Les Sans-culottes ne supportent pas l'orgeuil ni le mépris :
Ce sont là sentiments contraires à l'esprit de fraternité qui doit régner entre citoyens égaux, ils impliquent une position politique hostile à la démocratie...
" Rapelle toi surtout qu'un peuple représenté n'est pas libre. La volonté ne peut se représenter, tes magistrats ne sont que tes mandataires".
L'Ami du peuple
Bien des Sans-culottes s'adressant à des représentants signent, en l'An II :
ton égal en droit.
Commandements de la Patrie
Avec ardeur tu défendras
Ta liberté dès à présent
Le mot noble tu rayeras
De tes cahiers dorénavant
Du clergé tu supprimeras
La moitié nécessairement
De tous les moines tu purgeras
La France irrévocablement
Et de leurs mains tu reprendras
Les biens volés anciennement
Aux gens de loi tu couperas
Les ongles radicalement
Aux financiers tu donneras
Congé définitivement
De tes impôts tu connaîtras
La cause et l'emploi clairement
De bonnes lois tu formeras
Mais simples et sans déguisements
Ton estime tu garderas
Pour les vertus et non pour l'argent
Aux dignités tu placeras
des gens de bien soigneusement
Ainsi faisant tu détruiras
Tous les abus absolument
Et d'esclave tu deviendras
Heureux et libre assurément
Marat ///// 1789
Et les sans-culottes de 1793 de réclamer le maximun des subsistances et des salaires :
__ Que le prix de toutes les denrées de première nécessité soit fixé sur celui des années dites anciennes...
__ Que les matières premières seront aussi fixées de manière que les profits de l'industrie, les salaires du travail et les bénéfices du commerce qui seront modérés par la loi, puissent mettre l'homme à portée de se procurer les choses nécessaires indispensables à la conversation de leur existence...
Si les révolutions sont de toute nécessité dans l'économie de l'univers, les malheurs qui les accompagnent ne sauraient être un argument contre elles. Il faut en accuser ceux qui résistent à la nécessité bien plus que ceux qui en sont l'instrument.
Il faut rejeter ce sang et ces larmes sur ceux qui s'arment pour l'oppression, non sur ceux qui combattent pour la justice.
Qui oserait dire que le Tiers Etats n'a pas en lui tout ce qu'il faut pour former une nation complète ?
Si l'on otait l'ordre privilegié, la nation ne serait pas quelque chose de moins, mais quelque chose de plus. Ainsi, qu'est-ce que le Tiers Etats? Tout, mais un tout entravé et opprimé. Que serait-il sans l'ordre privilegié ? Tout, mais un tout libre et florissant. Rien ne peut aller sans lui, tout irait infiniment mieux sans les autres.
Sieyes
Un antagonisme apparut vite entre classe bourgeoise et paysannerie. Autant que la noblesse, la bourgeoisie urbaine était propriétaire foncier. Elle se sentit menacée dans ses intérêts par la jacquerie qui suivit la panique.
Devant la menace d'une révolution sociale, la répression, souvent sanglante, ne pouvait remettre en question le résultat essentiel de la Grande Peur : le régime féodal ne survécut pas à la jacquerie de juillet 1789.
" Les malheureux sont les puissances de la terre, ils ont le droit de parler en maîtres aux gouvernements qui les négligent".
Saint-Just
"Occupez - vous du peuple, et uniquement du peuple. Vous le devez puisqu'il vous a confié ses intérêts les plus chers".
Adresse de Couthon à la Convention.
La royauté est anéantie, la noblesse et le clergé ont disparu, le règne de l'égalité commence.
... Le premier de droits est celui d'exister. La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d'exister ; toutes les autres sont subordonnées à celle-là.
Robespierre