Alessandro Crippa

Je connais la douleur, la résignation et la paix. Il ne faut pas cacher son deuil.
Il sert pour retrouver la paix ... et retrouver la paix avec ses propres défunts.

Quelqu'un ou quelque chose rôde dans nos chambres pour nous observer.

L'ouragan infernal, qui jamais ne se calme, entraîne avec lui les esprits dans la tourmente.

Chaque guerre a son prix et ses sacrifices. Personne ne peut choisir son destin, c'est quelque chose de trop grand pour être compris ou jugé, mais tôt ou tard chacun découvre le sien. Seulement alors nous comprenons que chacun de nos choix, chaque geste, chaque mot... a eu un sens.

On ne sait pas encore pourquoi les gens se réveillent du coma. Il n'y a pas de thérapie ou de médicaments. Tout se trouve entre les mains de Dieu.

Il y a des évènements... des évènements inexplicables qui arrivent mais qu'on refuse. On se convainc juste de les avoir rêvés. Mais les souvenirs eux résistent. On ne peut pas les effacer, ces souvenirs sont là, vrais.

Tu as fait ton choix en décidant de rester fidèle à ton Seigneur... mais la fidélité ne paie pas. La fidélité tue.

C'était peut-être mieux de continuer à moisir en enfer.

Le destin a le sens de l'humour. J'étais seulement un pauvre poivrot seul et sans avenir. Un mort parmi les vivants... Exactement ce que je suis aujourd'hui : une âme damnée échappée à son martyre.

J'aurai eu tous les damnés avec moi, puisque j'aurais été leur libérateur. Je voulais un règne entièrement à moi, ici, sur Terre, ou le péché se consomme et gouverne. Mai j'ai trahi mon seigneur, et il l'a su.

Le Seigneur a longtemps guidé notre main. Tant de vies sauvées, tant de mal extirpé. Le pêché est à l'intérieur de l'Homme, il doit être soigné.

En te substituant au jugement divin sur l'absolution ou la damnation des Hommes, tu as été accusé d’interprétation hérétique du dogme et condamné avec tes complices au feu éternel dans la ville infernale de dite, 6ème cercle : Hérétiques.

Comme en vie ils furent emportés par les vents de la passion, en enfer un ouragan les tourmente en s'acharnant sur leurs corps pour l'éternité.

La rage est indispensable pour pas craindre l'adversaire, pour se battre jusqu'au bout... pour survivre. Mais c'est une arme à double tranchant. Si tu la contrôles pas, elle te contrôle. Fixe-la sur un objectif si tu veux qu'elle devienne l'arme pour frapper, pas pour se blesser.