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Citations de Albert Strickler (138)


Assis sur ma solitude
Comme sur une branche morte
Qui menace de rompre
Je rêve d'apprendre à voler
Vers l'autre

(p. 70)
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Albert Strickler
Ô matin d'ivresse
Je navigue
dans le rire des oiseaux.
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Bientôt, ô Jean-Paul, pleurant de gratitude
À la seule vue de la houle de graminées qui viennent
Onduler au vent en ressac de bannières nacre et argent
Je sentirai dans la mémoire musicale de mes muscles
Le geste de mes ancêtres qui essartaient les ténèbres
Pour laisser respirer le ciel

(p. 92)
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Albert Strickler
Suzerain des riens somptueux
J'accueille avec ravissement
Les merveilles qui me renouvellent
Chaque jour leur allégeance de la veille
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"Défoulement, déferlement d'herbes farfelues, à tout bout de champ; le vent bleu horizon saigne les coquelicots. " (Cassingena-Trévedy)
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Père, en rentrant hier soir
J'ai trouvé le cèdre mort
Moitié debout moitié à terre
Et ce matin le soleil et son tronc
Lui creusent ensemble une profonde
Tombe bleue dans la neige

Adieu caravelle de mes rêves
Qui a largué ses amarres à la tempête
Adieu grands parasols des beaux jours d'été
Adieu balançoires pour les oiseaux
Adieu toboggans de mes chers écureuils
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"Avril est arrivé dans une multitude de fleurs jaunes
Le ruisseau était jaune, le sentier était jaune,
et la colline, et les tombes des enfants
et le verger où, jadis, vivait l'amour.
Le soleil imprégnait le monde du jaune
de ses rayons. Il y avait des lys dorés
et des eaux cuivrées, chaudes et miroitantes.
Des papillons jaunes perchés sur des roses jaunes,
Des guirlandes jaunes grimpant le long d'arbres jaunes."
La lumière du jour était un don de parfum ambré
dans une renaissance chatoyante.

Ode au jaune de Juan Ramon Jiménez
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J’ai toujours aimé t’offrir
la dernière rose du jardin
son ultime « baiser de velours »,
avant le « cri nu des épines »

La dernière rose du jardin
encore close dans son bouton
comme un nœud de lèvres humides
délié par le souffle à venir.
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fin du poème de Cécile Coulon

" ...la seule chose qui continue
de te suivre silencieusement
c'est ton ombre."
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je marche seul avec ton ombre
sans autre oasis
que celle de mes larmes
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Soeur pluie
Merci de caresser
les joues de la rose
qui s'épanouit

Et de te mêler
aux larmes de gratitude
qui ruissellent sur nos visages
trop longtemps à sec

Merci pour la petite musique
née du clavecin de tes gouttes
comme des doigts de Duphly

Et de laver toi aussi
le ciel en pleurant de joie
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Merveilleux courriel du cher Yves Gross, dont le sujet La rose et l'éboueur sonne comme le titre d'un conte qu'il me plaît de livrer tel quel:
" Le camion chargé du ramassage des poubelles est de passage dans la rue principale. Au moment de pendre celle du no 22, l'éboueur avise les roses qui cascadent par-dessus la clôture du voisin jusque sur la voie et porte l'une d'elles à son nez pour en saisir les fragrances. Une fois le bac vidé, il la prélève avec sa main gantée, saute sur le marche pied et tient le trophée près de ses deux narines jusqu'à la halte suivante... Pour lui, un "petit rien somptueux"..."
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Et si tu n'étais venu
que pour regarder cet arbre
perdre ses feuilles


en somme pour rien d'autre
que cette longue et oblique
pluie d'or
comme s'il ensevelissait
de lumière
ses propres ombres
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Le merle, ce matin, désaltère son chant à l'abreuvoir du temps.
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Jamais les nuages, qui en sont pourtant si prodigues, ne m'avaient offert autant de paréidolies.

Les nuages qui m'ont émerveillé hier en fin d'après-midi, n'étaient pas, et loin de là, en reste ce soir, alors que le vent, revenu en rafales, les fouettait de plus belle dans un ciel aux bleus variés à l'infini.
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Je suis toujours de ceux qui croient
que l’amour est plus fort que la mort
et que chacun peut être un jour
Orphée arrachant Eurydice à l’Ombre
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Je dois ma jubilante et fidèle lecture de Jean-Paul de Dadelsen à un de ces malentendus dont la vie se plaît à nous gratifier par intermittence. Ce jour-là, le responsable d'un Cercle Littéraire avait téléphoné à la maison. Et en mon absence, exposa à mon épouse les raisons de son appel. En l'occurrence me solliciter pour une conférence sur Jean-Paul de Dadelsen, qu'il me proposa de faire le mois suivant. Comme j'étais, à ses yeux et à ses dires, un spécialiste de l'oeuvre du poète, mon épouse n'en doutant aucunement accepta... à ma place et sans paniquer de la moindre façon lorsque que je lui expliquai le soir même que le mot «spécialiste» était on ne pouvait plus exagère. Elle me sourit, l'air de me signifier qu'après tout j'avais plus de trois semaines pour le devenir ! Et si elle ne doutait de rien, il n'y avait aucune raison que j'eusse moins confiance en moi qu'elle ! Il suffisait simplement que son pari devînt le mien !
Et comme j'aime les paris et que celui-ci s'annonçait exaltant, on devine la suite ! Mais si l'oeuvre était mince d'un point de vue «volume», elle m'apparut vite dans son extraordinaire densité ! Mince, oui, mais de l'étroitesse d'une corniche en à-pic sur les plus vertigineuses profondeurs qui fussent. Je plongeai dedans comme à partir d'un pont un adepte du saut à l'élastique !
Jean-Paul de Dadelsen me parlait chaque jour plus fort et de la façon la plus fraternelle qui fût. Et peut-être la résonance était-elle si intense et si immédiate parce que j'avais choisi d'être avec lui en prise directe. C'est-à-dire sans le moindre intercesseur ni le filtre de quelques critiques dont la plupart se contentaient d'ailleurs d'être des perroquets à répercuter une seule sentence - élogieuse certes - qui plaçait notre poète du côté de Claudel et de Saint-John Perse. Pourquoi pas ! Mais il me suffisait d'ouvrir n'importe où Jonas pour me sentir en merveilleuse connivence instantanée avec un homme d'une rare envergure.
L'ampleur de son souffle, identifiable dès la présentation du texte à l'italienne, la force symphonique, ou monumentale, de certains poèmes avec leurs indications d'ailleurs empruntées à la musique, une originalité toujours renouvelée, mais sans jamais perdre son caractère authentique, autant de par le choix des thèmes évoqués que par leur traitement unique, en faisaient pour moi une lecture roborative, voire euphorisante.
Pourtant, de quoi parler et comment le dire ! L'oeuvre mince de par son volume était dense et multiple. Elle embrassait entre autres la philosophie, la pensée religieuse et l'art poétique lui-même.
Elle était aussi bien ancrée dans mon Ried natal que cosmopolite jusqu'à l'universel. Et si «conférence» faisait prétentieusement universitaire, «causerie» n'était pas appropriée davantage ! Je partis donc pour une divagation au gré de laquelle je privilégiai ensemble les «Femmes de la plaine», «Bach en automne», «Goethe en Alsace» et donnait au tout une résonance beckettienne en l'intitulant : «De Dadelsen en automne ou fin de partie dans le Ried».
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Ascension. Vive envie de décoller. De déployer en moi les ailes du papillon repliées. De gonfler la toile de la montgolfière qui git dans l'herbe mouillée.
La lumière inouïe qui embrase doucement le paysage invite à l'arrachement.
M'emmitoufler ce qu'il faut et m'installer dans la chaise longue, qui a passé la nuit dehors sous la pluie parce que je n'avais tout simplement pas la force de la ranger, pour assister à la lente illumination - son enluminure- du monde.
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Chanter le merle
et ce faisant lui offrir
la cime de la gloire

L'adouber à l'envers
en le vrillant dans le ciel
avec ses propres trilles

Chanter le merle
avec la ferveur
du célébrant

Et s'enivrer à partager
le coulis doux-acide
de sa joie mélancolique
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Ecouter le merle, contempler le ciel, rester à l'affût du rien somptueux renforcent l'immunité poétique et, peut-être, l'immunité tout court.
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