Une première expérience du « Journal de la fin du siècle » avec Michel del Castillo « L’adieu au siècle, 1999 » m’avait convaincu que l’idée de confier la rédaction d’un « journal de l’année » à une sommité de la plume était une bonne idée. Certes, avec Michel del Castillo, ce le fut.
Un raté pour 2000 et « Plats de saison » de Jean-François Revel… Intuition, oubli, acte manqué… Je ne sais pas.
Viens 2001 et l’inauguration du « Journal du nouveau siècle » avec « Le fracas du monde » d’Alain Minc dont j’ai déjà dit le peu de bien qu’il m’inspire par ailleurs. Clap de fin !
Oui, mais voilà 2002 qui restera pour moi l’année ou le candidat du Front National déloge Jospin d’un second tour d’élection présidentielle que tous le voyaient déjà remporter haut la main. C’est aussi l’année de l’arrivée de l’Euro et celle qui vit un regain de tensions entre Israël et la Palestine, le Pakistan et l’Inde, l’Irak et les Etats-Unis ; un an après l’attentat du 11 septembre…
A cette époque, il m’arrive sur France Culture - je crois - d’entendre Alain-Gérard Slama, enseignant à Sciences Po, polémiste, écrivain, éditorialiste…Un timbre de voix particulier… Une voix de radio, pourrait-on dire, pertinente, en plus. Je replonge…
Sauf qu’une voix de radio ne suffit pas, évidemment, à faire un bon livre. Bien sur l’analyse des évènements qui ont fait l’année 2002 est souvent pertinente, mais des longueurs, du verbiage, des boursouflures font de cette « Chronique des peurs ordinaires (merci Desproges…) un journal souvent difficile a lire.
C’est long, c’est long… Et ce n’est pas toujours très bon.
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Présentation complète et synthétique d'une histoire complexe.
Beaucoup de documents joints.
Permet au moins de comprendre que cette période a été complexe.
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Un drame, une déchirure.
Synthèse sur la Guerre d'Algérie, présentée par Alain-Gérard Slama, essayiste, journaliste et historien (Institut d'études politiques de Paris). Un ouvrage publié aux éditions Découvertes Gallimard, donc richement illustré, qui constitue une bonne introduction pour l'étude de la Guerre d'Algérie (Algérie dont on célèbre, en juillet 2012, le cinquantième anniversaire de l'indépendance).
Les origines de la tragédie, la révolution par la terreur, la liquidation, témoignages et documents...
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Critique de Alexis Lacroix pour le Magazine Littéraire
Depuis Les Chasseurs d'absolu et L'Angélisme exterminateur, Alain-Gérard Slama détaille et précise sa critique du libéralisme au nom d'un libéralisme authentique, dont il ne cesse de méditer les enseignements. Si son dernier essai, La Société d'indifférence, promet de « secouer une torpeur », c'est dans l'exacte mesure où il solde les comptes d'une illusion persistante, sous l'influence de laquelle une part du débat public a été réduite à l'énoncé d'automatismes péremptoires : l'illusion de la « rupture ». C'est peut-être la première fois qu'un intellectuel français déconstruit aussi précisément ce mythe hexagonal du changement radical et salvateur, sur lequel se calquent de nombreuses propositions politiques. Et il le fait, en l'occurrence, dans une langue combative, en interrogeant une à une les répercussions de cette idéologie sur un tissu social passablement effiloché. Car, comme il s'en inquiète, les promesses mirobolantes de la rupture ont bel et bien excédé et démoralisé la France, la transformant insensiblement en cette « société d'indifférence ». Face à la disparition de fait de la fonction de Premier ministre, face au réveil des passions identitaires, aux entorses à la laïcité, aux projets de discrimination positive et de statistiques ethniques, si contraires au code historique de la République « une et indivisible », face à tous ces enjeux qui engagent l'avenir de la capacité de ce pays à « faire France », Alain-Gérard Slama n'entrevoit aucun sursaut véritable. Il se désole qu'une dépolitisation timorée prévale. Comme si, à l'heure de la démocratie compassionnelle et du culte de l'immédiateté, le peuple demeurait obstinément introuvable.
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