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Critiques de Alain Frèrejean (7)
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Les grands discours des Prix Nobel de la paix

Qui connaît la teneur des discours prononcés lors de la remise des Nobels par leurs lauréats ? Certainement pas moi en tout cas.

Ce livre permet (entre autres) de les lire, d’y réfléchir.

En gros, je diviserais en deux les sujets de cette compilation :

1) Ceux que j’ai choisi de citer, les acteurs de la société civile, sans mandats politiques au moment où ils sont récompensés. Ils sont les porte-drapeaux de convictions qui les ont amenés à prononcer ces discours. Une vraie sincérité transparaît : lutte pour l’éducation, pour l’égalité des sexes, pour la reconnaissance des minorités opprimées, contre les mines anti personnelles ...

On pense par exemple à M. M. Luther King : « Je fais un rêve… Je fais le rêve que mes quatre enfants vivent un jour dans un pays où l’on ne les juge plus à la couleur de leur peau, mais à la valeur de leur caractère. »

2) Les politiques. Au mieux, ils sont épris d’un idéal et tentent de nous le faire partager. Au pire, ce sont de cyniques bêtes de scène qui discréditent (pour ceux qui accordent du crédit à ce genre de prix) l’institution Nobel. Je ne vais pas en citer car ce serait faire de la politique ce qui n’est pas réellement le lieu idéal ici, même si tout est politique...

Bien sûr il y a des nuances intéressantes entre ces deux extrêmes. Comme le discours de M.B. Obama (2009) précédé de son célèbre discours prononcé à l’université Al-Hazar du Caire en Egypte. Rien que pour ce moment intéressant à analyser et parce que, pour l’instant, les états unis restent la nation qui mène et domine le monde, ce morceau du livre est intéressant.

Pour l’idéalisme :

« Il est plus facile d’entreprendre les guerres que de les finir. Plus facile de blâmer les autres que de faire son examen de conscience. Plus facile de voir nos différences que nos points communs ». Surtout :

Le Saint Coran nous dit : « Ô hommes, nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et nous vous avons constitués en nations et en tribus pour que vous vous connaissiez les uns les autres. »

Le Talmud nous dit : « Toute la Torah a pour objectif de promouvoir la paix. »

La Bible nous dit : « Bienheureux les artisans de la paix, car ils seront appelés fils de Dieu. »

Pour la réalité (vous avez pensé cynisme ?) politique :

« Tout en étant convaincu que le peuple irakien a gagné au bout du compte à être libéré de la tyrannie de Saddam Hussein », ou « Les États-Unis n’acceptent pas la légitimité de la poursuite de l’implantation de colonies israéliennes », ou encore « Nous avons été fondés sur le principe que tous les hommes sont créés égaux, nous avons versé notre sang et lutté pendant des siècles pour donner un sens à ces mots, dans nos frontières et à travers le monde. »

Il est loin d’être le seul politicien à tenir un langage à double entrée : ses « électeurs » et le monde qui le regarde parler de paix et ces différents niveaux de lecture sont parfois difficile à concilier (et à produire aussi je suppose)...

Il est à noter qu’une préface de M. Hubert Védrine entame la compilation. J’y ai décelé une erreur historique sur Carl von Ossietzky, ce qui n’est pas bien grave en soi (bien qu’il la commette en citant soi-disant l’auteur qui, lui, ne commet pas la faute !) mais révèle un parti pris ne me semblant pas de mise dans ce genre d’ouvrage qui me semble devoir rester factuel. Il est vrai que chaque entrée commence par des mises en perspective de l’auteur qui se livre aussi parfois à des saillies personnelles. C’est le seul point faible de l’ouvrage, mais en est-ce un vraiment ?
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Churchill et Staline

Alain Frerejean est diplômé de sciences-po, licencié en histoire et en droit.

Dans "Churchill et Staline"cl'auteur nous livre deux biographies croisées et les dessous d'une période dramatique de notre histoire. A cette époque il s'agissait d'abattre le dictateur Nazi qui avait mis le monde en état de guerre. Toutes les alliances semblaient nécessaires au delà des contacts humains qui pouvaient s'établir entre les dirigeants et en particulier entre Churchill et Staline.

Cette page d'histoire est très bien écrite dans ce livre que je recommande pour ceux qui veulent en savoir un peu plus, sans compter que, de nos jours , les archives s'ouvrent en ce qui concerne cette période.
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Les procès staliniens

Comment des millions de gens ont-ils pu admirer, soutenir Staline ?

Comment des millions d'intellectuels ont-ils pu défendre les tueries de ce tyran ?

Voilà les questions qui nous viennent à l'esprit après la lecture de ce livre.



Avec précision, Alain Frèrejean nous entraîne dans un parcours infernal au sein de la terreur stalinienne.



Des grands procès de 1936, 1937 et 1938 jusqu'au "complot des blouses blanches" en 1951...un véritable parcours de l'horreur.



Il y a de quoi être halluciné par cette incessante violence appliquée contre de soit-didant ennemis de la révolution soviétique...mais aussi contre ceux qui ont participé à cette terreur !

Nous voyons donc plusieurs responsables et leurs équipes de la police politique (successivement dénommée Tcheka, Guépéou, NKVD, KGB…) être liquidés...après avoir participé à la liquidation de la précédente équipe de liquidateurs.



Des rafles organisées pour respecter les quotas d'arrestations prévues pour chaque région !



Des innocents interrogés, torturés par des brutes qui n'avaient rien à envier aux nazis…



Voilà les coulisses de la Patrie des Travailleurs.



Le quotidien l'Humanité, sous la plume d'intellectuels comme Aragon, a approuvé les procès truqués de Moscou qui se déroulèrent dans les années trente.



Un livre bouleversant et édifiant.

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Napoléon face à la mort

Rien de tel que de connaitre l'attitude de quelqu'un face a la mort pour comprendre la maniere dont il mene la barque de sa vie. Bien que dénué de claires lignes directrices qui seraient relatives a la psychologie de la personnalité - il y aurait fallu des compétences de psychologue outre celles d'historien - ce livre est un document exceptionnel pour celui qui souhaite en savoir plus sur la personnalité de Napoléon Buonaparte que n'en révelent d'habitude les analyses historiques.





Pour ma part, j'ai découvert dans ce livre un Napoléon a l'esprit cartésien mais ouvert et animé de curiosité tant scientifique que philosophique, fier jusqu'a la susceptibilité, courageux physiquement et moralement et peu empathique pour ses semblables tout en croyant en (pariant sur ?) l'existence de Dieu a sa maniere déiste et anticléricale. Il apparait également asocial (Asperger?) en ce qu'il ne se reconnait pas dans les joies et les peines, les désirs et les peurs du commun des mortels auquel il se sent définitivement supérieur. Sa grande motivation existentielle parait etre une passion que certains qualifieraient de romantique (Byron affectionnait particulierement Napoléon) alors que d'autres parleraient plutot de monomanie. Cette passion est celle de la gloire, la quete de l'idéal que représentent pour lui des héros antiques faiseurs d'empires comme Jules César et surtout Alexandre le Grand. Mais cela n'est qu'une parcelle de ce que la lecture attentive du livre peut nous révéler sur le personnage.





Pour ce qui est de l'attitude face a sa propre mort, les témoignages historiques pris en considération dans le livre nous montrent un Napoléon convaincu de bénéficier d'une chance extraordinaire le protégeant sur le champ de bataille. Ces documents montrent aussi que, nonobstant sa croyance - ou plutot son pari pascalien -en un etre supreme, Napoléon refuse de voir en le suicide le peché capital qu'il est aux yeux des chrétiens. Ainsi, il se donne les moyens de pouvoir s'empoisonner plutot que d'etre torturé en cas de capture par un ennemi a la mauvaise réputation tels les cosaques. Lorsque, apres le désastre de Russie et plus encore de Waterloo, il pense que tout est perdu, il tente en vain de se suicider pour éviter l'humiliation. Ainsi, a la fin de la bataille de Waterloo, seule l'intervention de ses officiers l'empeche de se donner la mort en chargeant lui-meme les Anglais. Une fois capturé et en route pour Sainte-Hélene, il en arrive toutefois a la conclusion que l'acceptation de la souffrance morale est plus digne de l'image héroique qu'il veut avoir de lui-meme que le suicide.





C'est le courage moral qu'il ne cesse de cultiver qui fait la grandeur de Napoléon. Face a des héros comme par exemple Joachim Murat au courage physique extraordinaire mais faible face a la souffrance morale, le stoicisme de Napoléon face a l'humiliation de la défaite et l'anéantissement de son reve force le respect plus que son courage physique sur le champ de bataille. Meme si ce stoicisme parait d'abord etre l'expression d'un fort ego qui le pousse a se conformer a l'image de héro alexandrien - le conquérant adulé meme par les peuples qu'il a vaincus - qu'il souhaite donner et se donner de lui-meme. Un ego au service duquel Napoléon n'hésitera jamais a sacrifier les autres. le manque d'empathie qui l'a caractérisé toute sa vie, Napoléon lui doit peut-etre aussi une partie de son courage physique et moral car l'observation montre - voir les travaux de Robert Hare sur la sociopathie - que la difficulté a ressentir les émotions des autres est souvent corrélé a une moindre sensibilité a la douleur physique et morale ainsi qu`au sentiment de la peur.
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Le siège et la Commune de Paris

Un récit à hauteur d’hommes de cet événement qui annonçait certaines grandes réformes du XXe siècle.




Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Napoléon III

Pour tous les passionnés d'histoire !

Très bonne biographie
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Napoléon III

Un portrait nuancé de l'empereur déchu dont les historiens vantent aujourd'hui les qualités.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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