Adam Devreux

Mignonne bande dessinée jeune public.

Le coupable de "game over" signe ici un opus bien différent, où l'humour côtoie une certaine tendresse.

Certains messages sont certes sujet à débat, mais c'est le lot de toute œuvre et c'est plutôt bon signe.

Le dessin est clair, dynamique et très jeune, dans l'esprit de la série citée précédemment, avec un trait néanmoins assez différent.

La fin est surprenante. A conseiller aux très jeunes.

On reconnait le style graphique des albums de Midam, Game Over, Kid Paddle, normal, Adam est un de ses collaborateurs habituels. Si le graphisme est donc forcément très proche et qu’on est aussi dans le genre d’histoires courtes, le ton en est très éloigné. Ma surprise est grande lorsque je découvre des histoires aux bases scientifiques très poussées abordant des thématiques très documentées : Science, astronomie, réseaux sociaux, technologie, nutrition, botanique, évolution… Les enfants sont plutôt du genre intello, donc l’humour est aussi dans ce genre, mais les personnages sont touchants, espiègles et drôles. J’ai quand même été décontenancé par cette fin, loin de la légèreté de l’ensemble. J’ai aimé, mais je me pose la question du public visé et d’une suite éventuelle.

Une histoire tendre et drôle sur une petite fille de 8 ans grave sans doute parce sa vie est attristée par la disparition de ses parents dans un accident d'avion. Elle vit avec son oncle et lui pose beaucoup de questions existentiels, elle devient ami avec Leonardo qui a son âge et qui pense que sa vie est un échec car il n'a encore rien fait de spécial! Tout deux se confrontent et discutent à longueur de journée sur le fait de manger de la viande, des végétaux, sur la méditation, sur les étoiles, sur des tas de choses...

Il ne s'agit pas d'une intrigue unique mais d'histoires courtes sur 1 ou plusieurs pages.

Raffraichissant, drôle parfois, mais avec une petite tendance à la noirceur.

Le dessinateur de Game Over propose en solo cette fois Maya : poussière d'étoiles. Premier tome d'une série qui suivra les aventures d'une jeune héroïne au caractère bien trempé et aux questionnements sans fin (comme l'univers).



Maya est une jeune fille d'environ 8 ans dont les parents ont disparu lors d'un accident d'avion. Depuis elle vit auprès de son oncle Eugène qui doit se creuser la tête pour trouver des réponses à ses interrogations sans limites. Accompagnée de son ami Léonardo , un garçon très intelligent mais aussi talentueux qu'elle pour se faire des nœuds au cerveau : ils réfléchissent et cherchent des réponses sur le monde qui les entoure.



Dans la même idée que Mafalda et Pico Bogue (qui ont placé la barre très haut) je découvre une petite bande-dessinée qui navigue entre humour et philosophie à hauteur d'enfant. De mon point de vue d'adulte j'ai eu du mal avec la manière dont étaient traités les propos de la jeune fille, souvent pertinents, mais régulièrement dénigrés par l'oncle (notamment sur le végétarisme et les smartphones). Un côté adulte détenteur du savoir.



Exemple : quand Maya cherche à devenir végétarienne et soutient que les plantes communiquent entre elles, Eugène ne cherche pas à l'accompagner en premier lieu mais à lui prouver qu'elle ne pourra plus rien manger et la pousse à consommer un Big Mac.



N'étant pas le public cible, je préfère donc ne pas partager ici d'avis tranché, à voir en fonction des retours et de la suite.

Adam, dessinateur de Game Over, marche dans les pas de Quino et de sa Mafalda. Ici, Maya est brune, déterminée et ose partager ses idées sur le monde. La référence est claire et assumée par l’auteur. Il prolonge la dynamique pour nous embarquer dans son monde. La BD commence justement par la présentation de cette Terre par oncle Eugène à Maya. Elle l’interrompt et déploie progressivement toute une réflexion sur cette Terre dont elle tente de comprendre les règles et les fonctionnements. Ses réparties sont drôles, son air frondeur impressionne. La tendresse des relations fonctionne et l’auteur approfondit son histoire, notamment la disparition de ses parents. Cette petite fille a des fêlures et grandit avec. Elle quitte l’enfance (un peu forcée par les drames personnels) pour aborder l’adolescence. Elle est à cheval entre deux mondes. Le dessin pencherait vers l’innocence et les propos vers une conscience de l’autre. Malgré de lourdes ancêtres, la BD développe son univers et Maya interpelle, amuse et émeut. Une BD dont je suis curieux de découvrir la suite.
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Adam (Adam Devreux) est étonnant de facilité dans sa première bande dessinée comme auteur complet. « Maya T1 : Poussière d’étoiles » est une fluide suite d’histoires courtes, autour d’une petite fille au répondant aiguisé. L’assistant de Midam – sur des séries d’humour comme « Game Over » et « Kid Paddle » – dispose d’un trait léger et efficace, tant dans la narration que dans l’expression de sentiments parfois complexes.




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Aussi bien destiné à un public jeunesse qu’adulte, je vous conseille vivement de découvrir Maya, et de venir rire et pleurer avec elle !
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Loin de son travail sur « Game Over », Adam s’affirme, avec « Maya T1 : Poussière d’étoiles », comme un talentueux auteur complet.
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Devreux ratisse large mais de façon pertinente dans un univers très américain et actuel. Avec aussi une part dramatique inattendue. De très bons débuts.
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