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Critiques de Ahmed Madani (9)
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J'ai rencontré Dieu sur Facebook

Nina, adolescente paumée, vit seule avec sa mère, et a perdu son amie, Kim...

Elle a vu une vidéo sur le Web, transmise par Amar.

On y voit des enfants massacrés, la mort et le sang, en Syrie...





-"Salam alekoum, ma soeur.

Je suis un combattant d'Allah"...

Il prétend qu'Allah l'a délivré de la drogue et de la boisson

Que la musique est une tentation du "chaitane", de Satan, que si elle va combattre, "et si elle meurt en martyr, elle sera reçue comme une princesse au paradis et qu'elle pourra emmener 70 personnes avec elle "( un homme aura droit à 70...vierges...)





Tous ces mots, déversés comme un poison, une horrible liqueur pousse Nina, à insulter Salima, sa mère qui est enseignante...

Elle est amoureuse!...





Elle veut être traitée comme une combattante de Dieu, qu'on ne l'appelle plus Nina, mais Oumou Khadija, elle crache au visage du proviseur... Elle veut rejoindre Amar et se marier avec lui!





Salima essaie de parler, à sa fille, et lui raconte que sa cousine Amal, en Algérie, a été égorgée, par des djihadistes qui ne veulent pas de filles à l'école..

Par hasard, la maman intercepte les mails d'Amar et...





23 septembre 2019, AFP: Inès Madani( aucun lien avec l'auteur du livre) encourt la réclusion à perpétuité, pour l'attentat raté des bonbonnes de gaz, en 2016, N.D de Paris.





"C'est une post adolescente déscolarisée, timide, et en surpoids"... Embrigadée par une voisine, et par des hommes en Syrie, elle devient manipulatrice, et utilise jusqu'à 15 lignes de téléphone, en se faisant pour un djihaddiste pour recruter d'autres... paumées apprenties djihadistes...
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Au non du père

Cette pièce est à la fois une quête des origines, mais aussi une réflexion sur la puissance du théâtre, les limites de la scène et du jeu, autant que celles du personnage et du je.

Deux personnages, Ahmed et Anissa, le metteur en scène et son personnage dans le texte, mais aussi l'auteur et sa comédienne dans la réalité. Tout pourrait être vrai, tout pourrait être inventé. En lisant le texte sans le voir joué, impossible de le savoir.

Anissa, comédienne dans une pièce d'Ahmed, cherche son père qui n'a pas voulu la reconnaître. Pourtant, elle le reconnaît. Ce sont cette recherche et cette reconnaissance qu'elle nous raconte, accompagnée d'Ahmed, pendant qu'elle prépare des pralines et un fondant au chocolat. Anissa et Ahmed peuvent-ils être joués par d'autres qu'Anissa et Ahmed ? Quelle est la part du texte et celle de la représentation ? Pour le savoir, il faudrait pouvoir goûter les pralines et le fondant au chocolat, ce que la lecture seule ne permet malheureusement pas !
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Je marche dans la nuit par un chemin mauvais

J'ai eu le plaisir de découvrir cette pièce en livre audio. En réalité, c'était via Youtube, mais je me concentrais sur le texte. L'interprétation des deux acteurs, notamment de Vincent Dedienne est très juste. Revenons à la pièce. Le propos est simple. Un jeune adulte (Gus) est envoyé chez son grand-père pour l'été après une crise familiale. Ce que j'aime dans l'écriture de cet auteur dont je garde de bons souvenirs (Samy très sympa, la pierre à barbe terrifiante), c'est sa capacité à ne pas s'enfermer sur un thème et à nous balader dans des scènes simples, fortes, surprenantes et nous mener à un endroit où on ne se doutait pas. La dramaturgie de l'apprivoisement fonctionne au début, pour muter en une affection protectrice. Gus aime son grand-père et le lui dit, le plus authentiquement du monde (après des clashs ubuesques, bien entendu). De l'autorité, en passant par le rap, les jeux vidéos, la nourriture (la scène du hamburger...), la sexualité, les secrets, la guerre et l'Algérie,... On voyage sans jamais être perdu, tant la construction des personnages est puissante. La fin est forte, sans être tragique, on s'en doutait. La justesse du texte se suffit à elle-même. La guerre détruit des vies, durablement, des relations, des filiations. C'est souvent à la fin qu'on essaie de renouer, à tort ou à raison. La raison du cœur n'est-elle pas la seule qui vaille la peine ? J'ai beaucoup aimé ce texte et le recommande, à voir, à lire, à dire, pour le meilleur, le rire et pour continuer à grandir.
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Je marche dans la nuit par un chemin mauvais

Après une dispute avec son père, Gus est envoyé chez son grand-père, Pierre, à Argentan, autant dire la cambrousse pour cet ado branché.

Chez Pierre, pas de télé, pas de connexion, pas de jeux vidéo… et en plus il faut se lever tôt et bosser au jardin si on veut manger. Pas la joie !

Mais Gus est coriace, il ne fera rien ! Ce qu’il ne sait pas c’est que Pierre est encore plus coriace que lui. Il se demande toutefois si on ne lui a pas envoyé Gus pour veiller sur lui, dont la mémoire flanche et ça ne lui plaît guère.

La rencontre entre ses deux personnages, tout d’abord explosive va progressivement se pacifier. L’incommunicabilité va laisser place à une complicité franche entre deux personnes au bord du gouffre, au crépuscule de deux âges et aux destinées bien différentes : une vie à construire pour Gus et une vie à raconter pour Pierre, avec notamment l’épisode douloureux de la Guerre d’Algérie qui a bien du mal à passer et qui devient l’élément central de la pièce…



L’écriture théâtrale d’Ahmed Madani est dynamique, elle oscille entre humour et gravité et se prête admirablement bien à la mise en scène.


Lien : http://legenepietlargousier...
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Je marche dans la nuit par un chemin mauvais

Magnifique huis clos à la fois drôle et poignant entre un adolescent rebelle et son grand-père.



Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/04/09/note-de-lecture-je-marche-dans-la-nuit-par-un-chemin-mauvais-ahmed-madani/

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Je marche dans la nuit par un chemin mauvais

Ce n’est pas en restant couché que tu vas trouver des choses à faire pour te lever



Le rythme de la scène et le rythme du récit ne peuvent coïncider. L’intelligibilité du temps y est différente.



Ahmed Madani présente adroitement son récit, les dialogues du petit-fils et du grand-père, les apartés-monologues. Il forme un paysage, dont la profondeur plonge dans le passé. Jusque dans cet ignoble contingent français dans la guerre d’Algérie.



Gus et son rythme d’adolescent, ses nourritures, ses instruments électroniques, ses rejets des parents, ses haines…



« je hais la campagne



je hais les arbres



je hais les fleurs



je hais l’herbe



je hais les oiseaux



tout me fait chier ici »



Pierre et les poids des ans, de la vie régulière de la campagne, les soupes et les poissons, l’habitude de la solitude…



« La solitude tout seul c’est très dur



mais à deux »



Les dire et les silences, les inventions et les mensonges.



Les rapprochements et les acceptations. Les pas de l’un vers l’autre. Se lever tôt, débroussailler à la faux, les autres mots.



Le noir d’un creux, d’un vide, d’un non-dit, la terreur d’hier, « tu ne sais pas ce que c’est que d’avoir un membre fantôme entre les jambes »



La vieillesse, les absences, les peurs nouvelles, la mémoire de l’amour…



Et le resurgissement du passé ignoble.



« mais tu fermes ta gueule

tout le monde ferme sa gueule

l’armée on l’appelle la grande muette »



Les reproches au père du plus jeune :

« tu m’as abandonné

tu ne me vois plus tu ne m’entends plus

tu ne veux pas savoir qui je suis

tu ne veux pas savoir ce que je vis

tu ne veux pas savoir ce que je pense

tu bosses tu bosses tu bosses »



La révolte adolescente. Incommunicabilité. Les échanges de deux êtres construits comme hommes. Et pourtant l’espoir comme accomplissement de la mémoire. Lakhar.



Poser un drapeau sur sa tombe. Reconnaître et apprendre.
Lien : https://entreleslignesentrel..
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J'ai rencontré Dieu sur Facebook

Cette courte pièce de théâtre (dont les codes ne sont pas tout à fait respectés) aurait mérité de s'attarder un peu plus sur le sujet.



Nina, 15 ans, se laisse influencer par un jeune homme sur internet dont on comprend vite qu'il est djihadiste...selon toute vraisemblance.



Sujet lourd mais ô combien important. J'aurais aimé que l'histoire dure plus longtemps car on ne fait que survoler les choses : la relation de Nina avec sa mère, la chute dans le panneau, le coup de grâce avec en plus un coup de théâtre et la fin.

Tout ceci se passe qu'en 66 pages.



J'ai trouvé le style un peu bizarre. Certains dialogues m'ont déconcertés et certains passages n'ont pas trouvé de sens à mes yeux.



Je suis un peu déçue. Je m'attendais à plus de profondeur, plus d'émotions. Peut-être au prochain livre ?





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Je marche dans la nuit par un chemin mauvais

Il s'agit d'une pièce de théâtre en 21 scènes.



Dans la première scène, qui n'est pas une scène d'exposition, on rompt déjà avec les conventions théâtrales, puisqu'elle va consister à illustrer une scène qui ne sera que racontée dans la dernière. Cependant, la situation initiale nous est rapportée dès la deuxième scène dans deux monologues juxtaposés : l'homme âgé, Pierre, est le grand-père de l'adolescent, Gus. Le premier n'attend plus rien de la vie que de mourir et de retrouver sa défunte épouse, on lui a confié son petit-fils qui s'était replié sur lui-même, sur la fumette et sur ses jeux vidéos au point d'en arriver à une altercation avec son père, mais il n'attend rien de ce petit-là non plus, dont la présentation lui a suffi à se faire une idée déplorable, il vit déjà des pertes de mémoires et de psycho-motricité inquiétants.



La mise en place d'un quotidien est catastrophique : Pierre est directif, intraitable sur les horaires, les activités (on comprendra que faire faucher le domaine à Gus est moins une brimade que la nécessité de remettre en état la maison négligée "avant de partir"), c'est même trop (et pour que je le dise, c'est que c'est sûrement vrai). Après avoir renoncé à fuir, Gus fait une trêve d'hostilité avec Pierre autour d'un gratin de poisson.



La suite, vous l'aviez vue venir : la nécessité d'un modus vivendi acceptable oblige les deux électrons libres à communiquer un peu. Ils vont se révéler l'un à l'autre, et Gus va se révéler à lui-même.



Cette pièce a été choisie par mes collègues de lettres comme une série à lire pour des adolescents et je valide a posteriori leur choix. Les formes contemporaines de l’œuvre, l'absence de ponctuation, oblige à mettre du sens tout autant qu'à chercher le sens que l'auteur met en œuvre.



J'étais à la fois un peu agacée par les oppositions caricaturales du début du roman, tout autant que par les personnages qui me paraissaient eux-même caricaturaux, mais le naturel des phrases et, finalement, des situations, a gommé l'impression rapide de double clin d’œil démagogique que j'avais cru voir.



C'est une pièce intéressante, porteuse, "facile" malgré le thème terrifiant des crimes de la guerre d'Algérie, qui devrait enchanter tous les lecteurs dès l'adolescence.



Je ne connaissais Ahmed Madani qu'à partir d'une pièce, Au Non du père, que j'ai eu le privilège de le voir jouer son propre rôle aux côtés d'Anissa. Je n'ai pas fait de billet de blog, car j'avais été tellement malade ce soir-là que je n'ai pas pu la suivre assez pour avoir le culot d'en parler, mais elle était novatrice et enthousiasmante : j'espère pouvoir lire ou voir d'autres pièces de cet auteur.



Cf. suite de mon billet sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Illumination(s) - F(l)ammes

Comment parler du texte F(l)ammes, sans parler de sa représentation sur scène ? Comment parler des personnages sans parler des actrices ? Le texte est le fruit d’une création d’Ahmed Madani et d’une dizaine de comédiennes dont les parents ont vécu l’exil. Il a été rédigé avec ces femmes, leur vécu, leur personnalité. Portrait d’une génération, de sa féminité, ses questionnements et ses revendications.



Dix femmes, la vingtaine, nous livrent des parcelles de leur vie personnelle. Elles sont toutes filles de parents issues de l’immigration, ayant vécu dans des quartiers « sensibles ». Toutes différentes, elles nous invitent à rentrer dans leur intimité. Ce rapport rend la pièce encore plus puissante et juste. Le texte est écrit avec des phrases directes et fortes. Il est construit à la fois en monologues et en dialogues, confrontant les points de vue.



Une pièce féministe contre les idées préconçues et l’intolérance. Elle est à la fois drôle et mordante.



F(l)ammes est le deuxième volet du triptyque Face à leur destin. L’auteur a pour projet de témoigner de la jeunesse des quartiers. Illumination(s) est le premier volet qui date de 2012. Il met en scène les jeunes hommes. F(l)ammes évoque les jeunes femmes. La dernière partie, sur les hommes et les femmes, est attendue pour 2020.



Ahmed Madani est un auteur et un metteur en scène français né en Algérie en 1952. Il dirige le Centre dramatique de l’Océan Indien de 2003 à 2007 et il s’implique ensuite dans sa propre compagnie, la Madani compagnie. Il a l’habitude d’écrire sur la société française et l’histoire contemporaine, à la fois pour les jeunes et les adultes.
Lien : http://www.linflux.com/coup-..
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