disney. A l'exception des '101 Dalmatiens' et, plus tard 'Un amour de coccinelle', je détestais cet univers mièvre et dégoulinant de bons sentiments avec des fées roses et pistache et des daims sautillants.
(p. 63)
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Tant que l'on utilise des béquilles, comment sait-on que l'on peut marcher sans ?
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On croit - à cause du poème de Prévert, sans doute - que le cancre est un doux rêveur, le cœur gros comme une maison, qui s'invente un monde merveilleux. On se trompe, le cancre est un résistant. Il ne sait pas à quoi, mais il résiste. Le cancre est un enfant perdu qui souffre en silence. Et cette douleur est si vive qu'il l'enfouit au plus profond de lui.
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Ceux qui pensent que la passion est douce ne l'ont pas vécue .
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Lacan, dont on connaît le sens de la formule et le goût du paradoxe, aimait à inverser la célèbre maxime « verba volant scripta manent », prétendant que c'étaient au contraire les paroles qui demeuraient, exerçant sur nous leurs effets indélébiles alors que les écrits suivaient leur destin de « feuilles volantes » emportées par le vent.
(p. 86-87)
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A bien des égards, je trouve que l'analyse ressemble à la dépression. Elle opèrent toutes les deux sur le même mode. On passe son temps à ressasser les mêmes souvenirs, les mêmes images, les mêmes angoisses. On se répète à l'infini. En boucle. Sans répit. On est happé dans une spirale. Dans le cas de la dépression, c'est une spirale descendante, toujours plus sombre, plus noire, plus dure. Qui peut conduire à la mort. L'analyse ressemble à une spirale ascendante. Petit à petit, même si l'on repasse sans cesse à la verticale des mêmes souvenirs, c'est toujours un peu plus haut, vers un peu plus de lumière, un peu plus de liberté. Mais c'est long. Très - trop ? - long.
(p. 252)
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On se prépare à perdre ses parents et dès que l'on a des enfants on vit dans la crainte qu'il ne leur arrive un malheur. Mais on ne pense pas à la mort de son frère ou de sa sœur. Ce sont des alter ego. Penser à leur mort serait penser à la sienne. On vit côte à côte - même si on se perd de vue - comme on a grandi côte à côte. Il y a une sorte d'évidence existentielle entre frère et sœur, du moins pour ceux qui s'aiment.
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Les souvenirs sont des fictions, souvent éloignées de la réalité, de l'exactitude des manuels d'histoire, mais proches d'une vérité, la plus intime, celle qui exerce sur nous ses effets.
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[...] mes quatre frères et soeurs [...] entretenaient avec elle des rapports allant de la fusion à la colère. Ils ne pouvaient s'empêcher de lui raconter leur vie pour lui reprocher ensuite son ingérence. Il faut dire que ma mère avait une certaine tendance à donner son avis même quand on ne le lui demandait pas. Ses propos étaient toujours très directs et très francs. Cette liberté de parole, son regard aigu sur les uns et les autres, ses intuitions aussi justes que fulgurantes plaisaient à ceux qu'elle aimait et qui le lui rendaient bien. Avec ses enfants, c'était différent. Elle ne pouvait s'empêcher de les juger et, le plus souvent, de les critiquer.
(p. 51-52)
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L'écriture m'aidait à calmer mes angoisses, à les cerner, à tenter de les décortiquer. L'écriture a accompagné mon analyse tout du long. Je poursuivais les séances sur des feuilles blanches, j'y rapportais ce que je comprenais, ou ce que je ne réussissais pas à expliquer. C'est sur du papier que je me colletais à la réalité. Un jour j'ai écrit : "l'écriture est la seule réalité acceptable pour un névrosé."
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"Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
Se dire qu'il y a over the rainbow
Toujours plus haut le soleil above
Radieux
Croire aux cieux croire aux dieux
Même quand tout nous semble odieux
Que notre cœur est mis à sang et à feu

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
Avoir parfois envie de crier sauve
Qui peut savoir jusqu'au fond des choses
Est malheureux"

Paroles de Serge Gainsbourg
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C'est au cours de cette analyse que l'écriture est entrée de plain-pied dans ma vie. Ecrire devenait simple et naturel. Pendant la première année chez Grimbert, j'ai écrit autant dans mon journal que les dix années qui précédaient. Et cela allait encore s'accélérer. Je m'autorisais même à formuler des projets de roman ou de récit. Un jour , Grimbert me fit remarquer que je n'avais peut-être pas choisi un analyste écrivain par hasard. A dire vrai, ce n'est pas parce que mon analyste était aussi romancier que je me mettais à écrire. C'était, je crois, plutôt l'inverse: c'est parce que je pressentais que l'écriture allait s'inviter dans ma vie que je m'autorisais à choisir un analyste écrivain. Mais au fond peu importe l'ordre des facteurs. Le fait est que j'écrivais. (p. 188)
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Les enfants grandissent d’abord dans la tête de leurs parents.
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