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Critiques de Adam Foulds (6)
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Le labyrinthe d'une vie

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les Editions Piranha pour l’envoi de ce livre dans le cadre de l’opération Masse critique.



J’avais coché ce livre dans la liste pour la couverture et le titre (j’adore le mot labyrinthe). La quatrième de couverture ne m’a influencé ni dans un sens, ni dans l’autre. Quoi que tout ce qui concerne la poésie (et les poètes) m’intéresse.



J’ai eu beaucoup de mal à m’immerger dans le style d’Adam Foulds. J’ai dû recommencer ma lecture à plusieurs reprises avant de pouvoir parvenir (péniblement) à la fin. Il y a beaucoup de passages un peu surréalistes et je me suis un peu perdue… dans le labyrinthe qu’il a mis en place autour des trois personnages principaux : John Clare, Alfred Tennyson et Matthew Allen qui ont tous les trois réellement existé (cela étant dit, mis à part Tennyson je n’avais jamais entendu parler des deux autres).



« Je me sens d’humeur maussade, aujourd’hui », dit-il en cinglant l’air de nouveau. Son ton laissait entendre qu’il pouvait tout lui dire, qu’il était honnête et sincère. « Je dois l’admettre. Premièrement, j’ai fini le livre que je lisais. Il faut avouer qu’il n’avait rien de passionnant. » (p. 184)



Je suis certes ennuyée mais il y avait quelques beaux passages et il n’est pas impossible que je tente un autre livre de cet auteur.
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Le labyrinthe d'une vie

Le labyrinthe d'une vie pourrait s'appeler Le labyrinthe des vies, car bien qu'Adam Foulds ait voulu parler du poète anglais, John Clare, qui délibérément a choisi de se faire interner pour guérir de sa dépression, d'autres personnages sont tout aussi importants.



D'abord, le docteur Allen, directeur d'un asile où les pensionnaires, selon le cas, ont leur chambre garnie d'objets personnels, où ils peuvent se promener plus ou moins librement durant la journée, dînent à la table du docteur et de sa famille composée de son épouse, de son fils appelé à prendre la succession au sein de l'établissement, de ses trois filles, Dora, Hannah et Abigail.



Ce médecin, bon mari et bon père, est un passionné de sciences, autodidacte, inventeur. Il sera toujours à la recherche de moyens pour s'élever dans la société. Mais mauvais gestionnaire, il entraînera malgré tout la perte financière de sa famille. On ne peut lui en vouloir tant il déborde d'énergie, d'optimisme, de rêves.



Sa fille Hannah, prise aux tourments des premiers émois amoureux, jette son dévolu sur Tennyson. Cet écrivain, tout empli d'une grande intériorité, reste très réservé sur les avances de cette jeune fille. Il préfère de loin la compagnie de son père, le docteur Allen, avec qui il échange de grandes discussions intellectuelles et philosophiques.



Et les autres pensionnaires, tous plus ou moins fous.



J'avoue que je me suis souvent retrouvée comme le docteur, qui un jour, ne savait plus distinguer un étranger de ses patients. Je ne savais plus qui était qui. Fou ou pas fou. Tous les protagonistes vivant dans une même enceinte, cela devenait assez confus. Peut-être était-ce justement le désir de l'auteur.



L'écriture fine et élaborée d'Adam Foulds, que j'ai fort appréciée, a compensé cette confusion ressentie à la lecture de beau livre, très agréable à toucher.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Piranha pour la découverte de cet écrivain hors norme.
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Le labyrinthe d'une vie

Dans Le labyrinthe d'une vie, Adam Foulds entremêle le destin ordinaire non tant de deux poètes anglais reconnus, Alfred Tennyson et John Clare, que la vie ordinaire, banale et discrètement magnifique de la famille du Docteur Allen, le directeur de cette maison qui sert de toile de fond à ce roman précis et poétique.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Le labyrinthe d'une vie

Chronique complète à lire sur le site.



Le labyrinthe d’une vie est un croisement de personnages, de pensées et d’espoirs insensés qu’ils soient professionnels, amoureux ou existentiels. Un labyrinthe dans lequel Adam Foulds introduit deux poètes majeurs du XIXe siècle, John Clare (qui a terminé sa vie dans un asile) et Alfred Tennyson. Un labyrinthe qui a pour cadre le quotidien de la famille Allen et de ses patients.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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Dans la gueule du loup

« Dans la Gueule du Loup » (2016, Piranha, 302 p.), d’Adam Foulds, est un livre surprenant, qui déroute tout d’abord mais qui par la suite se révèle fort bien écrit et traduit par Antoine Cazé. En somme une très bonne lecture.

Déroutant car dès les 16 pages du Prologue, on est un peu perdu. Tout commence en 1926 par une histoire de berger, Angilù, qui se fait voler ses moutons, et qui va se plaindre à son voleur, le mafieux Ciro Albanese, au détriment du véritable propriétaire, le prince Adriano (prince de quoi ?). Bon, des moutons, la gueule du loup, on n’est pas beaucoup perdu. Sauf que dès la première partie, on est embarqué (ou plutôt débarqué) en Afrique du Nord en 1942, avec Ray Marfione, un GI d’origine italienne, et ses compagnons de section, ainsi que Will Walker, anglais pur sucre, officier de sécurité (comprendre chargé des relations avec le pouvoir en place). Seconde partie, on est en Sicile en 1943, là on a de la chance, on retrouve nos moutons. Les liens, qu’ils soient géographiques ou historiques, qui permettraient de resituer le décor manquent un peu et n’ajoutent pas à la compréhension du scénario.

En fait, il ne s’agit pas du tout d’une histoire de moutons, ni de loup, ni même des trois petits cochons (c’est bien dommage), mais une grande saga sur le Bien et le Mal (avec des majuscules) dans deux contextes différents. Ray et Will d’un coté, en Afrique du Nord et Angilù et Ciro en Sicile. Avec cependant quelquefois des passages quelque peu conventionnels. Comme l’attitude de ces français, vhichysistes pour sûr, et lâches, prêts à dénoncer tout et son contraire (mais surtout ses voisins). (Il est vrai que cela a été l’attitude de beaucoup de personnes, parties en Afrique du Nord pour fuir les restrictions, plutôt que les Allemands). Le journal de Gide (entre mai 42 et mai 43 à Tunis, après un exil doré sur la Cote d’Azur) est assez illustratif de cette ambiance (hormis les exactions contre les juifs). En fait il était bien commode d’être plutôt pro-Vichy au début, puis gaulliste de la onzième heure, quand le vent a tourné. L’attitude de l’amiral Darlan, finalement assassiné à Alger en 42, puis celle de Giraud illustre l’ambiguïté de l’époque. (Il est dommage que le livre ne fasse pas un rappel sur ces faits). Il est aussi certain qu’il n’existe que peu d’auteurs qui traitent de cette époque dans « l’Empire colonial français » (ou ce qui en restait plus tard). Je n’ai pas regardé les productions tunisiennes sur cette époque. Il faut reconnaitre que la suite du régime du bey débouche directement sur la prise du pouvoir par le Néo-Destour, le parti de Habib Bourguiba. Ce dernier essaye, juste avant la capitulation, d’échapper à la fois aux Allemands et aux Français. Après l’indépendance en 56, l’instauration du parti unique ne facilite pas les prises de position sur cette époque.

Idem aussi pour cette surprenante rencontre entre Will et le bey. On devine qu’il s’agit du Bey de Tunis, soit Moncef Bey (là encore quelques notes explicatives seraient les bienvenues). Il n’est nullement avéré que le bey ait fait ses études à Oxford (le précédent bey, son cousin, ne parlait déjà pas français). Le tout est quelque peu vu sous un point de vue très anglo-anglais. C’est un peu le reproche principal que je ferais au livre (mais est-ce, pour les avoir pas mal pratiqué, mon anglophobie primaire ?). Il faut lire à ce propos l’excellent « Le Complexe d’Eden Bellwether » de Benjamin Wood (2014, Zulma, 500 p.) qui décrit très bien le milieu très fermé d’Oxbridge. On est confronté à ce même problème anglo-anglais en Sicile, où je ne suis pas certain qu’il y ait eu une vraie collaboration entre anglais et américains pour la remise en état de l’ile (voir plus loin l’implication de la Mafia). Introduire l’anglais Will Walker dans ce chaudron me parait pour le moins osé.

On retrouve tous ces personnages, y compris Angilù et Ciro dans la partie suivante, concernant la Sicile. C’est la partie la plus longue du livre, environ la moitié. Mais on a l’impression que tout se dilue, avec une histoire un peu à l’eau de rose entre Ray et Luisa, la fille du prince Adriano. On meurt beaucoup dans cette partie, cela permet aussi d’abréger le livre, surtout dans les dernières pages. Le message sur la lutte entre le Bien et le Mal se termine faute d’antagonistes. Ray terminera t’il son cinéma personnel ? Will sera-t-il le Lawrence d’Arabie, comme le suggère le quatrième de couverture (en tout cas je n’ai pas vu les méharées). La « trajectoire impitoyable de la violence » et l’écriture au « réalisme terrifiant », elles aussi citées par l’éditeur, me laissent pantois.

Le livre met en lumière des faces cachées de la tactique des Alliés, c’est vrai. L’utilisation d’émigrés, plus ou moins mafieux (Cosa Nostra ou ‘Ndrangheta), ou au passé américain plus que trouble (le bon vieux temps de la prohibition et des marchés parallèles florissants) était connue. Il n’y a qu’a lire « Lucky Luciano, Le Testament » de Martin Gosh et Richard Hammera (1974, La Manufacture de livres, 512 p.). Collaboration des différentes « familles » au débarquement en Sicile et installation des chefs mafieux à la tête des villages pour contenir l’avancée communiste, cela était connu. Que les forces du Bien aient utilisé celles du Mal (et ensuite ne se soient pas plus préoccupé) rappelle étrangement ce qui s’est passé récemment en Irak ou en Lybie. Il serait intéressant de connaître la situation en France après le débarquement en 44, mais c’est peut être ouvrir une boite de Pandore. Il est plus surprenant de voir dans ces tentatives de moralisation, après la mise hors d’état des fascistes, la récupération de la mise par des clans à la culture tout autant dirigiste (comme c’est bien dit…..). De ce point de vue, un récent article de Sophie Benech, traductrice de Iouri Bouïda , de Boris Pasternak, de Varlam Chalamov (entre autres), sur le blog de « La République des Livres » qui remet en cause le soi-disant aveuglement des auteurs russes vis-à-vis de Staline, est éloquent. La littérature savait et disait, encore fallait-il lire. Je ne suis pas sûr que le livre d’Adam Foulds ait atteint cette épaisseur, si c’était effectivement son propos.



Ceci dit le livre est très bien écrit et se lit facilement. Le prologue est d’une réelle poésie, tout comme certains passages, bizarrement souvent liés à Angilù (celui où avec sa mule, il part rencontrer les anglais). Quelques spécificités typographiques, tel le chapitre 18, quand Ray est soudain confronté à la réalité de la guerre



Par contre, les clichés sont nombreux. Je n’en veux pour exemple que la scène dans laquelle les enfants siciliens accueillent les soldats, ou bien les scènes de violence guerrière (le morceau de jambe dans sa botte, ou la mâchoire qui volent vers Ray). Au total, je reste réservé sur le livre. C’est bien écrit, mais….
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Le labyrinthe d'une vie

Auteur qui promet, élu parmi les 20 auteurs de moins de 40 ans de Granta, Adam Foulds a sorti un second livre « The quickening Maze » (Le labyrinthe qui accélère) (2010, Jonathan Cape, 259 p.) à paraitre en 17 chez Piranha. C’est l’histoire du poète anglais John Clare (le poète paysan du Northamptonshire, 1793-1864), un défenseur des espaces ouverts (contre ceux fermés de nobles de l’époque). Il finira ses 23 dernières années en hôpital psychiatrique (c’est tout dire). C’est un peu l’histoire du « High Beach Private Asylum », hôpital privé fondé par le Dr Matthew Allen dans la forêt d’Epping, qui est racontée. (On y rencontre également Septimus Tennyson, le frère d’Alfred, le poète). Le livre a fait partie de la liste restreinte pour le Man Booker Prize.



Retrouvé dans un Granta du printemps 2012 ce texte « Dreams of a Leisure Society » (Rêves d’une société des loisirs ). C’est assez court, 17 pages. Simpson est plongeur professionnel en compagnie de Jay. Le Dr. Kumarasami leur procure de la drogue (opiacées), mais ils sont surveillés.

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