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Nationalité : Hongrie
Né(e) à : Érmindszent , le 22/11/1877
Mort(e) à : Budapest , le 27/01/1919
Biographie :

Endre Ady de Diósad est un poète et journaliste hongrois.
Il est le porte-drapeau du renouveau de la poésie et de la pensée sociale progressiste en Hongrie au début du xxe siècle. Il est
lié à l'histoire de la Hongrie

Il est aussi connu en français sous le nom de André Ady.

Source : Wikipedia
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Ady Endre
Plaie de braise et d’orties

Plaie de braise et d’orties je suis, et brasier,
Je suis torturé par la clarté, par la rosée,
Il faut que je t’aie, je viens te posséder,
Je veux plus de torture : il faut que je t’aie.
Que ta flamme brandilIe, brasille, blanchoie,
Les baisers supplicient, les désirs supplicient,
C’est toi ma torture, ma géhenne à moi,
Mes entrailles vers toi sont un cri, un tel cri.
Le désir m’a haché, le baiser m’a saigné,
Je suis plaie, braise, faim de neuves tortures,
Donne-moi des tortures, à moi l’affamé,
Je suis plaie, baise-moi, brûle-moi, sois brûlure.
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Le cimetière hongrois m'appelle
Et effleure de son baiser de fer
Mon visage blanc comme neige.

Je sais. La vie n'est pas une joyeuse fête.
Nulle part. Mais on peut s'étonner.
Ville sainte de l'étonnement et du rêve
Paris, adieu.

[Der ungarische Friedhof ruft
Und haucht seinen eisigen Kuss
Auf mein schneeblasses Gesicht.

Ich weiß. Das Leben ist kein fröliches Fest.
Nirgends. Aber staunen kann man.
Des Staunens und Traümens heilige Stadt.
Paris, lebe wohl.]
(p. 46-47, extrait du poème "Auf dem Gare de l'Est")
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Mille désirs gourds seront-ils
Enfin une volonté forte ?
Hongrois, Roumain, Slave ? Le deuil
Reste le même deuil toujours.

Notre infamie et notre peine
Depuis mille et mille ans sont sœurs.
Pourquoi ne pas hurler ensemble
Aux barricades de l'idée ?

Danube et Olt ont même voix,
Même sourde rumeur de mort.
Malheur, dans le pays d'Árpád
À qui n'est seigneur et canaille !

Quand donc allons-nous nous unir,
Quand parlerons-nous haut et fort,
Nous, les opprimés, les brisés,
Les Hongrois et les non-Hongrois ?

(p. 99, extraits de "Chant des Jacobins hongrois")
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Sur les bords du Danube

Venu du Gange où mon rêve module
Midi, mirage au soleil qui rutile,
Mon cœur s'entrouvre en grande campanule,
Ma force tient en des frissons subtils.

Puits à bascule, auberges et gourdins
Pusztas, vacarme, ivrognes qui titubent ;
Baisers grossiers, tueurs de rêves vains,
Que fais-je ici sur les bords du Danube ?

(p. 79, adaptation d'Anne-Marie de Backer)
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Ady Endre
Jours plus longs chaque jour

Seulement pour un seul jour me fait mal tout mal :
Vingt-quatre heures, puis ne vient nul pire mal,
Mais ce jour, unité-jour, chaque jour est plus long mal.
Déjà pal tout pointe est toute heure :
Noirs, des masques de fer, s’abattent, trembleurs,
Enfoncent pal à pal le mal dans mon cœur.
Je sais le destin passager des tortures
Et si court fut chaque jour jusqu’à ce jour :
Depuis les deuils jusqu’aux gaîtés jeu d’un bond très court.
La Joie, différemment aussi, je l’eus pour joie :
En plus coi, plus tapinois, meilleur aloi :
Dans mon sourire larme qui pour demain larmoie.
Troc splendide, avisé, j’ai troqué
La Cène de ma gaîté, le Cana de ma gaîté,
Instants faits de foudre en cette vie d’étrangeté.
Aujourd’hui je sais aussi : c’est vingt-quatre heures,
Puis après un jour torture pas de jour plus torture.
Oui, oh oui, mais ce jour est plus long chaque jour.
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Destin d'Arbre Hongrois

Dans mon âme l'Arbre Hongrois
Et ses frondaisons succombent, tombent :
Il faut que de même façon
Je sombre en frondaison, floraison.

Holà, oh las, de la Sylvanie,
D'un lieu de sylves j'ai surgi
Frondaisons au lieu d'oraisons,
Bien peu d'imploraisons.

À flots j'ai versé les fleurs,
Dans le bien, dans le mal je fus fleur :
D'autres eurent fruitières saisons,
Je n'eus que saisons de floraisons.

Anciens sont mes jours, en païen
Je reste toujours refus d'oraison :
Ne soyez jusqu'à la mort que tombante saison
Hongroise floraisons, frondaisons.

(page 101, adaptation d'Armand Robin)
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Ady Endre
J’aimerais qu’on m’aime

Ni héritier, ni aïeul fortuné,
Ni souche de famille, ni familier,
Je ne suis à aucun,
Je ne suis à aucun.
Je suis ce qu’est tout homme : majesté,
Pôle nord, énigme, étrangeté,
Feu follet luisant loin,
Feu follet luisant loin.
Hélas, je ne sais pas ainsi rester,
J’ai envie que mon être soit manifesté,
Pour que me voie qui voit,
Que me voie qui voit.
Ma torture de moi par moi, mon poème,
Tout vient de là : j’aimerais qu’on m’aime
Et que quelqu’un m’ait,
Que quelqu’un m’ait.
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Ady Endre
Âmes au piquet

Ils ont attaché mon âme au piquet,
Car en elle le feu d’un poulain caracolait,
Car en vain je la cravachais,
En vain je la chassais, la pourchassais.
Si sur le Champ hongrois vous voyez attachée
Une pouliche sanglante, écumeuse,
À l’instant tranchez-lui sa longe,
Car c’est une âme, une âme hongroise, sauvage.
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Confidences

Au pays des merveilles
Il n'y a sa pareille.
Son triste éclat de rire
Ce que je lui fais dire,
Oh ! Que j'aime son rire !

Elle a choisi pour naître
La grandeur de mon être.
Ses défauts je les aime
Mieux que sa bonté même
Oh ! Que sa bonté même,
Oh ! Comme je les aime !

Cet amour me pénètre
Des splendeurs de mon être
Et d'une foi d'apôtre
Dans quelqu'un, dans une autre
Oh ! Comme j'aime l'autre !

(p. 161, adaptation de Guillevic)
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Ady Endre
Nouveaux chants des moissonneurs

Sur le chaume, des croix !
Au cimetière, des croix !
Sur l’épaule, sur notre cœur, des croix !
Loin sur les plaines, des croix !
Et seul le maître de la Croix n’est nulle part !
Sur la terre entière des croix !
Sur les tours, sur les poitrines, des croix !
Sur les biens de ce monde, des croix !
Et dans le ciel une voix : « Je l’ai bien mérité :
La croix, pourquoi pour eux l’ai-je portée ? »
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